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PEINTURE: Antoine Coysevox (1640 - 1720)

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Devenu un des nombreux artistes choisis par Louis XIV, Colbert et Le Brun pour réaliser le gigantesque chantier de Versailles, Coysevox n'est pas dérouté par les règles du classicisme, il s'y plaît, elles n'entraveront pas son génie. Un parcours sans obstacles. Fils d'un menuisier lyonnais, il n'a pas à se chercher une vocation : il apprend la menuiserie chez son père. A dix-sept ans, comme bien des provinciaux, il "monte" à Paris, une recommandation pour Le Nôtre en poche, qui le fait entrer chez le sculpteur Lerambert. Sa carrière se poursuit sans heurt, le jeune académicien devient professeur, recteur, directeur et, pour finir, chancelier de l'Académie. A Versailles, son extrême habileté est remarquée par Le Brun qui lui confie Le Vase de la guerre et deux des statues qui animent les bassins du parterre d'eau. A Marly, il orne l'abreuvoir des chevaux de La Renommée et de Mercure, aujourd'hui à l'entrée des Tuileries. Mais toute sa spontanéité, son génie apparaissent dans Marie-Adélaïde de Savoie en Diane (1710), exécutée pour le duc d'Antin : pas d'idéalisation mais du naturel, elle a vingt-cinq ans et tout le souffle de la vie.

« Antoine Coysevox (1640 - 1720) Devenu un des nombreux artistes choisis par Louis XIV, Colbert et Le Brun pour réaliser le gigantesque chantier de Versailles, Coysevox n'est pas dérouté par les règles du classicisme, il s'y plaît, elles n'entraveront pas son génie. Un parcours sans obstacles. Fils d'un menuisier lyonnais, il n'a pas à se chercher une vocation : il apprend la menuiserie chez son père.

A dixsept ans, comme bien des provinciaux, il "monte" à Paris, une recommandation pour Le Nôtre en poche, qui le fait entrer chez le sculpteur Lerambert.

Sa carrière se poursuit sans heurt, le jeune académicien devient professeur, recteur, directeur et, pour finir, chancelier de l'Académie.

A Versailles, son extrême habileté est remarquée par Le Brun qui lui confie Le Vase de la guerre et deux des statues qui animent les bassins du parterre d'eau.

A Marly, il orne l'abreuvoir des chevaux de La Renommée et de Mercure, aujourd'hui à l'entrée des Tuileries.

Mais toute sa spontanéité, son génie apparaissent dans Marie-Adélaïde de Savoie en Diane (1710), exécutée pour le duc d'Antin : pas d'idéalisation mais du naturel, elle a vingt-cinq ans et tout le souffle de la vie. Un maître sans rival. C'est dans le portrait qu'il s'est le mieux exprimé, alliant le naturalisme et la spiritualité du Moyen Age au monumental de la Renaissance, dans des figures à la fois solennelles et vivantes.

Il est le véritable précurseur du XVIIIe siècle, révélant l'intelligence et le frémissement de la vie intime de ses modèles : Condé et son profil d'aigle, Colbert, scrupuleux et sage...

Coysevox sculptait lui-même ses bustes, de la boucle de cheveux au bouton d'un habit ; c'est cela qui donne toute sa véracité à sa galerie de portraits, digne de Saint-Simon. Témoignage. "Elle était régulièrement laide...

mais avait le sourire le plus expressif.

Son air simple et naturel charmait.

Sa gaieté jeune, vive, active animait tout.

Sa légèreté de nymphe la portait partout comme un tourbillon qui emplit plusieurs lieux à la fois et qui y donne mouvement et vie." Mémoires du duc de Saint-Simon à propos de la duchesse de Savoie.. »

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