Catégorie : Français / Littérature
-
Mérimée: vie et oeuvre
MÉRIMÉE (1803-1870) Né dans un milieu voltairien et artiste, PROSPER MÉRIMÉE fait, non sans dilettantisme, d e solides études littéraires. Il fréquente le« grenier » du peintre Delécluze, se lie d'amitié avec Stendhal et conquiert une réputation enviable d'écrivain à la mode par des ouvrages où il s'amuse à mystifier ses lecteurs. Il se vante d'avoir été pendant quelques années « un très grand vaurien ». En 1830, il parcourt l'Espagne qui l'enchante. A son retour, profitant du changement de régi...
-
FÉNELON: Politique, religion et littérature
FÉNELON (1651-1715) Fils d'un gentilhomme périgourdin, FRANÇOIS DE SALIGNAC DE LA MOTHE-FÉNELON est attiré vers la prêtrise par une vocation impérieuse et tout d'abord il rêve de se consacrer aux missions du Levant. Sa santé fragile ne lui permet pas de réaliser ce projet. Mais il a l'occasion de déployer son zèle apostolique dans ses fonctions de supérieur des Nouvelles-Catholiques et au cours de deux missions dont il est chargé en Saintonge pour la conversion des protestants, en 1685 et 1687....
-
Anthony Trollope
Anthony Trollope 1815-1882 Sa jeunesse fut assombrie par les difficultés financières de sa famille que sa mère, Frances Milton Trollope, avait fait vivre par ses romans. Doit-on y voir la raison pour laquelle, quoique entré à 19 ans dans l'administration des Postes, il publia en 1847 un premier roman ? Fonctionnaire zélé, il n'en fit pas moins un métier de son talent d'écrivain. Son Autobiographie (1883) choqua la sentimentalité et le romanesque des Victoriens par la façon prosaïque et commercia...
-
LE THÉATRE GAI
LE VAUDEVILLE : GEORGES FEYDEAU (1862-1921) Georges Feydeau, fils d'un romancier de talent, Ernest Feydeau, conquit le titre de roi du vaudeville grâce à des oeuvres bouffonnes en trois actes dont les plus réussies sont L'Hôtel du libre échange (1894), La Dame de chez Maxim's (1899), Occupe-toi d'Amélie (1908). Vers la fin de sa carrière, il écrivit aussi des comédies en un acte, qui demeurent au répertoire : Feu la mère de Madame (1908); On purge Bébé (1910). Georges Feydeau excelle à construir...
-
NERVAL: poète, romancier et critique
L'ILLUMINÉ Il a été, dès sa jeunesse, anormalement sensible au charme du rêve. Mais c'est à partir de sa passion malheureuse pour Jenny Colon que commence vraiment pour lui « l'épanchement du songe dans la vie réelle ». Dès lors, il cherche partout des signes de l'au-delà, dans sa propre imagination, dans les cultes ésotériques, dans les légendes orientales, dans un catholicisme librement interprété. Par moments, il se croit tout près d'atteindre l'inconnaissable. Il est persuadé d'avoir travers...
-
Du théâtre romantique au théâtre naturaliste.
Du théâtre romantique au théâtre naturaliste. L'évolution du théâtre est beaucoup moins nette que celle du roman. En effet les audaces du réalisme et du naturalisme s'admettent plus difficilement à la scène qu'à la lecture. D'autre part, le théâtre reste pénétré d'influence romantique et la mode parnassienne, au lieu d'annihiler cette influence, la renforce plutôt. Les pièces en vers de Louis Bouilhet, Henri de Bornier, François Coppée ressuscitent par leur éloquence pompeuse ou attendrissante,...
-
L'ORIGINALITE DE MARIVAUX
PIERRE CARLET DE CHAMBLAIN DE MARIVAUX descend d'une famille de magistrats normands. Il est né à Paris, mais son enfance se passe à Riom, puis à Limoges. Revenu à Paris pour y faire des études de droit, il fréquente le salon de Mme de Lambert. Il est bien vu de Fontenelle et de La Motte-Houdar. Ses premiers ouvrages sont le divertissements d'un amateur. Ruiné en 1720 par la banqueroute de Law, il devient écrivain de métier, à la fois publiciste, romancier et dramaturge. C'est au théâtre qu'il tr...
-
Biographie: CHARLES DU BOS
Charles Du Bos, né de mère anglaise, a étudié à Oxford, puis voyagé à travers l'Europe : il n'est venu à la critique littéraire que vers l'âge de quarante ans. Ses enquêtes ne concernent pas seulement les écrivains français (Benjamin Constant, Mérimée, Stendhal, Proust, Gide, Claudel, Valéry), mais aussi les écrivains étrangers (Shakespeare, Goethe, Byron, Shelley). Un grand nombre de ses études sont réunies dans les sept volumes d'Approximations (1912-1937). Ce titre collectif définit sa méthod...
-
-
L'immoralisme de GIDE
ANDRÉ GIDE L'enfance d'ANDRÉ GIDE a baigné dans une atmosphère bourgeoise et puritaine, et ce sont des femmes, sa mère surtout, qui ont formé sa personnalité. Sa fortune lui permet de se lancer dans la littérature. Il est l'ami de Paul Valéry, le protégé de Mallarmé. Pour soigner un début de tuberculose, il séjourne à Biskra en 1893 et 1894. Il s'y libère des contraintes morales qui ont jusqu'alors pesé sur lui. Par un reste de conformisme, cet affranchi, si peu fait pour le mariage, épouse en 1...
-
Le Classicisme
Le Classicisme La direction particulière accordée par la France, et surtout par la France du XXe siècle, à sa littérature classique, l'originalité déroutante de ce classicisme, presque aussi différent de l'antiquité gréco-latine que des classicismes fort approximatifs d'autres littératures modernes, sont pour beaucoup d'observateurs étrangers une source de constant étonnement. Le classicisme français du XVIIe siècle constitue en effet un phénomène fort singulier. A un moment où les splendeurs li...
-
Le mouvement surréaliste
LA RÉVOLTE DADA En 1916 naquit à Zurich, dans le tumulte de la guerre mondiale, le mouvement Dada, qui se donna pour programme une subversion totale des valeurs morales, sociales, esthétiques, reconnues par le monde moderne. Quatre ans plus tard, Tristan Tzara l'implanta à Paris, avec le concours d'André Breton, de Paul Éluard, de Louis Aragon, de Philippe Soupault, de Francis Picabia. Les dadaïstes se signalent, dans les années 192o-1923, par une activité tapageuse et par des déclarations d'un...
-
L'oeuvre de FRANCOIS MAURIAC
FRANCOIS MAURIAC appartient à la riche bourgeoisie bordelaise. Orphelin de père, élevé par une mère très pieuse, il vécut une adolescence scrupuleuse et tourmentée. Barrès encouragea ses débuts littéraires. Sa carrière fut facile et brillante : en 1925, grand prix du roman; en 1933, élection à l'Académie; en 1952, prix Nobel de littérature. Tenté par le théâtre, il a depuis 1938 délaissé quelque peu son œuvre de romancier. Mais ses pièces ne valent pas ses romans, dont elles n'ont pas le style e...
-
Les salons philosophiques au XVIIIe siècle.
Les salons philosophiques au XVIIIe siècle. Dans la seconde moitié du siècle, l'influence des salons• sur la vie intellectuelle devient prépondérante. Ils dirigent les courants d'opinion. Ils consacrent la gloire littéraire. Ils font, dans bien des cas, les élections à l'Académie. Certains hommes de lettres, Grimm, l'abbé Galiani, doivent leur réputation moins à leurs écrits qu'à la place qu'ils ont tenue dans les salons. Toutes les classes s'y coudoient. Les philosophes y prennent conscien...
-
L'oeuvre de HENRY DE MONTHERLANT
La jeunesse de Montherlant se résume en une suite d'expériences violentes : à quinze ans, il estoque des taureaux en Espagne; à vingt-deux ans, il est grièvement blessé sur le champ de bataille; à trente et un ans, il reparaît dans l'arène et reçoit un coup de corne qui taillade la périphérie d'un de ses poumons. Le goût de l'action et du danger inspire ses premières oeuvres : La Relève du matin (1920), Le Songe (1922), dominés par l'image de la guerre; puis deux récits à la gloire du sport réun...
-
VOLTAIRE ET ROUSSEAU : entre haine et amour !
VOLTAIRE ET ROUSSEAU Ils ont d'abord été en bons termes. En 1755, Rousseau envoie son Discours sur l'inégalité à Voltaire, qui le remercie avec une courtoisie légèrement ironique. Rousseau répond à Voltaire en précisant son point de vue. Il le fait sans acrimonie. Mais lorsqu'il reçoit le Poème sur le désastre de Lisbonne, il adresse à Voltaire une nouvelle lettre, beaucoup plus vive, pour justifier la position de l'optimisme. Voltaire se contente de lui en accuser réception en quelques mots. Le...
-
L'ÉCOLE PARNASSIENNE
Après 1860, quelques revues contribuent, par leur orientation, à préparer la naissance d'un mouvement parnassien : La Revue fantaisiste (1861), fondée par le jeune Catulle Mendès, qui réagit contre la déclamation romantique et réhabilite la virtuosité;, La Revue du progrès (1863-64), fondée par Xavier de Ricard, qui vante la poésie scientifique; la revue L'Art (1865-66), où s'accuse l'influence de Leconte de Lisle. En 1866, l'éditeur Lemerre réunit des oeuvres de trente-sept poètes dans un recue...
-
-
Résumé: Gargantua et Pantagruel de FRANÇOIS RABELAIS
Gargantua et Pantagruel de FRANÇOIS RABELAIS Né à la fin du XV e siècle, vers 1494, à Chinon, cet humaniste, successivement moine, puis médecin, aura largement dépassé la quarantaine sans avoir publié un seul livre. Sa vie, souvent errante, de Montpellier à Lyon, de Ligugé à Rome, est marquée par une suite de condamnations pour obscénités et de persécutions qui l'atteindront jusque dans sa cure de Meudon en 1552. Il meurt l'année suivante. A l'époque de Rabelais, l'imprimerie vient d'être in...
-
Tristan CORBIERE (1845-1875) - Féminin singulier
Tristan Corbière, « Féminin singulier ». Éternel Féminin de l'éternel jocrisse ! Fais-nous sauter, pantins nous pavons les décors ! Nous éclairons la rampe... Et toi, dans la coulisse, Tu peux faire au pompier le pur don de ton corps. Fais claquer sur nos dos le fouet de ton caprice, Couronne tes genoux ! ... et nos têtes dix-corps ; Ris ! montre tes dents ! ... mais ... nous avons la police, Et quelque chose en nous d'eunuque et de recors. ... Ah tu ne comprends pas ? ... - Moi non plus - Fais...
-
Alexandre Blok
Alexandre Blok Son visage est régulier et beau, ses yeux larges et gris. Le front haut, droit, est surmonté d'une chevelure cendrée, rebelle. De haute taille, large d'épaules, doué d'une grande force physique, Alexandre Blok surprend par l'étrange lenteur d e ses mouvements, par l'expression figée, comme morte, de ses yeux, par sa voix, sourde, rappelant celle d'un homme mal éveillé ou d'un médium qui aurait à traduire les sons de l'Au-delà. Chaque mot, il le prononce comme s'arrachant à un son...
-
Fiodor Dostoïevski
Fiodor Dostoïevski Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski est né le 30 octobre 1821 à Moscou. En 1838 il entre à l'École des Ingénieurs de Saint-Pétersbourg, est nommé sous-officier du Génie en 1840, puis sous-lieutenant en 1842. Il écrit pendant cette période deux drames qui restent inachevés. En 1844 il demande sa retraite et commence les Pauvres Gens, sa première oeuvre, qui plaira et sera publiée en 1846. Alors, il fait la connaissance de Petrachevski, dont il se mettra bientôt (1847) à fréquente...