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Que ce serait-t-il passé si Geneviève Anthonioz de Gaulle n’avait pas rejoint ATD quart monde ?

Publié le 19/06/2023

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« Problématique : Que ce serait-t-il passé si Geneviève Anthonioz de Gaulle n’avait pas rejoint ATD quart monde ? Qu’est-ce que ATD Quart monde ? ATD Quart monde a pour objectif l'éradication de l'extrême pauvreté et comme principe fondateur que ceux qui subissent cette situation doivent être les premiers acteurs de leur propre promotion.

Il fait appel à l'engagement de chaque citoyen pour transformer les mentalités et poser des actes concrets de solidarité.

Il propose aussi d'en faire un engagement durable en devenant volontaire-permanent.

Cette expression « Quart Monde », inventée à la fin des années 60 par le Père Joseph Wresinski, fondateur du mouvement qui deviendra le Mouvement ATD Quart Monde, est née de la rencontre avec les personnes vivant dans la grande pauvreté en France, au bidonville de Noisy-le-Grand.

Elle a pris tout son sens au fur et à mesure de l’extension du mouvement de bidonvilles en cités, en France et dans le monde.

Ce n’est pas un hasard, si elle est née à un temps donné de notre Histoire.

C’est pourquoi Joseph Wresinski orientera toujours l’action et la réflexion du Mouvement ATD Quart Monde, avec cette volonté de créer les conditions pour permettre aux personnes de s’exprimer, de s’associer avec d’autres, d’échanger, d’être représentées et d’interroger la société à partir de cette connaissance.

C’est cette connaissance qui a permis en France, entre autres, un dialogue avec les forces vives de la Nation d’abord au Conseil économique et social, dans des instances consultatives comme la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme et finalement au Parlement.

Le mouvement ATD Quart monde est présent et agit dans 32 pays sur les 5 continents grâce à 450 volontaires-permanents, 6 273 alliés et 2 260 militants du Quart Monde, 22 172 donateurs et 50 salariés en France.

Créé par le prêtre catholique Joseph Wresinski, le Mouvement ATD Quart Monde rassemble, autour de la volonté de mettre fin à la misère, des femmes et des hommes de diverses appartenances confessionnelles, philosophiques et politiques, et de toutes origines sociales. Qui est Genevieve Anthonioz de Gaulle ? Geneviève de Gaulle-Anthonioz, née le 25 octobre 1920 à Saint-Jean-deValériscle et morte le 14 février 2002 à Paris, est une résistante française puis militante des droits de l'homme et de la lutte contre la pauvreté.

Elle est la nièce du président de la République Charles de Gaulle.

Sous l'Occupation, alors qu'elle est étudiante, elle mène des actions de résistance au sein du Groupe du musée de l'Homme puis du réseau Défense de la France.

Arrêtée le 20 juillet 1943, déportée à Ravensbrück où elle arrive le 3 février 1944, elle attendit plus de cinquante ans pour relater sa terrible expérience du système nazi dans La Traversée de la nuit (1998).

Elle y dénonce la haine et la violence pires que la mort, une détresse inhumaine.

Geneviève de Gaulle-Anthonioz était membre puis présidente de l’Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR).

Elle suit les procès des criminels nazis en Allemagne, puis participe à l’essor du mouvement politique lancé par son oncle, le RPF.

Après la guerre, elle s'engage notamment dans la lutte contre la pauvreté et assure la présidence de l'antenne française d'ATD Quart Monde de 1964 à 1998. Son parcours dans la résistance Elle s'était engagée dans le mouvement Défense de la France parce que, voyant sa patrie menacée de disparaître, elle avait découvert « qu'on pouvait donner sa vie pour la défendre ».

Étudiante en histoire, Geneviève s’engage à 20 ans dans la Résistance où elle rejoint l’un des premiers réseaux, dit du « musée de l’Homme ».

Elle transmet des messages, mène des actions de renseignements, puis rejoindra la clandestinité. Qu’est-ce que « le musée de l’Homme » ? Le « réseau du Musée de l’Homme » est l’un des premiers organismes clandestins de résistance, né de manière spontanée dès l’appel du général de Gaulle et l’annonce de l’armistice par le Maréchal Pétain en juin 1940. Ce mouvement se transforme en un « secteur » clandestin et définitivement structuré en octobre 1940.

Il compte 100 membres répartis en huit groupes aux activités propres comme l’évasion de prisonniers (grâce à de faux certificats de maladie et le recrutement de passeurs), la propagande (les journaux Résistance et Vérité français sont créés respectivement en septembre et décembre 1940) et le renseignement (collecte d’informations et leur acheminement vers Londres). Qu’est ce que le mouvement Défense de la France ? Le mouvement Défense de la France est une organisation française de résistance à l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale ; son journal Défense de la France, est le plus gros tirage de la presse clandestine de l'époque. Sa déportation au camp de Ravensbrück Le 20 juillet 1943, elle tombe dans un piège.

Arrêtée et emprisonnée, elle est déportée, le 3 février 1944, au camp de femmes de Ravensbrück.

Elles sont un millier à partir dans le premier grand convoi de femmes pour l’Allemagne.

Un voyage cauchemardesque de trois jours et trois nuits, prélude à l’horreur concentrationnaire.

Une expérience qui va la marquer profondément.

Elle a fait dans les camps de concentration l’apprentissage de ce qu’était le nazisme, en fait un déni de vivre.

Dans les camps de concentration elles étaient vouées à la destruction complète.

Ils la faisaient expérimenter ce qu’était la destruction d’un être humain.

Elle sera détenue jusqu'en février 1945.

En octobre 1944, elle est placée en isolement au bunker du camp, décision prise par Himmler afin de la garder en vie et de l'utiliser comme monnaie d’échange, à une époque où Charles de Gaulle gouverne la France libérée.

Elle n'en sortira que le 25 avril 1945. Comment est-elle entrée dans ATD quart monde ? En octobre 1958, Geneviève de Gaulle rencontre Joseph Wresinski.

Le curé, qui a fondé ATD (Aide à Toute Détresse) un an et demi plus tôt, insiste pour qu’elle vienne visiter le bidonville de Noisy-le-Grand.

Elle découvre là un monde qui la renvoie à Ravensbrück : sur le visage de ces hommes et de ces femmes, elle a retrouvé quelque chose qu’elle avait connu sur les visages de ses camarades à Ravensbrück.

Elle dit « quand on n’a plus d’espérance, quand on est usé par un combat quotidien dont on se dit qu’il ne peut finir que par notre mort.

Le visage perd ce rayonnement que possède chaque être humain en lui ».

Elle ne compare pas un bidonville à un camp de concentration ; les gens n’étaient pas là pour être détruits.

Mais quand on n’a pas d’eau pour se laver, pas d’endroit pour dormir, pas de culture parce qu’on ne peut pas y accéder, on arrive à des expériences qui ne sont pas si lointaines.

Elle sait ce qu’est l’humiliation de sentir mauvais.

Elle a reconnu sur les sans-logis de Noisyle-Grand l’odeur qu’elle connaissait bien, qu’elle avait portée sur elle.

« Quand on a été touché par le mal absolu, la seule réponse est la fraternité ».

Elle a été frappée par le visage de ces hommes et de ces femmes, et de leurs enfants.

Ils n’étaient pas encore marqués par la misère.

L’idée que ces enfants n’avaient pas plus de chance que leurs parents lui était insupportable.

Le père Joseph Wresinski disait : « Être proche des très pauvres, c’est se compromettre avec eux ».

Il n’y a pas de vie sans risque, on ne fait rien de grand sans risquer quelque chose. C’est grâce a la rencontre de ce prêtre qu’elle devenu un membre influent de ATD quart monde. Quels sont les progrès accomplis dans la société grâce ATD.... »

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