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L'Encyclopédie a exercé sur l'évolution de notre monde moderne une influence capitale ?

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Ex : Critique de l'autorité de la monarchie absolue dans l'article « autorité politique » de l'Encyclopédie. Critique de l'autorité religieuse chez Voltaire ( dans les Lettres philosophiques) ou chez Diderot (dans Le supplément au voyage de Bougainville)* Rousseau dans Du contrat social, innove en proposant la théorie moderne du contrat politique   III)                Les limites de cette modernité   - Les idées novatrices, modernes provoquent des dissensions entre philosophes : c'est le cas notamment de l'idée de progrès, récusée et dénoncée comme une utopie par certains. On peut évoquer ici la critique du progrès envisagé comme source de l'inégalité entre les hommes chez Rousseau. On peut aussi montrer que, de nos jours, cet idéal de progrès moral et social apparaît davantage comme une utopie que comme une réalité accessible. Les totalitarismes du XXe siècle et les deux guerres mondiales ont de toute évidence sapé l'optimisme des siècles précédents. Les désillusions sur lesquelles se sont fracassées bien des espérances révolutionnaires ont suscité l'idée que la société actuelle, si désespérante et privée de sens qu'elle puisse être, est malgré tout la seule possible : la vie sociale est de plus en plus vécue sous l'horizon de la fatalité. L'avenir, qui apparaît désormais imprévisible, inspire plus d'inquiétudes que d'espoirs. L'aggravation de la crise paraît plus probable que les « lendemains qui chantent ».   - En revanche les philosophes du XVIIIe siècle ont pu apparaître comme quelque peu « timides » et peu « modernes » quant à la question de la remise en cause de l'autorité politique. En effet, loin de proposer une révolution totale menant vers une démocratie, ils préconisent souvent l'établissement d'une monarchie parlementaire comme meilleur régime qui soit.

« Analyse du sujet et problématisation Le sujet porte sur les philosophes du XVIIIe siècle, c'est-à-dire sur le mouvement des Lumières.

Notons que ce qu'on entend par « philosophes » ici regroupe aussi bien des penseurs ayant élaboré des théories, que des hommes de lettres ayant exprimé des thèses et des concepts à travers leurs œuvres.

Ceux qu'on appelle les « Philosophes des Lumières » étaient donc souvent des hommes de lettres à part entière - et les créateurs ne répugnaient pas à faire de leurs romans ou de leurs pièces des œuvres de combat tout en exprimant leur personnalité et leur sensibilité dans une langue qui devenait la langue de la culture de toute l'Europe.

La notion de « philosophe » est donc plus large au XVIIIe siècle qu'actuellement. L'adjectif « moderne » pose problème ici car il est associé dans l'histoire de la littérature à une époque bien précise : la deuxième moitié et en particulier la fin du XVIIe siècle, à travers la fameuse querelle des Anciens et des Modernes qui commence en 1987 avec la présentation par Charles Perrault, à l'Académie du Siècle de Louis Le Grand, poème où il critique les anciens, loue les contemporains et proclame la supériorité du siècle de Louis XIV sur celui d'Auguste. Problématique : Il s'agit donc de voir en quoi les philosophes du XVIIIe siècle se font les relais des idées des « Modernes » mais peut-être aussi en quoi ils peuvent être qualifiés eux-mêmes de modernes par rapport à ces derniers. I) Les philosophes du XVIIIe siècle reprennent et amplifient le combat des « Modernes » du XVIIe - La critique du principe de l'autorité des textes antiques en littérature trouve son prolongement au XVIIIe siècle.

Le débat connut un renouveau dans la deuxième décennie du XVIIIe siècle avec la mise en vers, en 1714, par Houdar de la Motte – à une époque où Perrault et Boileau étaient déjà morts – d'une traduction de l'Iliade publiée par Anne Dacier en 1699.

Il y avait « corrigé » et raccourci l'original et l'avait accompagné d'une préface contenant un Discours sur Homère où il prend la défense des Modernes.

Ceci engagea une polémique avec les partisans des Anciens ( dont Anne Dacier faisaient partie).

Cette polémique fonda ce qu'on appelle la « Querelle d'Homère ». Notons que sur c sujet de l'autorité littéraire, Marivaux fut un des représentants importants du courant moderne au début du XVIIIe siècle, en établissant un genre tout à fait nouveau de théâtre, inconnu des Anciens, avec la comédie larmoyante où la tragédie imminente était résolue avec des réconciliations et des flots de larmes. - Les « modernes » du XVIIe siècle défendaient l'idée de progrès aussi bien dans les sciences que dans les arts : « La nature est toujours la même en général dans toutes ses productions ; mais les siècles ne sont pas toujours les mêmes ; et, toutes choses pareilles, c'est un avantage à un siècle d'être venu après les autres » affirme Perrault dans Le Parallèle des Anciens et des modernes.

Cette idée a été reprise et très développée au XVIIIe siècle. Ex : Condorcet, Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain dans laquelle il expose sa conviction qu'il n'y a pas de limite naturelle au perfectionnement continu de la raison humaine et donc au progrès : « Le hasard des événements viendra troubler sans cesse la marche lente, mais régulière de la nature, la retarder souvent, l'accélérer quelquefois » II) Les philosophes du XVIIIe siècle en élargissant le combat des « modernes » se présentent comme plus « modernes » que ces derniers. - Les philosophes ont élargi la notion de progrès au domaine moral et social.

Pour les hommes des Lumières, étant donné que l'homme agira à l'avenir de façon toujours plus « éclairée », la raison se perfectionnera et l'humanité deviendra elle-même moralement meilleure.

Le progrès, loin de n'affecter que le cadre extérieur de l'existence, transformera donc l'homme lui-même.

Un progrès acquis dans un domaine se répercutera nécessairement dans tous les autres.

Le progrès matériel entraîne le progrès moral.

( c'est notamment l'idée selon laquelle le processus de diffusion des idées nouvelles et donc du progrès intellectuel se trouva amplifié par le "progrès" des techniques de diffusion de l'information : on passa du livre au journal et à la presse) Ex : Le progrès moral et intellectuel qui, selon Condorcet, doit passer par une éducation.

Condorcet propose de perfectionner rationnellement la langue et l'orthographe.

La morale elle-même doit présenter les caractères d'une science.

L'éducation vise à habituer les enfants à se débarrasser des « préjugés », source de tout le mal social, et à faire usage de leur seule raison. Le progrès individuel selon Kant dans Qu'est ce que les lumières ?: le philosophe allemand donne la définition suivante : « Les Lumières c'est la sortie de l'homme hors de l'état de tutelle dont il est lui-même responsable. L'état de tutelle est l'incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d'un autre.

On est sois même responsable de cet état de tutelle quand la cause tient non pas à une insuffisance de l'entendement. »

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