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Corneille, L'Illusion comique, Acte III, scène 8.

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Corneille, L'Illusion comique, Acte III, scène 8. CLINDOR. Vous me rendez confus, et mon âme ravie Ne vous peut, en revanche, offrir rien que ma vie : Mon sang est le seul bien qui me reste en ces lieux, Trop heureux de le perdre en servant vos beaux yeux ! Mais si mon astre un jour, changeant son influence, Me donne un accès libre aux lieux de ma naissance, Vous verrez que ce choix n'est pas fort inégal, Et que, tout balancé, je vaux bien mon rival. Mais, avec ces douceurs, permettez-moi de craindre Qu'un père et ce rival ne veuillent vous contraindre. ISABELLE. N'en ayez point d'alarme, et croyez qu'en ce cas L'un aura moins d'effet que l'autre n'a d'appas. Je ne vous dirai point où je suis résolue : Il suffit que sur moi je me rends absolue. Ainsi tous les projets sont des projets en l'air. Ainsi... MATAMORE. Je n'en puis plus : il est temps de parler. ISABELLE. Dieux ! On nous écoutait. CLINDOR. C'est notre capitaine : Je vais bien l'apaiser ; n'en soyez pas en peine.

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