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Emile Zola

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Emile Zola Le père de Zola était un ingénieur italien. Après avoir été officier d'artillerie, il devint ingénieur civil et se fixa à Marseille après avoir parcouru la plupart des pays d'Europe. Il avait quarante ans quand il conçut le projet d'un canal qui ravitaillerait Aix-en-Provence en eau potable. C'est durant ces travaux que mourut François Zola, le 27 mars 1847. Il laissait un fils unique et une femme âgée de vingt-cinq ans. Emile Zola a sept ans à la mort de son père. Cinq ans plus tard, en 1852, il entre au collège d'Aix. Parmi ses condisciples se trouve Paul Cézanne. Dans L'OEuvre, le romancier a longuement conté ce que furent ces années d'adolescence, les de collège, et surtout les promenades sans fin que Cézanne et lui faisaient dans la campagne aixoise. La mort de son mari ayant laissé Mme Zola dans une situation matérielle difficile, elle vient se réfugier à Paris chez des parents, en 1858. Son fils a dix-huit ans ; il entre au lycée Saint-Louis comme boursier, tente à deux reprises de passer le baccalauréat, sans succès, et trouve un emploi de commis des Douanes, qu'il abandonne trois mois plus tard. Une période de misère commence, qui ne prendra fin qu'en 1862, avec l'entrée de Zola chez l'éditeur Hachette. Pour cent francs par mois il fait des colis de livres. Depuis le collège Emile Zola rêve d'être écrivain ; il se proclame idéaliste, la réalité lui fait horreur. L'auteur qu'il admire le plus est Alfred de Musset. Aussi a-t-il écrit quantité de poèmes dont aucun n'a été publié. C'est l'un d'eux qu'il dépose un jour sur le bureau de son patron. Celui-ci, flatté d'avoir un poète parmi ses commis, augmente Zola, le fait passer au service de presse, et lui rend son manuscrit. Dans son nouvel emploi, Zola fait la connaissance de quelques confrères illustres : Ernest Renan, Taine, Edmond About, etc. Tout en s'occupant de la publicité des autres, il pense surtout à la sienne. Deux ans après son entrée chez Hachette, en 1864, son premier livre paraît : Contes à Ninon, inspiré des oeuvres de d'Alfred de Musset. Il devra publier trois autres livres et attendre 1868 pour attirer l'attention de la critique et du public avec Thérèse Raquin. On commence à s'intéresser à cet écrivain de vingt-huit ans, et Zola, avide de gloire, pense qu'il touche au but. Il n'en est rien.

« Emile Zola Le père de Zola était un ingénieur italien.

Après avoir été officier d'artillerie, il devint ingénieur civil et se fixa à Marseille après avoir parcouru la plupart des pays d'Europe.

Il avait quarante ans quand il conçut le projet d'un canal qui ravitaillerait Aix-en-Provence en eau potable.

C'est durant ces travaux que mourut François Zola, le 27 mars 1847.

Il laissait un fils unique et une femme âgée de vingt-cinq ans.

Emile Zola a sept ans à la mort de son père. Cinq ans plus tard, en 1852, il entre au collège d'Aix.

Parmi ses condisciples se trouve Paul Cézanne.

Dans L'OEuvre, le romancier a longuement conté ce que furent ces années d'adolescence, les de collège, et surtout les promenades sans fin que Cézanne et lui faisaient dans la campagne aixoise. La mort de son mari ayant laissé Mme Zola dans une situation matérielle difficile, elle vient se réfugier à Paris chez des parents, en 1858.

Son fils a dix-huit ans ; il entre au lycée Saint-Louis comme boursier, tente à deux reprises de passer le baccalauréat, sans succès, et trouve un emploi de commis des Douanes, qu'il abandonne trois mois plus tard.

Une période de misère commence, qui ne prendra fin qu'en 1862, avec l'entrée de Zola chez l'éditeur Hachette. Pour cent francs par mois il fait des colis de livres. Depuis le collège Emile Zola rêve d'être écrivain ; il se proclame idéaliste, la réalité lui fait horreur.

L'auteur qu'il admire le plus est Alfred de Musset.

Aussi a-t-il écrit quantité de poèmes dont aucun n'a été publié.

C'est l'un d'eux qu'il dépose un jour sur le bureau de son patron.

Celui-ci, flatté d'avoir un poète parmi ses commis, augmente Zola, le fait passer au service de presse, et lui rend son manuscrit.

Dans son nouvel emploi, Zola fait la connaissance de quelques confrères illustres : Ernest Renan, Taine, Edmond About, etc.

Tout en s'occupant de la publicité des autres, il pense surtout à la sienne. Deux ans après son entrée chez Hachette, en 1864, son premier livre paraît : Contes à Ninon, inspiré des oeuvres de d'Alfred de Musset.

Il devra publier trois autres livres et attendre 1868 pour attirer l'attention de la critique et du public avec Thérèse Raquin.

On commence à s'intéresser à cet écrivain de vingt-huit ans, et Zola, avide de gloire, pense qu'il touche au but.

Il n'en est rien. Pourtant, une illumination lui vient en lisant L'Introduction à la Médecine expérimentale de Claude Bernard.

Il rêve d'appliquer dans l'oeuvre romanesque une rigueur scientifique qui ne le cédera en rien à celle qui guide le savant dans son laboratoire.

Il se propose d'étudier les lois de l'hérédité sur plusieurs générations d'une famille qui aura pour nom Rougon-Macquart, et dont le lieu d'origine sera Aix (qui deviendra Plassans). Toute une suite de romans seront nécessaires pour mener à bien ce grandiose projet.

Combien y en aura-t-il ? C'est ce que Zola ne sait pas encore exactement, mais ce dont il est sûr c'est qu'il tient son grand oeuvre.

Il va étonner le monde par la nouveauté de ses vues, par la quantité de ses livres. L'éditeur Charpentier lui fait confiance ; il lui versera cinq cents francs par mois.

Zola, débarrassé de tout souci matériel, peut se mettre au travail.

Il commence par dresser l'arbre généalogique des Rougon-Macquart et par rassembler la documentation du premier roman de la série.

La commande d'un directeur de journal marseillais lui a donné, quatre ans plus tôt, le moyen d'apprendre la technique que désormais il utilisera constamment.

C'est en s'inspirant, en effet, de la liasse de faits divers que lui a apportée ce directeur, pour écrire une sorte de chronique du crime : Les Mystères de Marseille, que Zola a appris à prendre appui sur la réalité la plus minutieuse pour composer ses livres. Et voici l'édifice des Rougon-Macquart qui commence à s'élever.

Avec une régularité de tâcheron, Emile Zola écrit trois pages tous les matins, ce qui, à la fin de l'année forme un roman en deux volumes.

De 1871 à 1876, les six premiers paraissent : La Fortune des Rougon, La Curée, Le Ventre de Paris, La Conquête de Plassans, La Faute de l'abbé Mouret, Son Excellence Eugène Rougon. Emile Zola est un peu désemparé ; le succès dont il rêvait, tonitruant, foudroyant, qui jetterait les foules à ses pieds, n'est pas venu.

Certes, on parle de lui, on le moque, on l'attaque, mais ce n'est pas la grande réussite attendue.

Il se remet au travail.

Il sent que cette fois il tient un bon sujet ; un "frétillement de sa plume" l'en avertit.

Il écrit L'Assommoir, et le publie en 1877.

Le scandale a précédé la sortie du roman en librairie.

Alors qu'il paraissait en feuilleton dans Le Bien Public, les protestations des lecteurs ont été si nombreuses qu'on a interrompu la publication.

Le tumulte redouble quand le volume est mis en vente ; une explosion d'indignation s'étend des salles de rédaction à tout Paris, gagne la province, fait une sourde rumeur sur l'Europe. Enfin, voilà le tumulte, la gloire que Zola attendait depuis seize ans, depuis son premier livre.

Cette fois, il est servi ! Certes, avant Zola, d'autres écrivains avaient peint le peuple, mais jamais on ne l'avait fait avec une telle puissance, jamais nul écrivain n'était allé si loin dans la description de la misère, dans l'horreur de la condition humaine.

Le milieu, les êtres forment dans ce livre un tout indivisible ; de chapitre en chapitre, Zola nous contraint à descendre toujours plus bas dans l'enfer de ce faubourg.

Avec une cruauté qui jamais ne se relâche, il nous entraîne dans une réalité qui a la couleur, la densité d'un cauchemar.

S'aidant du détail juste, admirablement observé ou pressenti par une intuition géniale, il donne à L'Assommoir un accent de vérité à quoi on ne peut échapper.. »

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