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MALHERBE

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FRANÇOIS DE MALHERBE, originaire de Caen, attache d'abord sa fortune à un grand seigneur qui l'emmène en Provence. Il s'y marie, se lie d'amitié avec le président Du Vair, l'érudit Peiresc. Il acquiert un certain renom de poète, mais sa situation reste médiocre. En 1605, il réussit à se faire remarquer du roi. Il se fixe dès lors à Paris. Promu au rang de poète officiel, louangeur excessif de tous ceux qui le protègent, il est reçu dans la haute société et fréquente l'Hôtel de Rambouillet. Maynard, Racan et quelques autres le reconnaissent pour leur maître. Le vieux poète les réunit fréquemment et leur impose ses vues avec une autorité tyrannique. Lui-même produit de moins en moins. Avec son humeur querelleuse, sa franchise bourrue, l'étroitesse de ses jugements, c'est une personnalité peu attachante. Mais cet esprit clair et vigoureux, persuadé qu'il était le plus grand poète de son temps, a exercé sur tout le classicisme une forte influence.

« MALHERBE (1555-1628) FRANÇOIS DE MALHERBE, originaire de Caen, attache d'abord sa fortune à un grand seigneur qui l'emmène en Provence.

Il s'y marie, se lie d'amitié avec le président Du Vair, l'érudit Peiresc.

Il acquiert un certain renom de poète, mais sa situation reste médiocre.

En 1605, il réussit à se faire remarquer du roi.

Il se fixe dès lors à Paris. Promu au rang de poète officiel, louangeur excessif de tous ceux qui le protègent, il est reçu dans la haute société et fréquente l'Hôtel de Rambouillet.

Maynard, Racan et quelques autres le reconnaissent pour leur maître.

Le vieux poète les réunit fréquemment et leur impose ses vues avec une autorité tyrannique.

Lui-même produit de moins en moins. Avec son humeur querelleuse, sa franchise bourrue, l'étroitesse de ses jugements, c'est une personnalité peu attachante.

Mais cet esprit clair et vigoureux, persuadé qu'il était le plus grand poète de son temps, a exercé sur tout le classicisme une forte influence. PRINCIPALES ŒUVRES Les Larmes de saint Pierre (1587) : poème inspiré d'un modèle italien et dédié à Henri III. Ode au roi Henri le Grand sur la prise de Marseille (1600). Ode à Marie de Médicis pour sa bienvenue en France (1600 Consolation à M.

Du Périer sur la mort de sa fille (vers 1). Prière pour le roi Henri le Grand allant en Limousin (1605).

C'est ce poème qui valut à Malherbe la faveur d'Henri IV.

I Ode à la reine, mère du roi, sur les heureux succès de sa régence (1610).

Ode au roi Louis XIII allant châtier la rébellion des Rochelois (1628).

Sonnet sur la mort de son fils (1628). Commentaire sur Desportes.

C'est probablement en 1606 que Malherbe nota sur son exemplaire de Desportes les remarques, presque toujours malveil- tantes et rageuses, constituant ce commentaire, qui ne fut publié qu'au XIXe siècle. SA DOCTRINE Il n'a écrit aucun ouvrage théorique.

Sa doctrine, qui semble s'être élaborée peu à peu, mais qui était au point avant 1600, se dégagé de ses propos recueillis par son disciple Racan et des annotations qu'il mit en marge des oeuvres de Desportes. Il est très éloigné du point de vue humaniste.

Les ambitions de la poésie érudite et aristocratique lui sont étrangères.

Il ne réclame pas l'imitation des anciens et des Italiens.

Tout ce qu'il exige, c'est une pensée fortement charpentée, une clarté parfaite.

Il ne tolère pas l'à-peu-près. En vertu de ces principes, il supprime tout ce qui encombre et alourdit le vocabulaire: archaïsmes, latinismes, expressions empruntées aux langues étrangères, aux patois, aux techniques.

Il s'applique à donner à chaque terme un seul sens parfaitement défini.

Pour régler ces problèmes, il se fonde sur l'usage II tient le plus grand compte du parler populaire.

Il proscrit toutefois les termes « sales et bas ». Il réglemente aussi la versification.

Il recommande l'emploi de certaines strophes, il en fixe le rythme.

Il se montre très exigeant pour la césure et pour la rime.

Il condamne l'hiatus, l'enjambement, les chevilles. SON LYRISME Il a donné le modèle d'un lyrisme formel, dans lequel la sensibilité tient peu de place.

Il a surtout écrit des pièces de circonstance et développé des idées générales.

La plupart de ses poèmes amoureux ont été faits sur commande, pour le compte de ses protecteurs. Si elle manque d'âme, sa poésie ne manque pas de grandeur.

Elle doit cette qualité à la rigueur de la forme, à la fermeté au moins apparente des convictions, au stoïcisme de la pensée, à une sorte de dureté exigeante, à une attitude pleine d'orgueil. Il ne faut pas voir en ce poète un pur classique.

Dans la mesure où il aime la surcharge, les métaphores compliquées, les ornements mythologiques, l'emphase, l'hyperbole, il se rattache à l'esthétique baroque.. »

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