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Biographie de GOETHE

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Peu d'hommes, dans l'histoire de la pensée universelle, ont eu l'envergure intellectuelle de Goethe ; il s'intéressa à tous les domaines du savoir et de la création littéraire.

Pendant la vie de Goethe, on publie l'Encyclopédie (1751-1772) en France, Voltaire donne le Traité sur la tolérance (1763), Rousseau écrit Les Confessions (1765), Choderlos de Laclos publie Les Liaisons dangereuses (1782). Lorsque Goethe meurt en 1832, Karl Marx est encore au lycée de Trèves, sa ville natale, tandis qu'Alfred Krupp, âgé de seize ans, dirige déjà la fonderie familiale. Fiches de lecture:

Les Souffrances du jeune Werther de GOETHE

Faust de Goethe

Les Affinités électives de GOETHE

Poésies de GOETHE

Johann Wolgang von GOETHE: Les Souffrances du jeune Werther

« Peu d'hommes, dans l'histoire de la pensée universelle, ont eu l'envergure intellectuelle de Goethe ; il s'intéressa à tous les domaines du savoir et de la création littéraire. Pendant la vie de Goethe, on publie l'Encyclopédie (1751-1772) en France, Voltaire donne le Traité sur la tolérance (1763), Rousseau écrit Les Confessions (1765), Choderlos de Laclos publie Les Liaisons dangereuses (1782). Lorsque Goethe meurt en 1832, Karl Marx est encore au lycée de Trèves, sa ville natale, tandis qu'Alfred Krupp, âgé de seize ans, dirige déjà la fonderie familiale. Fiches de lecture: Les Souffrances du jeune Werther de GOETHE Faust de Goethe Les Affinités électives de GOETHE Poésies de GOETHE Johann Wolgang von GOETHE: Les Souffrances du jeune Werther Un des derniers grands esprits Par certains aspects, Goethe fut sans conteste l'une des dernières personnalités ayant l'envergure des grands esprits de l'Antiquité ou de la Renaissance.

L'étendue et la diversité de son savoir et de ses connaissances furent phénoménales ; il fut critique, écrivain, poète, dramaturge, journaliste, peintre, directeur de théâtre, homme d'État, pédagogue, philosophe et homme de science.

Ses écrits scientifiques, pour ne parler que de cela, occupent près de quatorze volumes ! En littérature, il a laissé de la poésie, des romans, des drames, des récits autobiographiques, des essais critiques et une correspondance forcément volumineuse.

Aujourd'hui, il reste l'auteur de l'un des monuments de la littérature mondiale, Faust, son testament spirituel, une oeuvre qui l'accompagna pendant toute sa vie, une oeuvre actuelle par sa richesse et sa complexité. Jeune et célèbre Originaire de Francfort-sur-le-Main, où il naquit le 28 août 1749, Goethe était issu d'une famille aisée et cultivée, dont les caractéristiques symbolisent en quelque sorte les deux grandes forces qui allaient animer le futur génie : la rigueur morale et intellectuelle du Nord (son père) et la passion, le génie créateur du Sud (sa mère).

Après une enfance décrite par Goethe lui-même comme heureuse (Poésie et Vérité), il étudia le droit à Leipzig (1765-1768), puis à Strasbourg, ce qui lui valut un poste d'avocat à la Cour impériale de Justice de sa ville natale.

Mais la rencontre et l'influence du philosophe et écrivain Herder (1744-1803) allaient l'orienter définitivement vers son domaine de prédilection : la littérature.

Il avait certes déjà publié des ouvrages de poésie (Le Caprice de l'amant, 1768 ; Chants, 1770), une comédie en alexandrins (Les Complices, 1770), et un hymne en prose (De l'architecture allemande, 1773) ; mais c'est surtout grâce à un drame en prose, Götz von Berlichingen (1773), et à un roman sentimental, Les Souffrances du jeune Werther (1774), que Goethe connut ses premiers succès.

En même temps, il se posait en chef de file du « Sturm und Drang » (Tempête et Élan), mouvement préromantique influencé par les idées de Rousseau et opposé au rationalisme de l'« Aufklärung » (la philosophie des Lumières, en français).

A moins de trente ans, Goethe était déjà le poète allemand le plus populaire. L'État et la science Sans jamais abandonner totale- ment sa carrière littéraire, Goethe entra en 1775 dans la vie publique, devenant conseiller du grandduc Charles-Auguste de Saxe-Weimar.

Il eut notamment les charges de directeur des Mines, de responsable de l'Irrigation et des Routes, de commissaire à la Guerre, de directeur des Finances, de directeur de la Culture ; et cela ne l'empêcha nullement de se consacrer à divers travaux scientifiques très sérieux : en biologie, il fit évoluer la classification des êtres vivants ; en anatomie, il découvrit certaines structures du squelette humain ; en botanique, il établit la théorie de la métamorphose ; en physique, il s'opposa à la théorie de la lumière de Newton, adoptant ainsi une position qui tendit à le discréditer au sein du monde scientifique. Voyage et maturité Ses multiples activités finirent tout de même par limiter le travail littéraire de Goethe, et c'est pour échapper à ses fonctions officielles qu'il entreprit un voyage en Italie (17861788), réalisant ainsi un rêve de jeunesse.

Il put concrétiser son admiration pour l'idéal et l'esthétique antiques — sans toutefois renier le moderne — au cours d'une période classique qui fut parmi les plus heureuses de sa vie et lui permit d'atteindre une grande maturité.

De cette époque, on retiendra surtout les drames Iphigénie en Tauride (1786) et Torquato Tasso (1789), des poèmes et des ballades (Élégies romaines, 1790 ; L'Apprenti sorcier, 1797), un roman d'éducation (Les Années d'apprentissage de Wilhelm Meister, 1797), dans lequel il prend le contre-pied de Werther et abjure le romantisme, une épopée bourgeoise (Hermann et Dorothée, 1797), la première partie de Faust (1808), Le Voyage en Italie (1816-1829) et une autobiographie, Poésie et Vérité (1811-1830). Enfin, libéré de ses charges officielles, après avoir dû accompagner le grand-duc Charles-Auguste dans les campagnes prussiennes contre les armées de la Révolution française (Valmy, Mayence, etc.), Goethe occupa le poste de directeur du théâtre de Weimar (17911817).

Surtout, grâce à l' amitié profonde et sincère de Schiller et à ses encouragements, il reprit le Faust, l'oeuvre qu'il n'avait jamais véritablement abandonnée et qu'il termina peu avant sa mort, le 22 février 1832.

Avant cela, il avait encore publié deux autres chefsd'oeuvre : Les Affinités électives (1809) et Les Années de voyage de Wilhelm Meister (1821-1829). NOTES DE L'ÉDITEUR « Goethe a eu fortement et de bonne heure le souci d'être un homme complet : artiste et homme d'action, il a voulu aussi être savant. (...) Le mobile de la recherche scientifique est chez Goethe son extrême amour de la nature et de la vie.

Aucune méfiance en lui devant la splendeur chatoyante des phénomènes, aucun besoin d'en démonter les ressorts, de les démasquer, de les percer à jour.

Rien qu'un élan d'enthousiasme, et le désir de mieux connaître pour mieux aimer — pour mieux jouir aussi.

Il entrevoit un cycle qui va de la jouissance à la perception, du savoir à la connaissance, à l'« intuition scientifique », pour ramener à la jouissance.

Est-ce de la science ou de l'art ? Il ne croit pas que ces deux activités s'excluent ; selon lui, elles se complètent, elles collaborent...

» G.

Bianquis, Études sur Goethe, Société des Belles-Lettres, 1951. « Goethezeit », l'époque de Goethe : l'expression est employée par les historiens de la littérature pour désigner la période 1750-1830, au cours de laquelle les lettres et la pensée d'expression allemande atteignent un rang européen incontesté.

Cette période en effet coïncide assez exactement avec la vie de Goethe (1749-1832), dont l'oeuvre si diverse, et qui déborde largement le domaine littéraire et artistique, est pour son temps un miroir, un carrefour et un centre.

» P.-H.

Bideau, Goethe, PUF, 1984.. »

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