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L'oeuvre de GEORGE SAND

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Aurore Dupin épouse en 1822 le baron Dudevant; mais elle le quitte après huit ans de mariage, s'installe à Paris et se consacre à la littérature; elle adopte le pseudonyme de George Sand. Dans ses premiers romans, elle exalte la passion romantique; puis elle s'enflamme pour les doctrines socialistes et publie des récits animés d'une inspiration humanitaire. Retirée dès 1839 dans sa terre berrichonne de Nohant, elle compose aussi des idylles champêtres, qui touchent encore par leur fraîcheur naïve; et elle écrit inlassablement jusqu'à sa mort.

« Aurore Dupin épouse en 1822 le baron Dudevant; mais elle le quitte après huit ans de mariage, s'installe à Paris et se consacre à la littérature; elle adopte le pseudonyme de George Sand.

Dans ses premiers romans, elle exalte la passion romantique; puis elle s'enflamme pour les doctrines socialistes et publie des récits animés d'une inspiration humanitaire.

Retirée dès 1839 dans sa terre berrichonne de Nohant, elle compose aussi des idylles champêtres, qui touchent encore par leur fraîcheur naïve; et elle écrit inlassablement jusqu'à sa mort. L'ÉVOLUTION DE GEORGE SAND George Sand entretint son inspiration romanesque avec ses expériences; les manières successives de son talent correspondent aux étapes de sa vie. L'inspiration personnelle.

Lorsqu'elle eut conquis son indépendance, George Sand chercha d'abord le bonheur dans l'amour.

Ses premiers romans, Indiana (1831), Valentine (1832), Lélia (1833) contiennent des justifications et des confidences.

Elle revendique pour les femmes le droit à la passion et lance l'anathème aux conventions mondaines, aux préjugés sociaux, aux règles de la morale.

Sa sensibilité se révèle plus directement dans les Lettres d'un voyageur (1834), où elle fixe, pour Musset, ses impressions d'Italie. L'inspiration sociale.

A partir de 1836, George Sand, qui subit l'influence de Pierre Leroux, se mêle à l'agitation politique.

Les romans de sa seconde manière témoignent de sa ferveur nouvelle pour la cause du peuple.

Déjà dans Mauprat (1837), puis dans Le Compagnon du tour de France (1840), Le Meunier d' Angibault (1845), Le Péché de Monsieur Antoine (1847), elle défend les humbles, prêche la solidarité, la fusion des classes, le partage des terres; elle prédit l'avènement de la paix universelle. L'inspiration rustique.

Vers 1845, George Sand, devenue « la dame de Nohant », entreprend une suite de récits champêtres, où elle témoigne de son amour pour la terre natale et de sa sympathie profonde pour les paysans.

Ainsi paraissent successivement La Mare au Diable (1846), La petite Fadette (1849), François le Champi (185o), Les Maîtres Sonneurs (1853). La Mare au Diable. Germain, « le fin boulanger », aime passionnément sa terre, ses boeufs, son métier.

Il aime aussi sa famille : sa femme étant morte, il reporte son affection sur ses trois enfants et sur ses beaux-parents, qui le considèrent comme leur fils.

Voilà qu'ils lui demandent de se remarier : soumis à leur désir, il part pour faire la connaissance de celle qu'on lui destine; mais au cours du voyage, en pleine nuit, près de la sinistre Mare au Diable, il apprend à aimer Marie, la jeune bergère qui l'accompagne.

Comme elle est différente de la veuve coquette qu'il doit épouser! Mais l'aimera-t-elle? et que diront ses beaux-parents ? Ils ont, heureusement, le caractère aussi droit, le coeur aussi bon et, en outre, le jugement plus pénétrant que leur gendre; ils devinent la profondeur de son sentiment et découvrent la sagesse de Marie.

Leurs conseils bienveillants lui donnent le courage de revoir celle qu'il aime; et il trouve dans son coeur les mots simples qui amèneront la jolie bergère à lui avouer enfin son amour. La petite Fadette. Deux jumeaux berrichons, Sylvinet et Landry, ont grandi ensemble.

Landry, le cadet, est engagé dans une ferme de la région; et Sylvinet, qui souffre de la séparation, disparaît.

Landry, alerté, part à sa recherche et le retrouve grâce à la petite Fanchon, dite Fadette, maigre et noire comme un grillon.

Il a dû lui promettre en échange de la faire danser pour la Sainte-Andoche.

Le jour venu, Landry, qui courtise Madelon, la nièce de son patron, s'exécute de mauvais gré; mais ses sentiments évoluent; et de son côté, Fadette, métamorphosée par l'amour, devient une séduisante jeune fille.

Landry se déclare; Sylvinet, jaloux, souffre en silence; et Madelon, pour se venger, fait épier Fadette, qui doit quitter le pays.

Elle revient pour recueillir l'héritage de sa grand-mère.

Va-t-elle pouvoir épouser Landry ? Sylvinet, tombé en langueur, est un obstacle à leur union.

Elle le soigne, le sermonne, et il s'efface; mais, un mois après le mariage de son frère, il s'engage dans les armées de Napoléon. Les derniers romans.

George Sand, âgée, devenue grand-mère, a conquis une sorte de sérénité.

Elle n'oublie pas ses passions d'autrefois, qu'elle rappelle dans l'Histoire de ma vie (1854) et dans Elle et lui (1859), un récit transposé de ses amours avec Alfred de Musset.

Mais ses derniers romans sont dépourvus de toute exaltation. George Sand charpente désormais des intrigues solides, avec un souci du détail observé qui la rapproche des romanciers réalistes (Le Marquis de Villemer, 186o); et elle écrit, pour ses petits-enfants, d'aimables féeries (Contes d'une grand-mère). LE TALENT DE GEORGE SAND George Sand possède un puissant tempérament de romancier.

Elle imagine avec une inépuisable fécondité, peint les moeurs et les paysages avec une grande justesse de trait, conduit sa narration avec une parfaite aisance.

Enfin, elle gagne la sympathie de ses lecteurs par son idéalisme :, elle croit à l'amour, au progrès, à la bonté de l'homme. Mais beaucoup de ses romans, et surtout ceux qui défendent des thèses, ont vieilli.

Ses effusions lyriques, ses déclamations humanitaires, appartiennent à une époque révolue; sa psychologie paraît quelquefois rudimentaire.

Son style enfin, égal et facile, manque un peu de nerf.. »

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