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Rabelais, Gargantua (1524), « Les propos des bien ivres »

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François Rabelais est un des premiers humanistes, arrivant juste après les Grands Rhétoriqueurs (qui tentaient d'améliorer dans leurs œuvres les formes d'écriture du Moyen-Age). A travers ce texte, extrait de son œuvre célèbre Gargantua, Rabelais réforme le style des Grands Rhétoriqueurs pour l'adapter à l'humanisme : il marque ainsi une transition entre ces deux courants. Il est question de montrer que cet extrait est un texte charnière présentant à la fois des aspects propres au Moyen-Age et des aspects propres à l'humanisme. Nous étudierons, dans un premier temps, l'héritage du Moyen-Age dont bénéficie ce texte, et dans un second temps, l'innovation proprement humaniste.

« Commentaire de texte : Rabelais, Gargantua (1524), « Les propos des bien ivres » François Rabelais est un des premiers humanistes, arrivant juste après les Grands Rhétoriqueurs (qui tentaient d’améliorer dans leurs œuvres les formes d’écriture du Moyen-Age).

A travers ce texte, extrait de son œuvre célèbre Gargantua, Rabelais réforme le style des Grands Rhétoriqueurs pour l’adapter à l’humanisme : il marque ainsi une transition entre ces deux courants. Il est question de montrer que cet extrait est un texte charnière présentant à la fois des aspects propres au MoyenAge et des aspects propres à l’humanisme. Nous étudierons, dans un premier temps, l’héritage du Moyen-âge dont bénéficie ce texte, et dans un second temps, l’innovation proprement humaniste. I. L’héritage du Moyen-âge. Tout d’abord, on peut relever la présence du comique de la farce.

Celui-ci passe par un comique de mots (on peut en effet souligner plusieurs jeux de mots), ainsi que par l’aspect comique du patois que parlent certains personnages (ce qui révèle leurs appartenance à une basse classe sociale).

De plus, l’atmosphère est festive : on parle, on boit, on s’amuse, etc.

Tout cela entre dans la tradition farcesque. Ensuite, on rencontre dans ce texte tout un panorama de la société.

En effet, on a l’impression d’une assemblée (conversations à bâtons rompus) dans laquelle sont réunis des personnages propres au Moyen-Age : un page, un particulier (Guillot), des hommes d’Eglise, des Bretons et des Basques, des militaires. Enfin, on observe dans cet extrait une certaine dimension parodique dans le sens où ce texte est une forme de sermon joyeux (le langage religieux est parodié). II. L’innovation humaniste. L’innovation humaniste apparaît grâce aux diverses références antiques : Argus (monstre de l’Antiquité envoyé par Junon pour surveiller une des maîtresse de Jupiter) et Briarus (fils du Ciel et de la Terre, il avait cent yeux) sont évoqués ici dans des comparaisons. D’autre part, le corps est présenté dans ce texte comme un corps libéré, laissant place à un langage et à une écriture libérés : on observe une corrélation entre vin, langage (paroles) et écriture (imprimerie en expension à l’époque) qui « coulent à flots ». Pour conclure, on peut dire que dans ce texte, Rabelais présente bien sa position charnière entre deux époques. Il s’inspire en effet du Moyen-âge, avec entre autre la farce et la parodie du sermon joyeux, tout en mêlant les grandes idées de l’humanisme telles que les jeux d’esprit ou les références antiques.. »

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