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Vous imaginerez un dialogue humoristique entre deux personnages qui s'opposent sur la conception du bonheur ?

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La volonté [ne] fait jamais la moindre démarche que vers cet objet. C'est le motif de toutes les actions de tous les hommes. Jusqu'à ceux qui vont se pendre.   Et cependant depuis un si grand nombre d'années jamais personne, sans la foi, n'est arrivé à ce point où tous visent continuellement. Tous se plaignent, princes, sujets, nobles, roturiers, vieux, jeunes, forts, faibles, savants, ignorants, sains, malades, de tous pays, de tous les temps, de tous âges et de toutes conditions. [...]   Qu'est-ce donc que nous crie cette avidité et cette impuissance, sinon qu'il y a eu autrefois dans l'homme un véritable bonheur, dont il ne lui reste maintenant que la marque et la trace toute vide, et qu'il essaie inutilement de remplir de tout ce qui l'environne, recherchant des choses absentes le secours qu'il n'obtient pas des présentes, mais qui en sont toutes incapables, parce que ce gouffre infini ne peut être rempli que par un objet infini et immuable, c'est-à-dire que par Dieu même. -       Concevoir le bonheur comme accessible au cours de la vie humaine c'est en avoir une conception réductrice, manquant de plénitude. Pour Kant, prendre le bonheur au sérieux, c'est le penser comme devant être illimité. Aussi ne peut-il concerner que la vie posthume de l'âme, et son seul rapport avec la moralité est qu'elle nous en rend dignes, être vertueux permet d'accéder au bonheur mais post-mortem (sans toutefois que ce bonheur soit obtenu automatiquement : c'est une décision de Dieu qui nous l'accorde ou non).

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