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Dissertation sur Baudelaire: matérialisme et idéalisme

Publié le 30/04/2023

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« Intro : « Baudelaire est le poète du réel, le moins romantique qui soit[...].

Mais quel que soit l'objet, Baudelaire le touche, le sent et le rend éternel.»En 1959, François Mauriac, un écrivain français expose sa conception de l'art poétique de Charles Baudelaire.

« le moins romantique qui soit »,le romantisme est un mouvement du début du XIXe siècle qui exploite la tonalité lyrique.

Ici, le poète romantique exprime une relation particulière au monde, il le perçoit à travers ses émotions et entre en communion avec la nature qui l'entoure et qu'il idéalise.

« Baudelaire le touche, le sent et le rend éternel », la gradation évoque une expérience matérialiste celle ci semble convoqués « le rend éternel » qui sous entend un idéalisme.

Cet idéalisme entre donc en contradiction avec le matérialisme.

Selon Mauriac l’expérience sensible du monde permet paradoxalement à Baudelaire d'atteindre l'Idéal.

Le sujet va donc porter sur la conception de la poésie chez Charles Baudelaire telle qu'elle apparaît dans Les Fleurs du Mal.

« Comment Baudelaire parvient-il à dépasser l'opposition entre matérialisme et idéalisme dans Les Fleurs du Mal ? ».

C'est donc sur cette idée, amener par François Mauriac dans ses Mémoires intérieurs que nous bâtirons notre dissertation. Nous développerons dans un premier temps le fait que Baudelaire est un poète qui puise son inspiration dans le réel, par la suite nous montrerons que malgré cela il aspire cependant à un Idéal et nous finirons donc par démontrer qu'il parvient paradoxalement à atteindre celui ci par l'évocation du réel. I) Le poète s’inspire directement du monde qui l’entoure.

Étant parisien, il nous décrit la société de Paris telle qu’il la voit et telle qu‘elle est vraiment.

Cet description de Paris, il la réalise dans la deuxième section de son recueil, « Tableaux parisien »,composé de dix poèmes.Dans cette section, Charles Baudelaire réalise le portrait de vieillards, de veilles femmes, d’aveugles, de prostituées ou encore de mendiants.

Il peint la détresse physique et morale des plus déshérités.

Dans le poème « les aveugles », Baudelaire les décrits comme des personnes sans vie et sans but (« leur yeux d’où la divine étincelle est partie, comme s’ils regardaient au loin »).

Mais il ressent une certaine forme de communion avec eux car ils les considèrent comme ses frères, ses égaux (« ce frère de silence » et « Vois ! Je me traîne aussi ! »).

Ainsi tel un miroir le poète se voit dans cette tristesse.

A travers ces portraits, il montre les parisiens les plus démunies mais cette triste réalité qu’il constate, s’applique aussi à la ville.

Au delà de la société parisienne, il décrit également Paris. Le poète expose la capitale du second Empire, théâtre des grands travaux d' Haussmann ; une ville en travaux, qui se transforme et ressemble de moins en moins au souvenir qu’en avait le poète. Dans le poème « Le cygne », Baudelaire décrit Paris et la Seine qu’il qualifie d’ailleurs de « petit fleuve pauvre et triste ».

Il prononce également ces mots « le vieux Paris n’est plus (la forme d’une ville change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel )» et « Paris change ! mais rien dans ma mélancolie n’a bougé ».

Il dénonce les modifications apportées par Haussmann et regrette donc le Paris qu’il avait connu et tant aimée.

Baudelaire s’inspire donc de ce qu’il voit mais a travers ces nombreuses descriptions du monde qui l’entoure, il finit par faire le constat amer de la misère humaine.

Dans les poèmes « les sept vieillards », « le squelette laboureur » mais aussi « les petites vieilles », comme on la vu précédemment, le poète décrit le petit peuple de Paris vivant dans des conditions humaine déplorable.

Il décrit alors les vieilles femme comme des « monstres disloqués », « des monstres brisés, bossu ou tordus », il qualifie les aveugles de « vraiment affreux » ou encore les vieillards qu’il surnomme de « quadrupède infirme ou d’un juif à trois pattes ».

En réalité, le poète dépeint simplement les personnes comme elles sont vraiment, c’est à dire tordu, défigurée ou même handicapée.

Mais il dit également « aimons-les ! ».

Car cet alchimistes parvient à tirer le beau de ces gens.

Ainsi en décrivant la société parisienne, il fait son autoportrait car tout ce qu’il réalise c’est que au-delà de leurs aspect physique ces personnes sont comme lui.

on pourrai donc considéré cela comme un autoportrait car la société reflète son état intérieurs.

Il est dans un état de solitude, de détresse et de spleen permanent.

La société engendre un profond spleen chez l’auteur, dû a cette impossibilité de communiquer avec le monde qui l’entoure.

Il se sent incompris des autres car ils ont beau éprouver les mêmes sentiments que lui et lui ressembler, ils ne peuvent pas voir le monde de son œil.

Les autres voient les choses mais seul Baudelaire peut les comprendre.

Il devient donc comme invisible aux yeux des gens.

De plus l’imminence de la mort constaté par Baudelaire, le plonge alors encore plus dans son spleen.

Le poète réalise que au fond la finalité de la vie n’est que la mort.

Ainsi il nomme sa dernière section « La mort » car tout comme pour la vie c’est également la finalités de son recueil.

Composée de seulement trois poème, « La Mort des amants », « la Mort des pauvres » et « la Mort des artistes », il nous fait donc comprendre que c’est inévitable, que tout le monde : amant, pauvres ou artistes, finiront par mourir.

Les Fleurs du Mal s’achève donc sur la mort de l’auteur (« des artistes »), il nous montre donc que même lui ne peut y échapper.

Le poète puise donc son inspiration dans le réel, tels que le petit peuple de Paris et la capitale mais c’est de la constatation de la tristesse et de la misère qui l’entoure qu’est né son spleen.

En cherchant donc à y échapper il finit par le renforcer, c’est de cette constatation que l’auteur décida que si la réalité ne pouvait pas l’aider peut-être que l’imaginaire en était capable. II) 1)Certes le poète puise son inspiration dans le réel mais il aspire cependant à un Idéal.

Ainsi puisque le réel ne le satisfait plus,il choisit donc de s’en extraire pour se diriger vers le monde de la pensée.

Par exemple dans le poème paysage, l’auteur y décrit Paris depuis le haut de sa mansarde, puis petit à petit la description devient floue et penche vers une tonalité fantastique jusqu’au moment où il finit par s’isoler complètement de ce monde extérieur (« Je fermerai partout portière et volet pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais.

»).

Cela s’enchaîne sur le verbe « rêverais », puis juste après, il y fait la description d’un monde meilleur, plus proche de la nature(« jardins », « jets d’eau » et « oiseau » ).

L’auteur se met à l’écart de la réalités pour mieux rêver, pour imaginer un monde meilleur que celui dans lequel il vit.

Le poème « Paysage » est donc une réflexion sur la création poétique, Baudelaire y déploie une image idyllique d’une poésie qui tend vers l’idéal.

Ainsi la poésie selon Baudelaire permet autant d’élever la réalité en la sublimant que de se libérer de cette même réalité, pour tendre vers l’imaginaire.

Ce désir d’élévation, on le retrouve dans le poème « élévation », où Baudelaire évoque ce désir d’atteindre un monde supérieur, un monde idéal. Si Charles Baudelaire est tournée vers cet Idéal c’est car il y a accès puisqu’il se considère comme étant un élu.

Il se considère comme étant né d’une puissance supérieur puisque la première phrase du recueil est « Lorsque, par un décret des puissances suprêmes, le poète apparaît en ce monde ennuyé ».

De plus il se considère pas simplement comme étant né du pouvoir de Dieu mais également comme possédant ce pouvoir.

Ainsi dans le poème « Le Soleil », dans la dernière strophe Baudelaire est divinisé, doté de pouvoir surnaturel ; « Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes, il ennoblit le sort des choses les plus viles ».

On y constate également une subtils comparaison entre lui et le soleil, dans de nombreuse religion polythéiste, le soleil est le dieu le plus puissant et sa lumière et signe de vie ; et bien pour Baudelaire c’est le même principe, il illumine les endroits, les objets, et par cette lumière il transforme le vice en beau.

Et enfin dans le poème « L’Albatros », Charles Baudelaire se compare à ce voyageur ailé, il se sent exilé sur cette terre car sa place est au ciel (« Le poète semblable au prince des nuées[…] exilé sur le sol au milieu des huées »).

Le poète ne se considère pas.... »

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