Devoir de Français

Histoire

Publié le 11/02/2024

Extrait du document

« L’histoire Le terme d’histoire articule deux significations.

Il est question tout d’abord d’un ensemble d’événements ou d’objets qu’on qualifie d’historiques et par ailleurs, des études et des récits qu’on fait de ces événements.

Le premier sens correspond aux matériaux du deuxième sens.

Qu’est ce qui caractérise un phénomène comme historique? Pour quelles raisons, accorde-t-on de l’importance à ce qui appartient à l’histoire ? Quelle valeur, peut-on reconnaître au résultat de la discipline que l’on appelle « histoire » ? Et peut-on considérer que, comme c’est le cas dans un roman, il y aurait un sens de l’histoire ? I) Etude du passé des hommes A) L’historicité Qu’est-ce qui permet de dire de quelque chose est historique, que cette chose appartient à l’histoire, qu’elle relève d’un domaine qu’on appelle l’histoire ? Quand on examine une frise dans un livre d’histoire, on voit des périodes et des événements.

Le schéma dans lequel se trouvent ces événements est linéaire et orienté.

Les événements historiques se succèdent ainsi sans se répéter.

Le temps historique n’est donc pas circulaire mais linéaire. Il y a aussi des événements et des changements au niveau des espèces ou encore de l’environnement.

Ces données ne sont pas étudiées en histoire mais plutôt en SVT.

En histoire, il est question d’événements passés.

Avoir une histoire, suppose donc de faire la différence entre passé, présent et avenir.

A ce titre, la nature connaît des évolutions et des bouleversements, et seul l’homme, qui a une conscience du temps, de la différence entre l’actuel et le révolu, peut avoir une histoire, être historique. Tout élément qui appartient au passé, ne relève pas de l’histoire.

Ce qui relève du passé de l’individu lui-même, est objet d’étude psychologique mais pas historique.

Pour ses proches, Clemenceau peut très bien n’avoir été qu’un individu dans un système parental.

Pour qu’une personne ou un événement appartiennent à l’histoire, il faut que ces éléments soient considérés comme ayant une importance pour une collectivité, qui en préserve le souvenir et qui en soutienne l’étude.

Il n’y a d’histoire qu’humaine et collective, dans la préservation d’éléments du passé considérés comme marquants, importants. Dire toutefois que quelque chose est historique car cela a marqué l’histoire, c’est laisser penser que le caractère exceptionnel est requis pour appartenir à l’histoire.

Or, un métier à tisser utilisé au début du 20è siècle dans les Cévennes n’a rien de grandiose et il appartient pourtant à la catégorie des objets historiques.

Il n’est pas forcément plus usé que certains objet plus récents, et il peut très bien être encore en état de marche.

Il fait partie du monde présent dans la mesure où je le perçois, mais je dis de lui qu’il appartient au passé.

Ce métier à tisser est comme un témoignage d’une époque révolue, c’est-à-dire d’une manière de vivre des collectivités contenant des pratiques techniques, des connaissances scientifiques, des pratiques sociales, des valeurs, qui diffèrent de ce qui caractérise l’époque dans laquelle nous sommes actuellement.

Un objet est historique, parce qu’il appartient à un monde humain qui n’est plus le nôtre. B) Le travail de l’historien On pourrait objecter que le fait d’appartenir au passé ne se voit pas forcément dans une perception immédiate.

Il doit y avoir quelque chose qui autorise à dire qu’un objet par exemple, vient d’une époque et témoigne d’une époque qui n’est pas la nôtre.

Il faut chercher par ailleurs, en quel sens, cet objet est un document.

C’est le travail de l’historien, qui permet ainsi de préciser la valeur ou le statut de l’objet ou de l’événement.

Que fait un historien ? Si on s’adresse à l’historien, c’est qu’on suppose qu’il peut délivrer un savoir concernant des objets ou des événements du passé.

Or, l’histoire comme toutes les autres formes de sciences humaine, est objet de critique ou de contestation. Certains refusent, de manière argumentée, le statut de science à l’histoire, comme ils la refusent à la psychologie ou la sociologie, à toutes les disciplines que l’on regroupe sous la catégorie de « sciences humaines » et que d’aucuns considèrent comme humaines mais fort peu scientifiques. Cournot, conteste le caractère scientifique de l’histoire au nom du fait que cette discipline ne permet pas de dégager de loi.

Il n’y a pas comme c’est le cas dans les sciences expérimentales, de rapport nécessaire entre les phénomènes successifs.

On ne peut donc pas prouver une formule synthétique permettant d’expliquer ce qui s’est passé et de prévoir ce qui va se passer. Pour comprendre un enchaînement historique, il faut reconnaître qu’il y a bien des phénomènes successifs mais qu’on a affaire à un type de succession particulier.

Les phénomènes ne s’enchaînent pas de façon nécessaire comme en physique.

Ils ne s’enchaînent pas non plus, comme une suite de données, indépendantes les unes des autres, comme c’est le cas, dans un tirage de loterie (le troisième numéro qui est tiré n’est pas relié, influencé, par les deux numéros tirés avant lui).

Les phénomènes historiques s’enchaînent selon un système d’interactions et d’interprétations.

Un acteur historique se représente des objectifs, s’imagine les objectifs de ses partenaires et de ses adversaires et s’imagine ce que les autres s’imaginent de lui.

Chacun interprète la situation et interprète les interprétations des autres, et s’efforce d’agir dans un milieu instable et opaque.

Il répond à des actes et anticipe des réponses.

Il y a un tissu d’interprétations et d’actions qui.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles