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Confucius

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K'ong Tseu (Confucius) était le fils d'une famille noble appauvrie vivant dans la principauté de Lou au Chantoung. Il abandonne sa fonction de conseiller auprès du Prince de Lou quand celui-ci cède aux ruses d'un prince rival. Puis, pendant treize ans, il erre de principauté en principauté à la recherche d'un souverain digne de ce nom, qui pourrait faire appel à ses services. Trois ans avant sa mort, il rentre à Lou, s'adonne à des travaux littéraires et à l'enseignement de ses disciples. Fondateur de la " Doctrine des Lettrés ", du Confucianisme, sa vie se situe dans une époque où le ritualisme magique, qui cependant affleure constamment, cède à un éveil à une réalité plus concrète. Son apport original est d'avoir donné aux anciens idéaux et croyances un sens nouveau et révolutionnaire, en prêchant le perfectionnement moral par un retour aux pratiques et préceptes de Sages Souverains dans l'antiquité. Pour son enseignement, dominé par ce souci du perfectionnement moral, il semble s'être servi de matériaux préexistants qu'il vulgarise et auxquels il donne une interprétation nouvelle. D'après la tradition, Confucius aurait établi les Six Disciplines en collationnant les Six Classiques, à savoir le Yi-King, le Che King, le Chou King, les Rituels, les Annales du Printemps et de l'Aurore et un Classique de la Musique aujourd'hui disparu. L'idéal de la philosophie de Confucius, tel qu'il nous apparaît d'après les Entretiens (Louen Yu), recueil de dicta rassemblés par ses successeurs immédiats, c'est " l'homme supérieur " qui, de par sa vertu est un Prince, tout au moins moralement. Son éducation ne vise pas des aptitudes spécialisées, ni encore un but matériel ; ses intérêts et connaissances universels doivent l'habiliter à " mener les hommes ". Il pratique le " Jen " (amour, respect de l'homme) et le " Yi " (justice, équité), pivots de la morale confucéenne jusqu'au XXe siècle, complétés par les Règles de Convenance, la Bonne Foi et la Sagesse. Partisan d'une moralité terre à terre, à la portée de tous, pourvu qu'ils s'efforcent avec sincérité, il se tient sur la voie moyenne. Défavorable à l'ascèse, il est très réservé à l'égard de la métaphysique. " Accomplir son devoir envers les hommes, honorer les esprits mais s'en tenir à distance, cela peut s'appeler sagesse. "

« Confucius K'ong Tseu (Confucius) était le fils d'une famille noble appauvrie vivant dans la principauté de Lou au Chantoung.

Il abandonne sa fonction de conseiller auprès du Prince de Lou quand celui-ci cède aux ruses d'un prince rival.

Puis, pendant treize ans, il erre de principauté en principauté à la recherche d'un souverain digne de ce nom, qui pourrait faire appel à ses services.

Trois ans avant sa mort, il rentre à Lou, s'adonne à des travaux littéraires et à l'enseignement de ses disciples.

Fondateur de la " Doctrine des Lettrés ", du Confucianisme, sa vie se situe dans une époque où le ritualisme magique, qui cependant affleure constamment, cède à un éveil à une réalité plus concrète. Son apport original est d'avoir donné aux anciens idéaux et croyances un sens nouveau et révolutionnaire, en prêchant le perfectionnement moral par un retour aux pratiques et préceptes de Sages Souverains dans l'antiquité. Pour son enseignement, dominé par ce souci du perfectionnement moral, il semble s'être servi de matériaux préexistants qu'il vulgarise et auxquels il donne une interprétation nouvelle.

D'après la tradition, Confucius aurait établi les Six Disciplines en collationnant les Six Classiques, à savoir le Yi-King, le Che King, le Chou King, les Rituels, les Annales du Printemps et de l'Aurore et un Classique de la Musique aujourd'hui disparu.

L'idéal de la philosophie de Confucius, tel qu'il nous apparaît d'après les Entretiens (Louen Yu), recueil de dicta rassemblés par ses successeurs immédiats, c'est " l'homme supérieur " qui, de par sa vertu est un Prince, tout au moins moralement.

Son éducation ne vise pas des aptitudes spécialisées, ni encore un but matériel ; ses intérêts et connaissances universels doivent l'habiliter à " mener les hommes ".

Il pratique le " Jen " (amour, respect de l'homme) et le " Yi " (justice, équité), pivots de la morale confucéenne jusqu'au XXe siècle, complétés par les Règles de Convenance, la Bonne Foi et la Sagesse.

Partisan d'une moralité terre à terre, à la portée de tous, pourvu qu'ils s'efforcent avec sincérité, il se tient sur la voie moyenne.

Défavorable à l'ascèse, il est très réservé à l'égard de la métaphysique.

" Accomplir son devoir envers les hommes, honorer les esprits mais s'en tenir à distance, cela peut s'appeler sagesse.

" Ce qu'on sait du vrai Confucius historique se réduit à peu de choses : quelques noms, quelques dates, le lieu de sa mort ; hors cela, des anecdotes d'authenticité douteuse.

Cette opinion de Henri Maspero paraît trop historienne encore à Marcel Granet, pour qui toutes les données concernant Maître K'ong jusqu'à sa taille, jusqu'à la graphie chinoise de son nom s'analyseraient en thèmes sociologiques, en magie des nombres, notamment. Depuis toutefois que Sseu-ma Ts'ien, au chapitre 47 de son Che-Ki, a consigné par écrit une vie, la première, de Maître K'ong, tous les Chinois et, jusqu'au XXe siècle, tous les Occidentaux se sont fondés sur ce texte pour imaginer le sage de la Chine.

C'est à Sseu-ma Ts'ien que se réfère encore Lin Yu Tang : strictement fabuleuse ou partiellement historique, la vie de Maître K'ong, telle qu'on nous la transmet, importe donc à l'histoire de Confucius ou du confucianisme (Confucius n'étant que la francisation de K'ong Fou tseu). Descendant d'une famille K'ong dont on retrouve la trace au VIIIe siècle avant l'ère chrétienne, fils de Chou-leang Ho que distinguaient sa force et sa vaillance mais qui, privé d'héritier mâle capable d'assurer les sacrifices aux ancêtres, se maria sur le tard avec Tcheng-tsai, Maître K'ong naquit de la naissance des héros : dès qu'elle eut en effet connu son vieillard d'époux, et pour plus de sûreté, la jeune Tcheng-tsai s'en fut en secret pèlerinage jusqu'au mont Ni-K'iéou, afin d'y célébrer un sacrifice au ciel : les buissons devant elle ouvraient à sa marche un gracieux chemin.

Endormie sur la montagne, elle eut un rêve : l'Empereur Noir, qui régnait par la vertu de l'eau, lui annonçait qu'elle allait mettre au monde un sage.

Grosse, elle vit une licorne un jour devant elle ployer le genou, afin de lui confirmer l'annonciation. En 551 avant l'ère chrétienne, un fils en effet lui naissait, dont le crâne au sommet formait une cuvette (parce que le caractère K'ong signifie aussi : un trou, et qu'il s'écrit avec fils + hirondelle ; or l'hirondelle, c'est connu, engendra le fondateur de la dynastie des Yin, laquelle régna par la vertu de l'eau).

Tout jeune, il ne jouait qu'à ranger les objets rituels.

Par piété filiale, il atteignit bientôt la taille de neuf pieds six pouces, que dépassait un peu Chou-leang Ho son père.

A dix-neuf ans, il se maria, puis occupa de modestes fonctions, mais si parfaitement, à la maison du baron Ki ; intendant des greniers, puis des troupeaux, à peine obtenait-il une charge, tout autour de lui prospérait ; les grains, selon les cas, où les boeufs.

Dès l'âge de vingt-deux ans, il se mit à enseigner ce que depuis sept ans il étudiait dans les anciens ouvrages.

Il avait trente-trois ans quand Mong Hi-tseu, grand officier de Lou, le recommanda pour maître à son fils Mong Yi-tseu.

Celui-ci offrit à Maître K'ong l'attelage et les moyens qui lui permettraient d'aller à Lo-Yi, capitale des Tchéou, afin d'y étudier plus complètement les rituels.

C'est à Lo-Yi que Sseu-ma Ts'ien situe la probablement fabuleuse entrevue entre le vieux Lao-tseu, l'auteur du Taô-tô-king et Maître K'ong encore jeune, mais déjà féru de raison, de rites, de piété filiale et de loyalisme.

Le métaphysicien railla le moraliste : " Celui qui est fils, lui dit-il en guise d'adieu et de conseil, comment saurait-il encore être maître de soi ? Celui qui est sujet, comment saurait-il encore être maître de soi ? " De retour à Lou, Maître K'ong derechef enseigna : trois mille disciples parfois se pressaient pour l'entendre.

Les troubles, alors constants, chassèrent de Lou Maître K'ong : il partit pour Ts'i, mais n'obtint point la place de ministre.

Dépité, il revint à Lou, s'adonnant aux rites et à la poésie, jusqu'à l'ordre rétabli : le duc T'ing ayant le pouvoir, Maître K'ong accepta le gouvernorat de Tchang-fou (qui du jour au lendemain devint la cité modèle), puis ministre des travaux publics et de la justice : plus un crime dans Lou.

En 500, Maître K'ong avait cinquante ans : à la fameuse entrevue de Kia-Kou, il transforma en véritable paix le traquenard tendu par King de Ts'i à T'ing de Lou. Premier ministre en 496, il fit exécuter le ministre Chao-Tcheng Mao, qu'il estimait responsable du désordre des moeurs : trois mois plus tard, les bouchers vendaient la viande au juste prix.

Fureur de Ts'i : un tel ministre allait. »

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