« Pourquoi aurions-nous peur de demain, puisque c'est nous qui le faisons grâce à notre travail d'aujourd'hui?» écrivait Emile Zola. Partagez-vous, en 1981, cet optimisme et cette assurance ?
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« Pourquoi aurions-nous peur de demain, puisque c'est nous qui le faisons grâce à notre
travail d'aujourd'hui?» écrivait Emile Zola.
Partagez-vous, en 1981, cet optimisme et cette
assurance?
remarques
Les remarques qui suivent ne constituent pas le plan détaillé.
Elles indiquent des directions
que l'élève doit développer.
La peur aujourd'hui
La phrase d'Emile Zola tente d'exorciser la crainte de l'avenir.
Que celle-ci demeure vivace aujourd'hui ne fait aucun doute.
Les résumés en témoignent;
Robert Debré souligne que les «basses époques voient grandir et proliférer les peurs collectives».
Le développement
de l'irrationnel témoigne de cette crainte de l'avenir qui incrimine volontiers la science.
Le succès de la sciencefiction comporte bien des signes de cette angoisse.
On craint aussi bien la suprématie de la technique que ses
dérèglements.
De façon plus générale encore, Albert Camus (se reporter -à l'épreuve 1) écrit que notre siècle est
celui de la peur.
Il signale les menaces qui pèsent sur la planète entière et affirme même que les hommes sont
«privés d'avenir».
Ainsi l'humanité serait dépourvue d'idéal, de grand projet capable d'assurer son devenir,
impuissante enfin à lutter contre toutes les forces d'intolérance.
L'optimisme de Zola
Il se comprend par l'engagement de Zola; son œuvre et son action lors de l'affaire Dreyfus prouvent que l'homme
s'engage dans le combat du présent avec l'intention de l'améliorer et aussi de préparer un avenir meilleur.
Sa lutte
ne s'explique que par la croyance au progrès.
En outre, son époque qui voit naître les grandes découvertes se
passionne pour la science et pense que celle-ci parviendra à apporter le bonheur.
Dire que cet optimisme est
totalement périmé aujourd'hui serait sans doute excessif.
D'abord, les apports des sciences et techniques ne sont
pas négatifs, loin de là.
Ensuite, "on peut penser que l'homme a les capacités de réagir et de surmonter les
difficultés.
Souvent la crainte du lendemain se confond avec la peur de l'inconnu.
Zola nie que le mystère existe
puisque l'homme est en train de forger son avenir.
On peut objecter que justement ce qui se passe sous nos yeux inquiète.
Mais Zola pense qu'il est alors possible
d'agir, de rectifier les injustices.
Car s'il est impossible de réagir contre ce qui n'existe pas encore, l'auteur pense
sincèrement que l'homme peut œuvrer dans le présent et, par conséquent, imposer sa force à l'avenir.
La relation du présent et du futur
La citation pose clairement la responsabilité des hommes d'aujourd'hui sur l'évolution future.
Le terme travail
introduit même une impression de sérieux et d'effort.
Du point de vue logique, il semble indéniable que l'avenir
procède du présent.
Cependant, on ne peut nier le sentiment d'impuissance qui anime la plupart des contemporains.
L'homme pense que l'évolution lui échappe, quelle monde poursuit une course folle sans que l'on puisse agir.
Ainsi le
rythme de transformation s'accélérant, il apparaît que la génération à venir n'aura plus de rapport avec celle de
2004.
C'est ce que Eric Raimond appelle le fil tranché.
Une telle rupture expliquerait aussi le fossé qui s'établit
d'après Roger Garaudy (épreuve 19) entre les générations..
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