Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - La blanche Aminte
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Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - La blanche Aminte Sitôt qu'Aminte fut venue Nue, Devant le dey qui lui semblait Laid, Plus blanche qu'un bloc de Carrare Rare, Elle défit ses cheveux blonds, Longs. Alors, ô tête de l'eunuque, Nuque Du Bostangi, tu te courbas Bas. Le bassa, dont l'amour enflamme L'âme, À ses pieds laissa son mouchoir Choir, En disant : - Ne sois pas rebelle, Belle, Tes pieds blancs et tes blonds cheveux Veux. Or, c'était le bassa d'Épire, Pire, Qu'un vrai moine et plus qu'un manchot Chaud, Faisant turques et circassiennes Siennes, Et pour soi seul en nourrissant Cent. Donc, à sa parole exigeante, Gente, Aminte ne dit rien au vaurien Rien. Elle inclina son cou de cygne, Signe Qu'elle trouvait le vieux corbeau Beau. Quand ses femmes virent Aminte, Mainte Jalouse idée à plus de vingt Vint. Longtemps le sérail infidèle D'elle Parla, puis de ses cheveux blonds Longs, Les blanches qu'à Chypre on rencontre Contre, Et les noires de Visapour Pour.
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