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Que représente pour vous la nature ? Que pensez-vous des préoccupations écologiques de notre époque ?

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« INTRODUCTION Sortis des brumes de 68, les « écolos » faisaient sourire.

Élever des chèvres au Larzac, manger « bio », pratiquer la marche intensive, faisaient plutôt figure de prélassement intellectuel que de réponse concrète à un problème urgent. Les années ont passé.

Les « écolos » ont changé d'aspect.

Us ont coupé leurs cheveux, revêtu un costume classique ; ils sont entrés au Parlement, ont défendu leurs points de vue dans les Cours Européennes.

Aujourd'hui, on n'est plus « écolo » : on fait de l'« écologie » un de ses centres d'intérêt ; on n'intéresse plus les milieux marginaux du Quartier Latin : on s'adresse à un peuple tout entier, à un continent, au monde même pour proclamer haut et fort que la survie de l'homme passe par la préservation de la planète, qu'il est grand temps de penser à autre chose qu'à gagner toujours plus d'argent, de puissance en défigurant la nature.

L'écologie est au cœur des préoccupations du monde moderne qui tousse sous les fumées d'usine, qui meurt en tuant la nature. DÉVELOPPEMENT Sans doute, Jean-Jacques Rousseau au xviiie siècle avait-il déjà sensibilisé chacun à la beauté de notre patrimoine naturel ; sans doute les Romantiques du XIXe siècle avaient-ils glorifié les lacs aux eaux pures, les montagnes vivifiantes, rejetant les citadins dans leurs illusions de bien-être.

Personne cependant n'avait parlé de la nature comme on le fait depuis trente ans.

Car la nature n'est pas seulement belle et harmonieuse : elle est la condition de notre survie, la banque d'où nous tirons toutes nos ressources. Or les savants, les médias nous l'apprennent : la mort gagne du terrain sur la terre.

Outre les déserts qui avancent, anéantissant tout espoir de survie dans des zones déjà terriblement affamées, la couche d'ozone qui recouvre les pôles et qui garantit l'équilibre du système des saisons et les écarts de température, se déchire par endroits, sous l'effet des diverses pollutions du monde dit civilisé.

Gaz, produits chimiques, déchets, tout s'en mêle pour transformer notre planète en un vaste dépotoir sur lequel même les charognards, vautours de toutes espèces, ne sauraient plus vivre.

Et pourtant, la nature reste pour nous le refuge et le cadre de nos plaisirs les plus riches.

Quoi de plus intense que de découvrir les sources de l'Ardèche, les contrastes saisissants de l'Afghanistan, les couleurs incroyables du Grand Canyon, les fjords profonds de la Norvège ? Tant de beautés restent pour nous des modèles d'équilibre, de perfection et de permanence.

Le paradis existe bien sur la terre à côté de l'enfer, et cependant, n'est-ce pas l'enfer que les hommes voudraient étendre ? Le problème de la préservation de la nature est donc bien le souci majeur de la fin de notre siècle.

Assez de cette immaturité humaine qui agit sans prévoir les conséquences de ses actes, assez de cet égoïsme qui consiste à ne considérer que son profit immédiat ! La terre et sa conservation doivent faire l'objet d'une législation contraignante qui empêcherait les fous d'imposer leurs choix aux autres.

Sans ce dernier rempart, l'écologie risque de rejoindre toutes les utopies garantes d'un monde meilleur.

Hélas, de telles mesures coûteraient cher.

Comment en effet prescrire aux laboratoires pharmaceutiques des normes qui leur feraient dépasser leur budget ? Comment faire comprendre aux pétroliers qui n'hésitent pas à rejeter leur surplus en pleine mer — c'est moins cher — qu'ils doivent penser au bien public et à la sauvegarde des océans ? Les mers sont-elles, elles aussi, condamner à devenir des cimetières étrangers à toute vie, sous prétexte que l'argent est dur à gagner ? Peut-être le meilleur moyen de faire changer en douceur les mentalités est de les éduquer.

Car tout doit aussi commencer à l'école.

Chaque enfant doit être informé de l'importance de ses gestes, aussi bien dans nos pays avancés que dans le tiers-monde où l'on fait aussi n'importe quoi.

Chacun doit apprendre à respecter la vie de la communauté à laquelle il appartient, participer à sa sauvegarde et à sa renaissance.

Quant aux mauvais élèves, que les lois leur servent de garde-fous, et qu'ils soient punis s'ils les enfreignent.

À vrai dire, il n'y a pas si longtemps qu'en Tunisie le vol de l'eau était considéré comme un crime très grave ! Alors pourquoi pas la « désinvolture » visà-vis de la nature ? CONCLUSION Plus on réfléchit au problème de la sauvegarde de la nature, plus on sent que l'on n'a plus le choix.

Hélas, les années passent et les bonnes paroles s'envolent.

Aussi, pour en finir avec les vains discours, seule une prise de conscience de chaque individu, une éducation approfondie sur les équilibres et mécanismes subtils de la nature, suivie d'effets réels sur la vie quotidienne, pourraient permettre d'imaginer une vie sur terre moins noire que celle qu'on nous dessine.

Et d'ailleurs, n'est-ce pas notre devoir d'agir en ce sens ? Allons-nous supporter plus longtemps le léguer à nos descendants un univers sali, noirci par notre sans-gêne, notre gout du pouvoir et du profit incontrôlés ?. »

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