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LE ROMANTISME : LITTÉRATURE (XIXe siècle)

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«Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire», disait Victor Hugo, qui proclamait aussi, dans la préface d'Hernani : «Le romantisme, c'est le libéralisme en littérature.» Le romantisme, réaction contre les consignes et les thèmes classiques, était avant tout l'expression d'une sensibilité nouvelle. L'émotion, l'imagination, prenaient le pas sur le rationalisme et l'esprit d'analyse. De tant de bouleversements —Révolution, émigration, guerres impériales — surgissait une littérature exaltant le sentiment individuel, s'adressant plus au coeur qu'à l'intelligence. Jadis, poètes et romanciers exprimaient leurs opinions et leurs états d'âme par l'intermédiaire de personnages fictifs. Désormais, ils n'hésiteront pas à les livrer directement, à la première personne, avec une sombre ou fiévreuse délectation. Illustré d'abord, en Grande-Bretagne, par Macpherson, puis par toute une pléiade de poètes, dont Byron, en Allemagne, par Goethe et Schiller, le romantisme s'annonça en France avec les premières oeuvres de Chateaubriand, Atala (1801), le Génie du christianisme (1802).

« LE ROMANTISME : LITTÉRATURE (XIXe siècle) «Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire», disait Victor Hugo, qui proclamait aussi, dans la préface d'Hernani : «Le romantisme, c'est le libéralisme en littérature.» Le romantisme, réaction contre les consignes et les thèmes classiques, était avant tout l'expression d'une sensibilité nouvelle.

L'émotion, l'imagination, prenaient le pas sur le rationalisme et l'esprit d'analyse.

De tant de bouleversements —Révolution, émigration, guerres impériales — surgissait une littérature exaltant le sentiment individuel, s'adressant plus au coeur qu'à l'intelligence.

Jadis, poètes et romanciers exprimaient leurs opinions et leurs états d'âme par l'intermédiaire de personnages fictifs.

Désormais, ils n'hésiteront pas à les livrer directement, à la première personne, avec une sombre ou fiévreuse délectation.

Illustré d'abord, en Grande-Bretagne, par Macpherson, puis par toute une pléiade de poètes, dont Byron, en Allemagne, par Goethe et Schiller, le romantisme s'annonça en France avec les premières oeuvres de Chateaubriand, Atala (1801), le Génie du christianisme (1802).

L'exotisme, l'inspiration poétique chrétienne, la désespérance de «René», futur «mal du siècle» où se complaira toute la jeune génération romantique, les élans lyriques, préfigurent la nouvelle esthétique.

Le mouvement prit son essor sous la Restauration et ses manifestations furent très variées, le même auteur passant souvent d'un genre à l'autre comme d'une source d'inspiration à une nouvelle.

Mais c'est en poésie qu'il s'affirma avec le plus d'éclat.

Les Méditations, de Lamartine (1820), spiritualistes et lyriques, marquent le véritable avènement du romantisme.

Vigny (Poèmes, 1822), Victor Hugo (Odes et Ballades, 1828, Orientales, 1829), Théophile Gautier, Musset, sont les figures de proue des cénacles romantiques.

Le roman se renouvelle aussi avec Balzac et Stendhal (le Rouge et le Noir, 1830) et, en ces temps où montent lei nationalismes et où l'on cherche l'évasion dans le temps et dans l'espace, le roman historique connaît une grande vogue avec Vigny (Cinq-Mars, 1826), Balzac (les Chouans, 1829), Hugo (Notre-Dame de Paris, 1831). La monarchie de Juillet vit l'apogée du romantisme avec les oeuvres maîtresses de Lamartine, Vigny, Hugo, Musset. Le roman, où un nouveau courant — le réalisme dans l'observation sociale — se greffait sur l'influence romantique, prit un essor exceptionnel avec Balzac, dont l'oeuvre commande tout le roman du xix.

siècle, Stendhal, George Sand, Théophile Gautier même, et bien d'autres.

L'histoire devenait plus précise.

Augustin Thierry ressuscitait les temps mérovingiens dans ses Récits, et tout le passé de la France allait s'animer d'un souffle nouveau avec les oeuvres de Michelet.. »

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