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Pensez-vous que l'on puisse lutter efficacement contre l'oppression par la littérature ?

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Adossé à son île comme Gilliatt à son rocher, Hugo brava les tempêtes d'un régime et, jour après jour, bâtit une oeuvre dont chaque texte était destiné à ébranler le Second Empire, et au-delà, tous les régimes anti-républicains. (cf. Les Châtiments) Autre ex : les contre-utopies littéraires comme arme de lutte contre l'oppression politique (cf. Orwell, 1984, dénonciation de l'oppression du totalitarisme stalinien)   2)      La littérature : un moyen pour la lutte sociale   La littérature est aussi un moyen de lutte sociale : les écrivains dénoncent souvent les abus sociaux et autres inégalités de manière efficace souhaitant que leurs écrits aient un impact réel et concret. (ex : La critique sociale  des rapports inégalitaires entre Maîtres et Esclaves dans le théâtre de Marivaux à cf. L'Ile des Esclaves). Ils appellent souvent à l'action en période de crise : cf. Zola dans J'accuse ou dans La lettre à la jeunesse.     II)           Mais une arme à l'efficacité mitigée...   1)      L'efficacité rhétorique : la puissance de persuasion de la littérature qui peut rallier les foules   La littérature a un véritable pouvoir de séduction qui a une influence notable sur son pouvoir de persuasion. Le lecteur se laissera plus facilement persuader par une oeuvre littéraire divertissante, par un auteur renommé que par les discours théoriques dénonçant les contrainte sociales ou morale.

« Analyse du sujet et problématisation : Le sujet envisage la littérature dans son ensemble, c'est-à-dire toute production de textes écrits à visée artistique et esthétique.

On prendra ici littérature au sens plus concret d'œuvre littéraire.

Le sujet invite donc à mobiliser des références issues de tous les genres littéraires. La littérature est envisagée ici comme moyen de lutte contre une oppression., ce terme pouvant être entendu au sens d'autorité excessive et violente imposée à un individu ou à un peuple ou au sens plus intime de malaise ou d'angoisse.

L'oppression se présente donc comme une contrainte sociale, morale ou psychologique et s'oppose à l'idée de liberté. La littérature est envisagée comme une arme ( ce que suggère l'emploi du verbe « lutter »). L'adverbe « efficacement » invite a statuer sur le succès de la littérature dans une telle entreprise. Problématique : La littérature est-elle une bonne arme pour combattre les contraintes sociales, morales et psychologiques ? Permet-elle une libération ? Ce sujet met en jeu une fonction polémique de la littérature et son rapport avec le monde et la société. I) La littérature : une arme polémique indéniable dans les débats publics… 1) La littérature : une arme politique La littérature joue souvent un rôle politique, dénonçant le fonctionnement de la cité ou proposant un autre mode d'organisation.

Certains auteurs veulent participer à l'action politique en prévenant leurs lecteurs des problèmes et dangers dans ce domaine.

On peut ici faire référence à un écrivain « engagé » politiquement au XIXe siècle : Victor Hugo. Victor Hugo est élu représentant du peuple à Paris en 1848 et va lutter pour l'avènement d'une démocratie libérale et humanitaire.

Le coup d'État du 2 décembre 1851 agit directement sur la vie et l'œuvre de Victor Hugo, puisqu'exilé jusqu'en 1870, l'écrivain entreprit un terrible bras de fer contre Napoléon III.

Adossé à son île comme Gilliatt à son rocher, Hugo brava les tempêtes d'un régime et, jour après jour, bâtit une œuvre dont chaque texte était destiné à ébranler le Second Empire, et au-delà, tous les régimes anti-républicains.

(cf.

Les Châtiments) Autre ex : les contre-utopies littéraires comme arme de lutte contre l'oppression politique (cf.

Orwell, 1984, dénonciation de l'oppression du totalitarisme stalinien) 2) La littérature : un moyen pour la lutte sociale La littérature est aussi un moyen de lutte sociale : les écrivains dénoncent souvent les abus sociaux et autres inégalités de manière efficace souhaitant que leurs écrits aient un impact réel et concret.

(ex : La critique sociale des rapports inégalitaires entre Maîtres et Esclaves dans le théâtre de Marivaux à cf.

L'Ile des Esclaves).

Ils appellent souvent à l'action en période de crise : cf.

Zola dans J'accuse ou dans La lettre à la jeunesse. II) Mais une arme à l'efficacité mitigée… 1) L'efficacité rhétorique : la puissance de persuasion de la littérature qui peut rallier les foules La littérature a un véritable pouvoir de séduction qui a une influence notable sur son pouvoir de persuasion.

Le lecteur se laissera plus facilement persuader par une œuvre littéraire divertissante, par un auteur renommé que par les discours théoriques dénonçant les contrainte sociales ou morale.

Le divertissement offert par la littérature apparaît comme sa meilleure arme de persuasion dans sa lutte contre l'oppression.

Ainsi dans les comédies de Molière, le rire permet souvent de faire adhérer le spectateur à la satire du dramaturge ( cf.

dans Tartuffe, la satire de la religion passe par la dérision).

La littérature permet aussi une argumentation détournée qui parvient parfois à déjouer la censure. Ex : · les Lettres Persanes de Montesquieu où l'écrivain peut parler librement des problèmes français liés à l'Edit de Nantes, en faisant allusion à des évènements qui ont eu lieu en Perse.

Il évite ainsi la censure par la monarchie tout en exprimant son désaccord avec les mesures prises contre les protestants. · Les Fables de La Fontaine proposant un récit simple, voire enfantin, une morale anodine et étant, en outre, dédiées au Dauphin, peuvent énoncer leurs idées et critiques subversives sans tomber sous le joug de la censure. 2) Les limites réelles de la littérature dans la lutte contre l'oppression La littérature n'échappe pas à la censure : ainsi le Tartuffe de Molière (qui dénonce l'autorité cléricale hypocrite). »

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