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Les salons philosophiques au XVIIIe siècle.

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Dans la seconde moitié du siècle, l'influence des salons• sur la vie intellectuelle devient prépondérante. Ils dirigent les courants d'opinion. Ils consacrent la gloire littéraire. Ils font, dans bien des cas, les élections à l'Académie. Certains hommes de lettres, Grimm, l'abbé Galiani, doivent leur réputation moins à leurs écrits qu'à la place qu'ils ont tenue dans les salons. Toutes les classes s'y coudoient. Les philosophes y prennent conscience de la force et de l'importance de leur parti. Mais ils n'y reçoivent pas de mots d'ordre. Les nécessités de la vie mondaine empêchent les maîtresses de maison d'adopter des positions trop tranchées. Mme Geoffrin détourne sèchement la conversation, lorsque, devant elle, on aborde certains sujets brûlants de politique ou de religion. C'est dans cette mesure seulement que l'on peut parler de salons philosophiques.

« Les salons philosophiques au XVIIIe siècle. Dans la seconde moitié du siècle, l'influence des salons• sur la vie intellectuelle devient prépondérante.

Ils dirigent les courants d'opinion.

Ils consacrent la gloire littéraire.

Ils font, dans bien des cas, les élections à l'Académie.

Certains hommes de lettres, Grimm, l'abbé Galiani, doivent leur réputation moins à leurs écrits qu'à la place qu'ils ont tenue dans les salons.

Toutes les classes s'y coudoient.

Les philosophes y prennent conscience de la force et de l'importance de leur parti.

Mais ils n'y reçoivent pas de mots d'ordre.

Les nécessités de la vie mondaine empêchent les maîtresses de maison d'adopter des positions trop tranchées. Mme Geoffrin détourne sèchement la conversation, lorsque, devant elle, on aborde certains sujets brûlants de politique ou de religion.

C'est dans cette mesure seulement que l'on peut parler de salons philosophiques. Mme de Tencin étant morte en 1749, Mme Geoffrin, alors âgée de cinquante ans, recueille son héritage mondain.

C'est une riche bourgeoise qui aime la vie intellectuelle, sans avoir elle-même de très grands dons d'esprit.

Elle reçoit des artistes (Soufflot, Falconet, Vernet, Boucher, La Tour), des gens de lettres (Marivaux, Montesquieu, Voltaire, Helvétius, d'Alembert), des étrangers (le romancier Horace Walpole, l'abbé Galiani, le philosophe Hume, le prince Poniatowski).

Elle est autoritaire, mais respectée pour son tact et sa prudence.

Elle pousse la serviabilité jusqu'à faire l'avance d'une somme de trois cent mille livres à l'Encyclopédie en difficulté. Contemporaine à peu près de Mme Geoffrin, la marquise du Deffand avait mené, étant jeune, une vie fort dissolue. En 1730, son salon est déjà célèbre.

Mais ce n'est encore qu'un lieu de réunion pour gens du monde.

S'étant prise d'amitié pour d'Alembert, elle attire chez elle, à partir de 1747, des écrivains et des philosophes : Fontenelle, Montesquieu, Marmontel, Marivaux.

En 1752, elle devient aveugle et s'adjoint comme lectrice sa nièce, Julie de Lespinasse.

La destinée sentimentale de Mme du Deffand est surprenante : cette femme sceptique et désabusée, douée d'une intelligence pénétrante, connut sur ses vieux jours la disgrâce d'aimer d'un amour absurde et romanesque l'écrivain anglais Horace Walpole, qui avait vingt ans de moins qu'elle. Julie de Lespinasse n'était pas vraiment belle, mais elle était intelligente, fine, séduisante, habile à diriger une conversation.

Chez elle, se continuaient les entretiens commencés chez Mme du Deffand.

Celle-ci, l'ayant appris, se jugea trahie et renvoya sa lectrice.

Mlle de Lespinasse ouvrit alors, en 1764, un salon dont on a dit qu'il fut le « laboratoire de l'Encyclopédie ».

Condorcet, Marmontel et surtout d'Alembert subirent, parmi beaucoup d'autres, le charme de cette jeune femme ardente et passionnée, qui mourut d'un chagrin d'amour.

Sa correspondance constitue, comme celle de Mme du Deffand, un document psychologique et historique de premier ordre. D'autres maisons accueillirent également les encyclopédistes : celle du philosophe matérialiste Helvétius, celle du riche baron d'Holbach, celle de Mme d'Épinay, celle de Mme Necker, femme du banquier genevois qui fut ministre de Louis XVI.

Mme Helvétius, après la mort de son mari (1771), continua de recevoir des amis fidèles dans sa maison d'Auteuil.

C'est là que se forma le groupe des « idéologues ».. »

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