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Critique de la télévision ?

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« L'intérêt suscité par la télévision touche surtout la classe moyenne et la classe ouvrière qui l'imite.

Instrument de mimétisme social, le téléviseur satisfait donc un besoin créé par la société.

Il apparaît alors comme le symbole d'une classe et d'une fausse égalité entre les classes.

Mais la télévision n'est pas un simple objet de consommation : elle permet à la société de contrôler l'individu en déterminant ses orientations et en influençant ses idées, ce qui supprime toute opposition.

Ainsi s'établit, grâce aux médias, une fusion entre l'homme et la société de consommation réduite à un spectacle. La télévision est un bien de consommation privilégié dans les pays industrialisés où l'on atteint parfois le seuil de saturation.

Cependant les perfectionnements techniques stimulent le besoin.

La télévision a connu un essor plus rapide que la voiture et a touché d'emblée presque toutes les classes sociales.

Ce sont pourtant essentiellement les couches moyennes qui se passionnent pour le petit écran.

Il s'agit là d'un phénomène ostentatoire créant l'illusion d'une égalité sociale.

Plus qu'un simple bien de consommation, la télévision soumet le spectateur à un modèle stéréotypé.

Opérant sur l'individu un conditionnement en douceur, la société est ainsi réduite à un spectacle. * * Jean Cazeneuve analyse la télévision comme un «objet de consommation ostentatoire» et un phénomène social qui conditionne les pensées et les choix du public.

Ainsi l'individu accepterait docilement et sans contestation la société dans laquelle il se trouve.

Ne peut-on pas nuancer ce jugement et se demander si le public aujourd'hui, et en particulier les jeunes, n'adopte pas à l'égard de la télévision une attitude plus critique? Il y a trente ans, la télévision était encore une nouveauté.

Elle s'est maintenant banalisée.

L'euphorie des débuts, l'admiration béate devant cet appareil ont fait place à une certaine réserve.

La multiplicité des chaînes permet désormais de faire un choix.

Grâce au magnétoscope, on n'est plus obligé de regarder les émissions à l'heure même où elles sont diffusées.

Par ailleurs il existe de nombreux magazines de télévision ainsi que des rubriques particulières dans tous les quotidiens.

Leurs critiques influencent le public.

Tout ceci permet aujourd'hui au téléspectateur de prendre une certaine distance vis-à-vis des programmes. Les jeunes notamment seraient moins conditionnés.

Certaines émissions, trop sérieuses ou trop légères, ne les intéressent pas.

Les événements de mai 68 ont développé la contestation à rencontre des anciennes générations et des médias qui les représentent.

L'école, d'une certaine manière, contribue à la critique.

En classe, il arrive qu'on commente et qu'on discute la presse et la télévision. Mais si certains critiquent, combien d'autres regardent passivement ! De nombreuses personnes passent toutes leurs soirées devant le petit écran quel que soit le programme par ennui, habitude ou facilité, et l'on peut se demander si l'attitude des jeunes est vraiment différente.

Si les étudiants, occupés par leurs études> et habitués à un certain esprit critique peuvent avoir quelque distance vis-à-vis de la télévision, il n'en est pas de même pour d'autres qui, imitant leurs parents, regardent sans réagir les émissions qu'on leur propose.

L'ennui, l'habitude et la facilité ne sont pas l'apanage des plus âgés. Quant à la contestation de mai 68, ses effets tendent à s'estomper.

Les jeunes qui n'ont pas connu ce mouvement sont plus disposés que leurs aînés un peu plus âgés à accepter sans critiques le système social et les idées que la télévision répand. Il faudrait aussi s'entendre sur la définition du mot «jeune».

S'agit-il des enfants ou des adolescents ? Les psychologues ont noté la fascination qu'exerce l'image sur les enfants et la difficulté qu'ils éprouvent à s'en détacher.

La télévision touchant plus l'affectivité que la raison, ils ont du mal à prendre de la distance. C'est pourquoi il est difficile de se prononcer.

Y a-t-il une différence en ce qui concerne l'attitude critique vis-à-vis de la télévision entre les jeunes et les adultes ? La différence serait plutôt fonction du milieu culturel et social que de l'âge de l'individu.

D'ailleurs, on peut être jeune à quarante ans et vieux à vingt ans.

L'âge, ici, n'est pas seul en cause.. »

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