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HUYSMANS (vie et oeuvre).

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Bien qu'il se fît appeler Joris-Kart (J.-K. HUYSMANS), il portait, selon l'état civil, les prénoms de Georges Charles Marie. Il était d'origine flamande, mais Parisien de naissance et de coeur. Entré à vingt ans au ministère de l'Intérieur, il y suivit une carrière paisible, qu'il termina comme sous-chef de bureau. Ce petit bourgeois à la santé médiocre, isolé dans le célibat, eut une vie intérieure pleine d'aventures. Il chercha longtemps sa voie. L'occultisme et la magie le conduisirent finalement au mysticisme. Sa conversion, facilitée par son goût du plain-chant et de la symbolique chrétienne, fut l'oeuvre de l'abbé Mugnier. A la Trappe d'Igny, à Saint-Wandrille, à Solesmes, il put s'initier aux formes les plus hautes de la piété. En 1898, ayant pris sa retraite, il s'en alla vivre comme oblat auprès du monastère de Ligugé. Lorsque les bénédictins furent expulsés, il revint s'installer à Paris. Il fut, de 1903 à 1907, le premier président de l'Académie Goncourt. Il s'acquitta de cette tâche avec un très haut sentiment de la dignité de l'écrivain.

« HUYSMANS (vie et oeuvre) Bien qu'il se fît appeler Joris-Kart (J.-K.

HUYSMANS), il portait, selon l'état civil, les prénoms de Georges Charles Marie.

Il était d'origine flamande, mais Parisien de naissance et de coeur.

Entré à vingt ans au ministère de l'Intérieur, il y suivit une carrière paisible, qu'il termina comme sous-chef de bureau.

Ce petit bourgeois à la santé médiocre, isolé dans le célibat, eut une vie intérieure pleine d'aventures.

Il chercha longtemps sa voie.

L'occultisme et la magie le conduisirent finalement au mysticisme.

Sa conversion, facilitée par son goût du plain-chant et de la symbolique chrétienne, fut l'oeuvre de l'abbé Mugnier.

A la Trappe d'Igny, à Saint-Wandrille, à Solesmes, il put s'initier aux formes les plus hautes de la piété.

En 1898, ayant pris sa retraite, il s'en alla vivre comme oblat auprès du monastère de Ligugé.

Lorsque les bénédictins furent expulsés, il revint s'installer à Paris. Il fut, de 1903 à 1907, le premier président de l'Académie Goncourt.

Il s'acquitta de cette tâche avec un très haut sentiment de la dignité de l'écrivain. PRINCIPALES ŒUVRES Marthe, histoire d'une fille (1876).

Les Soeurs Vatard (1879).

En ménage (1881).

A vau l'eau (1882).

Ces romans dépeignent avec minutie la médiocre existence de héros vulgaires.

Le sujet de A vau l'eau a été repris sous une forme plus moderne par J.-P.

Sartre dans La Nausée. A rebours (1884). Un esthète blasé, des Esseintes, cherche dans une vie contraire à la nature des sensations rares.

Le résultat en est une névrose, dont on ne le tire qu'à grand peine. Là-bas (1891).

Le thème essentiel de ce roman est la magie noire.

En route (1895).

La Cathédrale (1898). L'Oblat (1903). Dans cette suite de romans mystiques, Huysmans transpose, en l'attribuant à un personnage fictif, Durtal, sa propre expérience religieuse. ÉVOLUTION LITTÉRAIRE DE HUYSMANS Il a fait partie de la jeune école naturaliste.

Il a dédié à Zola son roman, Les Soeurs Vatard.

Il a collaboré aux Soirées de Médan.

Ses premières oeuvres le montrent obsédé jusqu'au dégoût par le spectacle de la laideur. Pourtant deux traits le distinguent des autres écrivains naturalistes : son tempérament inquiet, plus proche de Baudelaire que de Zola, son style véhément et imagé. A partir de 1884, son originalité s'accentue.

Dans A rebours, il semble adopter l'idéal décadent.

Plus tard, la curiosité qui le pousse vers l'occultisme, le plaisir évident que lui donne la présence du mystère, la forme souvent compliquée de son art le rapprocheront des symbolistes.

Mais sa manière reste marquée de l'empreinte naturaliste.

Il ne décrit que ce qu'il a observé : la cathédrale de Chartres, la vie chez les bénédictins de Ligugé, les foules de Lourdes. Il garde le goût du trait réaliste, de l'expression crue.

Ce n'est pas sans raisons que les héritiers des Goncourt le placèrent à la tête de leur Académie.

Il est bien de cette école.

Il a seulement voulu, comme le dit Henri Clouard, « élever d'un degré le naturalisme et le prolonger dans les au-delà ». HUYSMANS ÉCRIVAIN RELIGIEUX Il a cherché et trouvé dans la foi un refuge contre le désespoir.

Sa religion n'a rien d'intellectuel.

Elle est fondée sur les besoins et les élans d'une sensibilité inquiète.

Esprit aristocratique, il méprise la dévotion mesquine.

Ce qui l'enthousiasme, ce sont les splendeurs de l'art gothique, l'émouvante simplicité du chant grégorien, la noblesse du renoncement monacal.

Il a « tiré de la mystique, de l'occultisme, de la vie des clercs et des moines contemporains une substance littéraire assez précieuse » (Paul Valéry).

Il a éveillé l'intérêt du public pour une littérature d'inspiration religieuse.

Il a ouvert la voie à Péguy, Claudel, Mauriac, Bernanos.. »

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