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Lawrence George Durrell

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Lawrence George Durrell 1912-1990 Né aux Indes, d'un père irlandais, Lawrence Durrell fit ses premières études au St. Joseph's College de Darjiling. Envoyé, à 11 ans, en Angleterre, l'adolescent confrontait la tristesse des classes de la St. Edmund's School de Canterbury avec la nature démesurée et chatoyante dans laquelle il s'était épanoui. À 17 ans, décidé à devenir écrivain, il abandonnait ses projets d'entrer à Cambridge. En 1931, à 19 ans, Durrell publiait ses premiers poèmes : Quaint Fragment que suivirent Ballad of Slow Decay et Ten Poems édités d'après les maquettes de Nancy Myers qu'il devait épouser en 1935. Réalisant son retour au soleil, Durrell se dirigeait, en 1932, vers Corfou où il faisait venir sa famille. Au cours de l'hiver 1937, il rencontrait, à Paris, Henry Miller dont Tropic of Cancer (Tropique du Cancer) avait paru trois ans plus tôt. Après un séjour à Londres et deux essais romanesques obscurs, Durrell publiait à Paris The Black Book, oeuvre purgative qui le libérait de "la mort anglaise" et de l'influence éventuelle de Miller.

« Lawrence George Durrell 1912-1990 Né aux Indes, d'un père irlandais, Lawrence Durrell fit ses premières études au St.

Joseph's College de Darjiling. Envoyé, à 11 ans, en Angleterre, l'adolescent confrontait la tristesse des classes de la St.

Edmund's School de Canterbury avec la nature démesurée et chatoyante dans laquelle il s'était épanoui.

À 17 ans, décidé à devenir écrivain, il abandonnait ses projets d'entrer à Cambridge.

En 1931, à 19 ans, Durrell publiait ses premiers poèmes : Quaint Fragment que suivirent Ballad of Slow Decay et Ten Poems édités d'après les maquettes de Nancy Myers qu'il devait épouser en 1935.

Réalisant son retour au soleil, Durrell se dirigeait, en 1932, vers Corfou où il faisait venir sa famille.

Au cours de l'hiver 1937, il rencontrait, à Paris, Henry Miller dont Tropic of Cancer (Tropique du Cancer) avait paru trois ans plus tôt.

Après un séjour à Londres et deux essais romanesques obscurs, Durrell publiait à Paris The Black Book, oeuvre purgative qui le libérait de "la mort anglaise" et de l'influence éventuelle de Miller.

Livre diffus, lyrique, touffu, révolté, qui aurait pu, remarque un critique américain, Gerald Sykes, être écrit à San Francisco ou Greenwich Village.

Durrell était, dans les années trente, l'équivalent d'un "beatnik".

The Black Book, salué par T.S.

Eliot, apparaît comme une plaque tournante dans l'oeuvre de Durrell, un acte libérateur qui laissait aussi pressentir, malgré ses scories et ses rugosités, le futur auteur du Quatuor d'Alexandrie.

En 1939, Durrell se trouvait à Corfou, puis attaché de Presse à Athènes, au Caire et à Alexandrie.

En 1944, il était envoyé à Rhodes en qualité de directeur des Relations Publiques.

Remarié, il s'embarquait avec sa femme, Eve, pour l'Argentine.

En 1949, on le voyait à Belgrade, au côté de sir Anthony Eden.

Jusqu'alors, Durrell avait publié un grand nombre de poèmes et collaboré à de nombreuses revues ; en outre, sa bibliographie s'était enrichie d'un livre de voyage, issu de Corfou, Prospero's Cell (l'Île de Prospero, 1945), d'un roman crétois, Cefalu, qu'on peut considérer comme une transition entre The Black Book et le Quatuor, et de quelques recueils de poèmes d'un romantisme qui tranchait sur la majorité de la production anglaise.

Directeur de l'Information à Chypre en 1953, Durrell commençait à concevoir la trame du Quatuor.

Sa vie dans l'île et les raisons de son départ sont superbement rapportées dans Bitter Lemons.

Après un court séjour à Londres, Durrell, qui se voulait désormais uniquement écrivain, quittait l'Angleterre pour le Midi de la France, accompagné de sa troisième femme, Claude.

À Sommières d'abord, où il terminait le Quatuor, puis dans un mazet de la garrigue languedocienne qui lui rappelait le paysage de l'Attique, Durrell s'isolait derrière des murs de pierre sèche.

Le premier livre du Quatuor, Justine, publié en France en 1959, fut unanimement salué par la critique. L'année suivante, Balthazar remportait le Prix du Meilleur Roman Étranger, assurant sa célébrité en France, succès devant lequel l'Angleterre cacha mal son irritation. Durrell est traduit dans le monde entier.

Naguère estimé pour sa brillante, épicurienne poésie teintée d'un gongorisme séduisant, il est devenu un écrivain de réputation internationale à propos de qui l'on prononce les noms de Lawrence, Proust, Joyce.

Britannique, Durrell demeure cependant, par son inspiration méditerranéenne, la richesse baroque de son style, la liberté avec laquelle il aborde les problèmes de la sexualité, une "personne déplacée".

Ses livres de voyage sont à comparer à ceux de D.H.

Lawrence.

Il a, par ailleurs, confirmé peut-être dans le Quatuor, avec éclat, l'agonie du roman en tant que genre littéraire en lui substituant un mode d'expression kaléidoscopique. Autres oeuvres : Monsieur ou le Prince des Ténèbres (1975), Livia ou Enterrée vive (1978), Sourire du Tao (1982), Quinte ou la Version Landru (1985).. »

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