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Jean ROSTAND, l'Homme

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Que faut-il penser des différences psychologiques, intellectuelles ou affectives entre les deux sexes ? Un fait tout d'abord s'impose, à sacoir que la différenciation biologique des sexes n'introduit entre eux aucune vraie inégalité d'intelligence. Un quotient intellectuel n'est pas, en moyenne, plus élevé chez les garçons que chez les filles. Mais, à défaut d'inégalité, n'y a-t-il pas des différences caractétistiques dans les tendances des deux sexes ? On a dit que l'homme était plus créateur, plus constructeur, plus apte aux études scientifiques; la femme, plus intuitive, plus artiste. Davantage encore, dans le domaine du caratère, on a voulu marquer des différences entre l'homme, plus agressif, plus orgueilleux, plus nomade, et la femme, plus timide, plus coquette, plus sensible, etc. Mais, dans tout cela, quoi d'inné et quoi d'acquis ? Quoi d'héhéditaire, et quoi de circonstanciel ? LOrsque nous parlons de l'homme et de la femme, il ne faut jamais oublier que nous comparons, non pas deux types naturels et biologiques, mais deux artficiels sociaux, dont la divergence relève certainement en partie de facteurs éducatifs. Education familiale et scolaire, relations avec les parents et avec les étrangers, habillement,coiffure, jeux, tradition affective ou culturelle : tout diffère pour le petit garçon et pour la petite fille. Ils ne respirent pas la même atmosphère, ils n'habitent pas le même univers. Ne doutons pas que l'âme ne se ressente de la longueur des cheveux, de la coupe des vêtements, du symbolisme des jouets. En fin de compte, les poupées et les soldats de plomb n'airaient-ils pas presque autant de responsabilité que les hormones dans la différenciation psychique de l'homme et de la femme. Jean ROSTAND, l'Homme

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