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LA FONTAINE et ses fables

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Né à Château-Thierry, JEAN DE LA FONTAINE y passe son enfance. Croyant avoir la vocation sacerdotale, il entre à l'Oratoire. Puis il se fait recevoir avocat, se laisse marier et revient se fixer dans sa ville natale comme maitre des eaux et forêts. Il a un fils, mais il ne prend pas au sérieux ses obligations paternelles et il délaisse sa femme, dont il finira par se séparer. Il va souvent à Paris, où il fréquente des écrivains. A trente-sept ans, il est tout à fait inconnu. C'est alors qu'il a la chance d'être présenté à Fouquet. Il réussit à lui plaire, obtient de lui une pension, s'assure des relations intéressantes. L'arrestation de son protecteur le laisse quelque temps désemparé. Puis il se met au service de la veuve de Gaston d'Orléans, « la vieille Madame». C'est l'époque la plus féconde de son existence, celle où il a été le plus lié avec les autres grands classiques. En 1673, la vieille Madame étant morte, il trouve asile chez Mme de la Sablière, femme cultivée, aimable, dont le salon est ouvert à des écrivains, des savants, des philosophes. L'horizon intellectuel de La Fontaine s'y élargit. Mais le poète fréquente aussi des seigneurs libertins, le grand prieur de Vendôme, le prince de Conti, et côtoie chez le comédien Champmeslé une société dissolue. Le roi, qui ne l'aime guère, finit par le laisser entrer à l'Académie. Dans sa campagne académique, La Fontaine a pour soutien non pas Boileau ou Racine, mais Benserade. Après avoir été pendant toute sa vie peu accessible aux préoccupations religieuses, il se convertit et, dans ses deux dernières années, il donne l'exemple d'une piété édifiante.

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