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Résumé: La Naissance du jour de COLETTE

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« Je voudrais dire, dire, dire tout ce que je sais, tout ce que je pense, tout ce que je devine, tout ce qui m'enchante et me blesse et m'étonne » : ainsi s'exprimait Colette (1873-1954) dans les premières pages des Vrilles de la vigne (1908). Pareille au rossignol pris dans les vrilles de la vigne et qui pousse son premier chant effrayé et naïf, Colette a fui certaines entraves, jetant tout haut une plainte qui lui révélait sa voix. Au cœur de sa vie, la cinquantaine déjà dépassée, elle se libère du dernier lien pour mieux goûter la Naissance du four. Ses romans se situent dans cette frange où l'autobiographie est en train de se transmuer en fiction. 1900-1903, Claudine 1922, La Maison de Claudine. 1923, Le Blé en Herbe. 1904, Douze Dialogues de Bêtes. 1926, La Fin de Chéri. 1928, La Naissance du jour. 1907, La Retraite sentimentale. 1930, Sido. 1933, La Chatte. 1909, L'ingénue Libertine. 1941, Julie de Carneilhan. 1911, La Vagabonde. 1949, Le Fanal bleu. 1920, Chéri.

« La Naissance du jour de COLETTE « Je voudrais dire, dire, dire tout ce que je sais, tout ce que je pense, tout ce que je devine, tout ce qui m'enchante et me blesse et m'étonne » : ainsi s'exprimait Colette (1873-1954) dans les premières pages des Vrilles de la vigne (1908).

Pareille au rossignol pris dans les vrilles de la vigne et qui pousse son premier chant effrayé et naïf, Colette a fui certaines entraves, jetant tout haut une plainte qui lui révélait sa voix.

Au cœur de sa vie, la cinquantaine déjà dépassée, elle se libère du dernier lien pour mieux goûter la Naissance du four.

Ses romans se situent dans cette frange où l'autobiographie est en train de se transmuer en fiction. 1900-1903, Claudine 1922, La Maison de Claudine. 1923, Le Blé en Herbe. 1904, Douze Dialogues de Bêtes. 1926, La Fin de Chéri. 1928, La Naissance du jour. 1907, La Retraite sentimentale. 1930, Sido. 1933, La Chatte. 1909, L'ingénue Libertine. 1941, Julie de Carneilhan. 1911, La Vagabonde. 1949, Le Fanal bleu. 1920, Chéri. Colette s'est installée en Provence, à soixante kilomètres de la maison de son père et de ses grands-parents : « Est-ce ma dernière maison?» se demande-t-elle.

Est-ce sa dernière saison? Au bas du jardin s'étend la Méditerranée, bleue et dure, plus douce vers le soir.

Relisant les lettres de sa mère, Sido, Colette en applique la sagesse à sa propre existence.

Elle a atteint l'automne, l'âge des vendanges, un âge « où il n'est plus donné à une femme que de s'enrichir » : « Une es grandes banalités de l'existence, l'amour, se retire de la mienne.

» A l'heure qu'elle s'est fixée pour la retraite et le renoncement, semblable au chat, elle délimite son territoire.

Voici la chatte familière qui le partage avec elle.

«Tout le reste est silence, fidélité, chocs d'âme, ombre d'une forme d'azur sur le papier bleu qui recueille tout ce que j'écris, passage muet des pattes mouillées d'argent.

» Et voici la nuit complice : « Que la nuit est belle, encore une fois ! Qu'il fait bon, du sein d'une telle nuit, considérer gravement ce qui n'a plus de gravité ! » Un dernier remous tente de troubler cette sérénité.

Un jeune décorateur, Valère Vial, qui habite à trois cents mètres, s'est épris d'elle.

Mais Hélène Clément, qu'il a naguère repoussée, révèle au cours de ses visites à Colette sa jalousie.

Autant par sagesse que par générosité, Colette interrompt cette brève liaison et congédie Vial : « 11 descendra prendre sa place dans des profondeurs où l'amour, superficielle écume, n'a pas toujours accès.

» Désormais, elle peut se consacrer aux mystères de son jardin et aux merveilles du monde animal, pareille à sa mère qui voulait pour la dernière fois surprendre son cactus rose en train de fleurir.

Elle épie la naissance du jour. • Une vie intérieur : Colette, l'adolescente qui s'émancipe, la garçonne d'avant-garde, riche de tous ses rêves et de sa sensualité, aura su communiquer l'instinct féminin Par son dédain des contraintes sociales, son goût des tâches simples et son amour des bêtes et des plantes, elle a donné la préférence à l'enrichissement intérieur. • L'écriture : à la sûreté de l'instinct correspond une perfection d'écriture qui paraît spontanée.

On dirait que le temps d'élaboration entre la sensation et l'expression est supprimé.

Mais ne confie-t-elle pas, dans la Naissance du jour, qu'il est très difficile d'écrire ? Elle possède un style admirable et crée des images superbes.

Ce sont « les pivoines échevelées de plumes », « les sabres d'un cactus », « les grands plumages pleureurs des mimosas », « l'aube rouge sur les tamaris mouillés de rosée saline » et « une longue jonque de nuages, teinte de violet épais et sanguin, amarrée au ras de l'horizon, retardait seule le premier feu de l'aurore »... Cinéma : Jacques Demy, la Naissance du jour (1980). »

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