703 résultats pour "c+est+++"
- Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : Enluminures) - Ici, c'est un vieil homme de cent ans
- Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Veux-tu savoir, Duthier, quelle chose c'est Rome
- Etienne de LA BOETIE (1530-1563) (Recueil : Vingt neuf sonnetz) - C'estoit alors, quand, les chaleurs passees
- Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - C'est le premier matin du monde
- François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - C'est vrai, j'aime Paris d'une amitié malsaine...
- Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Dernière gerbe) - C'était la première soirée
- Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les châtiments) - C'est la nuit ; la nuit noire, assoupie et profonde
- Etienne de LA BOETIE (1530-1563) (Recueil : Vingt neuf sonnetz) - C'est faict, mon coeur, quitons la liberté
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- CLEOPATRE, REINE D'EGYPTE - PLUTARQUE, (50 à 120 après J.C.) , (Texte traduit du grec)
- « Le théâtre, c'est d'être réel dans l'irréel », écrit Jean Giraudoux dans « l'Impromptu de Paris ». Comment expliquez-vous ce jugement ? Le théâtre contemporain le justifie-t-il ?
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Qu'on le veuille ou non, une oeuvre dramatique n'existe que du soir où elle est créée, c'est-à-dire où elle vit devant un public. Mais quel est le rôle de celui-ci ?
Développement I. — Avant « l'entrée » du public 1° On décante l'œuvre par la lecture « à l'italienne » autour d'une table. 2° Les acteurs en possession de leur rôle, entrés dans leurs personnages, on passe sur scène, pour la mise en place, le jeu proprement dit. 3° Imaginons que les répétitions se prolongent sans public, ce jeu prendrait quelque chose d'arbitraire et de décousu ; les personnages ressemblent alors à des poissons rouges derrière la vitre d'un aquarium (Salacrou). II. — La « présen...
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Giono, Regain
Aubignane est collé contre le tranchant du plateau comme un petit nid de guêpes ; et c'est vrai, c'est là qu'ils ne sont plus que trois ? Sous le village la pente coule sans herbe. Presque en bas, il y a un peu de terre molle et le poil raide d'une pauvre oseraie. Dessous, c'est un vallon étroit et un peu d'eau. C'est donc des maisons qu'on a bâties là ; juste au bord, comme en équilibre, puis, au moment où ça a commencé à glisser sur la pente, on a planté, au milieu du village le pieu du cloche...
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Jean Giraudoux, Electre, entracte : Lamento du Jardinier (1938)
Jean Giraudoux, Electre, entracte : Lamento du Jardinier (1938) [Egisthe a épousé la reine Clytemnestre, veuve du roi Agamemnon, et a pris le pouvoir. Redoutant qu'Electre, fille d'Agamemnon et de Clytemnestre, ne se révolte si elle parvenait au pouvoir, il l'a promise au jardinier. Mais un étranger, qui n'est autre qu'Oreste, fils d'Agamemnon et de Clytemnestre et frère d'Electre, fait annuler ce mariage. Le jardiner se retrouve seul, et occupe la scène pendant l'entracte séparant les deux acte...
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Lamartine a dit de Voltaire qu'il était "LA MEDAILLE DU PAYS". Il veut signifier par là que, de tous nos écrivains, c'est Voltaire qui incarne le plus complètement et le plus parfaitement l'esprit français, et que nous retrouvons en lui les traits principaux de notre caractère. Expliquez et appréciez ce jugement ?
82 XVIII 0 SI:ti:CLB VOLTAIRE Lamartine a dit de Voltaire qu'il était ela Médaille du pays. • Il veut signifier par là que, de tous nos écrivains, c'est Voltaire qui incarne le plus complètement et le plus parfaitement l'esprit français, et que nous retrouvons en lui les traits principaux cù notre caractère. Expliquez et appréciez ce jugement. Voltaire a eu la plus grande fortune littéraire qu'on ait jamais vue. Il a été considéré comme le plus grand poète de son temps et l'égal des plus gran...
- Etudiez ces réflexions d'Alfred de Vigny sur la vérité dans l'art : « L'ART ne doit jamais être considéré que dans ses rapports avec sa BEAUTE IDÉALE. Il faut le dire, ce qu'il y a de VRAI n'est que secondaire; c'est seulement une illusion de plus dont il s'embellit, un de nos penchants qu'il caresse. Il pourrait s'en passer, car la VÉRITÉ dont il doit se nourrir est la vérité d'observation sur la nature humaine, et non l'authenticité du fait. Les noms des personnages ne font rien à la
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Hugo, Les Misérables, Cinquième partie, Livre I, « La guerre entre quatre murs », Chapitre XV « Gavroche dehors »
Victor Hugo, Les Misérables, V, livre 1, chapitre 15, « la mort de Gavroche ». A force d'aller en avant, il parvint au point où le brouillard de la fusillade devenait transparent. Si bien que les tirailleurs de la ligne rangés et à l'affût derrière leur levée de pavés, et les tirailleurs de la banlieue massés à l'angle de la rue, se montrèrent soudainement quelque chose qui remuait dans la fumée. Au moment où Gavroche débarrassait de ses cartouches un sergent gisant près d'une borne, une balle f...
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- Vous expliquerez et discuterez, s'il y a lieu, les formules suivantes de Gide (Nouveaux Prétextes, De l'importance du public, pages 37-39, passim, conférence prononcée le 5 août 1903 devant la Cour de Weimar) : « Panem et circenses », criait la populace latine : du pain d'abord; les jeux ensuite. Le libre jeu de l'art n'est pas goûté quand l'estomac est vide. C'est après le repas qu'on appelle l'artiste en scène. Sa fonction n'est pas de nourrir, mais de griser.... L'oeuvre d'art est u
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Comment un auteur peut-il contribuer à améliorer la société à travers ses oeuvres ?
Sujet : Comment un auteur peut-il contribuer à améliorer la société à travers ses oeuvres ? Problématique : Le sujet propose d'aborder le rôle de l'auteur et la fonction de l'œuvre au sein de la société. Il s'agit vraisemblablement de discuter de la mission de l'homme de lettres et de sa capacité à faire évoluer les mentalités (par extension la société) vers un idéal. De ce fait, il est intéressant de se s'interroger sur la manière dont procède les auteurs pour contribuer à améliorer la société...
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Saint-Simon
Saint-Simon Ce qui rend d'ordinaire les "Mémoires" si ennuyeux, c'est que leurs auteurs attendent un âge avancé Pour les écrire. Après avoir passé leur vie à faire la guerre, l'amour de la politique, quand il ne leur reste plus assez de force ou d'esprit pour briller dans ces occupations, ils rédigent leur apologie et donnent un tour historique à leurs petites haines. Saint-Simon, lui, a sacrifié sa vie à ses Mémoires. Il les a commencés à dix-neuf ans et n'a, pour ainsi dire, travaillé...
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Michel Eyquem de Montaigne
Michel Eyquem de Montaigne On peut faire de Montaigne quatre ou cinq portraits différents et vrais. C'est un sceptique ou même un cynique, c'est un stoïcien, c'est un catholique, c'est un humaniste... Sur quelques-uns de ses sujets préférés, il a passé du pour au contre. Il a enseigné qu'il fallait laisser les passions qui "nous esclavent à autrui". Mais il a aimé La Boétie d'une amitié si absolue que vingt-cinq ans après sa mort il lui semblait encore vivre sous ses yeux. "Lui seul, dit-il, jo...
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Paul Valéry donne aux écrivains ce conseil: Entre deux mots il faut choisir le moindre. Vous rapprocherez cette boutade de la définition qu'André Gide propose du classicisme: C'est l'art de la litote. Vous vous demanderez quel aspect du classicisme et, d'une façon générale, quelles positions littéraires sont ainsi définis ?
Introduction. Tout artiste veut produire un certain effet au moyen d'un certain matériel concret (mots, couleurs, sons, pierres). Quel est le rapport entre les moyens et les effets ? Solution classique ou du moins d'esprit classique : le minimum de moyens pour le maximum d'effets. Valéry, Gide, esprits classiques, se rallient à cette position. Est-elle la seule ? n'a-t-elle pas ses limites et ses inconvénients (risque de sécheresse, de pauvreté) ? I. L'économie des moyens chez les classiques. 1....
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Si je me suis mis au roman, c'est parce que j'avais rencontré dans cet apprentissage nombres de difficultés et de contradictions, et qu'en lisant divers grands romanciers, j'avais eu l'impression qu'il y avait là une charge poétique prodigieuse, donc que le roman, dans ses formes les plus hautes, pouvait être un moyen de résoudre, dépasser ces difficultés, qu'il était capable de recueillir tout l'héritage de l'ancienne poésie. (M. Butor).Quelles réflexions vous inspire ce témoignage ?
Analyse du sujet et problématisation : Cette dissertation invite à comparer les genres littéraires que sont le roman et la poésie. La citation, extraite du chapitre « Le roman et la poésie » de Répertoire II de Michel Butor, concerne une réflexion personnelle de l'écrivain à partir de sa propre expérience de l'écriture et aussi de la lecture ("apprentissage", "divers grands romanciers").L'écriture romanesque est présenté comme très complexe et difficile, ambiguë, si bien que l'écrivain en conclu...
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Nathalie SARRAUTE, Le planétarium
« Qui est là? — C'est moi, ton frère, c'est Pierre... » Il entend comme un pépiement, un remue-ménage heureux, un déclic rapide, un bruit de chaîne léger, joyeux, la porte s'ouvre... « Ah, c'est toi... » Il avait oublié ce regard sous les paupières usées, fardées, un bon regard d'où ruisselle une tendre émotion... « C'est toi, Pierre... Mais bien sûr que tu ne me déranges pas... Je suis contente de te voir, tu viens si rarement... Mais fais voir un peu, que je te regarde, que je regarde un peu l...
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Peut-on apprendre en s'amusant ?
Étymologiquement, "apprendre" aurait pour origine le latin "apprehendere" qui signifie saisir ou prendre. Il y aurait donc dans le fait d'apprendre une certaine forme d'appropriation, de prise de possession. Apprendre dès lors c'est saisir et faire mienne une connaissance, un savoir. Le verbe s'amuser lui vient de la racine celte « muser » qui signifie se promener, flâner le museau en l'air. L'emploi traditionnel de ce mot renvoie à une activité futile qui détourne l'esprit des choses importante...
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John Millington Synge
John Millington Synge C'est à Lugné-Poe, directeur du Théâtre de l'OEuvre, que l'on doit la révélation en France de John Millington Synge. Après Pelléas et Mélisande de Maeterlinck ; La Lépreuse de Henry Bataille ; Ubu roi de Jarry, et avant Le Cocu magnifique de Fernand Crommelynck, Lugné-Poe monta en 1913 Le Baladin du monde occidental. Le "découvreur" de tant d'oeuvres originales est bien oublié aujourd'hui, cela pourrait donner à réfléchir une fois de plus à la gloire éphémère des gens de th...
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Jean Anouilh, Antigone, (1944).
Sujet: Jean Anouilh, Antigone, (1944) « CRÉON, sourdement. - Eh bien, oui, j'ai peur d'être obligé de te faire tuer si tu t'obstines. Et je ne le voudrais pas. ANTIGONE - Moi, je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas! Vous n'auriez pas voulu non plus, peut-être, refuser une tombe à mon frère ? Dites-le donc, que vous ne l'auriez pas voulu ? CRÉON - Je te l’ai dit. ANTIGONE - Et vous l’avez fait tout de même. Et maintenant, vous allez me faire tuer sans le vouloir. Et c'est...
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Jean Anouilh, Antigone, extrait (1944).
Sujet: Jean Anouilh, Antigone, (1944) « CRÉON, sourdement. - Eh bien, oui, j'ai peur d'être obligé de te faire tuer si tu t'obstines. Et je ne le voudrais pas. ANTIGONE - Moi, je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas! Vous n'auriez pas voulu non plus, peut-être, refuser une tombe à mon frère ? Dites-le donc, que vous ne l'auriez pas voulu ? CRÉON - Je te l’ai dit. ANTIGONE - Et vous l’avez fait tout de même. Et maintenant, vous allez me faire tuer sans le vouloir. Et c'est cela,...
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Emile Faguet estime que Les Essais sont à la fois « un livre pour les hommes du temps de Montaigne» et «un livre pour tous les temps». En vous aidant des pages des Essais que vous connaissez, vous préciserez le sens de ces deux formules, et, compte tenu du jugement que vous portez vous-même sur l'oeuvre de Montaigne, vous direz celle qui vous parait la plus pertinente.
«LES ESSAIS» DE MONTAIGNE, UN LIVRE POUR TOUS LES TEMPS Emile Faguet estime que Les Essais sont à la fois « un livre pour les hommes du temps de Montaigne» et «un livre pour tous les temps». En vous aidant des pages des Essais que vous connaissez, vous préciserez le sens de ces deux formules, et, compte tenu du jugement que vous portez vous-même sur l'œuvre de Montaigne, vous direz celle qui vous parait la plus pertinente. DISSERTATION RÉDIGÉE Montaigne est un homme du xvie siècle. Comme Rabelai...
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Ennius
Ennius 239-169 av. J.-C. Cornélius Népos, inventeur de ce genre littéraire qui devait s'appeler plus tard la "vie romancée", assure qu'en 204 av. J.-C., Caton, alors censeur, fit la connaissance en Sardaigne d'un centurion nommé Quintus Ennius. Ennius était un Calabrais, né à Rudies, trente-cinq ans avant. L'armée romaine l'avait bien accepté en qualité de volontaire pour la seconde guerre punique et lui avait même conféré un grade d'officier subalterne, mais il n'était pas pour cela citoyen rom...
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Pierre Jean Jouve
Pierre Jean Jouve 1887-1976 L'on s'accorde à dire que Baudelaire est à l'origine du mouvement poétique contemporain. Marcel Raymond ajoute que ce mouvement est double : qu'il comprend les artistes — c'est la filière Valéry-Mallarmé, et les voyants — c'est la filière qui va de Rimbaud aux "chercheurs d'aventures". Parmi ceux-ci, il range Jouve. Cependant il juge ainsi en 1933, quand Sueur de Sang vient de paraître : poème qui s'avance si vertigineusement dans l'homme souterrain que les mots en ef...
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Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Les chimères) - Artémis
Commentaire composé du poème « Artémis » de Gérard de Nerval Introduction : « Artémis » est un sonnet de Gérard de Nerval extrait des Chimères, recueil de sonnets qui parut en 1853. Notre sonnet est centré autour du personnage d’Artémis, déesse grecque de la chasse, fille de Zeus et de Léto, et déesse souvent associée à la lune. Artémis se présente comme une divinité marginale et ambiguë : elle a sa place dans les zones où les frontières sont floues, entre monde sauvage te monde civilisé et est...
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Jean-Paul Marat, les Chaînes de l'esclavage
Jean-Paul Marat, Les Chaînes de l'esclavage. L'opinion est fondée sur l'ignorance, et l'ignorance favorise extrêmement le despotisme. C'est elle qui, tenant le bandeau sur les yeux des peuples, les empêche de connaître leurs droits, d'en sentir le prix, et de les défendre. C'est elle qui, leur voilant les projets ambitieux des princes, les empêche de prévenir les usurpations de l'injustice puissance, d'arrêter ses progrès, et de la renverser. C'est elle qui, leur cachant les noirs complots, les...
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Anouilh: Antigone face à Créon
[Antigone a désobéi aux ordres du roi Créon, son oncle. Elle a enseveli le corps de Polynice, son frère. Elle encourt, par sa désobéissance, la peine de mort. Dans cette scène, Antigone comparaît devant Créon qui cherche à s'expliquer sa conduite et à lui sauver la vie. Créon la regarde et murmure soudain. — L'orgueil d'Œdipe. Tu es l'orgueil d'Œdipe. Oui, maintenant que je l'ai retrouvé au fond de tes yeux, je te crois. Tu as dû penser que je te ferais mourir. Et cela te paraissait un dénouemen...
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Giraudoux, Amphitryon 38, acte II, scène 2.
Première partie (4 points) 1. À travers un exemple que vous commenterez brièvement, vous montrerez l'art de traiter avec légèreté un sujet grave. En disant à Jupiter sur un ton péremptoire : Ne me parle pas de ne pas mourir tant qu 'il n 'y aura pas un légume immortel, Alcmène aborde la grave question de la mort, qui sépare les hommes des dieux immortels. Mais l'association aussi saugrenue qu'inattendue de deux termes inconciliables, légume et immortel, introduit une note d'humour car elle relèv...
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Albert Camus, L'Etranger, 1942.
Albert Camus, L’Étranger, « Quand je suis entré en prison ». Quand je suis entré en prison, on m'a pris ma ceinture, mes cordons de souliers, ma cravate et tout ce que je portais dans mes poches, mes cigarettes en particulier. Une fois en cellule, j'ai demandé qu'on me les rende. Mais on m'a dit que c'était défendu. Les premiers jours ont été très durs. C'est peut-être cela qui m'a le plus abattu. Je suçais des morceaux de bois que j'arrachais de fa planche de mon lit. Je promenais toute la jour...
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Vous imaginerez un dialogue humoristique entre deux personnages qui s'opposent sur la conception du bonheur ?
Analyse du sujet et règles générales et formelles qu'il implique Ce sujet invite à élaborer un dialogue argumentatif, c'est-à-dire qu'il faut mettre en présence, à travers deux interlocuteurs, deux thèses qui s'opposent. Il va donc falloir procéder en deux temps: identifier dans un premier temps les deux thèses en développant l'argumentation, puis, ensuite, se plier aux exigences du dialogue. La discussion doit progresser de manière cohérente, tenir compte des avis opposés, les rapprocher. Il co...
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Simone SCHWARZ-BART, Pluie et vent sur Télumée-Miracle.
Le plus mystérieux d'entre eux était un certain Tac-Tac ainsi nommé à cause de son voum-tac, l'énorme flûte de bambou qu'il portait toujours à l'épaule, suspendue pour l'éternité. C'était un vieux nègre couleur de terre brûlée, avec une figure un peu plate où venaient s'ouvrir deux yeux perdus, qui roulaient sur vous avec surprise et précaution, toujours émerveillés, dans l'étonnement de retrouver bêtes et gens. Il habitait cahute logée dans un arbre et à laquelle il accédait par une échelle de...
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BECKETT - En attendant Godot (Estragon et Vladimir)
[Dans cette pièce, qui fut vite célèbre, Beckett a voulu exprimer l'attente indéfinie,- l'espérance sans cesse déçue, et toutes les angoisses de la condition humaine.] Estragon. — En attendant essayons de converser sans nous exalter, puisque nous sommes incapables de nous taire. Vladimir. — C'est vrai, nous sommes intarissables. Estragon. — C'est pour ne pas penser. Vladimir. — Nous avons des excuses. Estragon. — C'est pour ne pas entendre. Vladimir. — Nous avons nos raisons. Estragon. — Tou...
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Molière, l'Avare, acte III, scènes 5 et 6
Molière, L’Avare, Acte III, scènes 5 et 6. Scène 6 HARPAGON, FROSINE, MARIANE. HARPAGON : Ne vous offensez pas, ma belle, si je viens à vous avec des lunettes. Je sais que vos appas frappent assez les yeux, sont assez visibles d'eux-mêmes, et qu'il n'est pas besoin de lunettes pour les apercevoir; mais enfin c'est avec des lunettes qu'on observe les astres, et je maintiens et garantis que vous êtes un astre, mais un astre le plus bel astre qui soit dans le pays des astres. Frosine, elle ne répo...
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Johann Paul Friedrich Richter, dit Jean-Paul
Johann Paul Friedrich Richter, dit Jean-Paul 1763-1825 "Ce fut en l'année 1763 que vint au monde, le 15 février, la paix de Hubertsbourg (qui mit fin à la guerre de Sept Ans) et, quelque temps après elle, Johann Paul Friedrich Richter, — et ce, dans le mois où avec lui vinrent encore la lavandière jaune et la grise, le rouge-gorge, la grue, la poule d'eau et maints autres oiseaux des marécages, à savoir en mars —, et ce, le jour du mois où, si l'on avait voulu couvrir son berceau de fleurs, la c...
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Francis Scott Fitzgerald
Francis Scott Fitzgerald Francis Scott Key Fitzgerald est né à Saint Paul, dans le Minnesota. Par sa mère, il était le petit-fils d'immigrants irlandais devenus épiciers en gros ; par son père, il descendait, plus noblement, d'une famille établie depuis le XVIIe siècle dans le Maryland, mais pauvre. Pour Scott Fitzgerald, la fortune devait vous être donnée, comme la beauté ou la gloire. Il eut la chance de pouvoir faire ses études à Princeton. C'est alors qu'il se lia d'amitié avec le critique a...
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Voltaire, Zadig, chapitre 6, 1747 « Ministre du roi »
Voltaire, Zadig, chapitre 6, 1747. À la cour du roi de Babylone, le jeune Zadig se fait apprécier pour ses qualités. Il se heurte aux méchants mais, après de nombreuses péripéties, il est nommé ministre du roi. Le roi avait perdu son premier ministre. Il choisit Zadig pour remplir cette place. Toutes les belles dames de Babylone applaudirent à ce choix, car depuis la fondation de l'empire il n'y avait jamais eu de ministre si jeune. Tous les courtisans furent fâchés ; l'envieux en eut un crachem...
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Céline, Voyage au bout de la nuit.
Sujet: Céline, Voyage au bout de la nuit. Je leur raconterai plus rien à l'avenir ! » que je me disais, vexé. Je voyais bien que c'était pas la peine de leur rien raconter à ces gens-là, qu'un drame comme j'en avais vu un, c'était perdu tout simplement pour des dégueulasses pareils ! qu'il était trop tard pour que ça intéresse encore. Et dire que huit jours plus tôt on en aurait mis sûrement quatre colonnes dans les journaux et ma photographie pour la mort d'un colonel comme c'était arrivé.. D...
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Molière
Molière Des grands écrivains représentatifs de l'art dramatique classique, le plus proprement français est sans doute Racine ; Molière est le plus certainement universel. Il est malaisé à un Français de faire partager l'admiration qu'il a pour Racine à des étrangers, à moins qu'il ne s'agisse d'étrangers déjà francisés, déjà acclimatés dans notre culture ; en France même, il demande des lecteurs ou des spectateurs privilégiés, des oreilles et des esprits sensibilisés par l'éducation littéraire :...
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Etude littéraire de ce passage de Mme de Sévigné, extrait d'une lettre qu'elle adressait de Grignan, le 3 février 1695, à son cousin Emmanuel de Coulanges, l'année qui précéda sa mort.
Etude littéraire de ce passage de Mme de Sévigné, extrait d'une lettre qu'elle adressait de Grignan, le 3 février 1695, à son cousin Emmanuel de Coulanges, l'année qui précéda sa mort. Mme de Chaulnes me mande que je suis trop heureuse d'être ici avec un beau soleil; elle croit que tous nos jours sont filés d'or et de soie. Hélas! mon cousin, nous avons cent fois plus de froid ici qu'à Paris; nous sommes exposés à tous les vents; c'est le vent du midi, c'est la bise, c'est le diable, c'est à qui...
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Les plus désespérés sont les chants les plus beaux./Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots écrit Alfred de Musset (1810-1857) dans sa Nuit de mai. Commentez et discutez cette affirmation en vous appuyant sur le corpus et sur les poèmes que vous connaissez. Pensez-vous que le poète soit condamné à l'incompréhension et que la source de la poésie se trouve le plus souvent dans la souffrance ?
Introduction. Depuis le romantisme, non seulement bien des oeuvres poétiques sont consacrées à la souffrance, mais encore beaucoup de poètes vont jusqu'à croire qu'elle est par excellence la source de l'inspiration : « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots. » I. La théorie romantique de la souffrance, notamment chez Musset. 1. D'abord un problème de culture, ou plutôt d e réaction contre cette culture. Musset souffre — comme les aut...
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Pascal Mérigeau, Quand Angèle fut seule..., 1983
Pascal Mérigeau, Quand Angèle fut seule..., 1983. Bien sûr, tout n'avait pas toujours marché comme elle l'aurait souhaité pendant toutes ces années; mais tout de même, cela lui faisait drôle de se retrouver seule, assise à la grande table en bois. On lui avait pourtant souvent dit que c'était là le moment le plus pénible, le retour du cimetière. Tout s'était bien passé, tout se passe toujours bien d'ailleurs. L'église était pleine. Au cimetière, il lui avait fallu se faire embrasser par tout le...
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Madame de Sévigné, Lettre du 3 février 1695 à Emmanuel de Coulanges.
Mme de Chaulnes me mande que je suis trop heureuse d'être ici avec un beau soleil ; elle croit que tous nos jours sont filés d'or et de soie. Hélàs ! mon cousin, nous avons cent fois plus de froid ici qu'à Paris ; nous sommes exposés à tous les vents ; c'est le vent du midi, c'est la bise, c'est le diable, c'est à qui nous insultera ; ils se battent entre eux pour avoir l'honneur de nous renfermer dans nos chambres ; toutes nos rivières sont prises ; le Rhône, ce Rhône si furieux, n'y résiste pa...
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La littérature a-t-elle pour seule fonction de faire réfléchir ?
Analyse du sujet et problématisation Il s'agit d'un sujet sur la littérature en général. Il importe donc de définir ce qu'on entend par « littérature » ; la littérature peut être définie comme toute production de textes écrits à visée artistique et esthétique. On prendra ici littérature au sens plus concret d'œuvre littéraire. Le sujet invite donc à mobiliser des références issues de tous les genres littéraires. Le verbe « réfléchir »est aussi très vague et mérite d'être précisé. Réfléchir c'est...
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JEAN GIRAUDOUX, La Guerre de Troie n'aura pas lieu, II, 5.
O vous qui ne nous entendez pas, qui ne nous voyez pas, écoutez ces paroles, voyez ce cortège. Nous sommes les vainqueurs. Cela vous est bien égal, n'est-ce pas ? Vous aussi, vous l'êtes. Mais nous, nous sommes les vainqueurs vivants. C'est ici que commence la différence. C'est ici que j'ai honte. Je ne sais si, dans la foule des morts, on distingue les morts vainqueurs par une cocarde. Les vivants, vainqueurs ou non, ont la vraie cocarde. Ce sont leurs yeux. Nous, nous avons deux yeux, mes pauv...