1526 résultats pour "s+avancer"
- Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Elle s'avance, comme je viens
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Qu'est-ce qui fait la spécificité d'un personnage de roman ? (S'appuyer sur les Liaisons dangereuses de Laclos et sur d'autres lectures) ?
Un personnage de roman a de multiples facettes. Ses traits de caractère dépendent directement du choix de l'écrivain, puis implicitement du courant littéraire, des mœurs et de l'époque dans lequel l'auteur évolue ou décide de faire évoluer son personnage. C'est pourquoi, face à un si vaste choix, il est intéressant de faire la lumière sur ce type de personnage. Cette étude a donc pour objet d'analyser plus particulièrement l'intérêt du ou des personnages des Liaisons dangereuses ainsi que ceux d...
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Comment se fait-il que Monsieur Jourdain soit ridicule alors qu'il manifeste un désir si légitime, semble-t-il, de s'instuire et de s'élever au-dessus de sa condition ?
On a souvent reproché à Molière de se moquer des choses les plus respectables: mariage, religion, etc. On rit d'Alceste qui est un honnête homme. Et Monsieur Jourdain, qui est si grotesque, ne manifeste-t-il pas, après tout, un désir bien légitime de s'instruire et de s'élever au-dessus de sa condition ? I. Rien de plus louable, en soi, que ce désir. Exemples : l'ouvrier... le bourgeois, etc. L'ambition n'est un vice que quand elle est mal dirigée et se sert de moyens inavouables. On a le droit...
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Se posant le problème de la création littéraire dans le domaine du roman, un auteur contemporain s'exprime en ces termes : « Pourquoi écrit-on un roman ? Comment naît, se développe et s'organise dans le cerveau de son auteur une oeuvre romanesque ? Les personnages que le romancier a créés se conforment-ils dans leur conduite à ce qu'il a prévu ou échappent-ils à son contrôle ? » Pouvez-vous répondre à ces diverses questions ?
INTRODUCTION II est assurément difficile d'analyser, à ses différentes étapes, F exercice du don créateur chez le romancier. L'écrivain ne livre à son lecteur qu'une oeuvre achevée. Lui-même n'a pas toujours une conscience parfaitement lucide de ce qui se passe en lui au cours de ce travail d'élaboration du roman. En confrontant toutefois ce que l'on sait de la vie des romanciers avec leurs oeuvres, en s'appuyant aussi sur les confidences précieuses faites par certains d'entre eux, on peut néanm...
- La tragédie, dit Racine, demande une action simple, chargée de peu de matière, telle que doit être une action qui se passe en un seul jour, et qui, s'avançant par degrés vers sa fin, n'est soutenue que par les intérêts, les passions et les sentiments des personnages. Expliquez à l'aide d'exemple ?
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La Leçon d'Ionesco : en quoi s'agit-il d'une satire de l'enseignement ?
Analyse du sujet et problématisation : Composée en juin 1950, La Leçon fut créée le 20 février 1951 au théâtre de Poche et publiée aux Editions Arcanes en 1953. Cette pièce met en scène la relation pédagogique entre un professeur et son élève de façon caricaturale. En quoi peut-on dire que cette pièce est une satire de l'enseignement ? Par le terme « satire », on entendra une œuvre dont l'objectif est de ridiculiser son sujet afin de le critiquer. La satire est un genre littéraire polémique util...
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Chateaubriand, Le Port de Brest
Cette mer que je devais rencontrer sur tant de rivages, baignait à Brest l'extrémité de la péninsule armoricaine : après ce cap avancé, il n'y avait plus rien qu'un océan sans bornes et des mondes inconnus; mon imagination se jouait dans ces espaces. Souvent assis sur quelque mât qui gisait le long du quai de Recouvrance, je regardais les mouvements de la foule : constructeurs, matelots, militaires, douaniers, forçats passaient et repassaient devant moi. Des voyageurs débarquaient et s'embarquai...
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Pierre Jean Jouve
Pierre Jean Jouve 1887-1976 L'on s'accorde à dire que Baudelaire est à l'origine du mouvement poétique contemporain. Marcel Raymond ajoute que ce mouvement est double : qu'il comprend les artistes — c'est la filière Valéry-Mallarmé, et les voyants — c'est la filière qui va de Rimbaud aux "chercheurs d'aventures". Parmi ceux-ci, il range Jouve. Cependant il juge ainsi en 1933, quand Sueur de Sang vient de paraître : poème qui s'avance si vertigineusement dans l'homme souterrain que les mots en ef...
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Bossuet, réfléchissant sur l'utilité de la lecture, écrit dans ses notes personnelles qu'elle «éclaire, éveille, fait chercher» ; Aragon écrit dans une étude sur Joë Bousquet : « Tous les livres se lisent comme on s'endort. [...] Le rêve de l'écrivain s'est substitué au vôtre, vous êtes pris... c'est le sommeil nommé lecture. »
Quelles réflexions vous inspirent ces deux jugements opposés ?
Bossuet, réfléchissant sur l'utilité de la lecture, écrit dans ses notes personnelles qu'elle « chercher »; Aragon écrit dans une étude sur Joë Bousquet : « Tous les livres se lisent comme rêve de l'écrivain s'est substitué au vôtre, vous êtes pris... C'est le sommeil nommé lecture. vous inspirent ces deux jugements opposés? Vous traiterez le sujet avec l'aide d'exemples expériences de la lecture. éclaire, éveille, fait on s'endort. (...) Le » Quelles réflexions précis tirés de vos Plan Introd...
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« Toute lecture est d'abord une évasion. Mais il y a mille façons de s'évader et l'essentiel est de savoir de quoi et vers quoi on s'évade. » Robert Escarpit, Sociologie de la littérature.
« Toute lecture est d'abord une évasion. Mais il y a mille façons de s'évader et l'essentiel est de savoir de quoi et vers quoi on s'évade. » Robert Escarpit, Sociologie de la littérature. La lecture confère au livre une existence. M. Tournier : « Un livre écrit, mais non lu, n'existe pas pleinement... L'écrivain le sait et lorsqu'il publie un livre, il lâche dans la foule anonyme des hommes et des femmes une nuée d'oiseaux de papier, des vampires secs assoiffés de sang, qui se répandent au hasa...
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Cesare Pavese
Cesare Pavese Né dans la région la plus sauvage du Piémont, au milieu des collines couvertes de vignes et de roseaux, Pavese se donna la mort en 1950, dans une chambre d'hôtel d e Turin. Il avait publié une douzaine d e livres, poèmes, essais, nouvelles, romans, qui sont tous, presque au même titre que son Journal posthume, des fragments autobiographiques. Pavese est le type de l'écrivain torturé, incapable de s'adapter à la vie, timide, angoissé surtout devant les femmes. Une de ses nouvelles...
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Chateaubriand, Le Port de Brest.
Cette mer que je devais rencontrer sur tant de rivages, baignait à Brest l'extrémité de la péninsule armoricaine : après ce cap avancé, il n'y avait plus rien qu'un océan sans bornes et des mondes inconnus; mon imagination se jouait dans ces espaces. Souvent assis sur quelque mât qui gisait le long du quai de Recouvrance, je regardais les mouvements de la foule : constructeurs, matelots, militaires, douaniers, forçats passaient et repassaient devant moi. Des voyageurs débarquaient et s'embarquai...
- Jean de SPONDE (1557-1595) - Mais si mon foible corps (qui comme l'eau s'escoule)
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Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Le crapaud
Victor HUGO, La Légende des siècles, « Le crapaud ». 1. Que savons-nous ? qui donc connaît le fond des choses ? 2. Le couchant rayonnait dans les nuages roses ; 3. C'était la fin d'un jour d'orage, et l'occident 4. Changeait l'ondée en flamme en son brasier ardent ; 5. Près d'une ornière, au bord d'une flaque de pluie, 6. Un crapaud regardait le ciel, bête éblouie ; 7. Grave, il songeait ; l'horreur contemplait la splendeur. 8. (Oh ! pourquoi la souffrance et pourquoi la laideur ? 9. Hélas ! le...
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Gustave FLAUBERT. Madame Bovary
Gustave FLAUBERT. Madame Bovary Emma, épouse du médecin Charles Bovary, a pris un amant, Rodolphe; elle espérait partir avec lui. Rodolphe se dérobe : elle vient de recevoir une lettre de rupture. « Tout épouvantée, (...) haletante, éperdue, ivre », elle fuit jusqu'à la mansarde située au second étage de sa maison. En face, par-dessus les toits, la pleine campagne s'étalait à perte de ! vue. En bas, sous elle, la place du village était vide, les cailloux du trottoir scintillaient, les girouettes...
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L'homme moderne s'envire-t-il de dissipation (Paul Valéry) ?
introduction rédigée Variété rassemble des articles ; certains portent sur la littérature, la philosophie, l'esthétique ; un groupement s'intitule «. Essais quasi politiques ». Les premiers paraissent en 1924, les derniers en 1944. La page proposée à l'examen est une bonne illustration des préoccupations de Valéry : d'une part une réflexion sur la vie intellectuelle, d'autre part une observation de la société et du « monde actuel ». La citation, « l'homme moderne s'enivre de dissipation », décri...
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Hugo, Les Misérables, Cinquième partie, Livre I, « La guerre entre quatre murs », Chapitre XV « Gavroche dehors »
Victor Hugo, Les Misérables, V, livre 1, chapitre 15, « la mort de Gavroche ». A force d'aller en avant, il parvint au point où le brouillard de la fusillade devenait transparent. Si bien que les tirailleurs de la ligne rangés et à l'affût derrière leur levée de pavés, et les tirailleurs de la banlieue massés à l'angle de la rue, se montrèrent soudainement quelque chose qui remuait dans la fumée. Au moment où Gavroche débarrassait de ses cartouches un sergent gisant près d'une borne, une balle f...
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Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Le Rat qui s'est retiré du monde
Introduction Cette fable semble bien avoir été inspirée par un fait d'actualité. Le clergé régulier avait protesté contre une forte imposition dont on voulait le charger, alléguant « qu'il ne devait au roi que ses prières, comme la noblesse son sang ». En écho à cet événement, la verve satirique de La Fontaine s'exerce à l'égard du rat dont l'égoïsme hypocrite s'interdit le moindre geste généreux, à l'égard de ses frères de race. Elle s'annonce d'une manière suggestive dans le récit qui constitu...
- Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Cléonice) - Le tens leger s'enfuit sans m'en apercevoir
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Préférez-vous les oeuvres littéraires dans lesquelles l'auteur parle ouvertement de lui-même ou celles dans lesquelles il s'efface ?
Le sujet pose vraisemblablement le problème de notre regard sur l'œuvre et de notre sensibilité à son égard. De plus, il convient de savoir que la question de la place à faire à l'auteur (donc de ce qu'il doit faire ou ne doit pas faire) est l'une des plus controversées dans les études littéraires. En conséquence il s'avère délicat de se prononcer sur le rôle que celui-ci doit tenir dans son oeuvre. De ce fait, nous pouvons choisir de poser le problème en ces termes : Quels sont les différents m...
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Alfred JARRY, Ubu Roi, acte III, scène 3.
Alfred JARRY, Ubu Roi, acte III, scène 3 et scène 4. Une maison de paysans dans les environs de Varsovie. Plusieurs paysans sont assemblés. UN PAYSAN, entrant : - Apprenez la grande nouvelle. Le roi est mort, les ducs aussi et le jeune Bougrelas s'est sauvé avec sa mère dans les montagnes. De plus, le Père Ubu s'est emparé du trône. UN AUTRE : - J'en sais bien d'autres. Je viens de Cracovie, où j'ai vu emporter les corps de plus de trois cents nobles et de cinq cents magistrats qu'on a tués, et...
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POURQUOI AIMONS-NOUS LA FONTAINE ? Après avoir étudié l'oeuvre de La Fontaine, un critique contemporain conclut : « Il n'y a pas de note humaine qui ne s'y fasse entendre, l'ironie, l'émotion, la pitié, le courage, le goût du plaisir et de la retraite, l'acceptation de la vie et le besoin du rêve. On voudrait faire sentir pourquoi on l'aime ; mais on n'ose forcer la voix quand on parle du plus discret des poètes. » Vous direz si vous retrouvez dans ces quelques lignes l'impression que
POURQUOI AIMONS-NOUS LA FONTAINE? Après avoir étudié l'œuvre de La Fontaine, un critique contemporain conclut : « Il n'y a pas de note humaine qui ne s'y fasse entendre, l'ironie, l'émotion, la pitié, le courage, le goût du plaisir et de la retraite, l'acceptation de la vie et le besoin du rêve. On voudrait faire sentir pourquoi on l'aime ; mais on n'ose forcer la voix quand on parle du plus discret des poètes. » Vous direz si vous retrouvez dans ces quelques lignes l'impression que vous a laiss...
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Le cinquième poème visible par Paul Eluard
Demande d'échange de corrigé de Kalidas Brijesh ([email protected]). Sujet déposé : Le cinquième poème visible par Paul Eluard Le poème « Le cinquième poème visible », extrait du recueil A l'intérieur de la vue, a été écrit par Paul Eluard en 1947. Paul Eluard faisait parti des surréalistes. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il rejoignit la résistance. Il écrivit sur des thèmes variés et s'est souvent inspiré des personnes de son entourage, par exemple ses femmes. Il a écrit ce présent...
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Céline, Voyage au bout de la nuit.
Céline, Voyage au bout de la nuit Sous le pont, l'eau était devenue toute lourde. J'avais plus du tout envie d'avancer. Aux boulevards, j'ai bu un café crème et j'ai ouvert ce bouquin qu'elle m'avait vendu. En l'ouvrant, je suis tombé sur une page d'une lettre qu'il écrivait à sa femme le Montaigne, justement pour l'occasion d'un fils à eux qui venait de mourir. Ca m'intéressait immédiatement ce passage, probablement à cause des rapports que je faisais tout de suite avec Bébert. Ah! Qu’il lui d...
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- Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - De celui, qui est demeuré, et s'amie s'en est allée
- En quoi la pièce Bérénice de Racine s'inscrit-elle dans l'élégie et en quoi s'inscrit-elle dans la tragédie ?
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Michel Eyquem de Montaigne
Michel Eyquem de Montaigne On peut faire de Montaigne quatre ou cinq portraits différents et vrais. C'est un sceptique ou même un cynique, c'est un stoïcien, c'est un catholique, c'est un humaniste... Sur quelques-uns de ses sujets préférés, il a passé du pour au contre. Il a enseigné qu'il fallait laisser les passions qui "nous esclavent à autrui". Mais il a aimé La Boétie d'une amitié si absolue que vingt-cinq ans après sa mort il lui semblait encore vivre sous ses yeux. "Lui seul, dit-il, jo...
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Jean Anouilh, Antigone, (1944).
Sujet: Jean Anouilh, Antigone, (1944) « CRÉON, sourdement. - Eh bien, oui, j'ai peur d'être obligé de te faire tuer si tu t'obstines. Et je ne le voudrais pas. ANTIGONE - Moi, je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas! Vous n'auriez pas voulu non plus, peut-être, refuser une tombe à mon frère ? Dites-le donc, que vous ne l'auriez pas voulu ? CRÉON - Je te l’ai dit. ANTIGONE - Et vous l’avez fait tout de même. Et maintenant, vous allez me faire tuer sans le vouloir. Et c'est...
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Jean Anouilh, Antigone, extrait (1944).
Sujet: Jean Anouilh, Antigone, (1944) « CRÉON, sourdement. - Eh bien, oui, j'ai peur d'être obligé de te faire tuer si tu t'obstines. Et je ne le voudrais pas. ANTIGONE - Moi, je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas! Vous n'auriez pas voulu non plus, peut-être, refuser une tombe à mon frère ? Dites-le donc, que vous ne l'auriez pas voulu ? CRÉON - Je te l’ai dit. ANTIGONE - Et vous l’avez fait tout de même. Et maintenant, vous allez me faire tuer sans le vouloir. Et c'est cela,...
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Préférez-vous les oeuvres littéraires dans lesquelles l'auteur parle ouvertement de lui-même ou celles dans lesquelles il s'efface ? Justifiez votre préférence par des exemples précis ?
Le sujet pose vraisemblablement le problème de notre regard sur l'œuvre et de notre sensibilité à son égard. De plus, il convient de savoir que la question de la place à faire à l'auteur (donc de ce qu'il doit faire ou ne doit pas faire) est l'une des plus controversées dans les études littéraires. En conséquence il s'avère délicat de se prononcer sur le rôle que celui-ci doit tenir dans son oeuvre. De ce fait, nous pouvons choisir de poser le problème en ces termes : Quels sont les différents m...
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le conte sert-il sulement à divertir ?
Le conte sert-il seulement à divertir ? Le conte est un récit de fiction généralement assez bref qui relate les actions, les épreuves, les péripéties vécues par un ou plusieurs personnages. La plupart du temps, le conte avoue expressément son caractère de fictivité, c'est-à-dire le fait que l'histoire narrée se déroule dans un temps lointain et indéfini, comme l'annonce presque magiquement la formule célébrissime : « Il était une fois ». Mais le temps n'est pas le seul aspect du conte qui soit...
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Stendhal, Le Rouge et le Noir, Partie I.
Stendhal, Le Rouge et le Noir, partie I, chapitre 6, « L’ennui ». Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d'entrée la figure d'un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste fort propre de ratine violette. Le teint de ce pe...
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Un critique écrit : « l'oeuvre d'art n'offre jamais une copie minutieuse et servile de la réalité dont elle s'inspire... l'Art est simplification, interprétation, confession ». En vous appuyant sur quelques exemples précis, vous commenterez ce jugement.
INTRODUCTION La véritable oeuvre d'art porte toujours la marque du talent original qui l'a conçue et réalisée. Et la qualité de l'artiste se remarque d'abord par la manière dont il a, comme d'instinct, simplifié, stylisé le modèle qu'il avait sous les yeux. D'emblée il a su retenir les détails riches de signification. Par là son oeuvre n'est plus une copie mais une interprétation forte et suggestive. Dans cette oeuvre, enfin, il a mis beaucoup de lui-même, révélé certains aspects de sa personnal...
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PORTRAIT DU DUC DE BOURGOGNE de SAINT-SIMON
PORTRAIT DU DUC DE BOURGOGNE Il était plutôt petit que grand, le visage long et brun, le haut parfait avec les plus beaux yeux du monde, un regard vif, touchant, frappant, admirable, assez ordinairement doux, toujours perçant, et une physionomie agréable, haute, fine, spirituelle jusqu'à inspirer de l'esprit. Le bas du visage assez pointu, et le nez long, élevé, mais point beau, n'allait pas si bien; des cheveux châtains si crépus et en telle quantité qu'ils bouffaient à l'excès; les lèvres et l...
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Gustave FLAUBERT - L'éducation sentimentale
DIFFICULTÉS... CONSEILS... PROPOSITIONS... La difficulté tient, dans ce texte, à l'absence apparente de sujet : personne n'agit vraiment, même pas Frédéric, simple regard. C'est justement cette absence qu'il s'agit de souligner, de commenter, d'interpréter. On sera alors sensible aux émotions qui se dégagent des objets et des êtres et aux symboles qu'ils dissimulent. Une première démarche possible : comparez le premier et le second paragraphe de cette description. Remarquez vous une progression...
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Jules Romains
Jules Romains Au début de ce siècle, qu'il allait marquer d'une forte empreinte, un jeune écrivain, à peine âgé de vingt ans, s'imposait déjà à l'attention des milieux littéraires sous le pseudonyme de Jules Romains, son vrai patronyme étant Louis Farigoule. Si le nom d'emprunt évoquait les fastes d'un art éloquent et une ambition de caractère impérial, le nom familial sentait bon l'herbe des champs et la vérité de la terre : on dirait volontiers que tout l'avenir du jeune homme était signifié d...
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Jorge Amado
Jorge Amado C'est dans une plantation de cacao de la province brésilienne de Bahia, à Pirangi exactement, que naquit l'un des plus célèbres écrivains du Brésil actuel. Ces deux mots de cacao et de Bahia préfigurent déjà son oeuvre, comme nous le verrons plus loin. C'est à Bahia même (appelé également Salvador) qu'il commença ses études dans une école religieuse dont il s'enfuit du reste à treize ans pour courir la campagne. Deux ans plus tard il travaille dans un journal, puis reprend ses études...
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Victor Hugo, les Travailleurs de la mer, IIe partie, livre IV, chapitre 2.
[Introduction] D'aucuns se sont souvent intéressés aux frères ennemis (Caïn et Abel, Etéocle et Polynice), aux jumeaux (Les Météores de Michel Tournier), au bâtard face aux fils légitimes (Les Frères Karamazov de Dostoïevski). Zola cherche plutôt à montrer les orientations très différentes prises par des enfants issus du même lit : Etienne Lantier incarne l'idéal révolutionnaire (Germinal), Jacques Lantier la folie homicide (La Bête humaine) et Claude Lantier le génie de l'artiste-peintre (L'Œuv...
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Dans l'Antiquité, les Grecs considéraient le théâtre comme un divertissement, mais aussi comme un moyen d'éducation morale au service des citoyens. Pensez-vous que le théâtre français, classique ou romantique, remplisse cette double fonction ? Vous répondrez à la question en vous appuyant sur votre lecture d'On ne badine pas avec l'amour, Phèdre et sur vos lectures personnelles.
Dans la Grèce antique, le théâtre était considéré à la fois comme un divertissement et un moyen d'éducation des citoyens. Vous vous demanderez si les oeuvres de théâtre que vous connaissez remplissent cette double fonction et si elles ont d'autres rôles à jouer pour le spectateur ? Définition des termes du sujet Le sujet porte sur la question de la fonction du théâtre, c'est-à-dire sur le rapport que le genre théâtral entretient avec ses récepteurs et la société et sur l'efficace de ce rapport,...
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Peut-on dire de Dom Juan qu'il s'agit d'une comédie ?
- Indéniablement, le XVIIe siècle est celui de l'apogée théâtrale avec une reconnaissance de ses auteurs qui se fait jour. C'est aussi le siècle de Louis XIV de la création de la Comédie Française et de l'émergence de trois dramaturge clés : Racine, Corneille et Molière. - Ce dernier s'illustre particulièrement dans des comédies comme le Tartuffe. Cependant, Molière est également le père de pièces dites « inclassables ». C'est le cas de Dom Juan, parue en 1665. Communément rangée dans les comédi...
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Dans quelle mesure Pascal, en s'inspirant de Montaigne, a-t-il néanmoins affirmé son originalité ?
INTRODUCTION On a souvent reproché à Pascal de s'être inspiré étroitement de Montaigne et il est incontestable qu'il a fait aux Essais de larges emprunts. Mais l'esprit qui anime l'auteur des Pensées est, comme il a pris soin de le préciser lui-même, très différent de celui de son modèle. Aussi l'utilisation qu'il fait de ces données initiales aboutit-elle à des conclusions opposées et la forme, même si elle peut paraître à plusieurs reprises presque identique à celle qu'adopte Montaigne, témoig...
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Corneille, Le Cid, Acte IV, scène 3.
Corneille, Le Cid, Acte IV, scène 3. DON RODRIGUE Par mon commandement la garde en fait de même, Et se tenant cachée, aide à mon stratagème ; Et je feins hardiment d'avoir reçu de vous L'ordre qu'on me voit suivre et que je donne à tous. Cette obscure clarté qui tombe des étoiles Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles ; L'onde s'enfle dessous, et d'un commun effort Les Maures et la mer montent jusques au port. On les laisse passer ; tout leur parait tranquille ; Point de soldats au port...
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En quoi la littérature peut-elle favoriser le progrès social ?
Sujet : En quoi la littérature peut-elle favoriser le progrès social ? Discussion : la question porte sur le problème de l' »utilité » d e la littérature : doit-elle être définie comme un art d'agrément, un divertissement, ou peut-on considérer qu'elle joue un rôle politique et social, qui contribuerait à l'avancée de la réflexion et de la compréhension ? Suggestion de plan : Première partie : La littérature, un instrument de la prise de conscience Historiquement, la littérature a joué un rôle q...
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Comment s'explique le succès des pièces de Corneille à l'époque où elles ont été jouées ?
Introduction : a) Le succès des pièces de Corneille a été reconnu par ses successeurs, qui n'avaient pas sur le théâtre les mêmes conceptions. « Tout Paris pour Chimène eut les yeux de Rodrigue », constate Boileau. b) Comment expliquer ce succès, c) sinon par les raisons qui expliquent tout succès : des raisons de circonstances ou d'actualité, et des raisons d'ordre général, qui tiennent à la valeur propre de l'oeuvre. I. — Les raisons de circonstances : Le théâtre de Corneille répondait aux goû...
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Hugo, Hernani, acte I, scène 2
Hugo, Hernani, Acte I scène 2 Doña Sol : Je vous suivrai. Hernani : Parmi nos rudes compagnons, Proscrits, dont le bourreau sait d'avance les noms, Gens dont jamais le fer ni le coeur ne s'émousse, Ayant tous quelque sang à venger qui les pousse? Vous viendrez commander ma bande, comme on dit? Car, vous ne savez pas, moi je suis un bandit! Quand tout me poursuivait dans toutes les Espagnes, Seule, dans ses forêts, dans ses hautes montagnes, Dans ses rocs, où l'on est que de l'aigle aperçu, La vi...
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Corneille, Le Cid, Acte IV, scène 3.
Corneille, Le Cid, Acte IV, scène 3. DON RODRIGUE 1. Sous moi[1] donc cette troupe s'avance, 2. Et porte sur le front une mâle assurance. 3. Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort 4. Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port, 5. Tant, à nous voir marcher avec un tel visage, 6. Les plus épouvantés reprenaient leur courage! 7. J'en cache les deux tiers, aussitôt qu'arrivés, 8. Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés; 9. Le reste, dont le nombre augmentait à toute h...
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Mémoires d'Outre-Tombe de Chateaubriand - Chapitre 14.
Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, Livre III, Chapitre 14 Tentation. Bientôt, ne pouvant plus rester dans ma tour, je descendais à travers les ténèbres, j'ouvrais furtivement là porte du perron comme un meurtrier, et j'allais errer dans le grand bois. Après avoir marché à l'aventure, agitant mes mains, embrassant les vents qui m'échappaient ainsi que l'ombre, objet de mes poursuites, je m'appuyais contre le tronc d'un hêtre ; je regardais les corbeaux que je faisais envoler d'un arbre pour s...
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Montaigne écrit dans les Essais : « ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre ». Vous montrerez (en structurant votre propos et en évitant de juxtaposer les oeuvres) dans quelle mesure cette citation s'applique aux oeuvres au programme ?
INTRODUCTION «Les Essais, écrivait Gustave Lanson, c'est Montaigne», et de fait peu d'oeuvres littéraires nous entretiennent aussi complaisamment de leur auteur. Il ne nous laisse autant dire rien ignorer de son aspect physique, de ses habitudes de vie, de son caractère. D'ailleurs, même s'il s'était montré avare de confidences sur lui-même, la manière dont il a composé son ouvrage et la qualité originale de son style suffiraient presque à nous renseigner sur ce qu'il est. Sa personnalité vigour...
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Peut-être faut-il être jeune pour s'égayer habituellement à la lecture de Molière et en général des poètes comiques. Oui, la comédie en elle-même est plus triste que la tragédie (Vinet). qu'en pensez-vous ?
« Peut-être faut-il être jeune pour s'égayer habituellement à la lecture de Molière et en général des poètes comiques. Oui, la comédie en elle-même est plus triste que la tragédie. » VlNET. Que la comédie de Molière laisse un arrière goût d'amertume, la remarque a été souvent faite. Quelle mâle gaîté si triste... Vinet dit plus : il compare avec la tragédie, il généralise. Sous un air paradoxal, cette pensée a un grand fond de vérité, elle sent, d'ailleurs, son époque ; le romantisme nous a habi...
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s'attachant à définir le réalisme de Balzac, un critiquesouligne son souci d'enraciner prfondément ses personnages dans un milieu, decréer autour d'eux une atmosphère. En vous limitant à l'étude d'un roman de Balzac à votre choix, vous étudierez les éléments qui composent cette atmosphère et vous en montrerez l'importance et l'intérêt au sein de ce roman ?
INTRODUCTION O n a souvent reproché à Balzac la lenteur laborieuse de ses expositions, et le lecteur pressé ne se fait guère scrupule de parcourir d'un oeil distrait les longues pages consacrées à la description des cadres et à la peinture des milieux. P ourtant, outre l'intérêt documentaire et pittoresque qu'ils présentent, ces développements se justifient dans une optique générale de l'oeuvre. C ar les personnages sont étroitement solidaires de l'atmosphère dans laquelle ils vivent. A vant mêm...