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ROMAIN ROLLAND et JEAN-CHRISTOPHE

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Normalien, puis agrégé, puis membre de l'École de Rome, admirateur de Tolstoï avec lequel il correspond, ROMAIN ROLLAND se spécialise dans l'histoire de l'art, tout en écrivant des drames, des vies de grands hommes et son Jean-Christophe, qui est publié par Péguy aux Cahiers de la quinzaine. Il regrettera toujours de n'avoir pas lui-même, comme son héros, consacré sa vie à la musique. Marié en 1892, divorcé en 1901, d'humeur plutôt solitaire, ayant peu de vrais amis, il voyage beaucoup à l'étranger, particulièrement en Italie et en Suisse, II est animé par une sorte de flamme intérieure, un grand-besoin de générosité. Lorsque la guerre survient, il se trouve en Suisse. Il ne rentre pas en France, n'étant pas mobilisable et désirant se placer « au-dessus de la mêlée ». Le voilà engagé dans une croisade pacifiste, qu'il poursuivra jusqu'aux approches de la seconde guerre mondiale. En 1937, il quitte la Suisse et vient se fixer à Vézelay, tout près de Clamecy, sa ville natale. L'amitié de Claudel, le souvenir de Péguy sont pour le vieillard, attristé par le spectacle d'une nouvelle guerre, de suprêmes consolations.

« ROMAIN ROLLAND (1 866-1944) Normalien, puis agrégé, puis membre de l'École de Rome, admirateur de Tolstoï avec lequel il correspond, ROMAIN ROLLAND se spécialise dans l'histoire de l'art, tout en écrivant des drames, des vies de grands hommes et son JeanChristophe, qui est publié par Péguy aux Cahiers de la quinzaine. Il regrettera toujours de n'avoir pas lui-même, comme son héros, consacré sa vie à la musique.

Marié en 1892, divorcé en 1901, d'humeur plutôt solitaire, ayant peu de vrais amis, il voyage beaucoup à l'étranger, particulièrement en Italie et en Suisse, II est animé par une sorte de flamme intérieure, un grand-besoin de générosité. Lorsque la guerre survient, il se trouve en Suisse.

Il ne rentre pas en France, n'étant pas mobilisable et désirant se placer « au-dessus de la mêlée ».

Le voilà engagé dans une croisade pacifiste, qu'il poursuivra jusqu'aux approches de la seconde guerre mondiale. En 1937, il quitte la Suisse et vient se fixer à Vézelay, tout près de Clamecy, sa ville natale.

L'amitié de Claudel, le souvenir de Péguy sont pour le vieillard, attristé par le spectacle d'une nouvelle guerre, de suprêmes consolations. PRINCIPALES OEUVRES Danton (1900), Le 14 Juillet (1902) : drames.

Vie de Beethoven (1903). Jean-Christophe (10 volumes, 1904-1912). Né dans une petite ville des bords du Rhin, Jean-Christophe Krafft appartient à une famille modeste, où l'on est musicien de père en fils. Tout jeune, il doit donner des leçons de piano pour faire vivre les siens.

La fierté de son caractère nuit à ses succès de compositeur.

Un malencontreux hasard l'oblige à s'exiler.

Il se rend à Paris, et s'adapte d'abord assez mal à son nouveau milieu.

Mais son ami Olivier l'aide à mieux comprendre la France.

La célébrité vient enfin pour Jean-Christophe.

Compromis dans une émeute, au cours de laquelle Olivier a trouvé la mort, Jean-Christophe se rend en Suisse.

Il est hébergé par un ami dont il trahit la confiance.

Il ressent un tel dégoût de luimême qu'il est tenté par le suicide.

Grâce à la musique, il surmonte cette nouvelle épreuve.

Il terminera sa vie dans la sérénité. Vie de Michel-Ange (1905).

Vie de Tolstoï (1911). Au-dessus de la mêlée (1915) : recueil d'articles parus pour la plupart dans le Journal de Genève entre septembre 1914 et août 1915. Colas Breugnon (1919). Ce roman retrace la vie nivernais au XVIIe siècle. de paysans L'Ame enchantée (5 volumes, 1922-1933).

Péguy (1944). LE MAITRE du ROMAN-FLEUVE Bien que Colas Breugnon et L'Ame enchantée ne soient pas des oeuvres négligeables, c'est surtout à, son Jean-Christophe que Romain Rolland doit sa réputation de grand romancier.

Jean-Christophe est un roman-fleuve, le premier en date du XXe siècle.

Romain Rolland aimait cette métaphore.

Elle revient souvent dans son livre, où le Rhin ne sert pas seulement de décor, mais suggère le cours de la vie humaine et l'écoulement des générations.

L'appellation de roman cyclique convient aussi à cette œuvre qui raconte non pas une destinée unique, mais tout un cycle d'aventures, dont les héros ne tiennent parfois que de loin au personnage principal.

L'unité de l'ensemble est faite d'un immense amour de la vie, d'un hommage fervent à la musique et de l'exemple que Romain Rolland nous met sous les yeux d'un héros non point parfait (il est rude, violent même, dominé par de puissants instincts), mais énergique et généreux, un de ces hommes « grands par le coeur », qui, selon une idée chère à l'auteur, font naître autour d'eux le réconfort et la joie. LE PENSEUR SOCIALISTE Continuateur des socialistes de 1848, Romain Rolland rêve d'une humanité fraternelle.

Mais contrairement à eux, il trouve trop étroit le cadre de la patrie.

En pleine guerre, son pacifisme hautement affirmé dans le fameux manifeste Au-dessus de la mêlée scandalisa l'opinion française.

Plus tard, Romain Rolland s'enthousiasma simultanément pour la Russie bolcheviste et pour l'Inde de Gandhi, cherchant à concilier le socialisme révolutionnaire et le principe de non-violence. Il est ennemi de tout sectarisme, et malgré sa sympathie pour le marxisme, il a pu écrire : « Avec le prolétariat, toutes les fois qu'il respectera la vérité et l'humanité Contre le prolétariat, toutes les fois qu'il violera la vérité et l'humanité ».

Sa position sur ce problème se rapproche donc beaucoup de celle de Péguy.

Mais moins libre que Péguy vis-à-vis des partis, il dut être plus d'une fois embarrassé par les choix à, faire.. »

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