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Quelles sont les limites des adaptations cinématographiques des livres ?

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la première adaptation en 1910, en film muet, par J. Searle Dawley     2)      Le suspense et l'intrigue littéraires sont souvent irreprésentable en totalité à l'écran.   Les adaptations cinématographiques sont souvent contraintes à des impératifs de durée et de budget, les empêchant ainsi de transmettre les moindres détails de l'intrigue d'une oeuvre littéraire, d'autant plus lorsque celle-ci est longue. Le réalisateur doit choisir certains passages qui lui semblent les plus marquants et en laisser d'autres de côté. Ce choix influe parfois sur le suspense de l'oeuvre qui apparaît comme amoindri dans l'adaptation. Ces choix tendent d'ailleurs parfois à trahir le message de l'écrivain, le réalisateur tendant à s'approprier l'oeuvre littéraire afin de lui faire véhiculer un message qui lui est propre. Ceci se présente pourtant comme une limite que la probité interdit de franchir lorsque l'on emprunte son oeuvre à un auteur. ·         Adaptation du Da Vinci Code très controversée, relevant le défi de représenter en 2h30 les 574 pages du roman de Dan Brown : l'intrigue perd de son suspense et de sa richesse. ·         Adaptation du roman à succès de Khaled Hosseini, Les Cerfs-Volants de Kaboul, par Marc Forster qui retrace, à travers le récit d'une amitié brisée, le destin de l'Afghanistan depuis 1979. Le film a été jugé, par certains journalistes, comme véhiculant « une vision manichéenne et totalement pro-américaine de l'histoire, renvoyant dos à dos les communistes et les talibans, vantant les vertus du courage, de la virilité, et de la réussite sociale.

« Analyse du sujet et problématisation : Le sujet porte sur une forme particulière de réécriture : l'adaptation cinématographique d'une œuvre littéraire, c'est à dire la transformation d'une œuvre écrite en film, sa transposition du livre à l'écran.

Les genres littéraires concernés par cette transposition sont essentiellement le théâtre ( mais peut-on véritablement parler de transposition puisque le théâtre est fait pour être représenter et témoigne donc d'une parenté certaine avec le cinéma ; par ailleurs, le théâtre ne doit être envisagé ici qu'en tant que livre, donc dans sa version écrite et non représentée) et surtout le roman et avec lui toutes les formes de récits ( nouvelles, contes, etc…). Le sujet n'envisage ce phénomène de réécriture de transposition trans-générique que de façon partielle, du point de vue des limites, c'est-à-dire sinon des échecs du moins des difficultés rencontrées lors d'une telle entreprise. Notons que le terme de « limites » désigne, au sens premier, une ligne de démarcation, une frontière. Problématique : En quoi la transposition cinématographique d'une œuvre littéraire est-elle difficile ? Quelles sont les frontières entre œuvre cinématographique et œuvre littéraire ? Ce sujet met finalement en jeu l'imperméabilité des frontières et le rapport hiérarchique entre le 7ème art et l'art littéraire.

Il invite à examiner les apports et intérêts des deux disciplines et à statuer sur les notions d'art majeur et d'art mineur. I) La transposition à l'écran comme appauvrissement du récit Les adaptations à l'écran d'œuvres littéraires s'avèrent souvent déceptives elle sont obligées de sélectionner des passages, de modifier certains pans de l'intrigue de l'œuvre…etc.

Elles sont dès lors davantage limitées que les livres. 1) La richesse narrative d'une œuvre littéraire ne peut être totalement représentée à l'écran Dans une œuvre littéraire, l'écrivain laisse souvent libre cours à son imagination et peut se laisser aller aux développements les plus farfelus.

Le romancier, en particulier, lorsqu'il conçoit son œuvre n'a pas à l'esprit les contraintes nécessaires à l'adaptation cinématographique : la richesse thématique et descriptive d'un roman ne peut donc se retrouver, à l'identique dans un film.

Le roman peut restituer, par exemple, toutes les nuances abstraites de la psychologie humaine, ce qu'un réalisateur va avoir du mal à faire ressortir à l'écran, à moins de superposer à l'image des passages lus du roman, témoignant ainsi de la supériorité de ce dernier.

Il en est de même pour la transposition cinématographique de contes, type d'œuvre littéraire multipliant les extravagances parfois difficiles à mettre en image. Cf.

Le jugement de Simone de Beauvoir sur les adaptations de romans à l'écran : « l'adaptation d'un roman à l'écran est presque toujours regrettable.

Le visage d'Emma Bovary est indéfini et multiple, son malheur déborde son cas particulier ; sur l'écran je vois un visage déterminé, et cela diminue la portée du récit.

» Ex : · les premières adaptations de Frankenstein de Marie Schelley n'ont pu, par manque d'avancée technologique dans le cinéma, restituer fidèlement la dimension fantastique du roman ( le fantastique paraît artificiel) : cf.

la première adaptation en 1910, en film muet, par J.

Searle Dawley 2) Le suspense et l'intrigue littéraires sont souvent irreprésentable en totalité à l'écran. Les adaptations cinématographiques sont souvent contraintes à des impératifs de durée et de budget, les empêchant ainsi de transmettre les moindres détails de l'intrigue d'une œuvre littéraire, d'autant plus lorsque celle-ci est longue.

Le réalisateur doit choisir certains passages qui lui semblent les plus marquants et en laisser d'autres de côté.

Ce choix influe parfois sur le suspense de l'œuvre qui apparaît comme amoindri dans l'adaptation.

Ces choix tendent d'ailleurs parfois à trahir le message de l'écrivain, le réalisateur tendant à s'approprier l'œuvre littéraire afin de lui faire véhiculer un message qui lui est propre.

Ceci se présente pourtant comme une limite que la probité interdit de franchir lorsque l'on emprunte son œuvre à un auteur. · Adaptation du Da Vinci Code très controversée, relevant le défi de représenter en 2h30 les 574 pages du roman de Dan Brown : l'intrigue perd de son suspense et de sa richesse. · Adaptation du roman à succès de Khaled Hosseini, Les Cerfs-Volants de Kaboul, par Marc Forster qui retrace, à travers le récit d'une amitié brisée, le destin de l'Afghanistan depuis 1979.

Le film a été jugé, par certains journalistes, comme véhiculant « une vision manichéenne et totalement pro-américaine de l'histoire, renvoyant dos à dos les communistes et les talibans, vantant les vertus du courage, de la virilité, et de la réussite sociale.

» (Le Monde) · Terence Fisher, pour réaliser Le Chien des Baskerville, dispose d'un petit budget.

Il supprime donc la. »

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