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L'art et la doctrine de BOSSUET

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JACQUES-BÉNIGNE BOSSUET est né à Dijon, d'une famille de magistrats. Élève des jésuites, il se montre particulièrement studieux. A dix ans, il reçoit la tonsure. Il est formé à la rigueur doctrinale par son maître du collège de Navarre, Nicolas Cornet, grand adversaire du jansénisme, et à l'esprit de charité par Vincent de Paul, qui dirige sa retraite de prêtrise. Ordonné prêtre en 1652, il choisit de résider à Metz, où il avait déjà passé une partie de son enfance. Il s'y emploie à lutter contre la misère matérielle et morale née de la guerre, à convertir protestants et juifs. Son zèle, son énergie lui valent de remarquables succès. Ses Panégyriques établissent sa réputation d'orateur. En 1659, il est appelé à Paris, où la Compagnie du Saint-Sacrement, à laquelle il appartenait, avait sans doute besoin de lui. Pour la première fois, en 1662, il prêche devant le roi. Pendant sept ans, il sera le prédicateur officiel de la cour. Il emploie ces sept années à faire sa carrière, manoeuvrant habilement parmi les différents courants religieux. Il réussit des conversions spectaculaires : celle de Turenne, celle de Dangeau, En 1669, il est nommé évêque de Condom, sans obligation de résidence, et l'année suivante, sur la volonté expresse du roi, précepteur du dauphin. Il compose pour le prince une grammaire latine, des manuels de rhétorique, de morale, de politique et d'histoire. Il s'astreint à donner lui-même les leçons : tâche ingrate avec un élève «si inappliqué». Dix ans s'écoulent ainsi. Il se retrouve, en 1681, évêque de Meaux. Tout en administrant son diocèse avec zèle, il exerce une véritable suprématie sur l'Église de France. Il est le grand inspirateur de la Déclaration des quatre articles (1682), où se définit le point de vue gallican. Il lutte contre le protestantisme, la conception augustinienne de la grâce, le quiétisme, la morale relâchée des casuistes. Il défend la tradition menacée par les exégètes de la Bible. Longtemps, il avait été modéré, ennemi des rigueurs, auxquelles il préférait la patience, la charité, les exhortations, A mesure qu'il vieillit, son caractère se durcit. Il ne songe plus qu'à réduire ses adversaires. Tant que sa santé le lui permet, il se rend à Versailles, pour y garder son influence. Une maladie douloureuse, la gravelle, finit par avoir raison du vieux lutteur. Il meurt en 1704.

« BOSSUET (1627-1704) JACQUES-BÉNIGNE BOSSUET est né à Dijon, d'une famille de magistrats.

Élève des jésuites, il se montre particulièrement studieux.

A dix ans, il reçoit la tonsure.

Il est formé à la rigueur doctrinale par son maître du collège de Navarre, Nicolas Cornet, grand adversaire du jansénisme, et à l'esprit de charité par Vincent de Paul, qui dirige sa retraite de prêtrise.

Ordonné prêtre en 1652, il choisit de résider à Metz, où il avait déjà passé une partie de son enfance.

Il s'y emploie à lutter contre la misère matérielle et morale née de la guerre, à convertir protestants et juifs.

Son zèle, son énergie lui valent de remarquables succès.

Ses Panégyriques établissent sa réputation d'orateur. En 1659, il est appelé à Paris, où la Compagnie du Saint-Sacrement, à laquelle il appartenait, avait sans doute besoin de lui.

Pour la première fois, en 1662, il prêche devant le roi.

Pendant sept ans, il sera le prédicateur officiel de la cour.

Il emploie ces sept années à faire sa carrière, manoeuvrant habilement parmi les différents courants religieux.

Il réussit des conversions spectaculaires : celle de Turenne, celle de Dangeau, En 1669, il est nommé évêque de Condom, sans obligation de résidence, et l'année suivante, sur la volonté expresse du roi, précepteur du dauphin.

Il compose pour le prince une grammaire latine, des manuels de rhétorique, de morale, de politique et d'histoire.

Il s'astreint à donner lui-même les leçons : tâche ingrate avec un élève «si inappliqué».

Dix ans s'écoulent ainsi. Il se retrouve, en 1681, évêque de Meaux.

Tout en administrant son diocèse avec zèle, il exerce une véritable suprématie sur l'Église de France.

Il est le grand inspirateur de la Déclaration des quatre articles (1682), où se définit le point de vue gallican.

Il lutte contre le protestantisme, la conception augustinienne de la grâce, le quiétisme, la morale relâchée des casuistes.

Il défend la tradition menacée par les exégètes de la Bible.

Longtemps, il avait été modéré, ennemi des rigueurs, auxquelles il préférait la patience, la charité, les exhortations, A mesure qu'il vieillit, son caractère se durcit.

Il ne songe plus qu'à réduire ses adversaires.

Tant que sa santé le lui permet, il se rend à Versailles, pour y garder son influence.

Une maladie douloureuse, la gravelle, finit par avoir raison du vieux lutteur.

Il meurt en 1704. PRINCIPALES OEUVRES 1.

BOSSUET ARCHIDIACRE A METZ. Panégyriques : de saint François d'Assise (1652), de saint Bernard (1653), de saint Paul (1659). Sermon sur la loi de Dieu (1653). Réfutation du catéchisme de Paul Ferry (1655). 2.

BOSSUET PRÉDICATEUR A PARTS. Sermon sur l'éminente dignité des pauvres (1659). Sermon sur l'honneur du monde, Sermon sur la Passion de Jésus-Christ (1660, Carême des Minimes). Sermon sur la prédication, appelé aussi Sermon sur la parole de Dieu (1661, Carême des Carmélites). Sermon sur le mauvais riche, Sermon sur la Providence, Sermon sur l'ambition, Sermon sur la mort (1662, carême du Louvre). (Sur l'ambition).

I.

La fortune est trompeuse dans ses faveurs.

— II.

Elle est accablante dans ses revers. (Sur la mort).

I.

L'homme est voué au néant, « infiniment méprisable en tant qu'il passe — II.

Il est grand par son âme immortelle, « infiniment estimable en tant qu'il aboutit à l'éternité. Sermon sur la justice, Sermon sur l'honneur (1666, carême de Saint-Germain). Oraison funèbre d'Anne d'Autriche (1667).

Ce discours est perdu.

Oraison funèbre d'Henriette de France, reine d'Angleterre (1669). Oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans (1670).

Prononcée à Saint-Denis, en présence de Condé représentant la famille royale. Exorde : vanité et grandeur de l'homme.

— I.

Des brillantes qualités de Madame il ne reste rien.

— II.

Avec l'aide de Dieu, Madame a gagné son salut.

— Péroraison: à son exemple détachons-nous des vanités de la terre. 3.

BOSSUET PRÉCEPTEUR DU DAUPHIN Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même (1677, publié en 1722). Si nous cherchons bien en nous-mêmes, nous y trouvons des signes de la présence de Dieu.

(L'ouvrage est d'inspiration cartésienne.) Discours sur l'histoire universelle (1678, publié en 1681). I.

Les Époques ou la Suite des temps : tableau rapide de l'histoire du monde, des origines à Charlemagne.

— II.

La Suite de la religion : tous les siècles qui se sont écoulés avant le Christ préparent sa venue et la fondation de son Église.

— III.

Les Empires : contrairement à ce que pensent les libertins, l'action de la Providence n'a jamais cessé de se manifester dans l'histoire du monde. Politique tirée de l'Écriture sainte (ouvrage commencé en 1678, complété en 1693 puis en 1700, publié en 1709). 4.

BOSSUET ÉVÉQUE DE MEAUX. Discours sur l'unité de l'Église (lu à la messe d'ouverture de l'assemblée générale du clergé de France, le 9 novembre 1681).. »

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