1706 résultats pour "s+arreter"
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Résumé de "Le Christ s'est arrêté à Eboli" de Carlo Levi
Le Christ s'est arrêté à Eboli de Carlo Levi En 1935, suite à ses activités anti-fascistes, Carlo Levi est exilé dans un village perdu d'Italie du Sud. A peine arrivé à Galliano, là où la route s'arrête définitivement, il est abordé par des paysans qui lui demandent de venir soigner un des leurs. En fait de médecine, Carlo Levi ne connaît que la théorie qu'il a mise en pratique durant peu de temps, avant de se consacrer à la peinture. Mais dans cette région perdue où les hommes sont considérés c...
- Madeleine de l' AUBESPINE (1546-1596) - L'on verra s'arrêter le mobile du monde
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Comment se fait-il que Monsieur Jourdain soit ridicule alors qu'il manifeste un désir si légitime, semble-t-il, de s'instuire et de s'élever au-dessus de sa condition ?
On a souvent reproché à Molière de se moquer des choses les plus respectables: mariage, religion, etc. On rit d'Alceste qui est un honnête homme. Et Monsieur Jourdain, qui est si grotesque, ne manifeste-t-il pas, après tout, un désir bien légitime de s'instruire et de s'élever au-dessus de sa condition ? I. Rien de plus louable, en soi, que ce désir. Exemples : l'ouvrier... le bourgeois, etc. L'ambition n'est un vice que quand elle est mal dirigée et se sert de moyens inavouables. On a le droit...
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Émile Zola (1840-1902), Nouveaux Contes à Ninon (1874), "Le Forgeron".
Zola, Nouveaux Contes à Ninon, « Le Forgeron ». J’ai vécu une année chez le Forgeron, toute une année de convalescence. J’avais perdu mon cœur, perdu mon cerveau, j’étais parti, allant devant moi, me cherchant, cherchant un coin de paix et de travail, où je pusse retrouver ma virilité. C’est ainsi qu’un soir, sur la route, après avoir dépassé le village, j’ai aperçu la forge, isolée, toute flambante, plantée de travers à la croix des Quatre-Chemins. La lueur était telle, que la porte charretière...
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Stendhal, Le Rouge et le Noir, Partie I.
Stendhal, Le Rouge et le Noir, partie I, chapitre 6, « L’ennui ». Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d'entrée la figure d'un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste fort propre de ratine violette. Le teint de ce pe...
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Se posant le problème de la création littéraire dans le domaine du roman, un auteur contemporain s'exprime en ces termes : « Pourquoi écrit-on un roman ? Comment naît, se développe et s'organise dans le cerveau de son auteur une oeuvre romanesque ? Les personnages que le romancier a créés se conforment-ils dans leur conduite à ce qu'il a prévu ou échappent-ils à son contrôle ? » Pouvez-vous répondre à ces diverses questions ?
INTRODUCTION II est assurément difficile d'analyser, à ses différentes étapes, F exercice du don créateur chez le romancier. L'écrivain ne livre à son lecteur qu'une oeuvre achevée. Lui-même n'a pas toujours une conscience parfaitement lucide de ce qui se passe en lui au cours de ce travail d'élaboration du roman. En confrontant toutefois ce que l'on sait de la vie des romanciers avec leurs oeuvres, en s'appuyant aussi sur les confidences précieuses faites par certains d'entre eux, on peut néanm...
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Bossuet, réfléchissant sur l'utilité de la lecture, écrit dans ses notes personnelles qu'elle «éclaire, éveille, fait chercher» ; Aragon écrit dans une étude sur Joë Bousquet : « Tous les livres se lisent comme on s'endort. [...] Le rêve de l'écrivain s'est substitué au vôtre, vous êtes pris... c'est le sommeil nommé lecture. »
Quelles réflexions vous inspirent ces deux jugements opposés ?
Bossuet, réfléchissant sur l'utilité de la lecture, écrit dans ses notes personnelles qu'elle « chercher »; Aragon écrit dans une étude sur Joë Bousquet : « Tous les livres se lisent comme rêve de l'écrivain s'est substitué au vôtre, vous êtes pris... C'est le sommeil nommé lecture. vous inspirent ces deux jugements opposés? Vous traiterez le sujet avec l'aide d'exemples expériences de la lecture. éclaire, éveille, fait on s'endort. (...) Le » Quelles réflexions précis tirés de vos Plan Introd...
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« Toute lecture est d'abord une évasion. Mais il y a mille façons de s'évader et l'essentiel est de savoir de quoi et vers quoi on s'évade. » Robert Escarpit, Sociologie de la littérature.
« Toute lecture est d'abord une évasion. Mais il y a mille façons de s'évader et l'essentiel est de savoir de quoi et vers quoi on s'évade. » Robert Escarpit, Sociologie de la littérature. La lecture confère au livre une existence. M. Tournier : « Un livre écrit, mais non lu, n'existe pas pleinement... L'écrivain le sait et lorsqu'il publie un livre, il lâche dans la foule anonyme des hommes et des femmes une nuée d'oiseaux de papier, des vampires secs assoiffés de sang, qui se répandent au hasa...
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Philippe JACCOTTET Beauregard
Philippe JACCOTTET Beauregard Village perdu, presque un hameau, inconnu (mais il s'agissait bien de Beauregard, dans la Drôme), insignifiant, du moins pour qui n'y vit pas : je ne m'y suis jamais arrêté. Quelques maisons seulement, mais habitées, puisqu'on a vu s'y allumer les premières lampes ; et on ne sait rien de ce qu'elles éclairent, mais on ne le devine que trop aisément : les visages fatigués ou mornes, les mains usées, les assiettes sur la table miroitante (on a vendu ou brûlé celle en...
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Colomba - Chapitre XI - Prosper Mérimée
Introduction On a souvent loué la sobriété suggestive du talent de Mérimée. Le passage de Colomba que nous étudions suffirait à nous en convaincre, tant l'auteur a su y fondre la variété des éléments qu'il met en œuvre. Sous la trame d'un épisode haletant, transparaît la richesse des deux caractères qui se trouvent aux prises. Soucieux de la couleur locale, l'écrivain évoque dans sa note juste et particulière l'atmosphère corse dans' laquelle baigne le récit. Enfin l'attachante figure de l'auteu...
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Giono, Regain
Aubignane est collé contre le tranchant du plateau comme un petit nid de guêpes ; et c'est vrai, c'est là qu'ils ne sont plus que trois ? Sous le village la pente coule sans herbe. Presque en bas, il y a un peu de terre molle et le poil raide d'une pauvre oseraie. Dessous, c'est un vallon étroit et un peu d'eau. C'est donc des maisons qu'on a bâties là ; juste au bord, comme en équilibre, puis, au moment où ça a commencé à glisser sur la pente, on a planté, au milieu du village le pieu du cloche...
- Voltaire, Traité sur la Tolérance, chapitre I - Pendant qu'ils s'acquittaient de ce devoir...
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Gustave FLAUBERT. Madame Bovary
Gustave FLAUBERT. Madame Bovary Emma, épouse du médecin Charles Bovary, a pris un amant, Rodolphe; elle espérait partir avec lui. Rodolphe se dérobe : elle vient de recevoir une lettre de rupture. « Tout épouvantée, (...) haletante, éperdue, ivre », elle fuit jusqu'à la mansarde située au second étage de sa maison. En face, par-dessus les toits, la pleine campagne s'étalait à perte de ! vue. En bas, sous elle, la place du village était vide, les cailloux du trottoir scintillaient, les girouettes...
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Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - La mort de Valmiki
Intro : Ce passage est extrait de « la mort de Valmiki » de Leconte de Lisle. Ce poème est issu du recueil Les poèmes antiques, paru en 1852 après que l’auteur eût renoncé à la vie politique française, déçu par les évènements de 1848. Chef de file de l’école parnassienne, il préconise une poésie objective qui réunisse la science et l’art. Dans ce poème en alexandrin, le poète rapporte la mort du poète mythique Valmiki, sage indien auteur d’un long poème épique. Problématique : Nous pouvons nous...
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Emile Zola, La Bête humaine (le train fou)
Émile Zola, La Bête humaine, chapitre XII, le train fou. Mais Pecqueux, d'un dernier élan, précipita Jacques ; et celui-ci, sentant le vide, éperdu, se cramponna à son cou, si étroitement, qu'il l'entraîna. Il y eut deux cris terribles, qui se confondirent, qui se perdirent. Les deux hommes, tombés ensemble, entraînés sous les roues par la réaction de la vitesse, furent coupés, hachés, dans leur étreinte, dans cette effroyable embrassade, eux qui avaient si longtemps vécu en frères. On les retro...
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L'homme moderne s'envire-t-il de dissipation (Paul Valéry) ?
introduction rédigée Variété rassemble des articles ; certains portent sur la littérature, la philosophie, l'esthétique ; un groupement s'intitule «. Essais quasi politiques ». Les premiers paraissent en 1924, les derniers en 1944. La page proposée à l'examen est une bonne illustration des préoccupations de Valéry : d'une part une réflexion sur la vie intellectuelle, d'autre part une observation de la société et du « monde actuel ». La citation, « l'homme moderne s'enivre de dissipation », décri...
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Maupassant- Première Neige
Cet extrait d'une nouvelle de Guy de Maupassant, intitulée Première neige, évoque les derniers jours d'une jeune femme tuberculeuse. Le titre rappelle les circonstances dans lesquelles l'héroïne a contracté cette maladie si fréquente au XIXe siècle. Son mari, un noble normand, plus obtus que foncièrement méchant, ne comprend pas qu'elle ait froid durant les hivers normands et refuse d'acheter un calorifère. La jeune femme, pour l'y forcer, sort à demi-dévêtue et se frictionne avec de la neige. E...
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Victor Hugo - Quatre-vingt-treize - IV. Tormentum belli
L'un des passages les plus connus de cette œuvre montre non pas la cruauté des hommes mais celle d'un objet : sur le navire qui transporte des émigrés royalistes aux abords des côtes françaises, un des canons casse son amarre et évolue librement sur le pont. Témoignage réaliste d'un accident qui menaçait les marins d'autrefois, cet épisode dramatique acquiert une dimension fantastique par la métamorphose du canon en monstre animé d'un esprit de vengeance. Victor Hugo évoque avec un souci du dét...
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FLAUBERT - L'Education sentimentale
Ce texte, extrait de L'Education sentimentale de Flaubert, évoque une promenade en solitaire de Frédéric, éloigné de sa bien-aimée Mme Arnoux. Datant de la seconde moitié du XIX' siècle, il appartient à l'école du romantisme, qui apparaît dans ce texte dans la peinture du « Mal du siècle », logé dans l'état d'âme du héros, et dans la correspondance d e son état d'âme avec le spectacle de la nature ; c'est dans une nature urbaine, reflétant la monotonie de la vie de Paris, que Frédéric va errer,...
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Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Le Rat qui s'est retiré du monde
Introduction Cette fable semble bien avoir été inspirée par un fait d'actualité. Le clergé régulier avait protesté contre une forte imposition dont on voulait le charger, alléguant « qu'il ne devait au roi que ses prières, comme la noblesse son sang ». En écho à cet événement, la verve satirique de La Fontaine s'exerce à l'égard du rat dont l'égoïsme hypocrite s'interdit le moindre geste généreux, à l'égard de ses frères de race. Elle s'annonce d'une manière suggestive dans le récit qui constitu...
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Préférez-vous les oeuvres littéraires dans lesquelles l'auteur parle ouvertement de lui-même ou celles dans lesquelles il s'efface ?
Le sujet pose vraisemblablement le problème de notre regard sur l'œuvre et de notre sensibilité à son égard. De plus, il convient de savoir que la question de la place à faire à l'auteur (donc de ce qu'il doit faire ou ne doit pas faire) est l'une des plus controversées dans les études littéraires. En conséquence il s'avère délicat de se prononcer sur le rôle que celui-ci doit tenir dans son oeuvre. De ce fait, nous pouvons choisir de poser le problème en ces termes : Quels sont les différents m...
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POURQUOI AIMONS-NOUS LA FONTAINE ? Après avoir étudié l'oeuvre de La Fontaine, un critique contemporain conclut : « Il n'y a pas de note humaine qui ne s'y fasse entendre, l'ironie, l'émotion, la pitié, le courage, le goût du plaisir et de la retraite, l'acceptation de la vie et le besoin du rêve. On voudrait faire sentir pourquoi on l'aime ; mais on n'ose forcer la voix quand on parle du plus discret des poètes. » Vous direz si vous retrouvez dans ces quelques lignes l'impression que
POURQUOI AIMONS-NOUS LA FONTAINE? Après avoir étudié l'œuvre de La Fontaine, un critique contemporain conclut : « Il n'y a pas de note humaine qui ne s'y fasse entendre, l'ironie, l'émotion, la pitié, le courage, le goût du plaisir et de la retraite, l'acceptation de la vie et le besoin du rêve. On voudrait faire sentir pourquoi on l'aime ; mais on n'ose forcer la voix quand on parle du plus discret des poètes. » Vous direz si vous retrouvez dans ces quelques lignes l'impression que vous a laiss...
- Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures du soir) - Lorsque s'épand sur notre seuil la neige fine
- Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - De celui, qui est demeuré, et s'amie s'en est allée
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SENANCOUR (1770-1846), Oberman (1804), Lettre VII.
Lassé de « l'agitation des terres humaines », le narrateur s'est réfugié à Saint-Maurice dans les Alpes. Au cours d'une excursion en montagne, il découvre ce qu'il appelle lui-même « un monde nouveau ». La journée était ardente, l'horizon fumeux, et les vallées vaporeuses. L'éclat des glaces remplissait l'atmosphère inférieure de leurs reflets lumineux ; mais une pureté inconnue semblait essentielle à l'air que je respirais. A cette hauteur, nulle exhalaison des lieux bas, nul accident de lumièr...
- En quoi la pièce Bérénice de Racine s'inscrit-elle dans l'élégie et en quoi s'inscrit-elle dans la tragédie ?
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Michel Eyquem de Montaigne
Michel Eyquem de Montaigne On peut faire de Montaigne quatre ou cinq portraits différents et vrais. C'est un sceptique ou même un cynique, c'est un stoïcien, c'est un catholique, c'est un humaniste... Sur quelques-uns de ses sujets préférés, il a passé du pour au contre. Il a enseigné qu'il fallait laisser les passions qui "nous esclavent à autrui". Mais il a aimé La Boétie d'une amitié si absolue que vingt-cinq ans après sa mort il lui semblait encore vivre sous ses yeux. "Lui seul, dit-il, jo...
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Jean Anouilh, Antigone, (1944).
Sujet: Jean Anouilh, Antigone, (1944) « CRÉON, sourdement. - Eh bien, oui, j'ai peur d'être obligé de te faire tuer si tu t'obstines. Et je ne le voudrais pas. ANTIGONE - Moi, je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas! Vous n'auriez pas voulu non plus, peut-être, refuser une tombe à mon frère ? Dites-le donc, que vous ne l'auriez pas voulu ? CRÉON - Je te l’ai dit. ANTIGONE - Et vous l’avez fait tout de même. Et maintenant, vous allez me faire tuer sans le vouloir. Et c'est...
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Jean Anouilh, Antigone, extrait (1944).
Sujet: Jean Anouilh, Antigone, (1944) « CRÉON, sourdement. - Eh bien, oui, j'ai peur d'être obligé de te faire tuer si tu t'obstines. Et je ne le voudrais pas. ANTIGONE - Moi, je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas! Vous n'auriez pas voulu non plus, peut-être, refuser une tombe à mon frère ? Dites-le donc, que vous ne l'auriez pas voulu ? CRÉON - Je te l’ai dit. ANTIGONE - Et vous l’avez fait tout de même. Et maintenant, vous allez me faire tuer sans le vouloir. Et c'est cela,...
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Préférez-vous les oeuvres littéraires dans lesquelles l'auteur parle ouvertement de lui-même ou celles dans lesquelles il s'efface ? Justifiez votre préférence par des exemples précis ?
Le sujet pose vraisemblablement le problème de notre regard sur l'œuvre et de notre sensibilité à son égard. De plus, il convient de savoir que la question de la place à faire à l'auteur (donc de ce qu'il doit faire ou ne doit pas faire) est l'une des plus controversées dans les études littéraires. En conséquence il s'avère délicat de se prononcer sur le rôle que celui-ci doit tenir dans son oeuvre. De ce fait, nous pouvons choisir de poser le problème en ces termes : Quels sont les différents m...
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Jean Giraudoux, Electre, entracte : Lamento du Jardinier (1938)
Jean Giraudoux, Electre, entracte : Lamento du Jardinier (1938) [Egisthe a épousé la reine Clytemnestre, veuve du roi Agamemnon, et a pris le pouvoir. Redoutant qu'Electre, fille d'Agamemnon et de Clytemnestre, ne se révolte si elle parvenait au pouvoir, il l'a promise au jardinier. Mais un étranger, qui n'est autre qu'Oreste, fils d'Agamemnon et de Clytemnestre et frère d'Electre, fait annuler ce mariage. Le jardiner se retrouve seul, et occupe la scène pendant l'entracte séparant les deux acte...
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Jean-Paul Marat, les Chaînes de l'esclavage
Jean-Paul Marat, Les Chaînes de l'esclavage. L'opinion est fondée sur l'ignorance, et l'ignorance favorise extrêmement le despotisme. C'est elle qui, tenant le bandeau sur les yeux des peuples, les empêche de connaître leurs droits, d'en sentir le prix, et de les défendre. C'est elle qui, leur voilant les projets ambitieux des princes, les empêche de prévenir les usurpations de l'injustice puissance, d'arrêter ses progrès, et de la renverser. C'est elle qui, leur cachant les noirs complots, les...
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Un critique écrit : « l'oeuvre d'art n'offre jamais une copie minutieuse et servile de la réalité dont elle s'inspire... l'Art est simplification, interprétation, confession ». En vous appuyant sur quelques exemples précis, vous commenterez ce jugement.
INTRODUCTION La véritable oeuvre d'art porte toujours la marque du talent original qui l'a conçue et réalisée. Et la qualité de l'artiste se remarque d'abord par la manière dont il a, comme d'instinct, simplifié, stylisé le modèle qu'il avait sous les yeux. D'emblée il a su retenir les détails riches de signification. Par là son oeuvre n'est plus une copie mais une interprétation forte et suggestive. Dans cette oeuvre, enfin, il a mis beaucoup de lui-même, révélé certains aspects de sa personnal...
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Molière fait dire à Dorante dans la Critique de l'École des femmes : « C'est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens. » Commenter cette formule en montrant de quelle manière Molière fait rire les honnêtes gens. ?
PLAN DÉTAILLÉ A l'époque où, dans la Critique de l'École des femmes, il tait exposer sur la scène par un de ses personnages, Dorante, sa conception de la comédie, Molière se trouve à une étape essentielle de sa carrière. C'est la première fois qu'avec L'École des femmes il vient de réaliser pleinement sa conception de la haute comédie qui s'attache à peindre les ridicules humains. Il ne délaisse pas d'ailleurs pour autant les procédés plus grossiers du comique traditionnel, mais il les fait larg...
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Gérard de Nerval
Gérard de Nerval Le souvenir de mes belles cousines, ces intrépides chasseresses que je promenais dans les bois, belles toutes deux comme les filles de Léda, m'éblouit encore et m'enivre. Pourtant je n'aimais qu'elle alors. Ces paumes de Gérard de Nerval, qu'il appuie tantôt sur son front ou ses yeux et tantôt contre sa poitrine, sont imprégnées de ce parfum qui nous vient des distances et que nous respirons parfois au lendemain d'un beau jour quand l'imagination, enhardie par un soupçon d'amou...
- Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - L'horloge arrêtée
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Lesage, Gil Blas, « Au lecteur ».
Lesage, Gil Blas, « Au lecteur ». Avant que d’entendre l’histoire de ma vie, écoute, ami lecteur, un conte que je vais te faire. Deux écoliers allaient ensemble de Peñafiel à Salamanque. Se sentant las et altérés, ils s’arrêtèrent au bord d’une fontaine qu’ils rencontrèrent sur leur chemin. Là, tandis qu’ils se délassaient après s’être désaltérés, ils aperçurent par hasard auprès d’eux, sur une pierre à fleur de terre, quelques mots déjà un peu effacés par le temps et par les pieds des troupeaux...
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ARCHITECTURE: La Commission des monuments historiques (1837)
La Commission des monuments historiques (1837) Le sauvetage du patrimoine national. Jusqu'au XIXe siècle, on se soucie peu de préserver les témoignages des époques précédentes. Les monuments civils et religieux de l'Ancien Régime ont subi les outrages du temps et les effets de la fureur révolutionnaire» Châteaux et églises se délabrent lorsqu'ils ont échappé au pic des démolisseurs, Alarmée par les dévastations révolutionnaires, la Convention a voté en 1794 une loi de sauvegarde des édifices pub...
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La Bryère (analyse de l'homme et de l'oeuvre)
LA BRUYÈRE (i645-1696) LES CARA(Xl'ÈRES Notice biographique. LEs CAnACTÈRES. - Historique. - Élude littéraire : l'ensemble du livre. - Le moraliste et le philosophe. - Le peintre de portraits. - L'écrivain. Notice biographique (1). - En 1685, on pouvait voir rôder dans les salons de Chantilly, les soirs de réception, un personnage modeste, auquel la plupart des nobles invités ne semblaient point attribuer une grande importance. Il observait d'un œil attentif le manège de� seigne...
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Marcel PROUST, Le Côté de Guermantes.
Marcel PROUST, Le Côté de Guermantes. Le narrateur reconduit à la maison sa grand-mère qui vient d'être victime d'une congestion cérébrale durant une promenade aux Tuileries. Le soleil déclinait ; il enflammait un interminable mur que notre fiacre avait à longer avant d'arriver à la rue que nous habitions, mur sur lequel l'ombre, projetée par le couchant, du cheval et de la voiture, se détachait en noir sur le fond rougeâtre, comme un char funèbre dans une terre cuite de Pompéi. Enfin nous arriv...
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Corneille, Le Cid, Acte IV, scène 3.
Corneille, Le Cid, Acte IV, scène 3. DON RODRIGUE Par mon commandement la garde en fait de même, Et se tenant cachée, aide à mon stratagème ; Et je feins hardiment d'avoir reçu de vous L'ordre qu'on me voit suivre et que je donne à tous. Cette obscure clarté qui tombe des étoiles Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles ; L'onde s'enfle dessous, et d'un commun effort Les Maures et la mer montent jusques au port. On les laisse passer ; tout leur parait tranquille ; Point de soldats au port...
- Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Stances) - Arrête un peu, mon Coeur, où vas-tu si courant ?
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Comment s'explique le succès des pièces de Corneille à l'époque où elles ont été jouées ?
Introduction : a) Le succès des pièces de Corneille a été reconnu par ses successeurs, qui n'avaient pas sur le théâtre les mêmes conceptions. « Tout Paris pour Chimène eut les yeux de Rodrigue », constate Boileau. b) Comment expliquer ce succès, c) sinon par les raisons qui expliquent tout succès : des raisons de circonstances ou d'actualité, et des raisons d'ordre général, qui tiennent à la valeur propre de l'oeuvre. I. — Les raisons de circonstances : Le théâtre de Corneille répondait aux goû...
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Qu'est-ce qui fait la spécificité d'un personnage de roman ? (S'appuyer sur les Liaisons dangereuses de Laclos et sur d'autres lectures) ?
Un personnage de roman a de multiples facettes. Ses traits de caractère dépendent directement du choix de l'écrivain, puis implicitement du courant littéraire, des mœurs et de l'époque dans lequel l'auteur évolue ou décide de faire évoluer son personnage. C'est pourquoi, face à un si vaste choix, il est intéressant de faire la lumière sur ce type de personnage. Cette étude a donc pour objet d'analyser plus particulièrement l'intérêt du ou des personnages des Liaisons dangereuses ainsi que ceux d...
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Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Melancholia
Demande d'échange de corrigé de Faramond Victor ([email protected]). Sujet déposé :Commentaire rédigé sur Mélancholia de Victor Hugo. Le poème Mélancholia, apparaît dans le recueil des Contemplations, au livre III, dans la section « Les luttes et les Rêves », écrit et publié par Victor Hugo en avril 1856. Le poète engagé dans les causes sociales de son époque, dénonce dans ce texte le travail des jeunes enfants, soumis à la folie des hommes cupides. Nous allons étudier les différents moyens utilis...
- Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - Ballade de s'amie bien belle
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Montaigne écrit dans les Essais : « ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre ». Vous montrerez (en structurant votre propos et en évitant de juxtaposer les oeuvres) dans quelle mesure cette citation s'applique aux oeuvres au programme ?
INTRODUCTION «Les Essais, écrivait Gustave Lanson, c'est Montaigne», et de fait peu d'oeuvres littéraires nous entretiennent aussi complaisamment de leur auteur. Il ne nous laisse autant dire rien ignorer de son aspect physique, de ses habitudes de vie, de son caractère. D'ailleurs, même s'il s'était montré avare de confidences sur lui-même, la manière dont il a composé son ouvrage et la qualité originale de son style suffiraient presque à nous renseigner sur ce qu'il est. Sa personnalité vigour...
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Peut-être faut-il être jeune pour s'égayer habituellement à la lecture de Molière et en général des poètes comiques. Oui, la comédie en elle-même est plus triste que la tragédie (Vinet). qu'en pensez-vous ?
« Peut-être faut-il être jeune pour s'égayer habituellement à la lecture de Molière et en général des poètes comiques. Oui, la comédie en elle-même est plus triste que la tragédie. » VlNET. Que la comédie de Molière laisse un arrière goût d'amertume, la remarque a été souvent faite. Quelle mâle gaîté si triste... Vinet dit plus : il compare avec la tragédie, il généralise. Sous un air paradoxal, cette pensée a un grand fond de vérité, elle sent, d'ailleurs, son époque ; le romantisme nous a habi...
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- Analysant la complexité de la pensée de Camus sur la religion, Marcel Mélançon conclut : La position la plus honnête (...) est certainement celle qui prend la pensée de Camus là où elle s'est arrêtée : entre le OUI et le NON. On ne peut pas dire qu'il soit athée, puisqu'il a le sens du sacré, on ne peut pas non plus affirmer qu'il soit chrétien puisqu'il l'a refusé. Expliquez et critiquez cette réflexion ?
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Rousseau écrit dans une lettre du 4 novembre 1764: On ne peut être heureux sur la terre qu'à proportion qu'on s'éloigne des choses et qu'on se rapproche de soi. Vous expliquerez et vous apprécierez, en prenant quelques appuis précis sur ses oeuvres, cette solution apportée par Rousseau au problème du bonheur ?
INTRODUCTION « On ne peut être heureux sur la terre qu'à proportion qu'on s'éloigne des choses et qu'on se rapproche de soi». Cette formule que Rousseau écrivait en 1764 dans une lettre exprime certainement une de ses hantises. C'est la pensée d'un homme désabusé, qui, treize ans avant de composer les Rêveries, semble déjà « commencer à quitter sa dépouille » et à tourner vers un autre monde ses espérances de bonheur. Encore affirmera-t-il dans les Rêveries qu'il lui est parfois arrivé de « se s...