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MICHEL DE MONTAIGNE (Michel EYQUEM, seigneur de)

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Montaigne a élaboré des Essais pendant trente ans. Imprégnée de vie et de livres, l'oeuvre rend compte au mieux, et pour la première fois, de ce qu'est l'écriture conjuguée avec la réflexion sur le monde et sur soi. Les livres et l'action Né en Guyenne d'un père qui avait connu le temps glorieux des guerres d'Italie et les espoirs de l'humanisme, Michel de Montaigne reçoit d'abord l'éducation d'un précepteur allemand qui lui parle latin : l'accès aux bonnes lettres lui est assuré, malgré son dégoût du collège de Guyenne (1539-1546), où professaient pourtant d'illustres humanistes. Après d'hypothétiques études de droit à Toulouse, il entre au Parlement de Bordeaux (1557) où il rencontre La Boétie : cet ami à la vertu stoïcienne mourra en 1563, laissant à Montaigne une impression de vide qu'il tentera de combler par les Essais, « tombeau » d'abord édifié autour des sonnets du disparu. Il participe aux premières guerres de religion comme gentilhomme loyaliste, mais se retire des « affaires » en 1571 pour rédiger ses notes ; un premier travail littéraire, la traduction du Livre des créatures de Raymond Sebond, lui avait été demandée par son père. Au lieu de continuer à « bâtir Montaigne », il écrit et lit, mais ne s'éloigne pas de la vie publique : il suit l'armée catholique et se retrouve pris entre deux camps, car il devient gentilhomme de la chambre du roi de Navarre. Atteint de la « gravelle », il part en voyage de cure en Allemagne et en Italie, juste après la première édition des Essais (1580). Il est élu maire de Bordeaux pendant son absence, puis une deuxième fois (1583-1585), alors qu'il doit contenir les ligueurs et négocier avec Henri de Navarre. Après la peste de 1585 qui l'oblige à s'éloigner, il rédige de nombreuses additions aux livres déjà publiés et compose un Livre III. À Paris, où il s'est rendu pour faire imprimer sa nouvelle édition (1588), il est embastillé quelques heures, puis libéré sur l'intervention de la reine-mère et des Guise ; il participe ensuite aux États généraux de Blois et manifestera son loyalisme à Henri IV. Il lit encore beaucoup de philosophes et d'historiens, et rédigera jusqu'en 1592 un millier d'additions nouvelles. La mort interrompt la préparation d'une dernière édition réalisée en 1595 par sa « fille d'alliance », Marie de Gournay, qui défend l'auteur contre les jugements défavorables de Pasquier et de Jean-Pierre Camus. Le Journal de Voyage, partiellement rédigé par Montaigne, ne paraîtra qu'en 1771.

« MICHEL DE MONTAIGNE (Michel EYQUEM, seigneur de) Le parfait honnête homme Né au château de Montaigne, dans le Périgord, dont il prend le nom lorsqu'il en hérite, il reçoit de son père une instruction humaniste en latin et en grec.

A l'image de son père pour qui il a une affection profonde, Montaigne commence à Bordeaux une carrière politique et exerce comme son père la charge de magistrat.

C'est dans ce cadre qu'il fait la rencontre d'un autre jeune magistrat, Etienne de La Boétie (1530-1563).

Leur amitié restera indéfectible. La Boétie exerce une grande influence sur Montaigne, il lui apporte une pensée stoïcienne, une réflexion politique et morale nouvelle. Une "retraite" anticipée Très affecté par la mort prématurée de La Boétie, il surmonte son deuil en concevant le projet de rédiger les Essais. Il mène toujours une action diplomatique et politique de médiateur entre les catholiques et les protestants, mais s'en désintéresse peu à peu.

A 38 ans, il décide de se retirer sur ses terres.

C'est alors qu'il commence véritablement la rédaction de l'oeuvre de sa vie, les Essais. Une profonde sérénité Il retrouve une fonction importante en 1581 lors de son élection à la mairie de Bordeaux.

Toutefois, ses écrits ne portent aucune trace de cette vie publique.

Ils reflètent au contraire la vie intérieure d'un homme qui note toutes ses réflexions et tous les événements marquants pour son évolution intellectuelle et morale.

Les Essais intègrent le récit du grand voyage que Montaigne effectue à travers l'Europe en 1580-1581, en Allemagne et en Italie.

Ecrits en 1580, ils sont remaniés en 1588, puis en 1595, peu avant sa mort. La publication des "Essais" Les Essais sont publiés en 1580 pour la première édition, en 1588 pour la deuxième.

Ils connaîtront une dernière édition, posthume, en 1595.

Ils sont divisés en trois livres, sans cesse augmentés et remaniés par l'auteur, dénués de toute composition thématique. Citations "Mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine." (les Essais) "Si l'on me presse de dire pourquoi je l'aimais (La Boétie), je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant : parce que c'était lui, parce que c'était moi." "Chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition." Montaigne a élaboré des Essais pendant trente ans.

Imprégnée de vie et de livres, l'oeuvre rend compte au mieux, et pour la première fois, de ce qu'est l'écriture conjuguée avec la réflexion sur le monde et sur soi. Les livres et l'action Né en Guyenne d'un père qui avait connu le temps glorieux des guerres d'Italie et les espoirs de l'humanisme, Michel de Montaigne reçoit d'abord l'éducation d'un précepteur allemand qui lui parle latin : l'accès aux bonnes lettres lui est assuré, malgré son dégoût du collège de Guyenne (1539-1546), où professaient pourtant d'illustres humanistes. Après d'hypothétiques études de droit à Toulouse, il entre au Parlement de Bordeaux (1557) où il rencontre La Boétie : cet ami à la vertu stoïcienne mourra en 1563, laissant à Montaigne une impression de vide qu'il tentera de combler par les Essais, « tombeau » d'abord édifié autour des sonnets du disparu.

Il participe aux premières guerres de religion comme gentilhomme loyaliste, mais se retire des « affaires » en 1571 pour rédiger ses notes ; un premier travail littéraire, la traduction du Livre des créatures de Raymond Sebond, lui avait été demandée par son père.

Au lieu de continuer à « bâtir Montaigne », il écrit et lit, mais ne s'éloigne pas de la vie publique : il suit l'armée catholique et se retrouve pris entre deux camps, car il devient gentilhomme de la chambre du roi de Navarre.

Atteint de la « gravelle », il part en voyage de cure en Allemagne et en Italie, juste après la première édition des Essais (1580).

Il est élu maire de Bordeaux pendant son absence, puis une deuxième fois (1583-1585), alors qu'il doit contenir les ligueurs et négocier avec Henri de Navarre. Après la peste de 1585 qui l'oblige à s'éloigner, il rédige de nombreuses additions aux livres déjà publiés et compose un Livre III.

À Paris, où il s'est rendu pour faire imprimer sa nouvelle édition (1588), il est embastillé quelques heures, puis libéré sur l'intervention de la reine-mère et des Guise ; il participe ensuite aux États généraux de Blois et manifestera son loyalisme à Henri IV.

Il lit encore beaucoup de philosophes et d'historiens, et rédigera jusqu'en 1592 un millier d'additions nouvelles.

La mort interrompt la préparation d'une dernière édition réalisée en 1595 par sa « fille d'alliance », Marie de Gournay, qui défend l'auteur contre les jugements défavorables de Pasquier et de Jean-Pierre Camus.

Le Journal de Voyage, partiellement rédigé par Montaigne, ne paraîtra qu'en 1771. Livre en spirale. »

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