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PAUL BOURGET: vie et oeuvre

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Fils d'un professeur de mathématiques, PAUL BOURGET passe son enfance à Clermont-Ferrand. En 1867, il quitte cette ville pour Paris. Poussé par une curiosité intellectuelle très vive, grand admirateur de Taine, il étudie la philologie, puis la médecine. Il publie plusieurs recueils de vers. Après dix ans de tâtonnements, il réussit enfin à se faire connaître par ses Essais de psychologie contemporaine. Il se sent alors assez sûr de lui pour se lancer dans le roman. Il limite d'abord sa tâche de romancier à l'analyse des passions. Puis, épouvanté par les effets du matérialisme, il se transforme en moraliste, il devient le défenseur passionné de toutes les valeurs traditionnelles. Cette évolution, commencée en 1889 avec Le Disciple, s'accentue à partir de 1901, date de son retour au catholicisme pratiquant. Il poursuit son labeur d'écrivain jusqu'à l'extrême vieillesse. Mais la période brillante de sa carrière s'arrête à la guerre de 1914.

« PAUL BOURGET (1852-1935) Fils d'un professeur de mathématiques, PAUL BOURGET passe son enfance à Clermont-Ferrand.

En 1867, il quitte cette ville pour Paris.

Poussé par une curiosité intellectuelle très vive, grand admirateur de Taine, il étudie la philologie, puis la médecine.

Il publie plusieurs recueils de vers.

Après dix ans de tâtonnements, il réussit enfin à se faire connaître par ses Essais de psychologie contemporaine.

Il se sent alors assez sûr de lui pour se lancer dans le roman. Il limite d'abord sa tâche de romancier à l'analyse des passions.

Puis, épouvanté par les effets du matérialisme, il se transforme en moraliste, il devient le défenseur passionné de toutes les valeurs traditionnelles.

Cette évolution, commencée en 1889 avec Le Disciple, s'accentue à partir de 1901, date de son retour au catholicisme pratiquant. Il poursuit son labeur d'écrivain jusqu'à l'extrême vieillesse.

Mais la période brillante de sa carrière s'arrête à la guerre de 1914. PRINCIPALES ŒUVRES Essais de psychologie contemporaine (1883-1885). Ces essais concernent des auteurs tels que Baudelaire, Renan, Flaubert, Taine, Stendhal.

Le critique s'efforce d'esquisser un portrait moral de sa génération à travers les auteurs qui l'ont le plus touché. Cruelle énigme (1885).

André Cornélis (1887). Ces romans développent des problèmes de psychologie théorique : corruption de l'homme par la femme; le justicier dans la société moderne. Le Disciple (1889). Robert Greslou, disciple du philosophé déterministe Adrien Sixte, voulant faire une expérience psychologique, séduit de sang-froid une jeune fille de la noblesse.

Accusé de l'avoir empoisonnée, il se disculpe dans une confession émouvante qu'il fait parvenir à son maître.

Le philosophe prend conscience de sa responsabilité, bientôt accrue par un autre drame : pour venger l'honneur de sa famille, le frère de la jeune fille tue le séducteur. L'Étape (1902). Ce roman fait le procès de la société démocratique, et reproche à ceux qui veulent s'élever trop vite, d'aller contre les lois de la nature. Un divorce (1904).

L'Émigré (1907).

Le Démon de midi (1914).

Le Sens de la mort (1915).

Némésis (1918).

Un drame dans le monde (1921).

Nos actes nous suivent (1927). LE GRAND ROMANCIER D'UNE ÉPOQUE Son oeuvre correspond exactement aux goûts d'un public lassé des excès du naturalisme et attiré par les aspects romanesques de la vie. Bourget revient donc au roman psychologique et mondain.

Il analyse avec pénétration, dans cette aristocratie dont l'époque avait le snobisme, les désordres de l'amour et les drames de conscience. Malgré leur tendance à vouloir trop prouver, ses romans atteignent à une grande puissance de pathétique.

Polémiste généreux, il se garde bien d'incarner en des caractères bas l'opposition à ses propres doctrines.

Les conflits moraux n'en sont que plus impressionnants.

Ses personnages peut-être insuffisamment spontanés, trop intellectualisés, restent cependant vivants et tout près de la véritable humanité. Les problèmes qu'il pose passionnaient son époque, déjà habituée par les pièces d'Augier et de Dumas aux discussions d'idées.

Il prend position contre le matérialisme, contre l'esprit démocratique, contre le divorce.

Il se rallie â la tradition chrétienne, qui seule peut donner un sens acceptable à la mort.

Il essaie de ramener à une observation plus stricte des principes sur lesquels elle est fondée, la société bourgeoise qu'il sent menacée et qu'il voudrait sauver. UN ÉCRIVAIN OUBLIÉ.

POURQUOI ? Ses conceptions morales, son code de l'honneur et des conventions sociales ne sont plus les nôtres.

Ses personnages ont des façons de penser et de sentir qui nous déconcertent.

Nous avons l'impression qu'ils compliquent - inutilement des problèmes simples. Son style est souvent lourd.

Le récit est encombré de commentaires où l'analyse devient abstraite, où l'idée s'étale indiscrètement.

La structure de ses romans, pourtant extrêmement soignée, fait songer à « une machinerie pesante » (Albert Thibaudet).

Il a manqué à cet intellectuel d'être un peu plus artiste.. »

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