Catégorie : Français / Littérature
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Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Le dormeur du val
Introduction Ce sonnet a été inspiré à Rimbaud par un souvenir émouvant de la guerre de 1870. Mais le poète n'y étale pas indiscrètement sa sensibilité. L'élément descriptif prédomine avec l'évocation du cadre de la nature et du personnage. L'élément lyrique est seulement indiqué par le mouvement d'ensemble du poème, d'une manière de plus en plus précise, au fur et à mesure de sa progression. Les thèmes lyriques transparaissent çà et là sous les notations pittoresques. 1. L'élément descriptif Ce...
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Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Poèmes saturniens) - Grotesques
Commentaire du poème « Grotesques » (Poèmes Saturniens) de Paul Verlaine Introduction : Ce poème « Grotesques » est extrait des Poèmes Saturniens, premier recueil de Verlaine, publié en 1866. Dans ce recueil, Verlaine se pace sous le signe de Saturne, planète de la mélancolie. Les Saturniens figurent une sorte de communauté imaginaire à laquelle se trouvent associés tous ceux qui subissent l'influence de la « fauve planète. « Grotesque » prend plus précisément place dans la section « Eaux-Fortes...
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Juvénal
Juvénal L'oeuvre de Juvénal s'inscrit dans le mouvement néoclassique dont le début coïncide avec celui du pouvoir de Vespasien et qui se poursuit jusqu'au règne des deux premiers Antonins, Nerva et Trajan, soit, à peu près, de 69 à 117. Né avant 65, à Aquinum, en Campanie, fils véritable ou adoptif d'un riche affranchi, D. Junius Juvenalis passe, si l'on en croit un texte attribué à Suétone, la moitié de sa vie dans la fréquentation des rhéteurs, cultivant avec succès le genre à la mode de la dé...
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Léopold Sédar Senghor
Léopold Sédar Senghor L'homme “ tout d'une pièce ” peut être rassurant ; il est rarement véridique. Plus d'un, dans le cas de Léopold Sédar Senghor, est décontenancé par sa dualité, et s'obstine à ne prendre en considération qu'une de ses faces, peut-être en mémoire de l'ostracisme platonicien qui bannissait le poète de la Cité. Et pourtant, l'évidence est là, qui nous interdit de dissocier les activités d'un homme qui appartient à l'histoire autant qu'à la littérature. Il est né sous le régime...
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Eugène Sue
Eugène Sue 1804-1859 Des romans maritimes (Kernock le pirate, Plick et Plock, la Coucaratcha, la Vigie de Koat-Ven, etc.) inaugurèrent une production immodérée de près de deux cents volumes : Mathilde ou Mémoires d'une jeune femme, les Mystères de Paris, en dix volumes le Juif errant, en dix volumes ; les Sept Péchés capitaux, en seize volumes ; les Mystères du peuple, en seize volumes, etc. Les Mystères de Paris ont perdu de l'intérêt de scandale qui fit leur popularité, mais ils demeurent un d...
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Illuminations de RIMBAUD
Illuminations de RIMBAUD Recueil poétique d'Arthur Rimbaud, composé entre 1872 et 1875, au cours de ses voyages en Belgique, Angleterre et Allemagne. La maison de Rimbaud en Ethiopie Publié en 1886, l'ouvrage rassemble quarante-deux textes, des pièces en vers libres, forme que Rimbaud invente, et des poèmes en prose d'une grande originalité. Rimbaud crée un univers féerique où se mêlent visions, évocations et narrations. C'est un monde nouveau, inouï qu'il donne à pressentir avec tout ce qu'il a...
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LE ROMANTISME : LITTÉRATURE (XIXe siècle)
LE ROMANTISME : LITTÉRATURE (XIXe siècle) «Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire», disait Victor Hugo, qui proclamait aussi, dans la préface d'Hernani : «Le romantisme, c'est le libéralisme en littérature.» Le romantisme, réaction contre les consignes et les thèmes classiques, était avant tout l'expression d'une sensibilité nouvelle. L'émotion, l'imagination, prenaient le pas sur le rationalisme et l'esprit d'analyse. De tant de bouleversements —Révolution, émigration, guerres impériales...
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Abel-François Villemain
Abel-François Villemain 1790-1870 De l'Académie française à trente et un ans. Député, pair de France, ministre de l'Instruction publique sous LouisPhilippe, il enseigna à la Sorbonne avec un éclat qui aujourd'hui étonne et que ses livres nous semblent peu justifier : Éloge de Montaigne (1812), de Montesquieu (1816), Cours de littérature française (1828-1829), Tableau de l'éloquence chrétienne au IVe siècle (1846), M. de Chateaubriand, sa vie, ses ouvrages et son influence (1858), Essai sur le gé...
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William Makepeace Thackeray
William Makepeace Thackeray De son vivant, William Makepeace Thackeray a été si souvent mis en parallèle avec Charles Dickens que la petite histoire littéraire abonde en anecdotes fondées sur un chevauchement ironique de leurs noms. Le toast suivant est resté célèbre : "Je bois, Messieurs, à Dackens et Thickeray, c'est-à-dire, non, Dackeray et Thickens, enfin je veux dire Thackens et Dickeray." Le recul du temps a permis de s'éloigner de juxtapositions aussi hâtives. Dickens est indiscuté, aujou...
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Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Poèmes saturniens) - Nevermore
INTRODUCTION : I. — Ce sonnet est à la fois un épanchement, un récit et une évocation. Verlaine y évoque un souvenir au deuxième degré qui hante sa pensée et souligne le caractère inéluctablement révolu du passé; d'où le titre Nevermore (en français : Jamais plus) emprunté au célèbre refrain du Corbeau d'Edgar Poë, traduit par Baudelaire. II. — Le poème est une confidence sur un ton d'abord mélancolique comparable à celui d'une complainte (1 à 4) — puis désinvolte et lancinant par l'évocation d'...
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MONTAIGNE: Les Essais - XVI, De la gloire, extrait p.289
Dans cet extrait, Montaigne expose une thèse qui va contre le désir de gloire: on ne peut juger un homme selon les « apparences extérieures » que lui confère l'opinion publique, car ce serait négliger l'instabilité qui les caractérise. Ce passage est situé au centre de l'Essai, entre un mouvement dévaluant le jugement public (p.288) et un autre critiquant la recherche de l'honneur (p.290-291). Il s'inscrit donc dans un logique démonstrative à l'échelle de l'Essai De la gloire, mais il possède ég...
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Saint-Simon
Saint-Simon Ce qui rend d'ordinaire les "Mémoires" si ennuyeux, c'est que leurs auteurs attendent un âge avancé Pour les écrire. Après avoir passé leur vie à faire la guerre, l'amour de la politique, quand il ne leur reste plus assez de force ou d'esprit pour briller dans ces occupations, ils rédigent leur apologie et donnent un tour historique à leurs petites haines. Saint-Simon, lui, a sacrifié sa vie à ses Mémoires. Il les a commencés à dix-neuf ans et n'a, pour ainsi dire, travaillé...
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« Je veux qu'un conte soit fondé sur la vraisemblance, et qu'il ne ressemble pas toujours à un rêve. Je désire qu'il n'ait rien de trivial ni d'extravagant. Je voudrais surtout que, sous le voile de la fable, il laissât entrevoir aux yeux exercés quelque vérité fine qui échappe au vulgaire. » - Vous montrerez que Candide souligné de Voltaire rempli la fonction d'apologue tel que lui-même la définit dans son conte Le Taureau Blanc.
Demande d'échange de corrigé de MOUSTAFA Hatim ([email protected]). \Sujet déposé : Sujet : « Je veux qu'un conte soit fondé sur la vraisemblance, et qu'il ne ressemble pas toujours à un rêve. Je désire qu'il n'ait rien de trivial ni d'extravagant. Je voudrais surtout que, sous le voile de la fable, il laissât entrevoir aux yeux exercés quelque vérité fine qui échappe au vulgaire. » - Vous montrerez que Candide souligné de Voltaire rempli la fonction d'apologue tel que lui-même la définit d...
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En janvier 1976, lors de la parution de son roman, La Valse aux adieux, l'écrivain tchèque Milan Kundera déclarait : « Dans la vie, l'homme est continuellement coupé de son propre passé et de celui de l'humanité. Le roman permet de soigner cette blessure. » L'opinion de Kundera sur la fonction de l'oeuvre romanesque rejoint-elle votre expérience personnelle de lecteur ?
En janvier 1976, lors de la parution de son roman, La Valse aux adieux, l\'écrivain tchèque Milan Kundera déclarait : « Dans la vie, l\'homme est continuellement coupé de son propre passé et de celui de l\'humanité. Le roman permet de soigner cette blessure. » L\'opinion de Kundera sur la fonction de l\'oeuvre romanesque rejoint-elle votre expérience personnelle de lecteur ? Remarques préliminaires. Le sujet invite le candidat à réfléchir sur une fonction très précise du roman : « soigner [la]...
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George Orwell (pseudonyme de Éric Blair)
George Orwell (pseudonyme de Éric Blair) 1903-1950 D'une intégrité aussi peu commune que commode, il occupait toujours, comme critique et comme auteur de brochures politiques, des positions personnelles et provocantes. Son premier roman, Burmese Days (1934), s'attaque à 1'impérialisme. A Clergyman's Daughter (1935) et Keep the Aspidistra Flying (1936) démontrent sa sympathie pour les non-privilégiés. Mais son chef-d'oeuvre Animal Farm (1945), est une fable politique qui concerne une révolution t...
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Roger Nimier
Roger Nimier 1925-1962 Roger Nimier est né à Paris. Élève au Lycée Pasteur de Neuilly, sa turbulence ne mit pas sa science en échec et il obtint un prix de philosophie au Concours Général. Engagé volontaire dans sa dix-neuvième année, son expérience de la guerre permit au Hussard bleu de voir le jour (1950). De tous les jeunes écrivains, Roger Nimier fut le plus discret, mais cet effacement ne trahit point une intense activité d'homme de lettres, l'observateur le reconnut assez tôt pour le combl...
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ALFRED DE MUSSET: vie et théâtre
MUSSET (1810-1857) Jeune bourgeois pénétré de culture classique, ALFRED DE MUSSET se voit, dès l'âge de dix-sept ans, introduit au Cénacle. Il est élégant, intelligent et désinvolte. Il n'aime que les plaisirs légers, la fréquentation du monde, la poésie. A vingt ans, ses Contes d'Espagne et d'Italie le rendent célèbre. Mais trop indépendant pour se plier aux dogmes de l'école romantique, il abandonne ses amis et poursuit seul sa carrière d'écrivain. En 1833, il se lie avec George Sand. Ils part...
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Novalis
Novalis 1772-1801 Issu de la noblesse protestante saxonne, dont il hérita par tradition du pseudonyme Novalis, Friedrich von Hardenberg naquit à Wiederstedt. Après des études de droit et d'histoire (sous la direction de Schiller) à Iéna puis à Leipzig et Wittenberg, il occupa un poste administratif aux salines de Weissenfels dirigées par son père. Le décès prématuré de sa jeune fiancée Sophie von Khün en 1897 allait décider de son oeuvre. Il puisa dans son désespoir la force de lui survivre, cho...
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Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - L'échafaud
Victor HUGO, La Légende des siècles, « L'échafaud ». 1. C’était fini. Splendide, étincelant, superbe, 2. Luisant sur la cité comme la faulx sur l’herbe, 3. Large acier dont le jour faisait une clarté, 4. Ayant je ne sais quoi dans sa tranquillité 5. De l’éblouissement du triangle mystique, 6. Pareil à la lueur au fond d’un temple antique, 7. Le fatal couperet relevé triomphait. 8. Il n’avait rien gardé de ce qu’il avait fait 9. Qu’une petite tache imperceptible et rouge. 10. Le bourreau s’en ét...
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Comte de Lautréamont
Comte de Lautréamont Isidore-Lucien Ducasse, en littérature comte de Lautréamont, est né le 4 avril 1846 à Montevideo. Il était fils de François Ducasse, trente-six ans, chancelier délégué du Consulat de France et de Célestine Jacquette Davezac, vingt-quatre ans. Il est décédé à Paris le 24 novembre 1870, au 7 de la rue du Faubourg-Montmartre. Il a publié deux ouvrages : Les Chants de Maldoror et, comme "préface à un livre futur", Poésies. De son vivant, ils passèrent inaperçus. Ceux qui, les p...