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L'IDÉALISME DE GEORGE SAND

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On oppose habituellement au réalisme de Balzac l'idéalisme de George Sand. Pourtant ce que voulait faire la romancière d'Indiana, c'était composer une « chronique », présenter des personnages « terre à terre », et la critique du temps crut pouvoir reconnaître dans ce roman « un livre de l'école de Stendhal » C'est dire que George Sand n'adopta pas du premier coup la position littéraire dans laquelle on la confine habituellement. D'autre part, elle est capable d'une observation réaliste poussée jusqu'à la malice. On rencontre dans son oeuvre des femmes coquettes, des amants tyranniques, des paysans finauds, des bourgeois cupides. Elle sait dessiner des silhouettes caricaturales, raconter des scènes comiques d'une authenticité parfaite.

« L\'IDÉALISME DE GEORGE SAND On oppose habituellement au réalisme de Balzac l'idéalisme de George Sand.

Pourtant ce que voulait faire la romancière d'Indiana, c'était composer une « chronique », présenter des personnages « terre à terre », et la critique du temps crut pouvoir reconnaître dans ce roman « un livre de l'école de Stendhal » C'est dire que George Sand n'adopta pas du premier coup la position littéraire dans laquelle on la confine habituellement.

D'autre part, elle est capable d'une observation réaliste poussée jusqu'à la malice.

On rencontre dans son oeuvre des femmes coquettes, des amants tyranniques, des paysans finauds, des bourgeois cupides.

Elle sait dessiner des silhouettes caricaturales, raconter des scènes comiques d'une authenticité parfaite. Sa faculté dominante n'en est pas moins l'imagination « Dans le vrai, quelque beau qu'il soit, j'aime à bâtir encore », écritelle.

Une puissante intuition la guide.

L'évocation de la Bohême, dans Consuelo, est si exacte que les Tchèques ont pu croire qu'elle correspondait à une connaissance réelle du pays.

Mais son imagination travaille uniquement dans le sens de ce qui la flatte.

Très consciente de sa tendance instinctive à idéaliser, la romancière en a fait une théorie d'art.

Dans la préface de La Mare au Diable, elle affirme sa volonté « de faire aimer les objets de sa sollicitude et au besoin de les embellir un peu ».

Ses paysans, tout en restant des êtres simples, seront donc justes et fiers, et ses héroïnes campagnardes, la petite Marie, la petite Fadette, Thérence, Brulette seront nobles et touchantes.

Personnages stylisés assurément. Pourtant ils ne manquent pas de vérité humaine. C'est dans l'agencement des intrigues que cet art trop imaginatif produit les effets les moins heureux.

Faute de serrer la réalité d'assez près, George Sand place ses héros dans des situations souvent invraisemblables, dans un enchaînement de malheurs qui ne peuvent se dénouer que par miracle.

Ce défaut s'accroît à mesure qu'elle avance en âge, d'autant plus visible qu'il n'est désormais masqué ni par le lyrisme de la forme, ni par la générosité de l'intention, ni par la poésie des descriptions, ni par la vérité de l'analyse.

C'est pourquoi les romans de ses dernières années, non pas ceux que nous avons cités, mais d'autres moins connus, ne sont pas bons. Elle fut l'une des gloires de son temps.

Le romantisme l'avait placée d'emblée au premier rang.

Pendant la plus grande partie du siècle, elle conserva son prestige.

On discutait ses idées, mais on admirait son talent.

Le reclassement des réputations qui s'est opéré au XXe siècle lui a été défavorable.

Balzac, Stendhal, Flaubert jouissent d'une faveur qu'elle a perdue.

L'éclat de ses aventures amoureuses lui a porté un préjudice posthume.

D'autre part, ses fidèles ont eu la maladresse de présenter tendancieusement son caractère et sa vie, et de bâtir autour de « la dame de Nohant » une légende un peu niaise.

A force de s'extasier sur sa franchise, sa bonté, la fermeté de ses convictions démocratiques, sa noblesse d'âme, ils ont éveillé des méfiances très légitimes.

De fait, il lui arriva d'être dure et injuste.

Elle altérait la vérité, lorsque cette vérité lui était désagréable.

Ses ralliements ressemblent trop à des reniements.

Mais si elle est restée en deçà de son idéal, cela ne veut point dire qu'elle n'eut pas d'idéal.

Sa volonté de dépassement fut réelle et touchante.

Sa grande passion fut vraiment, comme elle aimait à le dire, la passion des idées.

Elle a mis dans son oeuvre tous les élans généreux de sa nature imparfaite.

Et par la puissance de son génie, « elle a été, dans ses meilleurs jours, le roman même » (André Maurois). PRINCIPALES OEUVRES Traduction de Faust (1828). Voyage en Orient.

Publié par fragments de 1844 à 1850 et dans sa totalité en 1851. A ses notes de voyage, à ses descriptions du réel, Nerval ajoute beaucoup de fantaisie.

Il s'interrompt pour conter longuement l'histoire du calife Hakem, la légende de Balkis. La Bohême galante : souvenirs de jeunesse publiés en 1852 dans L'Artiste et remaniés l'année suivante sous ce titre : Petits châteaux de Bohême. Les Filles du feu (1854).

Ce recueil contient sept nouvelles écrites à des dates diverses et au regroupement desquelles Nerval travailla fébrilement pendant l'automne de 1853.

La plus célèbre de ces nouvelles s'intitule Sylvie.

Sylvie est une dentellière du Valois, pour laquelle le poète, encore adolescent, éprouve une tendre amitié.

Au cours d'une fête champêtre, il est ébloui par une jeune châtelaine, Adrienne, dont il perd aussitôt la trace.

Il délaisse Sylvie.

Pourtant il revient parfois la voir au village Mais il pense toujours à l'autre, plus ou moins confondue avec une actrice, qu'Il désigne sous le nom d'Aurélie.

Finalement, il apprend qu'Adrienne est morte.

Il retrouve Sylvie mariée et mère de famille et regrette le bonheur qu'il a peut-être laissé échapper. Les Chimères (1854) : suite de douze sonnets joints en appendice au recueil des Filles du feu. En voici les titres : El Desdichado (le déshérité), Myrtho, Horus, Antéros, Delfica, Artémis, Le Christ aux Oliviers (5 sonnets), Vers dorés.

Ces poèmes sont pleins d'allusions aux révélations que Nerval croit avoir reçues de l'au-delà. Aurélia (1855). Dans ces pages commencées peu après la crise de 1841, reprises durant l'hiver de 1853, achevées en 1854, Nerval tient le journal de sa folie.

Il en reconstitue les visions avec une application émerveillée : scènes tantôt radieuses, tantôt macabres, où reviennent constamment les êtres qu'il a le plus aimés : son vieil oncle de Mortefontaine, Sylvie, Adrienne et surtout Aurélia, c'est-à-dire Jenny Colon.

Il compare son expérience « à ce qui pour les anciens représentait l'idée d'une descente aux enfers ».

Il a le sentiment d'avoir subi "l'initiation sacrée".. »

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