THEATRE & CINEMA: Claude Debussy (1862-1918)
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«
Claude Debussy (1862-1918)
«Claude de France».
Comme tous les inclassables, Debussy dérange un peu.
Bien sûr, il a commencé par faire école.
Mais aujourd'hui, alors que son œuvre figure dans maints concerts et qu'elle a fait l'objet d'au moins 200
enregistrements, il reste sans descendance artistique directe.
La famille d'Achille-Claude Debussy, né en 1862,
semble avoir été étrangère à la musique.
Le jeune homme étudie au Conservatoire de Paris de 1872 à 1884 sous la
direction de Marmontel, de Lavignac et de Guiraud.
Mais il est surtout marqué par l'œuvre de Massenet puis, lors de
vacances en Russie (1881 et 1882), par celle de Moussorgski.
La musique javanaise, qu'il découvrira plus tard,
l'influencera également beaucoup.
En 1884, il obtient le prix de Rome pour sa cantate L'Enfant prodigue.
Pourtant,
trois ans plus tard, il se voit refuser son envoi de la Villa Médicis, La Damoiselle élue: cette œuvre pour chœur, soli
et orchestre, est jugée trop «moderne».
En quoi consiste ce modernisme? Il s'agit d'une sorte de transposition
musicale de la poésie symboliste et de la peinture impressionniste.
En fait, on se rend compte aujourd'hui qu'il y a
plus que cela.
Bien sûr, Debussy écrit lui-même les paroles de certaines de ses œuvres; bien sûr, il est l'ami de
plusieurs grands peintres contemporains et l'admirateur de Baudelaire.
Mais Debussy, c'est avant tout un renouveau et une complexité subtile de l'écriture harmonique, grâce à des
accords plus libres, l'emploi des modes ecclésiastiques, des gammes pentatonique et par tons, des rythmes
exotiques, la recherche du flou.
Debussy s'oppose à la fois à la rhétorique italienne, à la grandiloquence wagnérienne
et, d'une manière générale, au néoromantisme d'alors.
C'est pourquoi D'Annunzio le surnomme «Claude de France».
En effet, Debussy est peut-être le plus français des compositeurs modernes.
Malgré de profondes résistances, Debussy se fait peu à peu une place au soleil.
Voici quelques-uns des titres qui
jalonnent ce cheminement vers la gloire: Printemps (orchestre, 1887), Ariettes oubliées (mélodie, 1888), Fêtes
galantes (mélodies, 1892-1904), Estampes (piano, 1903), Rhapsodie pour clarinette (1912)...
En hommage à Debussy, mort en 1918, la Revue musicale de décembre 1920 publie dix compositions qui lui sont
dédiées par les plus grandes célébrités musicales: Dukas, Bartók, Stravinski, Ravel, de Falla, Satie, etc..
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