57 résultats pour "jusques"
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Écrivez un apologue en prose ayant pour morale la phrase de Cioran : La misère n'est pas un état transitoire : elle coïncide avec la certitude que, quoi qu'il arrive, vous n'aurez jamais rien, que vous êtes né en deçà du circuit des biens, que vous devez combattre pour respirer, qu'il faut conquérir jusqu'à l'air, jusqu'à l'espoir, jusqu'au sommeil. ?
Écrivez un apologue en prose ayant pour morale la phrase de Cioran : La misère n'est pas un état transitoire : elle coïncide avec la certitude que, quoi qu'il arrive, vous n'aurez jamais rien, que vous êtes né en deçà du circuit des biens, que vous devez combattre pour respirer, qu'il faut conquérir jusqu'à l'air, jusqu'à l'espoir, jusqu'au sommeil. Examen du sujet Le sujet est un sujet d'invention, combinant une contrainte formelle avec une contrainte thématique. La contrainte formelle est la...
- Écrivez un apologue en prose ayant pour morale la phrase de Cioran : La misère n'est pas un état transitoire : elle coïncide avec la certitude que, quoi qu'il arrive, vous n'aurez jamais rien, que vous êtes né en deçà du circuit des biens, que vous devez combattre pour respirer, qu'il faut conquérir jusqu'à l'air, jusqu'à l'espoir, jusqu'au sommeil.
- Parlant du monde romanesque et de ses personnages, Albert Camus écrit dans L'Homme révolté : les personnages ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau ni plus édifiant que le notre. Mais eux du moins,courent jusqu'au bout de leur destin et il n'est jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leur passion. Commentez. Objets d'étude (extraits) : La Princesse de Clèves de La Fayette, Histoire du Chevalier Des Grieux et de
- Parlant du monde et de ses personnages, Albert Camus écrit dans l'Homme révolté : Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau, ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du moins, courent jusqu'au bout de leur destin et il n'est jamais de si bouleversant héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leurs passions. Vous expliciterez et illustrerez ce point de vue à partir de vos lectures romanesques et vous le discuterez si cela vous semble n
- Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Chansons pour elle) - Jusques aux pervers nonchaloirs
- Le monde romanesque n'est que la correction de ce monde-ci, suivant le désir profond de l'homme. Car il s'agit bien du même monde. La souffrance est la même, le mensonge et l'amour. Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Mais eux, du moins, courent jusqu'au bout de leur destin et il n'est même jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leur passion. Commentez ce propos.
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En faisant appel à votre expérience et à vos connaissances historiques et littéraires, vous expliquerez et apprécierez le précepte de Voltaire : «Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire. »
En faisant appel à votre expérience et à vos connaissances historiques et littéraires, vous expliquerez et apprécierez le précepte de Voltaire : «Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire. » En déclarant «Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire », Voltaire donne une leçon de tolérance et définit ce que doit être l'esprit démocratique. La valeur de sa form...
- Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures du soir) - Viens jusqu'à notre seuil répandre
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- Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Mélancolie) - Jusqu'au ciel d'azur gris le pré léger s'élève
- Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Harmonies poétiques et religieuses) - Mon âme est triste jusqu'à la mort !
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Voltaire a déclaré : « Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire. » Sans vous limiter à l'activité de l'auteur de cette réflexion, vous l'expliquerez et en montrerez la portée.
étude de la citation — Cette citation très connue de Voltaire peut plonger le candidat dans l'embarras. En effet, elle est tellement riche de prolongements possibles qu'il ne verra pas d'emblée un plan de discussion. De plus, cette phrase s'inscrit dans la lutte philosophique de Voltaire. Elle y trouve nécessairement ses sources. Il faut toutefois se méfier de cet angle d'approche : le libellé du devoir met le candidat en garde contre cet écueil ; le devoir ne doit pas être une rétrospective de...
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Depuis les temps anciens jusqu'aux tentatives de l'avant-garde, la littérature s'affaire à représenter quelque chose. Quoi ? Je dirai brutalement : le réel. Le réel n'est pas représentable et c'est parce que les hommes veulent sans cesse le représenter par des mots, qu'il y a une histoire de la littérature [...] ou pour mieux dire des productions de langage, qui serait l'histoire des expédients verbaux, souvent très fous pour réduire, apprivoiser, nier, ou au contraire assumer ce qui e
« Depuis les temps anciens jusqu'aux tentatives de l'avant-garde, la littérature s'affaire à représenter quelque chose. Quoi ? Je dirai brutalement : le réel. Le réel n'est pas représentable et c'est parce que les hommes veulent sans cesse le représenter par des mots, qu'il y a une histoire de la littérature [...] ou pour mieux dire des productions de langage, qui serait l'histoire des expédients verbaux, souvent très fous pour réduire, apprivoiser, nier, ou au contraire assumer ce qui est toujo...
- Jusqu'où l'apologue peut servir à un projet argumentatif ?
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Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - L'Horoscope
Jean de la Fontaine, « L'horoscope », questions. 1. On rencontre sa destinée 2. Souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter. 3. Un père eut pour toute lignée 4. Un fils qu'il aima trop, jusques à consulter 5. Sur le sort de sa géniture 6. Les diseurs de bonne aventure. 7. Un de ces gens lui dit, que des Lions sur tout 8. Il éloignât l'enfant jusques à certain âge ; 9. Jusqu'à vingt ans, point davantage. 10. Le père pour venir a bout 11. D'une précaution sur qui roulait la vie 12. De celui...
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Nature et solitude (Livre XII) - Rousseau - Les Confessions
Nature et solitude (Livre XII) - Rousseau - Les Confessions Pour les après-dînées, je les livrais totalement à mon humeur oiseuse et nonchalante, et à suivre sans règle l'impulsion du moment. Souvent, quand l'air était calme, j'allais immédiatement en sortant de table me jeter seul dans un petit bateau, que le Receveur m'avait appris à mener avec une seule rame; je m'avançais en pleine eau. Le moment où je dérivais me donnait une joie qui allait jusqu'au tressaillement, et dont il m'est impossib...
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Émile Zola (1840-1902), Nouveaux Contes à Ninon (1874), "Le Forgeron".
Zola, Nouveaux Contes à Ninon, « Le Forgeron ». J’ai vécu une année chez le Forgeron, toute une année de convalescence. J’avais perdu mon cœur, perdu mon cerveau, j’étais parti, allant devant moi, me cherchant, cherchant un coin de paix et de travail, où je pusse retrouver ma virilité. C’est ainsi qu’un soir, sur la route, après avoir dépassé le village, j’ai aperçu la forge, isolée, toute flambante, plantée de travers à la croix des Quatre-Chemins. La lueur était telle, que la porte charretière...
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Corneille, Le Cid, Acte IV, scène 3.
Corneille, Le Cid, Acte IV, scène 3. DON RODRIGUE Par mon commandement la garde en fait de même, Et se tenant cachée, aide à mon stratagème ; Et je feins hardiment d'avoir reçu de vous L'ordre qu'on me voit suivre et que je donne à tous. Cette obscure clarté qui tombe des étoiles Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles ; L'onde s'enfle dessous, et d'un commun effort Les Maures et la mer montent jusques au port. On les laisse passer ; tout leur parait tranquille ; Point de soldats au port...
- Jusqu'à quel point pensez-vous que le metteur en scène et les comédiens peuvent se donner la liberté d'interpréter un texte théâtral ?
- Jusqu'à quel point pensez-vous que le metteur en scène et les comédiens peuvent se donner la liberté d'interpréter un texte théâtrale ?
- Jusqu'à quel point pensez-vous que le metteur en scène et les comédiens peuvent se donner la liberté d'interpréter un texte théâtral ?
- Desnos, « j'ai tant rêvé de toi… » jusqu'à « …le cadran solaire de ta vie », Corps et Biens, 1930.
- Le romancier Simenon écrit : « Un personnage de roman, c'est n'importe qui dans la rue qui ira jusqu'au maximum de lui-même, et mon rôle à moi, romancier, est de le mettre dans une situation telle qu'il y soit forcé ». Vous vous interrogerez sur ce jugement en vous référant aux oeuvres littéraires que vous connaissez ?
- À l'instar des romans idéalistes, le genre picaresque a lui aussi l'ambition de susciter à travers la multiplicité épisodique une idée abstraite et inattendue de l'univers qui est celle de la séparation radicale entre l'homme incapable de s'élever jusqu'à la hauteur de la norme morale et son milieu ambiant ?
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Agrippa D'Aubigné
A grippa D'A ubigné A partir de 1668, la vie de ce huguenot est liée à celle d'Henri de Navarre. En 1572, il échappe de peu à la Saint-Barthélemy. P ourtant, il revient à la cour, à peine un an plus tard. En effet, il est l'écuyer d'Henri. P endant des années, il est de tous les combats et, chaque fois, que ce soit à Jarnac, en 1569, à C outras, en 1587, ou à Ivry, en 1590, sa bravoure est remarquée. En dépit de sa fidélité à Henri de Navarre, intransigeant, il n'admet pas la moindre compromiss...
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Paul Verlaine
Paul Verlaine Paul Verlaine est né dans les Ardennes, à Metz, en mars 1844, sous le signe de Saturne, ainsi que Baudelaire. Il reconnaîtra un jour avec inquiétude l'influence de la fauve planète ; il finira par s'y abandonner sans révolte. Son enfance fut heureuse, couvée sous l'édredon bourgeois. Au lycée Bonaparte, à Paris, à peine adolescent, il est saisi par une fureur d'aimer "n'importe quand, n'importe quel et n'importe où" ; elle ne devait pas le quitter. Amitié, élan, amour ; homme, fem...
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Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - La mort du loup
Alfred de VIGNY, Les Destinées, « La mort du loup ». I 1. Les nuages couraient sur la lune enflammée 2. Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée, 3. Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon. 4. Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon, 5. Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes, 6. Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes, 7. Nous avons aperçu les grands ongles marqués 8. Par les loups voyageurs que nous avions traqués. 9. Nous avons écouté, retenant notre hal...
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Le romantisme a été la grande révolution littéraire moderne. On a parlé souvent de réactions contre le romantisme. On a donné ce nom à des mouvements comme le Parnasse, le réalisme, le naturalisme, le symbolisme, le néo-classicisme. Mais il ne serait pas difficile de montrer qu'ils sont bien plutôt des décompositions ou des transformations du romantisme. Commentez ce jugement ?
Introduction. Une vue classique des manuels consiste à montrer le romantisme envahissant la scène littéraire dans les années 1815 à 1830, disparaissant comme école, mais se continuant comme tendance jusqu'en 1843, date de l'échec des Burgraves. Le grand succès de Lucrèce, tragédie « classique » de Ponsard, en 1843, les débuts de Leconte de Lisle vers 1845 semblent amorcer une réaction qui ne s'interrompra plus jusqu'à nos jours. Traiter une œuvre de romantique sera dorénavant une qualification p...
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François de La Rochefoucauld
François de La Rochefoucauld François VI, prince de Marsillac, puis duc de La Rochefoucauld, issu d'une puissante famille de l'angoumois dont les titres de noblesse remontent au XIe siècle, est né le 15 septembre 1613. Marié à quinze ans à A ndrée de V ivonne, il en eut cinq fils et trois filles. Dans sa première jeunesse, il fut de toutes les cabales montées par la duchesse de C hevreuse afin de soutenir la reine A nne d'Autriche contre Richelieu. Mais pendant la Régence, il se retourna contre...
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Prédécesseurs et contemporains de Chénier
Le climat semblait moins que jamais favorable à l'éclosion de poètes, en un temps où la lutte philosophique absorbait l'attention du public. Pourtant les oeuvres sont nombreuses et la fin du siècle révèle un poète authentique. LE FOISONNEMENT DES VERSIFICATEURS. Les poètes foisonnent et s'exercent dans les genres les plus divers. La poésie lyrique est représentée par Écouchard-Lebrun (1729-1807), glorifié sous le nom de Lebrun-Pindare, aussi artificiel et déclamatoire dans ses Odes que vif et mo...
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Mme de Staël
Mme de Staël Coiffée de son turban en cachemire, d'où débordent ses riches boucles noires, armée de sa seule plume d'oie, ou du sceptre symbolique que ses mains nerveuses agitent perpétuellement (rouleau de papier, éventail, branche d'arbuste), Mme de Staël forme, jusque par son apparence, un parfait contraste avec son ennemi l'empereur. Et il n'est pas interdit de supposer qu'il pensait à elle, le jour où il déclarait qu'à la longue le sabre est toujours vaincu par l'esprit. Tout avait préparé...
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Nathalie Sarraute
Nathalie Sarraute Natalya Tcherniak naît le 18 juillet 1900 à Ivanovo-Voznessensk près de Moscou. Elle quitte sa ville natale à l'âge de deux ans avec sa mère pour aller vivre à Paris jusqu'en 1906, puis à nouveau en Russie jusqu'en 1909. Depuis 1909 Nathalie Sarraute est, à Paris, une jeune écolière studieuse et douée pour les langues. Elle obtient une licence d'anglais à la Sorbonne en 1920, suit des études d'histoire à Oxford en 1920-21, histoire et sociologie à Berlin en 1922. Elle passe une...
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Pétrone
Pétrone "La mentalité primitive" qui faisait florès au temps où je préparais en Sorbonne mon certificat de morale et sociologie, déjà contestée alors, a maintenant fait long feu. A une époque où les progrès de la science de la possibilité de désagréger la terre à la réalité des machines susceptibles "d'apprendre" semblent hisser l'homme moderne à mille coudées (un peu plus haut que la tour Eiffel) au-dessus du plus récent de ses ancêtres le si ridicule et si chéri, l'homo MCM-us, ledit homme mod...
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Federico Garciá Lorca
Federico Garciá Lorca L'enfance d'un poète n'influe pas toujours d'une manière évidente sur son destin d'artiste, mais dans le cas de Graciá Lorca nous pouvons l'affirmer sans le moindre doute. Né à Fuente Vaqueros, un petit village de la véga de Grenade, et fils d'un paysan riche et entreprenant, Federico vécut à l a campagne jusqu'à l'âge de huit ans, et par la suite y revint chaque été jusqu'à l'année m ê m e d e sa mort. Cette enfance en contact direct avec la nature et avec l'élément humai...
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Daniel BOULANGER - « En été », Les Noces du Merle.
Daniel BOULANGER - « En été », Les Noces du Merle. [Après avoir mené une vie aventureuse jusqu'en 1958, Boulanger se consacra à la rédaction de scénarios de films et de nouvelles qui lui valurent plusieurs prix. Dans ses nouvelles, les personnages ont souvent plus de cinquante ans, ils vivent en province d'une façon banale, un peu vieillotte, sans révolte. L'art de Boulanger est de savoir en peu de pages, par tel geste, quelques mots, les individualiser, leur enlever tout caractère stéréotypé, c...
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La littérature vous semble être plutôt un moyen de se divertir c'est à dire de se détourner du monde réel ou un moyen particulier privilégié de rendre compte du monde réel, de la vie des hommes, de la nature humaine ?
A première vue, il est difficile d'attribuer à ce type de question une signification chargée d'une valeur problématique. En effet, la réponse la plus immédiate que l'on est tenté d'y faire est nécessairement positive : rien ne sort jamais du réel, lequel est bel et bien déterminé par nos fonctions vitales. Dès lors, la validité de l'affirmation dépend de la définition de « réalité », qui ne signifie plus simplement « ce qui est », mais « ce qui est prosaïquement », ce qui relève autant que possi...
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PORTRAIT DU DUC DE BOURGOGNE de SAINT-SIMON
PORTRAIT DU DUC DE BOURGOGNE Il était plutôt petit que grand, le visage long et brun, le haut parfait avec les plus beaux yeux du monde, un regard vif, touchant, frappant, admirable, assez ordinairement doux, toujours perçant, et une physionomie agréable, haute, fine, spirituelle jusqu'à inspirer de l'esprit. Le bas du visage assez pointu, et le nez long, élevé, mais point beau, n'allait pas si bien; des cheveux châtains si crépus et en telle quantité qu'ils bouffaient à l'excès; les lèvres et l...
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Patrick Modiano, De si braves garçons (début).
Une large allée de gravier montait en pente douce jusqu'au Château. Mais tout de suite, sur votre droite, devant le bungalow de l'infirmerie, vous vous étonniez, la première fois, de ce mât blanc au sommet duquel flottait un drapeau français. A ce mât, chaque matin, l'un d'entre nous hissait les couleurs après que M. Jeanschmidt eut lancé l'ordre : Sections, garde-à-vous ! Le drapeau s'élevait lentement. M. Jeanschmidt lui aussi s'était mis au garde-à-vous. Sa voix grave rompait le silence. Repo...
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Dans son étude sur Albert Camus, Robert de Luppé écrit: «L'Etranger est une « oeuvre absurde » mais qui n'a pas la force de l'être jusqu'au bout: Meursault se réveille du lourd sommeil quotidien en faisant éclater sa révolte. » Par l'analyse précise de L'Etranger, essayez d'apprécier la justesse de cette affirmation.
Dans son étude sur Albert Camus, Robert de Luppé écrit: «L'Etranger est une « œuvre absurde » mais qui n'a pas la force de l'être jusqu'au bout: Meursault se réveille du lourd sommeil quotidien en faisant éclater sa révolte. » Par l'analyse précise de L'Etranger, essayez d'apprécier la justesse de cette affirmation. Introduction : Premier « récit » de C amus, L'Etranger illustre d'une manière concrète la philosophie de l'absurde exposée dans Le mythe de Sisyphe. En fait, de quoi s'agit-il ? C 'e...
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Que pensez-vous de cette évocation par le poète Auguste Dorchain des héroïnes de Racine? Regardez-les marcher : de leur blancheur vêtues, Elles passent avec des gestes de statues; Elles gardent, ainsi qu'un souvenir du ciel, Jusque dans la douleur le rythme essentiel, Et meurent en chantant, comme de divins cygnes, Sans altérer la paix et la splendeur des lignes...
Que pensez-vous de cette évocation par le poète Auguste Dorchain des héroïnes de Racine? Regardez-les marcher : de leur blancheur vêtues, Elles passent avec des gestes de statues; Elles gardent, ainsi qu'un souvenir du ciel, Jusque dans la douleur le rythme essentiel, Et meurent en chantant, comme de divins cygnes, Sans altérer la paix et la splendeur des lignes... Ce jugement est l'exacte contrepartie du jugement de Musset. Là où Musset voit un défaut, Auguste Dorchain voit une qualité. Pour p...
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FONTENELLE: sa vie, son oeuvre.
FONTENELLE (1657-1757) BERNARD LE BOVIER DE FONTENELLE est le neveu des frères Corneille. Parenté illustre qui lui sert de tremplin pour se lancer dans la littérature. Il se croit d'abord une vocation de poète. Il écrit des tragédies, des comédies, des églogues et jusqu'à des livrets pour les opéras de Lulli. Par solidarité envers ses oncles, il prend position contre Racine et Boileau, ce qui le pousse dans le clan des modernes. Il partage son temps entre Rouen et Paris et ne se fixe dans la cap...
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Roger Vailland
Roger Vailland 1907-1965 Licencié de philosophie, Roger Vailland prépara l'École Normale, ne se présenta pas et se joignit avec René Daumal au groupe surréaliste du "Grand Jeu". Journaliste, il fit des reportages dans le monde entier et suivit les grands procès. Attaché pendant la Résistance à la délégation gaulliste clandestine, en tant que spécialiste du déraillement. 1944 : coupé de son réseau, enfermé dans une maison isolée, armé jusqu'aux dents, il écrit Drôle de Jeu. Correspondant de...
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Bashô
Bashô Bashô (Matsuo Munefusa) naquit à Ueno dans la province d'Iga. Issu de la caste aristocratique des guerriers, il entra dès son enfance au service du seigneur local, où il restera jusqu'à la mort du châtelain en 1666. Il avait suivi des cours de poésie aux côtés de son maître et, une fois libéré de sa vassalité, il renonça au rang privilégié de samouraï pour consacrer sa vie à la composition poétique. Il se rendit à Edo, capitale des shoguns, et réussit lentement à se faire une renommée de...
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Les tragédies de CORNEILLE
CORNEILLE (1606-1684) PIERRE CORNEILLE est né à Rouen, d'une famille bourgeoise. Élève des jésuites de neuf à seize ans, il reçoit chez eux une bonne formation classique. Il étudie le droit, puis son père lui achète un office d'avocat du roi qu'il conservera jusqu'en 1650. Malgré ses airs gauches et son élocution embarrassée, il se mêle à la jeunesse élégante de Rouen. Il est patronné par de grands seigneurs, le duc de Liancourt, le duc de Vendôme. Il écrit des vers légers. Il a des aventures ga...
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En quoi la reprise d'une figure mythique dans une oeuvre peut-elle nous intéresser ?
L'usage massif de la matière mythique dans les oeuvres modernes pose un paradoxe : Pourquoi recourir à des mythes forgés jadis pour s'adresser à une public contemporain ? Ne vaudrait-il pas mieux créer une mythologie nouvelle pour une société nouvelle ? Si tel est le cas, comment expliquer le très grand succès de la figure mythologique, chez les auteurs aussi bien qu'auprès des spectateurs, en littérature autant qu'au cinéma où même dans les médiums les plus modernes ? Le mythe, solidaire de la...
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Corneille, Le Cid, Acte IV, scène 3.
Corneille, Le Cid, Acte IV, scène 3. DON RODRIGUE 1. Sous moi[1] donc cette troupe s'avance, 2. Et porte sur le front une mâle assurance. 3. Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort 4. Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port, 5. Tant, à nous voir marcher avec un tel visage, 6. Les plus épouvantés reprenaient leur courage! 7. J'en cache les deux tiers, aussitôt qu'arrivés, 8. Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés; 9. Le reste, dont le nombre augmentait à toute h...
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Céline, Voyage au bout de la nuit.
Sujet: Céline, Voyage au bout de la nuit. Je leur raconterai plus rien à l'avenir ! » que je me disais, vexé. Je voyais bien que c'était pas la peine de leur rien raconter à ces gens-là, qu'un drame comme j'en avais vu un, c'était perdu tout simplement pour des dégueulasses pareils ! qu'il était trop tard pour que ça intéresse encore. Et dire que huit jours plus tôt on en aurait mis sûrement quatre colonnes dans les journaux et ma photographie pour la mort d'un colonel comme c'était arrivé.. D...
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Georges Bernanos, Sous le soleil de Satan
M'aimes-tu ? » dit-elle tout à coup d'une voix où la plainte se faisait étrangement grave et dure. Puis elle ajouta aussitôt : Je te demande ça à cause d'une idée que j'ai dans la tête. Quelle idée ? M'aimes-tu ? » reprit-elle soudain de la même voix. En même temps, elle se levait, toute vibrante, ridiculement nue dans son manteau entrouvert, nue et menue, et dans les yeux ce même regard d'où l'orgueil était tombé. ... Réponds-moi ? dit-elle encore, réponds-moi vite ! Voyons... Germaine... Rien...
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Montesquieu, Lettres persanes, lettre XXIV - Nous sommes à Paris depuis un mois...
Montesquieu, Lettres persanes, lettre XXIV – « Nous sommes à Paris depuis un mois… » RICA A IBBEN A Smyrne. Nous sommes à Paris depuis un mois, et nous avons toujours été dans un mouvement continuel. Il faut bien des affaires avant qu'on soit logé, qu'on ait trouvé les gens à qui on est adressé, et qu'on se soit pourvu des choses nécessaires, qui manquent toutes à la fois. Paris est aussi grand qu'Ispahan: les maisons y sont si hautes, qu'on jugerait qu'elles ne sont habitées que par des astrolo...
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Eugène Ionesco, La Leçon, 1951.
Commentaire d’un extrait de La Leçon d’Eugène Ionesco Introduction : Notre texte est extrait de La Leçon, pièce d’Eugène Ionesco, qui fut créée à Paris au Théâtre de Poche le 20 février 1951. Ionesco s’inspira, pour écrire cette pièce, d’un manuel scolaire (le livre d’arithmétique de sa propre fille, alors âgée de six ans) pour démonter structures langagières et pédagogie. Dans une petite ville de province, une élève désireuse de se présenter au «doctorat total» vient prendre un cours particuli...
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Pascal Mérigeau, Quand Angèle fut seule..., 1983
Pascal Mérigeau, Quand Angèle fut seule..., 1983. Bien sûr, tout n'avait pas toujours marché comme elle l'aurait souhaité pendant toutes ces années; mais tout de même, cela lui faisait drôle de se retrouver seule, assise à la grande table en bois. On lui avait pourtant souvent dit que c'était là le moment le plus pénible, le retour du cimetière. Tout s'était bien passé, tout se passe toujours bien d'ailleurs. L'église était pleine. Au cimetière, il lui avait fallu se faire embrasser par tout le...