1851 résultats pour "s+appelle"
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Jean Rostand, Peut-on modifier l'Homme ?
DÉFENSE DES SCIENTISTES Ce n'est pas, en effet, parce qu'on les admire, ces merveilleux progrès de la biologie, parce qu'on ne peut faire autrement que de s'enthousiasmer pour les perspectives grandioses que le laboratoire découvre au destin de l'homme, ce n'est pas pour cela qu'on ne voit pas, qu'on ne comprend pas, qu'on ne sent pas ce qu'il peut y avoir de troublant, de déconcertant, d'effrayant à voir l'homme peu à peu s'approcher de l'homme avec ses grosses mains et se préparer à éprouver s...
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Comment se fait-il que Monsieur Jourdain soit ridicule alors qu'il manifeste un désir si légitime, semble-t-il, de s'instuire et de s'élever au-dessus de sa condition ?
On a souvent reproché à Molière de se moquer des choses les plus respectables: mariage, religion, etc. On rit d'Alceste qui est un honnête homme. Et Monsieur Jourdain, qui est si grotesque, ne manifeste-t-il pas, après tout, un désir bien légitime de s'instruire et de s'élever au-dessus de sa condition ? I. Rien de plus louable, en soi, que ce désir. Exemples : l'ouvrier... le bourgeois, etc. L'ambition n'est un vice que quand elle est mal dirigée et se sert de moyens inavouables. On a le droit...
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S'interrogeant sur les moyens dont dispose un écrivain pour faire réfléchir ses lecteurs, Tzvetan Todorov remarque : « Une thèse nous traverse, une histoire nous habite ». Vous expliquerez, puis vous discuterez cette affirmation.
Analyse du sujet et problématisation : Ce sujet considère la littérature comme un moyen de réflexion. Comment inviter le lecteur à la réflexion : c'est la question à laquelle Todorov répond dans cette citation : « une thèse nous traverse, une histoire nous habite. » Par « thèse », Todorov entend ici une littérature faisant part d'une réflexion et d'une argumentation explicites et théoriques. Selon lui la thèse ne fait que traverser le lecteur ; c'est à dire qu'elle passe à travers lui, sans impr...
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Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Le Rat qui s'est retiré du monde
Introduction Cette fable semble bien avoir été inspirée par un fait d'actualité. Le clergé régulier avait protesté contre une forte imposition dont on voulait le charger, alléguant « qu'il ne devait au roi que ses prières, comme la noblesse son sang ». En écho à cet événement, la verve satirique de La Fontaine s'exerce à l'égard du rat dont l'égoïsme hypocrite s'interdit le moindre geste généreux, à l'égard de ses frères de race. Elle s'annonce d'une manière suggestive dans le récit qui constitu...
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Colomba - Chapitre XI - Prosper Mérimée
Introduction On a souvent loué la sobriété suggestive du talent de Mérimée. Le passage de Colomba que nous étudions suffirait à nous en convaincre, tant l'auteur a su y fondre la variété des éléments qu'il met en œuvre. Sous la trame d'un épisode haletant, transparaît la richesse des deux caractères qui se trouvent aux prises. Soucieux de la couleur locale, l'écrivain évoque dans sa note juste et particulière l'atmosphère corse dans' laquelle baigne le récit. Enfin l'attachante figure de l'auteu...
- Goethe affirme en 1829 dans sa Conversation avec Eckermann : « J'appelle classique ce qui est beau, romantique ce qui est malade ». Dans quelle mesure, cette affirmation peut-elle s'appliquer aux oeuvres étudiées ?
- « L'épaisseur d'un tel mot est inépuisable. » À votre tour, vous rédigerez un dialogue dans lequel deux personnages choisissent un mot et s'efforcent d'expliquer ce que Philippe Jaccottet appelle son « épaisseur ». ?
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Confucius
Confucius K'ong Tseu (Confucius) était le fils d'une famille noble appauvrie vivant dans la principauté de Lou au Chantoung. Il abandonne sa fonction de conseiller auprès du Prince de Lou quand celui-ci cède aux ruses d'un prince rival. Puis, pendant treize ans, il erre de principauté en principauté à la recherche d'un souverain digne de ce nom, qui pourrait faire appel à ses services. Trois ans avant sa mort, il rentre à Lou, s'adonne à des travaux littéraires et à l'enseignement de ses discip...
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Agrippa D'Aubigné
A grippa D'A ubigné A partir de 1668, la vie de ce huguenot est liée à celle d'Henri de Navarre. En 1572, il échappe de peu à la Saint-Barthélemy. P ourtant, il revient à la cour, à peine un an plus tard. En effet, il est l'écuyer d'Henri. P endant des années, il est de tous les combats et, chaque fois, que ce soit à Jarnac, en 1569, à C outras, en 1587, ou à Ivry, en 1590, sa bravoure est remarquée. En dépit de sa fidélité à Henri de Navarre, intransigeant, il n'admet pas la moindre compromiss...
- Commentez : « J'en conclus que les Réalistes de talent devraient s'appeler plutôt des Illusionnistes ». Guy de Maupassant préface de Pierre et Jean. ?
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Se posant le problème de la création littéraire dans le domaine du roman, un auteur contemporain s'exprime en ces termes : « Pourquoi écrit-on un roman ? Comment naît, se développe et s'organise dans le cerveau de son auteur une oeuvre romanesque ? Les personnages que le romancier a créés se conforment-ils dans leur conduite à ce qu'il a prévu ou échappent-ils à son contrôle ? » Pouvez-vous répondre à ces diverses questions ?
INTRODUCTION II est assurément difficile d'analyser, à ses différentes étapes, F exercice du don créateur chez le romancier. L'écrivain ne livre à son lecteur qu'une oeuvre achevée. Lui-même n'a pas toujours une conscience parfaitement lucide de ce qui se passe en lui au cours de ce travail d'élaboration du roman. En confrontant toutefois ce que l'on sait de la vie des romanciers avec leurs oeuvres, en s'appuyant aussi sur les confidences précieuses faites par certains d'entre eux, on peut néanm...
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La Chanson de Roland
La Chanson de Roland (vers 1100) Ce poème, longtemps oublié et retrouvé seulement au XIXe siècle, fut publié en 1837 par Francisque Michel, qui lui donna son titre. Il est constitué de 4002 vers décasyllabiques groupés en 291 laisses. Son auteur, un clerc qui avait une bonne connaissance des poètes latins et des auteurs sacrés, s'appelait peut-être TUROLDUS. Mais ce nom, cité au dernier vers du poème, pourrait être aussi bien celui du récitant ou du copiste. Après avoir fait la guerre aux Sarraz...
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Anouilh: Antigone face à Créon
[Antigone a désobéi aux ordres du roi Créon, son oncle. Elle a enseveli le corps de Polynice, son frère. Elle encourt, par sa désobéissance, la peine de mort. Dans cette scène, Antigone comparaît devant Créon qui cherche à s'expliquer sa conduite et à lui sauver la vie. Créon la regarde et murmure soudain. — L'orgueil d'Œdipe. Tu es l'orgueil d'Œdipe. Oui, maintenant que je l'ai retrouvé au fond de tes yeux, je te crois. Tu as dû penser que je te ferais mourir. Et cela te paraissait un dénouemen...
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Saint Paul
Saint Paul "Paul apôtre, non pas des hommes ni par l'intermédiaire d'un homme, mais par Jésus-Christ..." Celui qui se présente ainsi est sans doute l'un des douze choisis par Jésus-Christ pour être témoins de sa mort et de sa résurrection ? Non ; Paul avertit sans fard : "J'ai persécuté l'Église de Dieu." Qu'il se soit trouvé à Jérusalem en même temps que Jésus, c'est pure conjecture, car il n'en dit rien ; si son regard a rencontré le Christ, ce fut un regard d'indifférence, plutôt d'hostilité...
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Molière
Molière Des grands écrivains représentatifs de l'art dramatique classique, le plus proprement français est sans doute Racine ; Molière est le plus certainement universel. Il est malaisé à un Français de faire partager l'admiration qu'il a pour Racine à des étrangers, à moins qu'il ne s'agisse d'étrangers déjà francisés, déjà acclimatés dans notre culture ; en France même, il demande des lecteurs ou des spectateurs privilégiés, des oreilles et des esprits sensibilisés par l'éducation littéraire :...
- Danton, Appel à l'Assemblée législative, 1792
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- Vous expliquerez et discuterez, s'il y a lieu, les formules suivantes de Gide (Nouveaux Prétextes, De l'importance du public, pages 37-39, passim, conférence prononcée le 5 août 1903 devant la Cour de Weimar) : « Panem et circenses », criait la populace latine : du pain d'abord; les jeux ensuite. Le libre jeu de l'art n'est pas goûté quand l'estomac est vide. C'est après le repas qu'on appelle l'artiste en scène. Sa fonction n'est pas de nourrir, mais de griser.... L'oeuvre d'art est u
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«j'aime à suivre les règles, écrit quelque part Corneille, mais loin de me rendre leur esclave, je les élargis et resserre selon le besoin qu'en a mon sujet. »
Ce que vous savez de ses principales pièces vous paraît-il prouver que Corneille aime, comme il le dit, à suivre les règles ? Ne prend-il pas à chaque occasion des libertés avec elles? Dans quelle mesure ces libertés s'expliquent-elles par sa conception de la tragédie
?
«J'aime à suivre les règles, écrit quelque part Corneille, mais loin de me rendre leur esclave, je les élargis et resserre selon le besoin qu'en a mon sujet. » Ce que vous savez de ses principales pièces vous paraît-il prouver que Corneille aime, comme il le dit, à suivre les règles ? Ne prend-il pas à chaque occasion des libertés avec elles? Dans quelle mesure ces libertés s'expliquent-elles par sa conception de la tragédie? Corneille ne s'est jamais trouvé à l'aise dans le cadre étroit des tr...
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Gérard de Nerval
Gérard de Nerval Le souvenir de mes belles cousines, ces intrépides chasseresses que je promenais dans les bois, belles toutes deux comme les filles de Léda, m'éblouit encore et m'enivre. Pourtant je n'aimais qu'elle alors. Ces paumes de Gérard de Nerval, qu'il appuie tantôt sur son front ou ses yeux et tantôt contre sa poitrine, sont imprégnées de ce parfum qui nous vient des distances et que nous respirons parfois au lendemain d'un beau jour quand l'imagination, enhardie par un soupçon d'amou...
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L'homme moderne s'envire-t-il de dissipation (Paul Valéry) ?
introduction rédigée Variété rassemble des articles ; certains portent sur la littérature, la philosophie, l'esthétique ; un groupement s'intitule «. Essais quasi politiques ». Les premiers paraissent en 1924, les derniers en 1944. La page proposée à l'examen est une bonne illustration des préoccupations de Valéry : d'une part une réflexion sur la vie intellectuelle, d'autre part une observation de la société et du « monde actuel ». La citation, « l'homme moderne s'enivre de dissipation », décri...
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Bossuet, réfléchissant sur l'utilité de la lecture, écrit dans ses notes personnelles qu'elle «éclaire, éveille, fait chercher» ; Aragon écrit dans une étude sur Joë Bousquet : « Tous les livres se lisent comme on s'endort. [...] Le rêve de l'écrivain s'est substitué au vôtre, vous êtes pris... c'est le sommeil nommé lecture. »
Quelles réflexions vous inspirent ces deux jugements opposés ?
Bossuet, réfléchissant sur l'utilité de la lecture, écrit dans ses notes personnelles qu'elle « chercher »; Aragon écrit dans une étude sur Joë Bousquet : « Tous les livres se lisent comme rêve de l'écrivain s'est substitué au vôtre, vous êtes pris... C'est le sommeil nommé lecture. vous inspirent ces deux jugements opposés? Vous traiterez le sujet avec l'aide d'exemples expériences de la lecture. éclaire, éveille, fait on s'endort. (...) Le » Quelles réflexions précis tirés de vos Plan Introd...
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« Toute lecture est d'abord une évasion. Mais il y a mille façons de s'évader et l'essentiel est de savoir de quoi et vers quoi on s'évade. » Robert Escarpit, Sociologie de la littérature.
« Toute lecture est d'abord une évasion. Mais il y a mille façons de s'évader et l'essentiel est de savoir de quoi et vers quoi on s'évade. » Robert Escarpit, Sociologie de la littérature. La lecture confère au livre une existence. M. Tournier : « Un livre écrit, mais non lu, n'existe pas pleinement... L'écrivain le sait et lorsqu'il publie un livre, il lâche dans la foule anonyme des hommes et des femmes une nuée d'oiseaux de papier, des vampires secs assoiffés de sang, qui se répandent au hasa...
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Qu'est-ce qui fait la spécificité d'un personnage de roman ? (S'appuyer sur les Liaisons dangereuses de Laclos et sur d'autres lectures) ?
Un personnage de roman a de multiples facettes. Ses traits de caractère dépendent directement du choix de l'écrivain, puis implicitement du courant littéraire, des mœurs et de l'époque dans lequel l'auteur évolue ou décide de faire évoluer son personnage. C'est pourquoi, face à un si vaste choix, il est intéressant de faire la lumière sur ce type de personnage. Cette étude a donc pour objet d'analyser plus particulièrement l'intérêt du ou des personnages des Liaisons dangereuses ainsi que ceux d...
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Dans La mort au siècle des Lumières, Robert Favre s'exprimait ainsi :« Dénonciation et appel, La Religieuse est toute entière frémissante de vulnérabilité tendue et de volonté inflexible. Dans sa longue lutte pour échapper à l'abîme du désespoir quand « il y a des puits partout », Suzanne incarne l'esprit des Lumières où se mêlent courage et besoin de puissante protection, ingénuité et habileté, lucidité et vertige devant les gouffres ». Vous commenterez cette citation.
Sujet: Dans La mort au siècle des Lumières, Robert Favre s'exprimait ainsi :« Dénonciation et appel, La Religieuse est toute entière frémissante de vulnérabilité tendue et de volonté inflexible. Dans sa longue lutte pour échapper à l'abîme du désespoir quand « il y a des puits partout », Suzanne incarne l'esprit des Lumières où se mêlent courage et besoin de puissante protection, ingénuité et habileté, lucidité et vertige devant les gouffres ». Vous commenterez cette citation. En 1761, dans Elo...
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Ennius
Ennius 239-169 av. J.-C. Cornélius Népos, inventeur de ce genre littéraire qui devait s'appeler plus tard la "vie romancée", assure qu'en 204 av. J.-C., Caton, alors censeur, fit la connaissance en Sardaigne d'un centurion nommé Quintus Ennius. Ennius était un Calabrais, né à Rudies, trente-cinq ans avant. L'armée romaine l'avait bien accepté en qualité de volontaire pour la seconde guerre punique et lui avait même conféré un grade d'officier subalterne, mais il n'était pas pour cela citoyen rom...
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Un critique écrit : « l'oeuvre d'art n'offre jamais une copie minutieuse et servile de la réalité dont elle s'inspire... l'Art est simplification, interprétation, confession ». En vous appuyant sur quelques exemples précis, vous commenterez ce jugement.
INTRODUCTION La véritable oeuvre d'art porte toujours la marque du talent original qui l'a conçue et réalisée. Et la qualité de l'artiste se remarque d'abord par la manière dont il a, comme d'instinct, simplifié, stylisé le modèle qu'il avait sous les yeux. D'emblée il a su retenir les détails riches de signification. Par là son oeuvre n'est plus une copie mais une interprétation forte et suggestive. Dans cette oeuvre, enfin, il a mis beaucoup de lui-même, révélé certains aspects de sa personnal...
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Francisque Sarcey affirmait: Je suis convaincu qu'un drame excellent doit se pouvoir jouer dans une grange et y réussir, tout aussi bien que sur une grande scène, où s'ajoute pourtant au mérite de l'oeuvre, la séduction du décor et du costume. Expliquez et discutez ?
1. Le sujet se rapproche des deux précédents en ce sens qu'il nous invite à réfléchir sur l'essence du spectacle théâtral : cette essence est-elle dans le spectacle (« séduction du décor et du costume ») ou dans ce que Sarcey appelle d'un mot assez vague « le mérite de l'œuvre »? 2. Mais il est beaucoup plus large, puisque Sarcey oppose à une décoration tout extérieure le mérite intrinsèque d'une pièce : la psychologie, l'intrigue et peut-être même le jeu des acteurs, la mise en scène, en exclua...
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Dans La Religieuse "Diderot se livre à ce qu'il nomme lui-même une effroyable satire des couvents, mais cette volonté polémique ne vaudrait que pour l'anecdote s'il n'y développait une véritable méditation sur les méfaits de la solitude et sur les effets pervers de la violence que l'homme exerce contre la nature et contre lui-même- spirituellement par le fanatisme, physiquement par la répression systématique des besoins du corps". Dans quelle mesure ce propos de Pierre Lepape (Diderot,
S'il y a bien une idée essentielle du siècle des Lumières, et qui trouve sa source chez Erasme, c'est celle de l'anthropocentrisme. La société féodale et monarchique considérait, selon l'enseignement de l'Eglise catholique, que l'homme est certes la créature la plus parfaite de la création car possédant une âme spirituelle, et qui utilise sa raison pour s'élever au dessus des réalités matérielles. Cette raison est essentiellement naturelle, elle appartient par nature à l'homme à la différence de...
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Giono, Regain
Aubignane est collé contre le tranchant du plateau comme un petit nid de guêpes ; et c'est vrai, c'est là qu'ils ne sont plus que trois ? Sous le village la pente coule sans herbe. Presque en bas, il y a un peu de terre molle et le poil raide d'une pauvre oseraie. Dessous, c'est un vallon étroit et un peu d'eau. C'est donc des maisons qu'on a bâties là ; juste au bord, comme en équilibre, puis, au moment où ça a commencé à glisser sur la pente, on a planté, au milieu du village le pieu du cloche...
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Pour Voltaire, la perfection des fables de La Fontaine s'explique par une sorte d'instinct qu'aurait possédé le poéte, d'ailleurs homme assez ordinaire. Etes-vous de cet avis ?
Au XVIIe siècle, on était très frappé du contraste qu'il y a entre la « simplicité » de La Fontaine (le bonhomme), son air gauche, stupide, comme dit La Bruyère avec quelque exagération, et l'art de ses fables qui est divin. On le regardait volontiers comme un grand enfant qui faisait de belles choses sans s'en douter. Mme de La Sablière l'appelait son « fablier. » Aussi n'est-il pas étonnant qu'on se soit servi du terme d'instinct pour caractériser son génie. « Le caractère de ce bonhomme, dit...
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Montaigne écrit dans les Essais : « ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre ». Vous montrerez (en structurant votre propos et en évitant de juxtaposer les oeuvres) dans quelle mesure cette citation s'applique aux oeuvres au programme ?
INTRODUCTION «Les Essais, écrivait Gustave Lanson, c'est Montaigne», et de fait peu d'oeuvres littéraires nous entretiennent aussi complaisamment de leur auteur. Il ne nous laisse autant dire rien ignorer de son aspect physique, de ses habitudes de vie, de son caractère. D'ailleurs, même s'il s'était montré avare de confidences sur lui-même, la manière dont il a composé son ouvrage et la qualité originale de son style suffiraient presque à nous renseigner sur ce qu'il est. Sa personnalité vigour...
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Gustave FLAUBERT. Madame Bovary
Gustave FLAUBERT. Madame Bovary Emma, épouse du médecin Charles Bovary, a pris un amant, Rodolphe; elle espérait partir avec lui. Rodolphe se dérobe : elle vient de recevoir une lettre de rupture. « Tout épouvantée, (...) haletante, éperdue, ivre », elle fuit jusqu'à la mansarde située au second étage de sa maison. En face, par-dessus les toits, la pleine campagne s'étalait à perte de ! vue. En bas, sous elle, la place du village était vide, les cailloux du trottoir scintillaient, les girouettes...
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NÉAERE (fragment) - Idylles.
NÉAERE (fragment) - Idylles. O! Soit que l'astre pur des deux frères d'Hélène Calme sous ton vaisseau la vague ionienne, Soit qu'aux bords de Paestum, sous ta soigneuse main, Les roses deux fois l'an couronnent ton jardin, Au coucher du soleil, si ton âme attendrie Tombe en une muette et molle rêverie, Alors, mon Clinias, appelle, appelle-moi, Je viendrai, Clinias, je volerai vers toi. Mon âme vagabonde à travers le feuillage Frémira. Sur les vents ou sur quelque nuage Tu la verras descendre, ou...
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Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Premiers poèmes) - La chanson du petit hypertrophique
Jules Laforgue est un poete complexe a etudier car il mele toujours a sa poesie de lauto-derision et veille a meler dans ses poemes leur propre critique. Il faut donc demeler dąbord quels sont les procedes ironiques qu'il utilise et voir quelle est la cible de cette ironie; puis examiner si cette ironie permet de deboucher sur une veritable reflexion et si elle est creatrice. I. Le lyrisme tourne en derision - - - II. Ou renouvele et re-visite par la modernite - - - III. utilisation du...
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Albert THIBAUDET note au sujet de MONTAIGNE : Il a haï les révolutions, et cependant c'est par l'esprit et l'action révolutionnaire du XVIIIe siècle que la pensée de Montaigne est devenue chair, que l'homme selon les « Essais » a été appelé à la vie. L'oeuvre a été plus révolutionnaire que l'homme. Elle a été révolutionnaire à contresens de l'homme. En partant de cette réflexion, vous direz sur quels points et dans quelle mesure l'oeuvre de MONTAIGNE vous paraît annoncer celle des « ph
L'intitulé ne présente ni difficulté ni piège. THIBAUDET, dans son Montaigne (1963), rappelle le conservatisme bien connu de l'auteur des Essais : Je suis dégoûté de la nouvelleté, quelque visage qu'elle porte, et ai raison, car j'en ai vu des effets très dommageables (I, 23). MONTAIGNE est tout le contraire d'un révolutionnaire : il fait sans cesse l'éloge des traditions, des vieilles coutumes. Au XVIIe siècle, PASCAL reprend certaines de ses idées, mais le XVIIIe siècle est moins réservé que l...
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Comment faire une dissertation littéraire ?
1. L'élaboration de la dissertation La dissertation passe pour difficile parce qu'elle implique chez le candidat un certain nombre de qualités et de connaissances : sûreté du jugement et parfois agilité de l'esprit en présence du sujet, culture, logique, aisance de l'expression. 1. Comprendre le sujet On ne consacrera jamais trop de temps à l'analyse du sujet. Trop souvent les étudiants comprennent mal l'intitulé qui leur est proposé. Comment parvenir au but quand une mauvaise direction a été pr...
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Daniel BOULANGER - « En été », Les Noces du Merle.
Daniel BOULANGER - « En été », Les Noces du Merle. [Après avoir mené une vie aventureuse jusqu'en 1958, Boulanger se consacra à la rédaction de scénarios de films et de nouvelles qui lui valurent plusieurs prix. Dans ses nouvelles, les personnages ont souvent plus de cinquante ans, ils vivent en province d'une façon banale, un peu vieillotte, sans révolte. L'art de Boulanger est de savoir en peu de pages, par tel geste, quelques mots, les individualiser, leur enlever tout caractère stéréotypé, c...
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Informations et communication a l'époque moderne
2021-2022 Informations et communications Nous allons voir que le public est devenu inexorablement un interlocuteur indispensable petit à petit au XVIe siècle et au XVIIe siècle. Il a fallu d’abord l’informer ensuite le séduire et aussi le convaincre. Au XVIIIe siècle voit le jour le terme « d’opinion publique », on ne le trouve pas dans l’encyclopédie de Diderot mais on a des termes assez proches : « esprit public », « murmures ». On a, au début du XVIIe siècle, des moyens de communicati...
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Préférez-vous les oeuvres littéraires dans lesquelles l'auteur parle ouvertement de lui-même ou celles dans lesquelles il s'efface ?
Le sujet pose vraisemblablement le problème de notre regard sur l'œuvre et de notre sensibilité à son égard. De plus, il convient de savoir que la question de la place à faire à l'auteur (donc de ce qu'il doit faire ou ne doit pas faire) est l'une des plus controversées dans les études littéraires. En conséquence il s'avère délicat de se prononcer sur le rôle que celui-ci doit tenir dans son oeuvre. De ce fait, nous pouvons choisir de poser le problème en ces termes : Quels sont les différents m...
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Commentez cette affirmation de M. Bloch-Michel rapportée par J.-P. Sartre dans « qu'est-ce que la littérature? » : « II faut moins de vertu dans les grandes circonstances que dans les petites »
INTRODUCTION L'histoire et la littérature nous présentent un certain nombre de personnages exemplaires qui se sont illustrés par des actions héroïques dans des situations exceptionnelles. Ces êtres nous offrent de l'espèce humaine une image pleine de noblesse. Mais l'humanité ne doit-elle susciter notre admiration que dans des cas aussi particuliers ? C'est ce que contestait M. Bloch-Michel lorsqu'il écrivait : « II faut moins de vertu dans les grandes circonstances que dans les petites ». A que...
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POURQUOI AIMONS-NOUS LA FONTAINE ? Après avoir étudié l'oeuvre de La Fontaine, un critique contemporain conclut : « Il n'y a pas de note humaine qui ne s'y fasse entendre, l'ironie, l'émotion, la pitié, le courage, le goût du plaisir et de la retraite, l'acceptation de la vie et le besoin du rêve. On voudrait faire sentir pourquoi on l'aime ; mais on n'ose forcer la voix quand on parle du plus discret des poètes. » Vous direz si vous retrouvez dans ces quelques lignes l'impression que
POURQUOI AIMONS-NOUS LA FONTAINE? Après avoir étudié l'œuvre de La Fontaine, un critique contemporain conclut : « Il n'y a pas de note humaine qui ne s'y fasse entendre, l'ironie, l'émotion, la pitié, le courage, le goût du plaisir et de la retraite, l'acceptation de la vie et le besoin du rêve. On voudrait faire sentir pourquoi on l'aime ; mais on n'ose forcer la voix quand on parle du plus discret des poètes. » Vous direz si vous retrouvez dans ces quelques lignes l'impression que vous a laiss...
- François VILLON (1431-x) (Recueil : Poésies diverses) - Question au clerc du Guichet ou ballade de l'appel
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HUYSMANS (vie et oeuvre).
HUYSMANS (vie et oeuvre) Bien qu'il se fît appeler Joris-Kart (J.-K. HUYSMANS), il portait, selon l'état civil, les prénoms de Georges Charles Marie. Il était d'origine flamande, mais Parisien de naissance et de coeur. Entré à vingt ans au ministère de l'Intérieur, il y suivit une carrière paisible, qu'il termina comme sous-chef de bureau. Ce petit bourgeois à la santé médiocre, isolé dans le célibat, eut une vie intérieure pleine d'aventures. Il chercha longtemps sa voie. L'occultisme et la mag...
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Céline, Voyage au bout de la nuit.
Céline, Voyage au bout de la nuit Sous le pont, l'eau était devenue toute lourde. J'avais plus du tout envie d'avancer. Aux boulevards, j'ai bu un café crème et j'ai ouvert ce bouquin qu'elle m'avait vendu. En l'ouvrant, je suis tombé sur une page d'une lettre qu'il écrivait à sa femme le Montaigne, justement pour l'occasion d'un fils à eux qui venait de mourir. Ca m'intéressait immédiatement ce passage, probablement à cause des rapports que je faisais tout de suite avec Bébert. Ah! Qu’il lui d...
- Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - De celui, qui est demeuré, et s'amie s'en est allée
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SENANCOUR (1770-1846), Oberman (1804), Lettre VII.
Lassé de « l'agitation des terres humaines », le narrateur s'est réfugié à Saint-Maurice dans les Alpes. Au cours d'une excursion en montagne, il découvre ce qu'il appelle lui-même « un monde nouveau ». La journée était ardente, l'horizon fumeux, et les vallées vaporeuses. L'éclat des glaces remplissait l'atmosphère inférieure de leurs reflets lumineux ; mais une pureté inconnue semblait essentielle à l'air que je respirais. A cette hauteur, nulle exhalaison des lieux bas, nul accident de lumièr...
- En quoi la pièce Bérénice de Racine s'inscrit-elle dans l'élégie et en quoi s'inscrit-elle dans la tragédie ?
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Charles Augustin Sainte-Beuve
Charles Augustin Sainte-Beuve Charles Augustin Sainte-Beuve, qui eût pu sans usurpation ajouter une particule à son nom, est né à Boulogne-surMer, 146, rue du Pot d'Étain, le 23 décembre 1804. Il est mort à Paris, rue du Montparnasse, le 13 octobre 1869. Il a publié son premier article au journal Le Globe le 10 octobre 1824. Ces trois dates bornent la durée d'une existence et d'une oeuvre. Pour être fixé sur l'importance de cette existence et de cette oeuvre, il suffit de les supprimer en pensée...
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Le bûcher (Voltaire, Zadig, 1747)
Illustrant parfaitement le genre de l'apologue, le conte philosophique Zadig permet à Voltaire de développer une méditation philosophique et de faire réfléchir le lecteur à travers une fiction « orientale » susceptible de le divertir. Dans ce passage, le sage Zadig, devenu esclave en Arabie d'un marchand nommé Sétoc, parvient à mettre fin à une bien cruelle coutume : le bûcher du veuvage. Ce récit permet à Voltaire de démontrer à quel point certaines traditions sont absurdes et comment le bon se...
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L'art et la doctrine de BOSSUET
BOSSUET (1627-1704) JACQUES-BÉNIGNE BOSSUET est né à Dijon, d'une famille de magistrats. Élève des jésuites, il se montre particulièrement studieux. A dix ans, il reçoit la tonsure. Il est formé à la rigueur doctrinale par son maître du collège de Navarre, Nicolas Cornet, grand adversaire du jansénisme, et à l'esprit de charité par Vincent de Paul, qui dirige sa retraite de prêtrise. Ordonné prêtre en 1652, il choisit de résider à Metz, où il avait déjà passé une partie de son enfance. Il s'y em...