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La littérature russe

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Après la révolution soviétique, la littérature s'est enlisée. Le dégel post-stalinien permet un regain d'intérêt, avec une place privilégiée accordée aux récits de science-fiction, aux romans policiers et d'espionnage. En 1962, un homme domine toute la littérature d'après le dégel : Alexandre Soljenitsyne. Il publie Une journée d'Ivan Denissovitch, après l'autorisation de Khrouchtchev, récit de ses années passées au goulag de 1945 à 1953 avec un immense succès tant en URSS qu'à l'étranger. Romancier, essayiste, auteur de Premier cercle et du Pavillon des cancéreux Soljenitsyne écrira une lettre contre la censure qui lui vaudra d'être exclu de l'Union des écrivains. L'Archipel du Goulag publié en samizdat passe à l'Ouest et paraît à Paris en 1973. L'auteur ­ à qui le prix Nobel de littérature a été attribué en 1970 ­ est arrêté en 1974, expulsé, déchu de la citoyenneté soviétique et se retire dans le Vermont aux États-Unis. L'oeuvre romanesque de Soljenitsyne prend alors la forme d'une épopée en dix volumes, relatant les événements de l'année 1914 à avril 1917, entreprise singulière et sans égal par le plus grand auteur russe de ces dernières années. Depuis 1994, Soljenitsyne a regagné la Russie et vit à Moscou.

« La littérature russe Après la révolution soviétique, la littérature s'est enlisée.

Le dégel post-stalinien permet un regain d'intérêt, avec une place privilégiée accordée aux récits de science-fiction, aux romans policiers et d'espionnage.

En 1962, un homme domine toute la littérature d'après le dégel : Alexandre Soljenitsyne.

Il publie Une journée d'Ivan Denissovitch, après l'autorisation de Khrouchtchev, récit de ses années passées au goulag de 1945 à 1953 avec un immense succès tant en URSS qu'à l'étranger.

Romancier, essayiste, auteur de Premier cercle et du Pavillon des cancéreux Soljenitsyne écrira une lettre contre la censure qui lui vaudra d'être exclu de l'Union des écrivains. L'Archipel du Goulag publié en samizdat passe à l'Ouest et paraît à Paris en 1973.

L'auteur à qui le prix Nobel de littérature a été attribué en 1970 est arrêté en 1974, expulsé, déchu de la citoyenneté soviétique et se retire dans le Vermont aux États-Unis.

L'oeuvre romanesque de Soljenitsyne prend alors la forme d'une épopée en dix volumes, relatant les événements de l'année 1914 à avril 1917, entreprise singulière et sans égal par le plus grand auteur russe de ces dernières années.

Depuis 1994, Soljenitsyne a regagné la Russie et vit à Moscou. La poésie également est une des formes littéraire les plus populaires en Russie, où les poètes sont considérés à l'égal des comédiens et des cinéastes de renom.

Bulat Okudzhava (1924-1997) a été l'un des poètes les plus remarqués de la décennie 1960-70.

Rédacteur poétique de la Gazette littéraire de Moscou de 1956 à 1964, il publie son premier recueil de poèmes en 1960.

Il fut par la suite auteur de romans historiques et obtint le prix littéraire de Russie en 1994.

Joseph Brodsky (1940- 1996) commence à publier clandestinement dans les années 60 et, condamné pour parasitisme en 1964, il est expulsé d'Union soviétique en 1972.

Installé aux États-Unis, Joseph Brodsky est le dernier grand poète russe après Mandelstam et Akhmatova, l'auteur d'une oeuvre poétique d'une grande qualité, nostalgique et pleine d'humour.

Auteur de nombreux essais et de récits, il a aussi écrit une pièce en un acte, et un recueil d'essais, Loin de Byzance, rédigé directement en anglais.

Dans son oeuvre poétique, La Grande Élégie à John Donne, Les Élégies romaines et Le marbre sont les recueils les plus remarquables d'une production poétique d'une exceptionnelle envergure et d'une grande intensité poétique.

Le prix Nobel de littérature a été décerné à Joseph Brodsky en 1987.

Il est le premier écrivain russo-américain à en être lauréat.

La poésie continue à être populaire en Russie, où les poètes de l'ère du dégel khrouchtchévien sont en grande faveur auprès de la jeunesse : Eugène Evtouchenko, Andreï Voznessenski, Victor Sosnora ou encore Bela Akhoadoulina, tous nés dans les années 30. Il y a cependant des poètes moins connus en particulier ceux dits de l'École de Leningrad, auteurs talentueux chez qui la forme très classique contraste avec le contenu : Rein, Kouchner, Neiman en particulier.

Il ne semble pas que les années de glasnost sous Gorbatchev, ni la dissolution de l'Union soviétique aient suscité d'autres talents de l'envergure d'un Joseph Brodsky et l'art romanesque se développe essentiellement chez les écrivains russes exilés. Les frères dramaturges et écrivains Alexandre et Lev Shargorodsky, qui ont trouvé refuge en Suisse, sont auteurs de plus d'une douzaine de livres où ils parlent de l'exil avec humour ; David Xarkish, né en 1938 à Moscou, a émigré en Israël et Andreï Makine qui vit en France a reçu les prix Goncourt et Médicis en 1995 pour son roman Le Testament français.

Figure extraordinaire et polymorphe des lettres russes, Alexandre Zinoviev, né en 1922, est un auteur allégorique maniant admirablement l'essai philosophique, la satire et le roman comme dans Les Hauteurs béantes paru en Suisse en 1976.

Il émigrera en 1978 après la parution de L'Avenir radieux.

Avec Les confessions d'un homme en trop.

Zinoviev devient véritablement un chroniqueur de la mémoire au même titre que Soljenitsyne.. »

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