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Francis Scott Fitzgerald

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Francis Scott Fitzgerald Francis Scott Key Fitzgerald est né à Saint Paul, dans le Minnesota. Par sa mère, il était le petit-fils d'immigrants irlandais devenus épiciers en gros ; par son père, il descendait, plus noblement, d'une famille établie depuis le XVIIe siècle dans le Maryland, mais pauvre. Pour Scott Fitzgerald, la fortune devait vous être donnée, comme la beauté ou la gloire. Il eut la chance de pouvoir faire ses études à Princeton. C'est alors qu'il se lia d'amitié avec le critique américain Edmund Wilson qui devait suivre avec sympathie les différentes étapes de sa carrière. C'est là aussi qu'il apprit son métier d'écrivain. Ses années de Princeton coïncidaient avec la Première Guerre mondiale. C'est donc dans l'armée, dans un camp d'entraînement, qu'il écrivit This Side of Paradise (De ce côté du Paradis), dont le titre premier était The Romantic Egotist, titre qui éclaire bien notre héros. Le 7 septembre 1918, il rencontrait Zelda, elle avait dix-huit ans. Nul doute que Zelda fût alors la plus jolie, la plus délicieuse, la plus courtisée des jeunes filles. L'amour de Scott pour Zelda fut total, absolu ­ autant que celui de Gatsby pour Daisy. Scott Fitzgerald, dans la vie comme dans ses œuvres, traite de l'amour avec un romantisme et une tendresse qui le distinguent des écrivains de sa génération. Pour lui, la fusion des corps ne saurait aller sans celle des âmes, et lorsque, moins de dix ans après leur rencontre, Zelda est internée dans un asile d'aliénés, il ne fait que lui survivre, livrant une lutte désespérée, pour mourir d'une crise cardiaque à l'âge de quarante-cinq ans. Zelda, peu de temps après, périssait brûlée vive dans l'incendie de sa clinique. Ils avaient, pendant les cinq premières années de leur vie conjugale, dans les années vingt, incarné la jeunesse, la beauté, la richesse, tout ce qu'il y avait de plus élégant dans l'anarchie, de plus audacieux dans la désinvolture. C'est le succès de This Side of Paradise, en 1920, qui leur avait permis de se marier. C'était une sorte d'éducation sentimentale, celle d'un étudiant d'université qui se découvre lui-même en regardant les jeunes filles dans les yeux. Il publiait peu après son premier recueil de nouvelles : Flappers and Philosophers (Clochards et Philosophes) (1921), suivi par Tales of the Jazz Age (Histoires de l'âge du jazz) (1922), All the sad young men (Tous ces tristes jeunes hommes) (1926), etc. Les meilleures de ses nouvelles sont : May Day (Jour de Mai), The Diamond as Big as the Ritz (Un diamant gros comme le Ritz), Rich Boy (Un garçon riche), etc. Elles portent sa marque, sa griffe de grand couturier qui sait aussi bien suivre que créer la mode.

« Francis Scott Fitzgerald Francis Scott Key Fitzgerald est né à Saint Paul, dans le Minnesota.

Par sa mère, il était le petit-fils d'immigrants irlandais devenus épiciers en gros ; par son père, il descendait, plus noblement, d'une famille établie depuis le XVIIe siècle dans le Maryland, mais pauvre.

Pour Scott Fitzgerald, la fortune devait vous être donnée, comme la beauté ou la gloire. Il eut la chance de pouvoir faire ses études à Princeton.

C'est alors qu'il se lia d'amitié avec le critique américain Edmund Wilson qui devait suivre avec sympathie les différentes étapes d e s a carrière.

C'est là aussi qu'il apprit son métier d'écrivain.

Ses a n n é e s d e Princeton coïncidaient avec la Première Guerre mondiale.

C'est donc dans l'armée, dans un camp d'entraînement, qu'il écrivit This Side of Paradise (De ce côté du Paradis), dont le titre premier était The Romantic Egotist, titre qui éclaire bien notre héros. Le 7 septembre 1918, il rencontrait Zelda, elle avait dix-huit ans.

Nul doute que Zelda fût alors la plus jolie, la plus délicieuse, la plus courtisée des jeunes filles.

L'amour de Scott pour Zelda fut total, absolu autant que celui de Gatsby pour Daisy.

Scott Fitzgerald, dans la vie comme dans ses oeuvres, traite de l'amour avec un romantisme et une tendresse qui le distinguent des écrivains de sa génération. Pour lui, la fusion des corps ne saurait aller sans celle des âmes, et lorsque, moins de dix ans après leur rencontre, Zelda est internée dans un asile d'aliénés, il ne fait que lui survivre, livrant une lutte désespérée, pour mourir d'une crise cardiaque à l'âge de quarante-cinq ans.

Zelda, peu de temps après, périssait brûlée vive dans l'incendie de sa clinique. Ils avaient, pendant les cinq premières années de leur vie conjugale, dans les années vingt, incarné la jeunesse, la beauté, la richesse, tout ce qu'il y avait de plus élégant dans l'anarchie, de plus audacieux dans la désinvolture.

C'est le succès de This Side of Paradise, en 1920, qui leur avait permis de se marier.

C'était une sorte d'éducation sentimentale, celle d'un étudiant d'université qui se découvre luim ê m e e n regardant les jeunes filles dans les yeux.

Il publiait peu après son premier recueil de nouvelles : Flappers and Philosophers (Clochards et Philosophes) (1921), suivi par Tales of the Jazz Age (Histoires de l'âge du jazz) (1922), All the sad young men (Tous ces tristes jeunes hommes) (1926), etc.

Les meilleures de ses nouvelles sont : May Day (Jour de Mai), The Diamond as Big as the Ritz (Un diamant gros comme le Ritz), Rich Boy (Un garçon riche), etc.

Elles portent sa marque, sa griffe de grand couturier qui sait aussi bien suivre que créer la mode. Son second roman : The Beautiful and Damned (les Heureux et les Damnés) est l'histoire d'un jeune Américain dont le départ semble très prometteur mais qui n'aboutit nulle part, le titre premier était : The Flight of the Rocket (Le Vol du rocket), roman raté de "la génération perdue", révélateur d e ce qui s e passait dans le couple Fitzgerald au cours d'une "party" où l'ivresse était d e règle au temps d e la prohibition, roman pour le moins significatif dans une oeuvre dont les héros sont indissociables d e la vie d e son auteur, non par impuissance créatrice, mais parce que l'idéal même de Scott Fitzgerald et de la trop délicate Zelda les pousse à être les héros de leur propre vie, à faire entrer le roman dans la vie, entreprise qui leur sera fatale dans ce qu'elle comporte d'impossible, mais qui en définitive fera aussi la grandeur unique d'une oeuvre dans laquelle rien n'est gratuit. Au printemps de 1924, ils décident d e venir vivre en France où, le 10 avril 1925, ils attendent avec anxiété la parution d e Gatsby le Magnifique terminé sur la Côte d'Azur, à Saint-Raphaël, et qui évoque, a u m o i n s par le décor, leur a n n é e p a s s é e à Great Neck, Long Island. Peu d e romans ont fait autant de bruit que Gatsby le Magnifique.

Scott Fitzgerald a défini ce roman comme un exercice d e style, un sonnet, considérant Tendre est la nuit comme sa confession, son épopée.

Mais il a aussi écrit : "Je voulais donner quelque chose de "neuf", quelque chose d'extraordinairement beau, de simple et pourtant de subtilement composé !" Et c'est ce qu'il a fait. C'est l'histoire d'un pauvre garçon sorti d e s a campagne qui devient un riche et puissant criminel, et qui, lieutenant dans un camp d'entraînement, rencontre Daisy, l'amour de sa vie.

Il la retrouvera plus tard mariée non pas à un gentleman-gangster comme lui, mais à un vrai riche de Yale et de Wall Street.

Il veut alors lui démontrer son erreur et lui prouver son amour en organisant des fêtes insensées. "Toute la valeur du roman, a écrit Scott Fitzgerald à un ami, tient à la perte de ces illusions qui colorent la vie de telle façon qu'il n'importe aucunement qu'elles soient vraies ou fausses, pourvu qu'elles ne cessent d'être magiques." De 28 à 34 ans, Scott Fitzgerald se tait.

Montparnasse, le Ritz, la Riviera, les allers et retours Paris-New York n'arrangent rien, ce sont des "parties" à n'en plus finir, c'est l'époque d e s Américains à Paris ; si Hemingway est le plus célèbre du groupe, Gertrude Stein est persuadée que le brillant Fitzgerald sera lu alors que beaucoup de ses contemporains illustres seront oubliés : cette prophétie se révélera juste.

En fait, Scott Fitzgerald travaille à un grand roman qu'il intitule d'abord The World's Fair (La Foire Mondiale), qui serait donc sa Foire aux Vanités.

En fait, Scott et Zelda gaspillent leur beauté, leur jeunesse, leur génie, parce que de toute façon cette vie, dans sa réalité, n'est pas compatible avec leur idéal, parce que le dieu Argent, le dieu Gloire, le dieu Amour même ne résiste pas au temps, et que le seul dieu qui tienne en définitive est celui de l'Échec.

Tendre est la Nuit (1934) est l'histoire d'un jeune psychanalyste américain, Dick Diver, amoureux de l'une de ses malades schizophrène, Nicole Warren ; la guérison de celle-ci est consacrée par leur mariage.

Nicole appartient à une famille monstrueusement riche, à un monde condamné, et Dick Diver va se perdre pour la sauver, car son propre équilibre dépend du besoin que Nicole a de lui.

Nicole, reflet de Dick, veut être aimée comme on aimait autrefois, dans les romans de chevalerie, et Dick ne veut ni ne peut lui refuser son amour.

Pour elle, il sacrifie un amour qui l'enchante, celui de la trop jeune et trop jolie Rosemary ; elle a 18 ans, il en a 35 ; Si son éthique le pousse à sauver Nicole, son esthétique lui montre que la grâce de vivre avec élégance est incompatible avec les effets de l'âge.

C'est le roman de la maturité, une prise de conscience des responsabilités.

Quand Scott Fitzgerald écrivait ce roman, Zelda se trouvait dans une maison de santé.

Scott espérait en sa guérison et préparait un retour qui n'eut jamais lieu.

Le charme de Tendre est la Nuit, qui défie l'analyse, doit beaucoup au décor de l'époque, aux palaces, au carnaval de Nice, au Tour de France, à Mistinguett, à tout un bric-à-brac de grand luxe.

Dick, c'est-à-dire Scott, se veut le champion d'un art de vivre qui est un art de se brûler. Quand il ne se sent plus de taille à jouer son rôle, il préfère se retirer dans cette nuit de Keats (Ode au Rossignol) à qui il a emprunté son titre, loin d'un monde qui ne sait que se défaire.

Enchanteur désenchanté, Scott Fitzgerald a écrit avec Tendre est la Nuit non seulement le livre témoin d'une époque, mais un roman magique parce que, derrière la folle parade, il y avait la tragédie vraie.

Tendre est la nuit sera mal accueilli de la critique, Zelda ne guérira pas, Scott sera atteint de tuberculose ; par deux fois, il tentera de se suicider.

Pourtant il ne cessera pas d'écrire.

Après sa mort, Edmund Wilson publie un roman inachevé : The last tycoon (Le Dernier Nabab), qui reflète la vie à Hollywood, histoire d'un grand producteur d e films, h o m m e d'action à la fois puissant et sensible, a u x prises avec des problèmes insolubles, mais qui se justifie par sa lutte même et en laissant à la postérité au moins une bonne séquence de film.

Gela même que Scott Fitzgerald écrivain n'a pas manqué d'accomplir, et déjà au-delà amplement, pour la littérature américaine dont il est assurément l'un des héros principaux.. »

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