1716 résultats pour "s+ecoute"
-
Un critique écrit : « l'oeuvre d'art n'offre jamais une copie minutieuse et servile de la réalité dont elle s'inspire... l'Art est simplification, interprétation, confession ». En vous appuyant sur quelques exemples précis, vous commenterez ce jugement.
INTRODUCTION La véritable oeuvre d'art porte toujours la marque du talent original qui l'a conçue et réalisée. Et la qualité de l'artiste se remarque d'abord par la manière dont il a, comme d'instinct, simplifié, stylisé le modèle qu'il avait sous les yeux. D'emblée il a su retenir les détails riches de signification. Par là son oeuvre n'est plus une copie mais une interprétation forte et suggestive. Dans cette oeuvre, enfin, il a mis beaucoup de lui-même, révélé certains aspects de sa personnal...
-
ARAGON ( Poèmes des années soixante): "Jeunes gens qui parlez tout bas / Quand je passe / Ecoutez s'éloigner mes pas…"
Le texte s'organise autour d'une série d'oppositions. Entre le locuteur et le récepteur, l'incompréhension dresse une barrière. A ce titre, l'étude des pronoms est significative. D'un côté le pronom « vous », « jeunes gens », terme collectif où l'âge apparaît comme le dénominateur commun, de l'autre le « je », moi singulier, qui martèle par trois fois les vers du premier quatrain. On notera, à ce propos, la correspondance de deux sons voisins « jeunes » et « je ». Toutefois (1), la confrontation...
-
Comment se fait-il que Monsieur Jourdain soit ridicule alors qu'il manifeste un désir si légitime, semble-t-il, de s'instuire et de s'élever au-dessus de sa condition ?
On a souvent reproché à Molière de se moquer des choses les plus respectables: mariage, religion, etc. On rit d'Alceste qui est un honnête homme. Et Monsieur Jourdain, qui est si grotesque, ne manifeste-t-il pas, après tout, un désir bien légitime de s'instruire et de s'élever au-dessus de sa condition ? I. Rien de plus louable, en soi, que ce désir. Exemples : l'ouvrier... le bourgeois, etc. L'ambition n'est un vice que quand elle est mal dirigée et se sert de moyens inavouables. On a le droit...
-
Alfred JARRY, Ubu Roi, acte III, scène 3.
Alfred JARRY, Ubu Roi, acte III, scène 3 et scène 4. Une maison de paysans dans les environs de Varsovie. Plusieurs paysans sont assemblés. UN PAYSAN, entrant : - Apprenez la grande nouvelle. Le roi est mort, les ducs aussi et le jeune Bougrelas s'est sauvé avec sa mère dans les montagnes. De plus, le Père Ubu s'est emparé du trône. UN AUTRE : - J'en sais bien d'autres. Je viens de Cracovie, où j'ai vu emporter les corps de plus de trois cents nobles et de cinq cents magistrats qu'on a tués, et...
-
Se posant le problème de la création littéraire dans le domaine du roman, un auteur contemporain s'exprime en ces termes : « Pourquoi écrit-on un roman ? Comment naît, se développe et s'organise dans le cerveau de son auteur une oeuvre romanesque ? Les personnages que le romancier a créés se conforment-ils dans leur conduite à ce qu'il a prévu ou échappent-ils à son contrôle ? » Pouvez-vous répondre à ces diverses questions ?
INTRODUCTION II est assurément difficile d'analyser, à ses différentes étapes, F exercice du don créateur chez le romancier. L'écrivain ne livre à son lecteur qu'une oeuvre achevée. Lui-même n'a pas toujours une conscience parfaitement lucide de ce qui se passe en lui au cours de ce travail d'élaboration du roman. En confrontant toutefois ce que l'on sait de la vie des romanciers avec leurs oeuvres, en s'appuyant aussi sur les confidences précieuses faites par certains d'entre eux, on peut néanm...
-
Précisez en quoi le récit littéraire, avec les moyens qui lui sont propres, constitue-t-il une voie efficace pour transmettre au lecteur des vérités de portée universelle.
- L'écrivain ne peut rester enfermé dans sa bulle fictive et ressent le besoin de poser un regard sur le réel. Ainsi en tant que messager, il choisit de faire passer certaines vérités auprès de ses lecteurs. - Cependant, on peut se demander pourquoi certains écrivains ont recours à la fiction pour transmettre des vérités ou des leçons. I. Pour des raisons propres à l'auteur 1. Pour éviter la censure Si l'on prend le cas des Fables de la Fontaine, les dénonciations sont exprimées à travers des...
-
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Le Rat qui s'est retiré du monde
Introduction Cette fable semble bien avoir été inspirée par un fait d'actualité. Le clergé régulier avait protesté contre une forte imposition dont on voulait le charger, alléguant « qu'il ne devait au roi que ses prières, comme la noblesse son sang ». En écho à cet événement, la verve satirique de La Fontaine s'exerce à l'égard du rat dont l'égoïsme hypocrite s'interdit le moindre geste généreux, à l'égard de ses frères de race. Elle s'annonce d'une manière suggestive dans le récit qui constitu...
-
Bossuet, réfléchissant sur l'utilité de la lecture, écrit dans ses notes personnelles qu'elle «éclaire, éveille, fait chercher» ; Aragon écrit dans une étude sur Joë Bousquet : « Tous les livres se lisent comme on s'endort. [...] Le rêve de l'écrivain s'est substitué au vôtre, vous êtes pris... c'est le sommeil nommé lecture. »
Quelles réflexions vous inspirent ces deux jugements opposés ?
Bossuet, réfléchissant sur l'utilité de la lecture, écrit dans ses notes personnelles qu'elle « chercher »; Aragon écrit dans une étude sur Joë Bousquet : « Tous les livres se lisent comme rêve de l'écrivain s'est substitué au vôtre, vous êtes pris... C'est le sommeil nommé lecture. vous inspirent ces deux jugements opposés? Vous traiterez le sujet avec l'aide d'exemples expériences de la lecture. éclaire, éveille, fait on s'endort. (...) Le » Quelles réflexions précis tirés de vos Plan Introd...
-
-
« Toute lecture est d'abord une évasion. Mais il y a mille façons de s'évader et l'essentiel est de savoir de quoi et vers quoi on s'évade. » Robert Escarpit, Sociologie de la littérature.
« Toute lecture est d'abord une évasion. Mais il y a mille façons de s'évader et l'essentiel est de savoir de quoi et vers quoi on s'évade. » Robert Escarpit, Sociologie de la littérature. La lecture confère au livre une existence. M. Tournier : « Un livre écrit, mais non lu, n'existe pas pleinement... L'écrivain le sait et lorsqu'il publie un livre, il lâche dans la foule anonyme des hommes et des femmes une nuée d'oiseaux de papier, des vampires secs assoiffés de sang, qui se répandent au hasa...
-
Rousseau écrit dans une lettre du 4 novembre 1764: On ne peut être heureux sur la terre qu'à proportion qu'on s'éloigne des choses et qu'on se rapproche de soi. Vous expliquerez et vous apprécierez, en prenant quelques appuis précis sur ses oeuvres, cette solution apportée par Rousseau au problème du bonheur ?
INTRODUCTION « On ne peut être heureux sur la terre qu'à proportion qu'on s'éloigne des choses et qu'on se rapproche de soi». Cette formule que Rousseau écrivait en 1764 dans une lettre exprime certainement une de ses hantises. C'est la pensée d'un homme désabusé, qui, treize ans avant de composer les Rêveries, semble déjà « commencer à quitter sa dépouille » et à tourner vers un autre monde ses espérances de bonheur. Encore affirmera-t-il dans les Rêveries qu'il lui est parfois arrivé de « se s...
-
Jean Rostand, Peut-on modifier l'Homme ?
DÉFENSE DES SCIENTISTES Ce n'est pas, en effet, parce qu'on les admire, ces merveilleux progrès de la biologie, parce qu'on ne peut faire autrement que de s'enthousiasmer pour les perspectives grandioses que le laboratoire découvre au destin de l'homme, ce n'est pas pour cela qu'on ne voit pas, qu'on ne comprend pas, qu'on ne sent pas ce qu'il peut y avoir de troublant, de déconcertant, d'effrayant à voir l'homme peu à peu s'approcher de l'homme avec ses grosses mains et se préparer à éprouver s...
-
Jacques Brel, « Le plat pays »
Introduction Ce texte de Jacques Brel s'inscrit dans une longue tradition qui fait de la chanson un domaine artistique authentique, qu'elle soit d'origine populaire ou savante. Ignorant les poètes anciens ou modernes, beaucoup d'hommes retrouvent les sources de la poésie à travers les chansons. Encore faut-il qu'elles possèdent les qualités de celle-ci : à partir d'un thème si souvent traité, Jacques Brel crée une œuvre dont le charme prenant est soutenu par la musique. 1. Le paysage naturel don...
- Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures d'après-midi) - C'est la bonne heure où la lampe s'allume
-
Aloysius Bertrand « Ondine »in Gaspard de la nuit
Introduction - Dans Gaspard de la nuit, A. Bertrand explore, à travers de courts poèmes en prose, le royaume du rêve, des hallucinations nocturnes, du fantastique. - Dans l'un de ces textes, «Ondine», il reprend une vieille légende germanique, selon laquelle un peuple immortel étrange, les Ondins, vit au fond des lacs. Leurs filles tombent parfois amoureuses d'un humain. Une ondine vient un soir proposer sa main à l'auteur : elle cherche à le séduire par un chant, où elle dévoile sa vie lac...
- Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chants du crépuscule) - L'aurore s'allume
-
Après avoir parlé du théâtre de Samuel Beckett, Gaétan Picon déclare à propos des pièces d'Ionesco qu'on assiste à notre époque à une « mise en question de la convention théâtrale ». En vous appuyant sur l'oeuvre d'un des écrivains que l'on a rangés parmi les créateurs d'un «anti-théâtre » vous montrerez comment elle s'oppose sur le plan des structures dramatiques et sur celui de la conception du comique au théâtre traditionnel.
Après avoir parlé du théâtre de Samuel Beckett, Gaétan Picon déclare à propos des pièces d\'Ionesco qu\'on assiste à notre époque à une « mise en question de la convention théâtrale ». En vous appuyant sur l\'oeuvre d\'un des écrivains que l\'on a rangés parmi les créateurs d\'un «anti-théâtre » vous montrerez comment elle s\'oppose sur le plan des structures dramatiques et sur celui de la conception du comique au théâtre traditionnel. INTRODUCTION L'étiquette commune sous laquelle on a rangé un...
-
-
Dans l'extrait de La guerre de Troie n'aura pas lieu, Andromaque expose le point de vue des femmes et les raisons pour lesquelles elles condamnent la guerre. Ecrivez un dialogue théâtral dans lequel Hector, l'époux d'Andromaque, expose le point de vue des hommes et les raisons pour lesquelles lui aussi condamne la guerre. Il s'adresse à son père Priam en présence d'Andromaque ... [Ces deux personnages interviendront nécessairement dans la scène théâtrale] ?
• V ous devez respecter les règles du genre théâtral et présenter votre texte avec le nom des personnages, éventuellement des didascalies… • Il vous faut réfléchir à des raisons pour lesquelles Hector condamne aussi la guerre. V otre travail préparatoire est d'imaginer des raisons de condamner la guerre. Vous pouvez vous appuyer sur celles qui ont été déjà données par Andromaque ou, au contraire, reprendre les arguments de Priam pour les remettre en cause. Raisons de condamner la guerre : • « Ma...
-
L'homme moderne s'envire-t-il de dissipation (Paul Valéry) ?
introduction rédigée Variété rassemble des articles ; certains portent sur la littérature, la philosophie, l'esthétique ; un groupement s'intitule «. Essais quasi politiques ». Les premiers paraissent en 1924, les derniers en 1944. La page proposée à l'examen est une bonne illustration des préoccupations de Valéry : d'une part une réflexion sur la vie intellectuelle, d'autre part une observation de la société et du « monde actuel ». La citation, « l'homme moderne s'enivre de dissipation », décri...
- Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Parfois, sur les confins du sommeil qui s'achève
-
Lesage, Gil Blas, « Au lecteur ».
Lesage, Gil Blas, « Au lecteur ». Avant que d’entendre l’histoire de ma vie, écoute, ami lecteur, un conte que je vais te faire. Deux écoliers allaient ensemble de Peñafiel à Salamanque. Se sentant las et altérés, ils s’arrêtèrent au bord d’une fontaine qu’ils rencontrèrent sur leur chemin. Là, tandis qu’ils se délassaient après s’être désaltérés, ils aperçurent par hasard auprès d’eux, sur une pierre à fleur de terre, quelques mots déjà un peu effacés par le temps et par les pieds des troupeaux...
-
Nathalie SARRAUTE, Le planétarium
« Qui est là? — C'est moi, ton frère, c'est Pierre... » Il entend comme un pépiement, un remue-ménage heureux, un déclic rapide, un bruit de chaîne léger, joyeux, la porte s'ouvre... « Ah, c'est toi... » Il avait oublié ce regard sous les paupières usées, fardées, un bon regard d'où ruisselle une tendre émotion... « C'est toi, Pierre... Mais bien sûr que tu ne me déranges pas... Je suis contente de te voir, tu viens si rarement... Mais fais voir un peu, que je te regarde, que je regarde un peu l...
- Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Sagesse) - Ecoutez la chanson bien douce
-
Préférez-vous les oeuvres littéraires dans lesquelles l'auteur parle ouvertement de lui-même ou celles dans lesquelles il s'efface ?
Le sujet pose vraisemblablement le problème de notre regard sur l'œuvre et de notre sensibilité à son égard. De plus, il convient de savoir que la question de la place à faire à l'auteur (donc de ce qu'il doit faire ou ne doit pas faire) est l'une des plus controversées dans les études littéraires. En conséquence il s'avère délicat de se prononcer sur le rôle que celui-ci doit tenir dans son oeuvre. De ce fait, nous pouvons choisir de poser le problème en ces termes : Quels sont les différents m...
-
L'oeuvre de Gérard de Nerval
Gérard de Nerval fréquente la bohème romantique, puis se lie avec une actrice, Jenny Colon, mais ne parvient pas à s'en faire aimer. Cette déconvenue sentimentale entraîne un bouleversement intérieur qui s'achève dans la folie. Ses dernières œuvres, et notamment le récit en prose intitulé Aurélia, retracent les phases de sa pathétique aventure. A Le destin de Nerval. LA JEUNESSE INSOUCIANTE (1808-1836). Gérard Labrunie, qui adoptera pour pseudonyme Gérard de Nerval, passe ses premières années da...
-
-
Laine, la Dentellière
(Aimery de Béligné, étudiant, et Pomme, petite coiffeuse, ont leur premier rendez-vous à la terrasse d'un café.) Quelque chose était en train de se passer. Aimery parlait à Pomme. Il parlait très vite et très petit, comme écrivent certaines personnes, en serrant les mots. Pomme ne disait rien. Une partie d'elle-même écoutait; mais seulement une petite partie. Tout le reste commençait à s'enfoncer dans Veau tiède, presqu'un peu trop, d'une rêverie indéfinie. Quelque chose changeait. Pour le jeune...
-
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - La mort du loup
Alfred de VIGNY, Les Destinées, « La mort du loup ». I 1. Les nuages couraient sur la lune enflammée 2. Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée, 3. Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon. 4. Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon, 5. Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes, 6. Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes, 7. Nous avons aperçu les grands ongles marqués 8. Par les loups voyageurs que nous avions traqués. 9. Nous avons écouté, retenant notre hal...
- Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La visite) - Écoutez-moi si vous m'aimez
-
POURQUOI AIMONS-NOUS LA FONTAINE ? Après avoir étudié l'oeuvre de La Fontaine, un critique contemporain conclut : « Il n'y a pas de note humaine qui ne s'y fasse entendre, l'ironie, l'émotion, la pitié, le courage, le goût du plaisir et de la retraite, l'acceptation de la vie et le besoin du rêve. On voudrait faire sentir pourquoi on l'aime ; mais on n'ose forcer la voix quand on parle du plus discret des poètes. » Vous direz si vous retrouvez dans ces quelques lignes l'impression que
POURQUOI AIMONS-NOUS LA FONTAINE? Après avoir étudié l'œuvre de La Fontaine, un critique contemporain conclut : « Il n'y a pas de note humaine qui ne s'y fasse entendre, l'ironie, l'émotion, la pitié, le courage, le goût du plaisir et de la retraite, l'acceptation de la vie et le besoin du rêve. On voudrait faire sentir pourquoi on l'aime ; mais on n'ose forcer la voix quand on parle du plus discret des poètes. » Vous direz si vous retrouvez dans ces quelques lignes l'impression que vous a laiss...
- Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures du soir) - Lorsque s'épand sur notre seuil la neige fine
-
Simone SCHWARZ-BART, Pluie et vent sur Télumée-Miracle.
Le plus mystérieux d'entre eux était un certain Tac-Tac ainsi nommé à cause de son voum-tac, l'énorme flûte de bambou qu'il portait toujours à l'épaule, suspendue pour l'éternité. C'était un vieux nègre couleur de terre brûlée, avec une figure un peu plate où venaient s'ouvrir deux yeux perdus, qui roulaient sur vous avec surprise et précaution, toujours émerveillés, dans l'étonnement de retrouver bêtes et gens. Il habitait cahute logée dans un arbre et à laquelle il accédait par une échelle de...
- Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - De celui, qui est demeuré, et s'amie s'en est allée
- En quoi la pièce Bérénice de Racine s'inscrit-elle dans l'élégie et en quoi s'inscrit-elle dans la tragédie ?
-
-
Préférez-vous les oeuvres littéraires dans lesquelles l'auteur parle ouvertement de lui-même ou celles dans lesquelles il s'efface ? Justifiez votre préférence par des exemples précis ?
Le sujet pose vraisemblablement le problème de notre regard sur l'œuvre et de notre sensibilité à son égard. De plus, il convient de savoir que la question de la place à faire à l'auteur (donc de ce qu'il doit faire ou ne doit pas faire) est l'une des plus controversées dans les études littéraires. En conséquence il s'avère délicat de se prononcer sur le rôle que celui-ci doit tenir dans son oeuvre. De ce fait, nous pouvons choisir de poser le problème en ces termes : Quels sont les différents m...
-
Alexandre Blok
Alexandre Blok Son visage est régulier et beau, ses yeux larges et gris. Le front haut, droit, est surmonté d'une chevelure cendrée, rebelle. De haute taille, large d'épaules, doué d'une grande force physique, Alexandre Blok surprend par l'étrange lenteur d e ses mouvements, par l'expression figée, comme morte, de ses yeux, par sa voix, sourde, rappelant celle d'un homme mal éveillé ou d'un médium qui aurait à traduire les sons de l'Au-delà. Chaque mot, il le prononce comme s'arrachant à un son...
-
MAURICE BARRÈS: Littérature et idéologie.
MAURICE BARRÈS: Littérature et idéologie. MAURICE BARRÈS est né à Charmes, dans les Vosges. Élève du lycée de Nancy, il s'enivre de littérature et s'entraîne au mépris des hommes. En 1883, il vient vivre à Paris et tout de suite on le remarque dans le monde des lettres. Il s'introduit auprès de Leconte de Lisle. Il écoute respectueusement les propos de Taine. Il admire aussi Renan, comme toute la jeunesse de l'époque, mais à son admiration se mêle un peu de malice. La politique l'attire. En 1889...
-
Henri Frédéric Amiel
Henri Frédéric Amiel 1821-1880 Un homme dont la vie s'écoula sans aventure et sans gloire, que ses concitoyens considéraient comme un original assez ordinaire et que les gamins du quartier appelaient "la mouche à miel" ; un professeur monotone qui écrivit nombre de poèmes, de chants et d'articles modérément loués par ses proches et ses collègues, mais fort ignorés du grand public ; un célibataire qu'entourèrent des affections féminines platoniques un peu ternes, et qui, à trente-neuf ans, connut...
-
Paul Éluard
Paul Éluard Paul Éluard est né à Saint-Denis. Les parents de Paul Éluard s'étaient (comme on dit) faits eux-mêmes. Paul-Eugène Grindel a 16 ans lorsque ses études sont interrompues par une lésion pulmonaire. L'adolescent passera les années 1911, 1912 et une partie de 1913, au sanatorium de Clavadel en Suisse. A Clavadel, le jeune reclus écoutait le silence, et il écoutait les voix contradictoires des écrivains et des poètes qui l'atteignaient. Je l'ai entendu souvent répéter, reprenant à son com...
-
Rimbaud, « Ophélie »
Sujet: Rimbaud, « Ophélie » I Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles... - On entend dans les bois lointains des hallalis. Voici plus de mille ans que la triste Ophélie Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir Voici plus de mille ans que sa douce folie Murmure sa romance à la brise du soir Le vent baise ses seins et déploie en corolle Ses grands voiles bercés mollement par le...
-
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Ophélie
Sujet: Rimbaud, « Ophélie » I Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles... - On entend dans les bois lointains des hallalis. Voici plus de mille ans que la triste Ophélie Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir Voici plus de mille ans que sa douce folie Murmure sa romance à la brise du soir Le vent baise ses seins et déploie en corolle Ses grands voiles bercés mollement par le...
- Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - C'est en toi, bien-aimé, que j'écoute
-
-
Comment s'explique le succès des pièces de Corneille à l'époque où elles ont été jouées ?
Introduction : a) Le succès des pièces de Corneille a été reconnu par ses successeurs, qui n'avaient pas sur le théâtre les mêmes conceptions. « Tout Paris pour Chimène eut les yeux de Rodrigue », constate Boileau. b) Comment expliquer ce succès, c) sinon par les raisons qui expliquent tout succès : des raisons de circonstances ou d'actualité, et des raisons d'ordre général, qui tiennent à la valeur propre de l'oeuvre. I. — Les raisons de circonstances : Le théâtre de Corneille répondait aux goû...
- Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Le poète s'en va dans les champs
-
Qu'est-ce qui fait la spécificité d'un personnage de roman ? (S'appuyer sur les Liaisons dangereuses de Laclos et sur d'autres lectures) ?
Un personnage de roman a de multiples facettes. Ses traits de caractère dépendent directement du choix de l'écrivain, puis implicitement du courant littéraire, des mœurs et de l'époque dans lequel l'auteur évolue ou décide de faire évoluer son personnage. C'est pourquoi, face à un si vaste choix, il est intéressant de faire la lumière sur ce type de personnage. Cette étude a donc pour objet d'analyser plus particulièrement l'intérêt du ou des personnages des Liaisons dangereuses ainsi que ceux d...
- Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - Ballade de s'amie bien belle
- Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Mélancolie) - Jusqu'au ciel d'azur gris le pré léger s'élève
-
Racine, Phèdre, Acte V, scène 7.
Racine, Phèdre, Acte V, scène 7. THESEE Hé bien ! vous triomphez, et mon fils est sans vie. Ah ! que j'ai lieu de craindre ! et qu'un cruel soupçon, L'excusant dans mon coeur, m'alarme avec raison ! Mais, Madame, il est mort, prenez votre victime : Jouissez de sa perte, injuste ou légitime. Je consens que mes yeux soient toujours abusés. Je le crois criminel puisque vous l'accusez. Son trépas à mes pleurs offre assez de matières, Sans que j'aille chercher d'odieuses lumières, Qui ne pouvant le r...
-
Montaigne écrit dans les Essais : « ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre ». Vous montrerez (en structurant votre propos et en évitant de juxtaposer les oeuvres) dans quelle mesure cette citation s'applique aux oeuvres au programme ?
INTRODUCTION «Les Essais, écrivait Gustave Lanson, c'est Montaigne», et de fait peu d'oeuvres littéraires nous entretiennent aussi complaisamment de leur auteur. Il ne nous laisse autant dire rien ignorer de son aspect physique, de ses habitudes de vie, de son caractère. D'ailleurs, même s'il s'était montré avare de confidences sur lui-même, la manière dont il a composé son ouvrage et la qualité originale de son style suffiraient presque à nous renseigner sur ce qu'il est. Sa personnalité vigour...
-
Peut-être faut-il être jeune pour s'égayer habituellement à la lecture de Molière et en général des poètes comiques. Oui, la comédie en elle-même est plus triste que la tragédie (Vinet). qu'en pensez-vous ?
« Peut-être faut-il être jeune pour s'égayer habituellement à la lecture de Molière et en général des poètes comiques. Oui, la comédie en elle-même est plus triste que la tragédie. » VlNET. Que la comédie de Molière laisse un arrière goût d'amertume, la remarque a été souvent faite. Quelle mâle gaîté si triste... Vinet dit plus : il compare avec la tragédie, il généralise. Sous un air paradoxal, cette pensée a un grand fond de vérité, elle sent, d'ailleurs, son époque ; le romantisme nous a habi...
-
- « Fidèle à Horace et sa conception utilitaire de l'art, Rabelais s'est cette fois clairement fixé pour but, tout en nous faisant rire et en riant lui-même de concert avec nous, de nous instruire et de nous éduquer ». Pensez-vous que cette réflexion puisse s'appliquer au Gargantua ?
-
Les Désarrois de l'élève Törless Robert Musil
Les Désarrois de l'élève Törless Robert Musil (1880-1942) Roman, Autriche, 1906 Résumé « Une petite gare sur la ligne de Russie. » Madame la conseillère Törless souffrait une fois de plus à l'idée de laisser son fils dans cette petite ville loin de la capitale, dans les campagnes arides, presque inhabitées. La ville abritait une des écoles les plus réputées du pays où étaient formés les fils des meilleures familles. A l'heure du départ, dans un ultime accès de sollicitude maternelle, elle confia...