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PEINTURE: Le style Louis XV (XVIIIe siècle)

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Les derniers feux de l'Ancien Régime. Vers 1720, une réaction se dessine contre la froide magnificence et le style surchargé et grandiose du siècle de Louis XIV. Dès la régence de Philippe d'Orléans, l'art s'adapte à une nouvelle mentalité, plus raffinée, et qui préfère le confort intime aux démonstrations de prestige. Les salons, si brillants au XVIIIe siècle, offrent un cadre accueillant pour les élites éprises des plaisirs de la conversation. Les boiseries sont sobrement compartimentées par une simple nervure moulée. Des bouquets de fleurs, des fruits, des feuillages, des palmes, des oiseaux, des singes et des chiens ornent lambris et rinceaux. Vers 1730, l'ornementation en vogue est la rocaille (rochers, grottes, coquillages). Les meubles sont légers et gracieux; les sièges, commodes, à la mesure du corps. L'ébénisterie triomphe: jamais les maîtres artisans n'ont montré plus de science et de goût du métier. Inspectés et protégés, ils sont tenus, par l'ordonnance du 12 décembre 1748, d'apposer leur marque sur les meubles de leur fabrication.

« Le style Louis XV (XVIIIe siècle) Les derniers feux de l'Ancien Régime.

Vers 1720, une réaction se dessine contre la froide magnificence et le style surchargé et grandiose du siècle de Louis XIV.

Dès la régence de Philippe d'Orléans, l'art s'adapte à une nouvelle mentalité, plus raffinée, et qui préfère le confort intime aux démonstrations de prestige.

Les salons, si brillants au XVIIIe siècle, offrent un cadre accueillant pour les élites éprises des plaisirs de la conversation. Les boiseries sont sobrement compartimentées par une simple nervure moulée.

Des bouquets de fleurs, des fruits, des feuillages, des palmes, des oiseaux, des singes et des chiens ornent lambris et rinceaux.

Vers 1730, l'ornementation en vogue est la rocaille (rochers, grottes, coquillages).

Les meubles sont légers et gracieux; les sièges, commodes, à la mesure du corps.

L'ébénisterie triomphe: jamais les maîtres artisans n'ont montré plus de science et de goût du métier.

Inspectés et protégés, ils sont tenus, par l'ordonnance du 12 décembre 1748, d'apposer leur marque sur les meubles de leur fabrication.

Citons, parmi les plus célèbres, Gondreaux, Jean-François Œben, Gilles Joubert, Charles Crescent.

Aux recettes éprouvées de la tradition, il$ joignent les nouvelles curiosités mécaniques.

Ils utilisent essences rares, bois des îles, marqueterie, vernis japonais, laques chinoises.

Le Coromandel et les meubles peints s'accordent aux soieries claires pour ajouter à la gaieté des appartements.

Les peintres Boucher, Nattier, et leur école, inspirent les décors.

Ils emploient des couleurs pastel pour illustrer des sujets légers et galants, des pastorales aux allusions mythologiques qu'on peint au-dessus des portes et des glaces.

L'exotisme est également à la mode: turqueries, chinoiseries, singeries, couvrent les trumeaux.

Après la découverte d'Herculanum .et de Pompéi en 1760, le rappel des formes droites gréco-romaines tempère les spirales fleuries. L'architecture du XVIIIe siècle reste, quant au fond, classique ou néoclassique; elle se signale par des angles adoucis, l'emploi du plein cintre au-dessus des baies, de grands cartouches de rocaille au-dessus des portails d'entrée.

Sous le règne de Louis XV se construisent les grandes places royales: à Bordeaux, la place de la Bourse par Gabriel; à Paris, la place Louis-XV, future place de la Concorde, par Jacques-Ange Gabriel, le fils du précédent; à Nancy, la place Stanislas, par Héré.

Le Petit Trianon, édifié à Versailles par Gabriel de 1763 a 1768, est un chefd'œuvre d'ordonnance et d'élégance.

On en retrouve les qualités dans les riches demeures des financiers et des grands seigneurs qui, au début du règne de Louis XV, ont abandonné Versailles pour Paris et le faubourg SaintGermain.. »

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