Ecrivez un conte à partir de cette moralité : « Quand d'une charmante beauté Le galant fait le dégoûté Il a beau dire, il a beau feindre C'est qu'il n'y peut atteindre ». Situez votre conte à l'époque contemporaine, sur des oppositions simples, un schéma narratif très net, la présence du merveilleux et les interventions du narrateur ?
Extrait du document
«
Écrivez un conte à partir de cette moralité :
« Quand d'une charmante beauté
Le galant fait le dégoûté
Il a beau dire, il a beau feindre
C'est qu'il n'y peut atteindre ».
Situez votre conte à l'époque contemporaine, sur des oppositions simples, un schéma narratif très net, la
présence du merveilleux et les interventions du narrateur.
« Quand d'une charmante beauté
Le galant fait le dégoûté
Il a beau dire, il a beau feindre
C'est qu'il n'y peut atteindre » et notre histoire va de nouveau confirmer l'adage.
Paul et Léonard ont décidé d'aller à la fête organisée par le club de sport du lycée pour fêter les vacances.
Ils ont tous les deux
seize ans, ils sont sportifs tous les deux.
Ce sont les meilleurs amis du monde, ils sont inséparables bien que très différents.
L'un, Paul,
est très brun, svelte mais petit, il est assez nerveux.
L'autre, Léonard, est grand et blond, l'air bon enfant endormi.
Ils arrivent un petit
peu en retard à la soirée, afin de ne pas faire comme tout le monde.
Ils serrent des mains, disent bonjour à leurs amis, ignorent leurs
ennemis (ceux qui n'appartiennent pas à leur bande).
Ils roulent des mécaniques dirons-nous ! Par contre, ils font moins les fiers
devant les filles.
Ils ont beau les connaître, nos deux adolescents deviennent plus patauds devant la gente féminine.
Ce même trouble
se traduit par deux attitudes différentes : Paul prend un air supérieur, de petit coq qui regarde de haut sa basse-cour, Léonard regarde
surtout ses pieds et pianote régulièrement sur son téléphone portable très occupé par des textos qu'ils envoie en grand nombre ‒
mais, en envoie-t-il vraiment ou essaye-t-il pas simplement de se donner une contenance ? Je crois que la seconde solution est celle
qui est la plus proche de la vérité.
Paul se dirige vers le barbecue.
Il marche le torse bombé, très sûr de lui en apparence.
Son regard est droit, il se tient très
droit.
Il n'y a d'ailleurs de que sa mère et sa sœur qui savent qu'il est profondément complexé par sa petite taille et qu'il fait tout pour
paraître plus grand.
Léonard le suit, les cheveux dans les yeux afin de camoufler un bouton sur le front.
Lorsqu'ils sont arrivés devant
les grillades, Marie surgit.
Elle est en seconde européenne, elle a quinze ans et elle est jolie comme un cœur.
Notre lecteur a bien
compris que nos deux lascars, sans se l'avouer, sont amoureux de la belle.
Gentiment, la jeune fille leur fait à chacun un bisou sur la
joue et leur demande des nouvelles.
Comme à son habitude, Paul lui répond crânement, avec hauteur.
Léonard quant à lui bafouille et
rougit, rougit et bafouille.
Puis, Marie les quitte pour aller dire bonjour à une amie.
Nos deux adolescents s'écartent des autres lycéens
pour parler plus à leur aise.
‒ Il faut le reconnaître, elle est vraiment jolie… avoue en rougissant encore plus Léonard.
‒ Moui, bof, répond sèchement Paul.
‒ Tu ne la trouves pas parfaite ? demande étonné l'ado blond.
‒ Oh, tu sais, elle est dans le fond très banale, dit Paul en bayant.
Léonard ne parvient pas à comprendre la hauteur de son ami.
Banale ? Marie est tout sauf banale.
Les deux amis retrouvent d'autres
camarades sur une grande table.
Brochettes, merguez et chipolatas se succèdent, ainsi que les verres d'Orangina.
Pour le dessert,
c'est gâteau au yaourt pour tout le monde.
Notre lecteur sait bien qu'en plus d'être bon, ce gâteau a l'avantage d'être très facile et
rapide à réaliser : un pot de yaourt, trois pots de farine, deux de sucres, un demi d'huile, deux œufs et le tour est joué.
Simple et très
bon.
Arrive alors le moment crucial, le moment tant attendu et en même temps redouté des danses.
Après le repas en effet, les tables sont
remisées et la musique devient douce.
Place aux slows.
Léonard n'a qu'un souhait, danser avec Marie.
Il n'est pas le seul à espérer
cela mais son souhait va se réaliser grâce à sa meilleure amie Léa.
Léa, c'est sa souris.
Mais attention, ce n'est pas une vulgaire
souris, c'est une souris qui parle.
Elle a d'ailleurs plus de vocabulaire que notre ado.
Comprenant le désir de son grand copain blond et
sachant à quel point il est pataud et timide, elle quitte sa poche de chemise ‒ qui est sa maison de transport ‒ et court voir Marie.
Elle
grimpe sur sa jupe et se glisse sur son épaule.
‒ Marie, tu devrais aller danser avec Léonard, ça lui ferait tant plaisir.
‒ Tu crois Léa ? S'il avait vraiment envie de danser avec moi, il me le demanderait non ? réplique la jeune demoiselle.
‒ Penses-tu ! Il est timide, c'est un grand timide mon Léonard ! s'exclame la souris.
Convaincue par la petite bête, Marie propose une danse à Léonard qui accepte ravi.
Paul, lui, a l'air on ne peut plus hautain.
Il refuse
toutes les danses.
Lorsque son meilleur ami vient le retrouver, il le regarde dédaigneusement et lui dit :
‒ Alors, gros bêta, tu as dansé avec les filles ! Et avec Marie en plus ? Pff, c'est un truc de minables !
La vérité, et le lecteur l'a bien comprise tout seul, c'est que Paul, peut-être plus encore que son ami, rêvait de danser avec Marie.
Toutefois, la jeune fille peu intéressée par les petits nerveux, ne lui aurait jamais proposé et il le savait…
À vous de personnaliser cet exemple rédigé !.
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