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Vie et oeuvre de George SAND

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Aurore Dupin est fille d'un officier de l'armée impériale. Par lui, elle descend de Maurice de Saxe et des rois de Pologne. Du côté maternel, elle se rattache au petit peuple parisien. Orpheline de père à quatre ans, elle est élevée par sa grand-mère paternelle à Nohant, modeste village proche de La Châtre. Son éducation s'achève à Paris, dans l'aristocratique couvent des Augustines anglaises. En 1822, elle épouse Casimir Dudevant, fils d'un baron d'Empire. Elle ne tarde pas à souffrir de la médiocrité intellectuelle de son mari. Pour conquérir son indépendance, elle se rend à Paris au début de 1831, décidée à tenter sa chance dans la littérature. Son roman d'Indiana remporte un éclatant succès. Dès lors, sous le pseudonyme de GEORGE SAND, elle poursuit avec une admirable régularité son labeur d'écrivain, s'assurant ainsi d'importants revenus qu'elle dépense généreusement. Elle mène une vie sentimentale agitée. Sa liaison avec Musset (1833-1835) lui apporte des moments d'exaltation extrême, la révélation de l'Italie, mais plus de souffrances que de joies. Chopin, passionnément aimé au temps du voyage à Majorque (hiver 1838-1839) ne sera bientôt plus que son « malade ordinaire ». Intellectuellement, elle subit l'ascendant de Lamennais, puis de Pierre Leroux. Sa grande ambition, entre 1837 et 1845, sera de vulgariser « l'évangile » de ce philosophe. Elle s'intéresse aux grands hérétiques, aux Polonais exilés, aux poètes prolétaires.

« GEORGE SAND (1804-1876) Aurore Dupin est fille d'un officier de l'armée impériale.

Par lui, elle descend de Maurice de Saxe et des rois de Pologne.

Du côté maternel, elle se rattache au petit peuple parisien.

Orpheline de père à quatre ans, elle est élevée par sa grand-mère paternelle à Nohant, modeste village proche de La Châtre.

Son éducation s'achève à Paris, dans l'aristocratique couvent des Augustines anglaises.

En 1822, elle épouse Casimir Dudevant, fils d'un baron d'Empire. Elle ne tarde pas à souffrir de la médiocrité intellectuelle de son mari.

Pour conquérir son indépendance, elle se rend à Paris au début de 1831, décidée à tenter sa chance dans la littérature.

Son roman d'Indiana remporte un éclatant succès.

Dès lors, sous le pseudonyme de GEORGE SAND, elle poursuit avec une admirable régularité son labeur d'écrivain, s'assurant ainsi d'importants revenus qu'elle dépense généreusement. Elle mène une vie sentimentale agitée.

Sa liaison avec Musset (1833-1835) lui apporte des moments d'exaltation extrême, la révélation de l'Italie, mais plus de souffrances que de joies.

Chopin, passionnément aimé au temps du voyage à Majorque (hiver 1838-1839) ne sera bientôt plus que son « malade ordinaire ».

Intellectuellement, elle subit l'ascendant de Lamennais, puis de Pierre Leroux.

Sa grande ambition, entre 1837 et 1845, sera de vulgariser « l'évangile » de ce philosophe.

Elle s'intéresse aux grands hérétiques, aux Polonais exilés, aux poètes prolétaires. Du socialisme mystique elle passe à un socialisme pratique.

Sous la Seconde République, elle joue un rôle presque officiel aux côtés de Ledru-Rollin, puis elle conspire avec Barbès.

Après les journées de juin, elle prend peur.

Retirée à Nohant, elle trouve un refuge dans le rêve pastoral.

Pour redresser une situation matérielle compromise, elle commence une carrière d'auteur dramatique marquée par quelques éclatants succès et de nombreux déboires.

Son talent n'était pas fait pour le théâtre. Très opportuniste, elle se rallie à l'Empire.

Elle ne reprendra son indépendance frondeuse que lorsqu'elle pourra le faire sans risque.

D'ailleurs, en vieillissant, elle s'est embourgeoisée.

Elle ne comprend plus les aspirations du prolétariat.

Elle redoute tout bouleversement.

A Gambetta elle préfère M.

Thiers.

Elle essaie de garder le contact avec les milieux littéraires.

De jeunes écrivains, Flaubert, Dumas fils, l'entourent d'une affectueuse vénération.

Mais lorsqu'elle meurt en 1876, il y a longtemps que son rôle actif a pris fin. PRINCIPALES ŒUVRES Indiana (1832). Mariée à un homme âgé qui la traite durement, Indiana s'éprend du séduisant Raymon de Ramière.

Mais Raymon se révèle incapable d'un amour profond.

C'est un égoïste, surtout préoccupé de sa situation dans le monde.

Indiana, qui est d'ailleurs restée irréprochable, se trouve amenée jusqu'au bord du suicide.

Elle est sauvée par le dévouement de son cousin Ralph, avec qui elle refait sa vie dans la solitude de l'île Bourbon. Valentine (1832). Lélia (1833). Femme d'une intelligence dominatrice et d'une grande beauté, Lélia d'Almovar ne peut ni éprouver l'amour, ni saisir dans l'univers la présence de Dieu.

Elle symbolise le désespoir philosophique auquel est condamné le genre humain. Mauprat (1837). Les Mauprat, retranchés dans leur château fort (l'action se passe au XVIIIe siècle), règnent par la terreur sur le pays environnant.

Un jeune orphelin, leur neveu Bernard.

partage leur vie.

Destiné à devenir comme ses oncles un affreux bandit, il est métamorphosé en honnête homme par l'amour de sa cousine Edmée. Spiridion (1838-1839).

George Sand expose ici sous une forme romancée la doctrine religieuse qu'elle tient de Pierre Leroux. Le Compagnon du tour de France (1841). Une jeune fille noble, Yseult de Villepreux, s'éprend d'un modeste compagnon menuisier, Pierre Huguenin. Consuelo (1842-1843). La Comtesse de Rudolstadt (1843-1844). Après une enfance heureuse passée à Venise, Consuelo, cantatrice de génie, se trouve amenée à vivre en Bohême dans le lugubre château des Géants, où le comte Albert de Rudolstadt devient amoureux d'elle.

Albert, grand musicien et noble caractère, est un étrange personnage, égaré par l'excès de son mysticisme et par sa croyance à la réincarnation.

Consuelo l'épouse in extremis.

Poursuivant ses aventures, elle fréquente la cour de Frédéric II, elle subit un emprisonnement dans la forteresse de Spandau, elle reçoit l'initiation maçonnique.

Partout, elle rencontre un mystérieux protecteur, en qui elle finira par reconnaître le comte Albert toujours vivant.

Elle trouve le suprême accomplissement de sa destinée dans la pauvreté, le dévouement à ceux qu'elle aime et la fréquentation des humbles, pour qui son art est une consolation. Le Meunier d'Angibault (1845), Le Péché de M.

Antoine (1845) : romans d'inspiration socialiste publiés en feuilletons le premier dans La Réforme, le second dans L'Époque.. »

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