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THÉOPHILE GAUTIER: L'art pour l'art
L'art pour l'art. Le romantisme n'était pas seulement une doctrine littéraire. Il impliquait une conception de la vie et presque une philosophie. L'âme romantique était passionnée, mystique, excessive. Elle ne s'intéressait au concret que dans la mesure où il flattait son imagination. Elle accordait bien plus d'importance à la vérité idéale qu'à la réalité positive. Pourtant la première réaction en faveur d'une littérature plus proche du réel est née du romantisme lui-même, plus exactement de l'...
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William Shakespeare, Macbeth, acte V, scène 8.
William Shakespeare, Macbeth, acte V, scène 7 (dernière scène). MACBETH Pourquoi ferais-je ici sottement le Romain, et mourrais-je sur ma propre épée? Tant que je verrai devant moi des vies, les blessures y seront bien mieux placées. (Rentre Macduff.) MACDUFF Retourne, chien d’enfer, retourne. MACBETH De tous les hommes tu es le seul que j’aie évité : va-t’en, mon âme est déjà trop chargée du sang des tiens. MACDUFF Je n’ai rien à te dire, ma réponse est dans mon épée, misérable, plus sanguinair...
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Céline, Voyage au bout de la nuit :
Céline, Voyage au bout de la nuit : "Donc pas d'erreur ? Ce qu'on faisait à se tirer dessus, comme ça, sans même se voir, n'était pas défendu ! Cela faisait partie des choses qu'on peut faire sans mériter une bonne engueulade. C'était même reconnu, encouragé sans doute par les gens sérieux, comme le tirage au sort, les fiançailles, la chasse à courre!... Rien à dire. Je venais de découvrir d'un coup la guerre tout entière. J'étais dépucelé. Faut être à peut près seul devant elle comme je l'étais...
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« La poésie n'est pas un ornement, elle est un instrument », a prétendu Victor Hugo. Commentez ?
« La poésie n'est pas un ornement, elle est un instrument », a prétendu Victor Hugo. Commentez. Introduction : a) La poésie, qui chante nos joies ou nos douleurs, est éternelle. Mais doit-elle sa pérennité à sa Beauté ? b) Victor Hugo ne semble pas croire à cette explication quand il écrit : « La poésie n'est pas un ornement, elle est un instrument ». c) Qu'entend-il par là et pouvons-nous être d'accord ? I. — Thèse de Hugo : Elle exprime une double conception : A. — La poésie n'est pas un ornem...
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Robert Graves
Robert Graves 1895-1985 Robert Ranke Graves est né à Londres, d'un père irlandais, lui-même poète, et d'une mère d'origine allemande. Entré tardivement à Charterhouse, en 1914, il avait dès avant cette date écrit quelques poèmes orientés vers la chevalerie, l'aventure, la féerie. Engagé volontaire, il servit dans le régiment de Siegfried Sassoon. Blessé, envoyé en convalescence à Oxford, il s'y maria en 1918. La guerre l'avait profondément marqué. Il y avait pris conscience d'une révolte fondame...
- Peut-on affirmer que les genres autobiographique et biographique sont les plus proches de la vérité ?
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On se plaint quelquefois des écrivains qui disent moi. Parlez-nous de nos, leur crie-t-on. Hélas ! Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! Insensé qui crois que je ne suis pas toi ! (Victor HUGO). qu'en pensez-vous ?
Le lyrisme est absent de la poésie du XVIIe siècle. Pour Malherbe lui-même les thèmes lyriques ne sont que des lieux communs qu'il développe à la façon d'un orateur : Stances à Du Perrier. C'est seulement au XIXe siècle, avec le Romantisme et sous l'influence de Jean-Jacques et de Chateaubriand, que la poésie deviendra vraiment l'âme qui se révèle et se répand. Ce n'a pas été sans protestation et le Parnasse sera une réaction contre la poésie personnelle (sonnet de Leconte de Lisle : les Montreu...
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Voltaire, Candide, chapitre 18. CE QU'ILS VIRENT DANS LE PAYS D'ELDORADO
Voltaire, Candide, chapitre XVIII, Ce qu'ils virent dans le pays d'Eldorado [1]. Après cette longue conversation, le bon vieillard fit atteler un carrosse à six moutons, et donna douze de ses domestiques aux deux voyageurs pour les conduire à la cour. Excusez-moi, leur dit-il, si mon âge me prive de l'honneur de vous accompagner. Le roi vous recevra d'une manière dont vous ne serez pas mécontents, et vous pardonnerez sans doute aux usages du pays, s'il y en a quelques uns qui vous déplaisent. Ca...
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Mémoires d'Outre-Tombe de Chateaubriand - Chapitre 14.
Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, Livre III, Chapitre 14 Tentation. Bientôt, ne pouvant plus rester dans ma tour, je descendais à travers les ténèbres, j'ouvrais furtivement là porte du perron comme un meurtrier, et j'allais errer dans le grand bois. Après avoir marché à l'aventure, agitant mes mains, embrassant les vents qui m'échappaient ainsi que l'ombre, objet de mes poursuites, je m'appuyais contre le tronc d'un hêtre ; je regardais les corbeaux que je faisais envoler d'un arbre pour s...
- Pensez-vous que le poète soit un être qui ment, mais qui dit « pourtant plus juste avec son mensonge » ?
- Pour défendre une cause,défendre une justice, quel est selon vous le registre le plus efficace ?
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Racine (1639-1699), Bérénice (1670) - Acte IV, scène 5
DISSERTATION REDIGEE Titus, écartelé entre son amour pour Bérénice et son devoir de souverain, ne peut fuir éternellement un choix dont l'incertitude fonde le tragique de cette tragédie sans meurtre, ni sang versé. Il lui faut affronter son destin, assumer une ambition qui sacrifie son amour, et surtout faire face enfin à celle qui s'épuise à ne pas vouloir comprendre le sens d'une fuite et d'une absence pourtant trop significatives. Ils parlent enfin ; l'empereur annonce sans équivoque : « Mais...
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José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Sur le Livre des Amours de Pierre de Ronsard
Sujet: José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Sur le Livre des Amours de Pierre de Ronsard Jadis plus d'un amant, aux jardins de Bourgueil, A gravé plus d'un nom dans l'écorce qu'il ouvre, Et plus d'un coeur, sous l'or des hauts plafonds du Louvre, A l'éclair d'un sourire a tressailli d'orgueil. Qu'importe ? Rien n'a dit leur ivresse ou leur deuil. Ils gisent tout entiers entre quatre ais de rouvre Et nul n'a disputé, sous l'herbe qui les couvre, Leur inerte poussière à l'o...
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Marquise du Deffand
Marquise du Deffand Pendant quarante ans, Marie de Vichy-Chamron, marquise du Deffand reçut dans son salon les plus grands écrivains. Devenue aveugle, elle prit pour lectrice Julie de Lespinasse avec qui elle se brouilla tempétueusement quand celle-ci prit une influence jugée concurrence déloyale. Ses Lettres à d'Alembert, à Montesquieu, à Voltaire, à Horace Walpole et à la duchesse de Choiseul révèlent une intelligence froide qui se mue, vers la fin, en exaltation, une grande liberté de jugeme...
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Le journaliste doit-il tout dire ?
Faut-il toujours dire la vérité ? La question est posée depuis longtemps, sans qu'aucune réponse tranchée - positive ou négative - ait jamais pu être donnée ; on obtient en général des réponses « normandes » : ça dépend, dira le médecin confronté à la révélation d'une maladie incurable à son patient, - cela dépend en effet des circonstances, de la psychologie du malade, de son entourage familial, amical. Depuis longtemps aussi, la question se pose au journaliste : celui-ci peut-il se permett...
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Les conquêtes de l'esprit philosophique et l'éclosion de la sensibilité romantique (1750-1795)
Les conquêtes de l'esprit philosophique et l'éclosion de la sensibilité romantique (1750-1795) A partir de 1750 environ, les philosophes, qui disposent d'une liberté de plus en plus grande, attaquent le pouvoir royal et dénoncent la corruption des moeurs avec une violence sans cesse accrue; ils préparent, sans en prendre clairement conscience, une révolution politique et sociale. Une réaction naît cependant contre la sécheresse de leur rationalisme, au nom d'exigences sentimentales ou mystiques;...
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Henry Fielding
Henry Fielding Henry Fielding qui "des deux mains allait se chauffer au feu de la vie", naquit le 22 avril 1707 à Sharpham Park, dans le C omté de Somerset. O n n'en est pas absolument sûr. C ertains de ses biographes prétendent qu'il vit le jour à Dublin où son père, le major Edmond Fielding, petit-fils du comte de Desmond, tenait alors garnison. Qu'importe. C e qui compte davantage, c'est que, trois ans plus tard, son père fut mis en congé et se retira à la campagne où le jeune Henry prit le...
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L'oeuvre de MUSSET
A Le poète Musset nous apparaît tantôt comme un mondain, qui goûte avec avidité la joie de vivre, tantôt comme un passionné, qui aspire avec ardeur à l'extase, finalement comme un désenchanté, qui ne croit plus au bonheur et qui trouve au plaisir une saveur amère. Ces visages divers se retrouvent dans son oeuvre. LA VERVE BRILLANTE. Musset aime les jeux de la rime et du rythme, de l'imagination et de la sensibilité. Au début de sa carrière, il cultive surtout l'acrobatie verbale; quelques années...
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Les prophètes des temps nouveaux
Les prophètes des temps nouveaux Prophètes des temps nouveaux ? Mais y eut-il jamais d'autres prophètes que des prophètes des temps nouveaux ? Et ce n'est que quand ceux-ci seront arrivés que l'on pourra dire qu'ils furent des prophètes, car si " nul n'est prophète en son pays ", il est encore plus sur que nul n'est prophète que d'un temps qui est autre que le sien. Sans doute faut-il remonter plus haut que Whitman, Melville, Lautréamont, Dostoïevski, Nietzsche pour trouver la naissance de cette...
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La fin du siècle
La fin du siècle La fin siècle commence en 1885, à la mort de Victor Hugo. Date importante : la même année, Mallarmé ouvre aux jeunes poètes sa salle à manger de la rue de Rome, et Edmond de Goncourt, aux jeunes romanciers, son Grenier d'Auteuil. Certes, les cénacles n'avaient pas attendu 1885 pour s'affirmer en tant que foyer d'activité novatrice. Depuis l'hôtel de Rambouillet si l'on fait abstraction des cours d'amour les poètes avaient toujours éprouvé le besoin de s'assembler pour échanger d...
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Vous vous demanderez pourquoi certains écrivains ont recours à la fiction pour transmettre des vérités ou des leçons ?
- L'écrivain ne peut rester enfermé dans sa bulle fictive et ressent le besoin de poser un regard sur le réel. Ainsi en tant que messager, il choisit de faire passer certaines vérités auprès de ses lecteurs. - Cependant, on peut se demander pourquoi certains écrivains ont recours à la fiction pour transmettre des vérités ou des leçons. I. Pour des raisons propres à l'auteur 1. Pour éviter la censure Si l'on prend le cas des Fables de la Fontaine, les dénonciations sont exprimées à travers des...
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Vous vous demanderez pourquoi certains écrivains ont recours à la fiction pour transmettre des vérités ou des leçons ?
- L'écrivain ne peut rester enfermé dans sa bulle fictive et ressent le besoin de poser un regard sur le réel. Ainsi en tant que messager, il choisit de faire passer certaines vérités auprès de ses lecteurs. - Cependant, on peut se demander pourquoi certains écrivains ont recours à la fiction pour transmettre des vérités ou des leçons. I. Pour des raisons propres à l'auteur 1. Pour éviter la censure Si l'on prend le cas des Fables de la Fontaine, les dénonciations sont exprimées à travers des...
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Molière et La Fontaine, peintres de l'homme et de la société ?
« Molière et La Fontaine, dit Sainte-Beuve, on ne les sépare pas, on les aime ensemble. » Ce sont, en effet, deux génies de la même famille, tempéraments gaulois, observateurs pénétrants; ils nous ont laissé de la société du XVIIe siècle et de l'humanité en général des peintures qu'il sera sans doute intéressant de comparer. I. La société. La Fontaine se sert d'animaux pour peindre les hommes... Plus libre dans ses satires, il touche à plus de choses. Il peut n'épargner ni le roi, ni les grands,...
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A propos du romancier, Marcel Proust écrit: D'un mot, il peut nous affranchir. Par lui, nous perdons notre ancienne condition pour connaître celle du général, du tisseur, de la chanteuse, du gentilhomme campagnard, la vie des champs, le jeu, la chasse, la haine, l'amour, la vie des camps... Notre infortune ou notre fortune cesse pour un instant de nous tyranniser... C'est pourquoi, en fermant un beau roman triste, nous nous sentons si heureux. Commentez et critiquez.
Marcel Proust considère le romancier comme pouvant être pour nous le faiseur d'une vie nouvelle, et nous transporter de notre existence quelconque, aussi bien mouvementée, pleine de dangers ou de succès, que banale et du premier homme venu. Le roman est et doit être un moyen d'oublier momentanément ou notre joie ou nos soucis. Enfin, ajoute-t-il, un roman bien composé, à la fois bien écrit et bien mené, un beau roman, a le pouvoir de nous rendre heureux pendant un moment, qu'il soit triste et ém...
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Sophocle
Sophocle De Sophocle, fils de Sophillos, nous savons à vrai dire peu de chose. Nous ne connaissons guère que son oeuvre, ou mieux, ce que de son oeuvre ont voulu retenir les grammairiens anciens : sept tragédies sur plus de cent cinquante. La biographie qui nous a été transmise avec ce choix étriqué, pareille aux portraits de marbre des hommes de ce temps, a été refaite après coup. Dans cet assemblage maladroit d'anecdotes, de citations, de lieux communs, quelques indications portent la garantie...
- Peut on considérer la pièce de Molière, Tartuffe, comme une oeuvre plus tragique que comique ?
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LES VISAGES DU ROMANTISME
L'individualisme étant la loi même de la révolution romantique, le mouvement revêt nécessairement les visages les plus divers. MÉLANCOLIE. Beaucoup d'écrivains romantiques témoignent, dans leurs oeuvres, d'une humeur sombre, d'une « mélancolie » qu'ils justifient par l'analyse de leur condition. Chez un Lamartine, vers 1820, cette mélancolie n'est encore que vague à l'âme, aspiration incertaine au bonheur. Chez un Musset ou un Vigny, au lendemain de 1830, elle est associée à la désillusion qu'en...
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Alexandre Blok
Alexandre Blok Son visage est régulier et beau, ses yeux larges et gris. Le front haut, droit, est surmonté d'une chevelure cendrée, rebelle. De haute taille, large d'épaules, doué d'une grande force physique, Alexandre Blok surprend par l'étrange lenteur d e ses mouvements, par l'expression figée, comme morte, de ses yeux, par sa voix, sourde, rappelant celle d'un homme mal éveillé ou d'un médium qui aurait à traduire les sons de l'Au-delà. Chaque mot, il le prononce comme s'arrachant à un son...
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Blaise CENDRARS, Bourlinguer, 1948.
Pendant l'hiver 1939-1940, Cendrars, correspondant de guerre en Angleterre, doit visiter des usines d'armement ; mais son chauffeur, d'humeur fantasque, lui réserve une surprise. Tout à coup, mon phénomène de chauffeur donna un brusque coup de volant. Où étions-nous ? J'essuyai la glace. Je vis à un poteau indicateur planté de travers que nous bifurquions sur Londres. La neige avait cessé de tomber avec abondance. Les derniers flocons planaient. Mais bientôt je poussai une exclamation de surpris...
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L'Encyclopédie a exercé sur l'évolution de notre monde moderne une influence capitale ?
Analyse du sujet et problématisation Le sujet porte sur les philosophes du XVIIIe siècle, c'est-à-dire sur le mouvement des Lumières. Notons que ce qu'on entend par « philosophes » ici regroupe aussi bien des penseurs ayant élaboré des théories, que des hommes de lettres ayant exprimé des thèses et des concepts à travers leurs œuvres. Ceux qu'on appelle les « Philosophes des Lumières » étaient donc souvent des hommes de lettres à part entière - et les créateurs ne répugnaient pas à faire de leur...
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THEATRE & CINEMA: Claude Debussy (1862-1918)
Claude Debussy (1862-1918) «Claude de France». Comme tous les inclassables, Debussy dérange un peu. Bien sûr, il a commencé par faire école. Mais aujourd'hui, alors que son œuvre figure dans maints concerts et qu'elle a fait l'objet d'au moins 200 enregistrements, il reste sans descendance artistique directe. La famille d'Achille-Claude Debussy, né en 1862, semble avoir été étrangère à la musique. Le jeune homme étudie au Conservatoire de Paris de 1872 à 1884 sous la direction de Marmontel, de L...
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Commentez et discutez cette affirmation de Montesquieu : « j'aime les paysans ; ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers »
INTRODUCTION « J'aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers ». Voilà une affirmation surprenante sous la plume de Montesquieu qui fut à la fois un érudit et un lettré à l'aube d'un siècle avide de connaissances ! Il est intéressant de préciser la signification de cette formule paradoxale qui met sans doute beaucoup moins en cause les résultats d'une authentique formation intellectuelle qu'une certaine catégorie d'«esprits savants». I. LA FORMULE DE MONTESQUIEU Les...
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Chateaubriand (Mémoires d'outre-tombe, première partie, livre troisième, I.)
En 1817, Chateaubriand connaît une période de déboires politiques et de gêne. Un soir d'été, au cours d'une promenade à la campagne, il est brusquement envahi par le souvenir de sa jeunesse, qui le ramènera à la rédaction des Mémoires d'outre-tombe interrompue depuis trois ans. Je fus tiré de mes réflexions par le gazouillement d'une grive perchée sur la plus haute branche d'un bouleau. A l'instant, ce son magique fit reparaître à mes yeux le domaine paternel. J'oubliais les catastrophes dont je...
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Maupassant- Première Neige
Cet extrait d'une nouvelle de Guy de Maupassant, intitulée Première neige, évoque les derniers jours d'une jeune femme tuberculeuse. Le titre rappelle les circonstances dans lesquelles l'héroïne a contracté cette maladie si fréquente au XIXe siècle. Son mari, un noble normand, plus obtus que foncièrement méchant, ne comprend pas qu'elle ait froid durant les hivers normands et refuse d'acheter un calorifère. La jeune femme, pour l'y forcer, sort à demi-dévêtue et se frictionne avec de la neige. E...
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Balzac, Le Lys dans la vallée.
Sujet: Balzac, Le Lys dans la vallée. Aussitôt je sentis un parfum de femme qui brilla dans mon âme comme y brilla depuis la poésie orientale. Je regardai ma voisine, et fus plus ébloui par elle que je ne l'avais été par la fête; elle devint toute ma fête. Si vous avez bien compris ma vie antérieure, vous devinerez les sentiments qui sourdirent en mon coeur. Mes yeux furent tout à coup frappés par de blanches épaules rebondies sur lesquelles j'aurais voulu pouvoir me rouler, des épaules légèreme...
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Quelle est l'importance des écrivains, des gens de lettres dans la société ?
Il peut paraître paradoxal d'accorder à l'homme de lettres une fonction dans la société; ou du moins, une fonction qui dépasse celle de l'innovation littéraire et artistique. Au travers de leurs oeuvres, des écrivains aussi divers que Racine, Flaubert ou Rimbaud se sont en effet attachés à défendre certaines règles d'esthétique, ou a en combattre d'anciennes . Or, à cette image s'ajoute celle de l'écrivain engagé, et plus généralement la figure de l'intellectuel, qui prend véritablement naissanc...
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Le roman moderne, écrit André MALRAUX, est à mes yeux un moyen d'expression privilégié du tragique de l'homme, non une élucidation de l'individu. Commentez cette définition et montrez qu'elle convient exactement à la Condition humaine.
Le roman moderne, écrit André MALRAUX, est à mes yeux un moyen d\'expression privilégié du tragique de l\'homme, non une élucidation de l\'individu. Commentez cette définition et montrez qu\'elle convient exactement à la Condition humaine. Comprendre Malraux Comme la plupart des affirmations de ce genre, celle-ci gagne à être illustrée. A qui s'attaque l'écrivain ? Il a évidemment des noms sur les lèvres : quels sont les romanciers qui se sont donné pour tâche l'élucidation de l'individu, sinon...
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Aldous Huxley
Aldous Huxley Les premiers ouvrages d'Aldous Huxley sont marqués par un pessimisme notoire. A l'instar de Jonathan Swift, Huxley éprouvait à l'égard du corps en général, et de l'attrait sexuel en particulier, une invincible répugnance. "Swift, a-t-il écrit, n'a jamais pu pardonner à l'homme d'être à la fois un mammifère vertébré et une âme immortelle" ; et ces lignes pourraient s'appliquer aussi bien à leur auteur qu'à Swift. Huxley semble se complaire avec une sorte de masochisme dans les d...
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Laurence Sterne
Laurence Sterne Laurence Sterne naquit en Irlande le 24 novembre 1713. Tristram Shandy devint célèbre en 1759. Laurence Sterne avait donc quarante-six ans. Une nouvelle salade, un jeu de cartes, des chevaux de course portèrent aussitôt le nom de Tristram Shandy. Laurence Sterne, qui avait engendré ce phénomène, par contrecoup connut la gloire. On sait dans quelles circonstances Tristram avait été conçu, le premier dimanche de mars 1718 vers minuit, à l'heure où son père, ponctuellement, devait r...
- Appréciez cette opinion: Un excellent historien est peut-être encore plus rare qu'un grand poète ?
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« Point n'est nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer ». Commentez ?
Introduction : Le culte de la réussite agite notre société, mais se demande-t-on ce qu'il est bon de réaliser et pourquoi on cherche à réussir? A vant de suivre une logique de rentabilité, les actions sont des possibilités pour l'homme de réaliser ses désirs. Si ses désirs s'arrêtent à l'efficacité et à la satisfaction personnelle, la rentabilité est peut être la seule règle. M ais l'homme est capable de suivre des fins plus relevées d'un point de vue moral. Q uelles sont les « bonnes » fins de...
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Denis Diderot
Denis Diderot La fortune littéraire de Diderot est plus surprenante encore que celle de Stendhal : ce n'est pas, en effet, avec un demi-siècle, mais avec plus d'un siècle et demi de retard que la postérité a reconnu son génie. Véritablement découverte par notre époque, l'oeuvre de Diderot n'a pas encore triomphé des monstrueuses erreurs de jugement et des sots préjugés paresseusement admis par un public longtemps victime d'une critique rétrograde. Cette destinée, Diderot l'avait sans doute prévu...
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Un écrivain contemporain écrit : Le poète a un pied dans la boue, un oeil sur les étoiles et un poignard dans la main . Cette vision du poète vous paraît-elle pouvoir s'appliquer à Hugo dans les poèmes de Châtiments que vous avez étudiés ?
Cette description du poète utilise exclusivement des images, ce qui laisse une certaine marge à l'interprétation : la "boue", ce peut être plusieurs choses : la réalité banale et quotidienne, parfois laide; ou alors plus spécifiquement cet élément peut désigner par métonymie le peuple, c'est-à-dire les petites gens "crottés". Dans les deux cas ce sont des éléments qui n'ont traditionnellement pas vraiment leur place en poésie. "L'oeil sur les étoiles" semble plus conforme au caractère traditionn...
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Le genre de la comédie vous semble-t-il le mieux approprié pour faire la satire d'une société ?
Sujet: Le genre de la comédie vous semble-t-il le mieux approprié pour faire la satire d'une société ? Le libellé du sujet nécessite de définir d'une part ce que représente « le genre de la comédie » et d'autre part ce que désigne le terme « satire ». Après avoir mis en lumière ces deux notions clés, la (les) problématique(s) sera (seront) ainsi formulée(s) : Pourquoi sommes-nous enclins à privilégier le genre de la comédie plutôt que celui de la tragédie pour faire la satire d'une société? La c...
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Je me souviens de la bohème - Francis CARCO
Nous allons commenter un poème de Francis Carco, dans lequel nous voyons apparaître certains thèmes comme celui de l'amour et celui du temps qui ont déjà été traités auparavant par des poètes comme Ronsard et notamment par les romantiques : Lamartine, Vigny, Musset, etc. Ce qui fait l'originalité de ce poème, c'est surtout la manière dont sont présentés ces thèmes, c'est-à-dire d'une façon très discrète et surtout très simple ; on est loin en effet des longs thèmes en alexandrins de poètes comme...
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Pour Rousseau, les Fables de La Fontaine ne jouent pas leur rôle éducatif parce qu'elles donnent à voir ce qu'il ne faut pas faire. Vous discuterez son point de vue en prenant appui sur la fonction traditionnelle des apologues et sur les moyens mis en oeuvre pour faire passer un message didactique et moral.
Analyse du sujet et problématisation Ce sujet oppose deux points de vue différents sur la finalité didactique de l'apologue : celui de Rousseau qui se présente comme sceptique à la portée didactique de la fable chez La Fontaine, et, celui d'Erasme qui, au contraire, applaudit son efficacité. La question posée interroge la portée éducative de l'apologue. L'apologue est un discours narratif, souvent allégorique, en vers ou en prose ayant une fonction démonstrative et une visée argumentative et ren...
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Commentez cette affirmation de M. Bloch-Michel rapportée par J.-P. Sartre dans « qu'est-ce que la littérature? » : « II faut moins de vertu dans les grandes circonstances que dans les petites »
INTRODUCTION L'histoire et la littérature nous présentent un certain nombre de personnages exemplaires qui se sont illustrés par des actions héroïques dans des situations exceptionnelles. Ces êtres nous offrent de l'espèce humaine une image pleine de noblesse. Mais l'humanité ne doit-elle susciter notre admiration que dans des cas aussi particuliers ? C'est ce que contestait M. Bloch-Michel lorsqu'il écrivait : « II faut moins de vertu dans les grandes circonstances que dans les petites ». A que...
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L'oeuvre de Mérimée
Mérimée révéla de bonne heure la virtuosité de son talent et s 'imposa définitivement lorsqu'il eut découvert les ressources d'un genre à sa mesure : la nouvelle. A La carrière de Mérimée LE DILETTANTE (1803-1829) P rosper M érimée, pur parisien, appartient à une famille bourgeoise et artiste de tendances voltairiennes. A ussitôt ses études achevées, il fréquente les salons, où il fait briller s a culture et s on esprit; il se lie d'amitié avec Stendhal. A u début de sa vie littéraire, il cherc...
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Jean Giraudoux, Electre, entracte : Lamento du Jardinier (1938)
Jean Giraudoux, Electre, entracte : Lamento du Jardinier (1938) [Egisthe a épousé la reine Clytemnestre, veuve du roi Agamemnon, et a pris le pouvoir. Redoutant qu'Electre, fille d'Agamemnon et de Clytemnestre, ne se révolte si elle parvenait au pouvoir, il l'a promise au jardinier. Mais un étranger, qui n'est autre qu'Oreste, fils d'Agamemnon et de Clytemnestre et frère d'Electre, fait annuler ce mariage. Le jardiner se retrouve seul, et occupe la scène pendant l'entracte séparant les deux acte...
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Robert Musil
Robert Musil Quand le romancier autrichien Robert Musil mourut en exil à Genève, âgé de soixante-deux ans (on était en 1942), l'événement ne fit guère de bruit dans un monde où son nom était oublié ou inconnu, ses oeuvres presque introuvables. Peu auparavant, il avait écrit non sans amertume à l'un de ses rares amis d'exil, le pasteur zurichois Robert Lejeune : "Devoir attendre sa mort pour pouvoir vivre, quel tour de force ontologique !" Quelques années plus tard, un grand article du Times ina...