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Sainte- Beuve a pu dire de La Fontaine qu'il était le seul grand poète personnel de son siécle. Son oeuvre, en effet, révèle ses sentiments, ses opinions, ses goûts, tout l'homme, en un mot. Essayez de peindre son caractère d'après ses fables ?

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On retrouve dans les fables: I. L'épicurien aimable et de bonne compagnie. La Fontaine n'a pas été l'homme des devoirs austères, mais un épicurien. Il ne nous trace pas de l'homme et de la vie un tableau très séduisant : il prend doucement les hommes comme ils sont et ne s'indigne que contre le pédantisme, l'hypocrisie, le mensonge. Il est pitoyable à nos faiblesses et nous conseille seulement de ne pas nous laisser duper et de tirer de la vie tout le bien possible, sans lui demander ce qu'elle ne peut pas donner.

« « Le moi est haïssable, » disait Pascal et ce mot pourrait servir d'épigraphe à toute la littérature du XVIIe siècle. Cependant un poète fait exception : La Fontaine.

Sainte-Beuve... On retrouve dans les fables: I.

L'épicurien aimable et de bonne compagnie. La Fontaine n'a pas été l'homme des devoirs austères, mais un épicurien.

Il ne nous trace pas de l'homme et de la vie un tableau très séduisant : il prend doucement les hommes comme ils sont et ne s'indigne que contre le pédantisme, l'hypocrisie, le mensonge.

Il est pitoyable à nos faiblesses et nous conseille seulement de ne pas nous laisser duper et de tirer de la vie tout le bien possible, sans lui demander ce qu'elle ne peut pas donner. II.

Le Champenois avisé et malicieux, mais sans méchanceté.

Cela se traduit par mille traits de satire tantôt légère, tantôt plus mordante, mais jamais bien cruelle. Un curé s'en allait gaîment... A ces mots l'animal pervers C'est le serpent que je veux dire... Et je sais même sur ce fait Bon nombre d'hommes qui sont femme». III.

L'ami sensible et délicat.

La Fontaine n'a été ni bon mari, ni bon père, mais il a été ami fidèle (Fouquet).

Nul n'a parlé en termes plus touchants de l'amitié. Qu'un ami véritable est une douce chose! (Les deux Amis). De quelle façon délicate il parle du sentiment qui unissait les deux pigeons! Noter aussi les dédicaces et, en particulier, celle à Mme de la Sablière. IV L'amant de la nature, de la solitude et de la rêverie. Il est le seul qui, au XVIIe siècle, ait vraiment aimé la nature pour elle-même.

Sans doute il ne s'étend pas en de longues descriptions : un mot lui suffit (le cristal d'une fontaine, les lapins qui se jouent parmi le thym et la rosée, etc.).

Il est discret et pittoresque.

Il aime les aspects gracieux et tendres, il goûte la solitude et la rêverie (Cf.

Le Songe d'un habitant du Mogol.) V.

Le poète, que tout intéresse, amuse ou passionne, qui est capable de regarder des animaux, des heures entières, qui sympathise avec eux, qui vit dans un monde de rêve et de fantaisie; l'artiste, enfin, capable de tout sentir, de tout représenter, de tout animer.. »

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