MAC ORLAN Pierre [Pierre Dumarchey] 1882-1970

Romancier né à Péronne, dans le Nord. Familier, dès son enfance, des ports et des bouges ; un instant peintre, puis engagé dans la Légion, etc., il en a trop vu pour se faire illusion, ou pour forcer sur la couleur. Au surplus, il nous avoue, dans son Petit manuel du parfait aventurier (1920) que l’étrange, et même l’« exotisme » ne sont pas seulement à Marrakech ou à Naples, mais tout aussi bien dans le port du Havre ou même, tout à côté de nous, dans le « milieu » parisien : La Cavalière Eisa (1921), Le Quai des brumes (1927), La Bandera (1931), Quartier réservé (1932). À la limite, il se passe de toute cette très pittoresque expérience ; et il va plus loin encore, en rêvant : Marguerite de la nuit (1935), Sous la lumière froide (1945). Ses poèmes et ses chansons (La Fille de Londres en reste le plus fameux exemple) ont été rassemblés dans plusieurs recueils, bien modestement intitulés : Poésies documentaires (1954), Chansons pour accordéon (1961) et Mémoires en chansons (1965).

■ Œuvres -En poche : Le Quai des brumes (Folio). - La Bandera (id.). - La Cavalière Elsa (id.). - Sous la lumière froide (id.). - Poésies documentaires complètes (coll. Poésie/Gallimard). ■ Critique - J. Rousselot, Mac Orlan (Seghers, 1950). - B. Baritaud, Pierre Mac Orlan (Gallimard, 1971).