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FONTENELLE: sa vie, son oeuvre.

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BERNARD LE BOVIER DE FONTENELLE est le neveu des frères Corneille. Parenté illustre qui lui sert de tremplin pour se lancer dans la littérature. Il se croit d'abord une vocation de poète. Il écrit des tragédies, des comédies, des églogues et jusqu'à des livrets pour les opéras de Lulli. Par solidarité envers ses oncles, il prend position contre Racine et Boileau, ce qui le pousse dans le clan des modernes. Il partage son temps entre Rouen et Paris et ne se fixe dans la capitale qu'en 1691, après son élection à l'Académie. Dès lors, sans délaisser complètement la littérature d'imagination, il se consacre surtout aux sciences et à la philosophie. Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences de 1699 à 1740, il rédige les éloges des académiciens. Jusqu'à la fin de sa vie, il reste un homme de salon et un brillant causeur. Sa célébrité s'étend à toute l'Europe. De tempérament frêle, mais sachant ménager ses forces, il meurt dans sa centième année.

« FONTENELLE (1657-1757) BERNARD LE BOVIER DE FONTENELLE est le neveu des frères Corneille.

Parenté illustre qui lui sert de tremplin pour se lancer dans la littérature.

Il se croit d'abord une vocation de poète.

Il écrit des tragédies, des comédies, des églogues et jusqu'à des livrets pour les opéras de Lulli.

Par solidarité envers ses oncles, il prend position contre Racine et Boileau, ce qui le pousse dans le clan des modernes.

Il partage son temps entre Rouen et Paris et ne se fixe dans la capitale qu'en 1691, après son élection à l'Académie. Dès lors, sans délaisser complètement la littérature d'imagination, il se consacre surtout aux sciences et à la philosophie.

Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences de 1699 à 1740, il rédige les éloges des académiciens. Jusqu'à la fin de sa vie, il reste un homme de salon et un brillant causeur.

Sa célébrité s'étend à toute l'Europe.

De tempérament frêle, mais sachant ménager ses forces, il meurt dans sa centième année. PRINCIPALES ŒUVRES Dialogues des morts (1683). Entretiens sur la pluralité des mondes. Se trouvant, à la campagne, en Normandie, chez la marquise de G., l'auteur sort le soir dans le parc avec son hôtesse el lui expose le système des astres et les théories sur les mondes habités.

Le livre se compose de six entretiens, à chacun desquels est consacré un soir. Histoire des oracles (1687). Sous prétexte de montrer l'absurdité des oracles, Fontenelle s'en prend implicitement à toute croyance irrationnelle. Digression sur les anciens et les modernes (1688). Le progrès dans les sciences est une preuve de la supériorité des modernes.

D'autre part, les termes d'ancien et de moderne n'ont qu'une valeur relative : les Latins sont des modernes par rapport aux Grecs. Éloges des académiciens de l'Académie royale des sciences morts depuis l'an 1699 (en tout soixante-neuf éloges écrits de 1708 à 1719). Histoire de l'Académie des sciences depuis 1666 à 1699 (écrite en 1733). UN BEL ESPRIT PHILOSOPHE Il a été un écrivain pour beaux esprits.

Tel le voit La Bruyère, lorsqu'il le dépeint sous les traits de Lydias.

Ses Entretiens sur la pluralité des mondes relèvent encore de la littérature de salon, non seulement par la frivolité du ton, mais par l'insuffisance de la documentation et le manque de rigueur scientifique. A travers le bel esprit transparaît déjà le philosophe.

Sa philosophie est à base de cartésianisme.

Il conçoit l'univers comme un jeu de forces bien réglées et la raison comme une arme contre les idées fausses.

Il est impitoyable à l'égard des opinions communes et des croyances, pour peu qu'elles lui paraissent entachées de superstition ou d'erreur, et sa critique, appliquée aux religions, ne laisse pas indemne le christianisme. Il reconnaît d'ailleurs que la raison a ses limites et que ce n'est pas elle qui règle le monde.

L'homme est plus souvent guidé par l'imagination que par elle.

Le rôle de la raison dans la vie morale consiste à faire équilibre aux forces irrationnelles pour nous permettre d'atteindre non pas au bonheur (Fontenelle n'y croit guère), mais à une sagesse simpliste, dont le principe est d'accepter les plaisirs comme ils viennent, sans trop les rechercher et sans les approfondir.

Fontenelle se méfie des passions.

Il y voit « la source de toutes les erreurs » et s'emploie à les éviter soigneusement.

D'où la réputation d'insensibilité que lui firent ses contemporains.

« Que je vous plains, disait Mme, de Tencin; ce n'est pas un coeur que vous avez là dans la poitrine, c'est de la cervelle, comme dans la tête ».. »

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