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Vie et oeuvre de VOLTAIRE

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FRANÇOIS-MARIE AROUET, dernier enfant d'un notaire au Châtelet, doit aux jésuites de Louis-le-Grand sa solide formation classique. Il est d'une intelligence exceptionnelle, d'un caractère indépendant et frondeur. Ce jeune homme tôt émancipé se trouve parfaitement à son aise dans la haute société libertine, chez la duchesse du Maine, le grand prieur de Vendôme. Soupçonné à tort d'avoir écrit une satire politique sur le règne de Louis XIV, mais non point tout à fait innocent, car il est l'auteur d'une satire contre le Régent, il est emprisonné à la Bastille. Il y reste onze mois. Quand il en sort, il prend le nom de VOLTAIRE, anagramme d'Arouet l(e) j(eune). Rendu célèbre par sa tragédie d'Oedipe, bien reçu dans le monde, en faveur à la cour, il commet l'imprudence de se quereller avec le chevalier de Rohan qui le fait embastiller à nouveau. Voltaire n'est libéré qu'à la condition de se rendre en Angleterre. Là, sa pensée achève de se former par de nombreux contacts avec l'élite intellectuelle anglaise. Lorsqu'il rentre en France, après trois ans d'exil, il donne son Charles XII, plusieurs tragédies, puis ses Lettres philosophiques. Inquiété pour ce dernier ouvrage, il accepte l'hospitalité que lui offre son amie, la marquise du Châtelet, en son château de Cirey, d'où il pourrait facilement, en cas de danger, gagner le Barrois, possession des ducs de Lorraine. Il passe à Cirey dix années studieuses, coupées de quelques voyages. Il s'oblige à la prudence. Il entreprend des expériences scientifiques, des recherches historiques et philosophiques. Il écrit des tragédies.

« VOLTAIRE (1694-1778) FRANÇOIS-MARIE AROUET, dernier enfant d'un notaire au Châtelet, doit aux jésuites de Louis-le-Grand sa solide formation classique.

Il est d'une intelligence exceptionnelle, d'un caractère indépendant et frondeur.

Ce jeune homme tôt émancipé se trouve parfaitement à son aise dans la haute société libertine, chez la duchesse du Maine, le grand prieur de Vendôme. Soupçonné à tort d'avoir écrit une satire politique sur le règne de Louis XIV, mais non point tout à fait innocent, car il est l'auteur d'une satire contre le Régent, il est emprisonné à la Bastille.

Il y reste onze mois. Quand il en sort, il prend le nom de VOLTAIRE, anagramme d'Arouet l(e) j(eune).

Rendu célèbre par sa tragédie d'Oedipe, bien reçu dans le monde, en faveur à la cour, il commet l'imprudence de se quereller avec le chevalier de Rohan qui le fait embastiller à nouveau.

Voltaire n'est libéré qu'à la condition de se rendre en Angleterre.

Là, sa pensée achève de se former par de nombreux contacts avec l'élite intellectuelle anglaise.

Lorsqu'il rentre en France, après trois ans d'exil, il donne son Charles XII, plusieurs tragédies, puis ses Lettres philosophiques. Inquiété pour ce dernier ouvrage, il accepte l'hospitalité que lui offre son amie, la marquise du Châtelet, en son château de Cirey, d'où il pourrait facilement, en cas de danger, gagner le Barrois, possession des ducs de Lorraine.

Il passe à Cirey dix années studieuses, coupées de quelques voyages.

Il s'oblige à la prudence.

Il entreprend des expériences scientifiques, des recherches historiques et philosophiques.

Il écrit des tragédies. En 1744, son ancien condisciple d'Argenson, devenu ministre, l'appelle à la cour.

Le voilà historiographe du roi, gentilhomme ordinaire de la chambre, académicien.

Mais la vivacité de son caractère entraîne sa disgrâce.

Pendant quelque temps, il fréquente la cour du roi Stanislas, à Lunéville.

La mort de Mme du Châtelet, survenue en 1749, le plonge dans l'accablement.

Il accepte alors (juin 1750) de se rendre en Prusse, où Frédéric 11 cherche depuis longtemps à l'attirer.

Il ne tarde pas à s'en repentir.

Il prolonge cependant son séjour à la cour de Prusse jusqu'en mars 1753.

Il ne rentre pas à Paris, où il ne se sentirait pas en sécurité.

Il s'attarde en Alsace pendant deux ans, puis il achète à proximité de Genève une propriété qu'il appelle « Les Délices ».

Après tant d'expériences décevantes, il se trouverait heureux dans cette résidence champêtre, s'il ne se heurtait au rigorisme des Genevois. D'habiles spéculations l'ont enrichi.

Il peut se permettre d'acheter une autre « retraite ».

Il fixe son choix sur le château de Ferney, situé non loin de Genève, mais en territoire français.

De 1760 à 1778, c'est là qu'il va vivre.

Il fait valoir intelligemment son domaine, dessèche des marais, trace des chemins, développe l'élevage, crée des industries.

Châtelain fastueux, il reçoit chez lui de nombreux visiteurs appartenant à l'élite intellectuelle et sociale de l'Europe.

On l'appelle « le patriarche de Ferney », « le roi Voltaire ».

Sa distraction favorite est le théâtre. En 1778, il se décide à revoir Paris.

Il y reçoit un accueil enthousiaste.

Le 30 mars, à la Comédie-Française, il assiste à la représentation de sa dernière tragédie, Irène.

Son buste est couronné sur la scène, au milieu des ovations.

Le vieillard ne peut résister à tant d'émotions et de fatigues.

Il meurt le 30 mai. PRINCIPALES ŒUVRES 1.

AVANT LE SÉJOUR EN PRUSSE. Œdipe (1718) : tragédie. La Henriade (1728) : poème épique en dix chants. Remaniement du poème de La Ligue commencé à la Bastille en 1717 et publié en 1723, La Henriade a pour sujet la fin des guerres de religion et l'avènement d'Henri IV. Histoire de Charles XII (1731). I-IV.

Les succès de Charles XII.

— V-VIII.

Ses revers et sa mort. Zaïre (1732) : tragédie. Zaïre, captive des Turcs depuis son enfance, aime le soudan Orosmane et doit l'épouser.

Un chrétien, le chevalier Nérestan, reconnaît en elle sa soeur et la détermine à se faire baptiser. Orosmane découvre les rendez-vous de Zaïre et de Nérestan et croit qu'il s'agit d'une intrigue amoureuse.

Poussé par la jalousie, il poignarde Zaïre.

Quand il apprend de Nérestan la vérité, il se tue après avoir rendu la liberté aux chrétiens prisonniers. Le Temple du goût (1733). Ouvrage mêlé de prose et de vers, où Voltaire établit un classement des écrivains du XVIIe siècle en fonction de l'idéal classique. Lettres anglaises ou Lettres philosophiques (1734). I-IV.

Les Quakers.

— V-VII.

Anglicans et presbytériens.

Le grand nombre des sectes (une trentaine) rend les Anglais tolérants.

— VIII-X.

Institutions politiques et sociales de l'Angleterre.

— XI-XVII.

La science et la philosophie anglaises (Bacon, Locke, Newton).

— XVIII-XXIV.

Les écrivains anglais. »

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